Le gouvernement du Canada continue d’investir dans la recherche pour éclairer les mesures de protection des populations vulnérables de baleines

Communiqué de presse

16 février 2021                                     

Ottawa (Ontario) - Les baleines sont aussi vulnérables que majestueuses. En tant que gouvernement, nous nous engageons à les protéger au moyen de méthodes durables et fondées sur les meilleures données scientifiques et technologies disponibles.

Aujourd’hui, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, l’honorable Bernadette Jordan, a annoncé un financement de 806 759 $ pour la recherche sur les mammifères marins. Ce financement appuie cinq projets de recherche dans le cadre de deux programmes du Plan de protection des océans, visant à réduire les menaces auxquelles font face les mammifères marins dans nos eaux côtières, où les activités maritimes sont de plus en plus intenses et bruyantes.

Trois des projets sont financés dans le cadre de l’Initiative de détection des baleines et d’évitement des collisions, qui vise à mettre au point et à mettre à l’essai des technologies capables de détecter la présence de baleines noires de l’Atlantique Nord et d’épaulards résidents du Sud en temps quasi réel. Dans le cadre de cette initiative, la Woods Hole Oceanographic Institution a reçu 325 508 $ sur deux ans, pour mettre à l’essai un système de détection des baleines à infrarouge à bord des navires capable de détecter les souffles de baleines en temps quasi réel. Le projet eSonar a reçu 190 300 $ pour un projet d’un an visant à mettre au point un système d’hydrophone portatif capable d’amener une antenne de communication à la surface de l’eau à la suite d’un événement de détection de baleines, et de transmettre l’information en temps quasi réel. L’Organisation néerlandaise de recherche scientifique appliquée a reçu 37 500 dollars sur deux ans pour collaborer avec des partenaires internationaux, afin d’explorer des techniques novatrices de détection, de classification et de localisation des vocalisations de la baleine noire de l’Atlantique Nord, une espèce en voie de disparition, dans des ensembles de données acoustiques.

Deux autres projets sont financés dans le cadre de l’Initiative sur la qualité du milieu marin, qui vise à mieux comprendre les répercussions du bruit lié au transport maritime sur la baleine noire de l’Atlantique Nord, le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent, et l’épaulard résident du Sud, et à appuyer les mesures visant à réduire les niveaux de bruit sous-marin. L’Institut de recherche CHORUS a reçu 198 826 $ sur deux ans pour concevoir des algorithmes qui traiteront rapidement de grandes quantités de données acoustiques. Cela pourrait aider à mieux détecter et identifier les aires d’alimentation des baleines, leur répartition et leur sensibilité au bruit des navires. La Marine Animal Response Society a reçu 54 625 $ sur deux ans pour élaborer des protocoles de prélèvement d’échantillons, en particulier de mammifères marins dans les provinces maritimes du Canada, afin de mener des recherches sur la réaction au stress découlant de l’exposition à des facteurs d’origine humaine, notamment le bruit sous-marin.

Combinés, ces projets de recherche nous aideront à mieux comprendre les facteurs qui influent sur la santé et le bien-être de nos baleines les plus vulnérables, et appuieront les mesures en cours pour aider à faire face à leurs principales menaces, notamment la pollution sonore, les collisions avec des navires, et l’empêtrement dans des engins de pêche. Ces investissements aideront le Canada à continuer de protéger ses populations de baleines d’une manière fondée sur des données probantes tout en mettant l’accent sur la croissance de notre économie bleue.

Citations

« À mesure que nous faisons croître l’économie bleue du Canada, il est impératif que nous protégions notre vie marine. Nos mesures de 2020 visant à protéger les baleines ont montré que lorsque nous investissons dans les meilleures données et la science, l’industrie et la vie marine peuvent prospérer côte à côte. Aujourd’hui, le Canada exploite les technologies les plus récentes pour mieux détecter et protéger nos baleines sur les deux côtes. Notre gouvernement continuera de prendre des mesures fortes et cohérentes pour protéger cette espèce emblématique pour les générations à venir. »

L’honorable Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

« Les baleines sont des animaux impressionnants qui jouent un rôle important dans nos écosystèmes marins et qui ont une grande importance culturelle. Nous savons que les baleines noires de l’Atlantique Nord et les épaulards résidents du Sud font face à une menace imminente pour leur survie, et que des mesures immédiates sont nécessaires pour protéger ces espèces emblématiques pour les générations à venir. Des projets de recherche novateurs et de pointe comme ceux‑ci aident à réduire au minimum les risques pour les espèces de baleines en voie de disparition, et à protéger notre précieux environnement marin. »

L’honorable Omar Alghabra, ministre des Transports

« Nous mettons à l’essai de nouveaux prototypes de systèmes de détection automatique des baleines basés sur l’imagerie thermique dans le golfe du Saint-Laurent au cours de l’été 2021. Notre objectif vise à ce que de tels systèmes puissent être placés sur des navires dans des zones fréquemment utilisées par les baleines à fanons, et aider à prévenir les collisions avec les navires. Avec une portée de détection suffisante, ces systèmes peuvent alerter les navigateurs quelques secondes après qu’une baleine a fait surface sur la trajectoire du navire, ce qui leur donne suffisamment de temps pour prendre des mesures d’évitement. »

Daniel Zitterbart, Woods Hole Oceanographic Institution

« Savoir quand et où se trouvent les baleines noires de l’Atlantique Nord est la clé d’une protection efficace de cette espèce en voie de disparition. Ce projet appuie l’ouverture d’ensembles de données acoustiques enregistrées dans les eaux canadiennes sur cette espèce à une communauté scientifique plus vaste. Ces données seront utilisées pendant l’atelier sur la détection, la classification, la localisation et l’estimation de la densité, qui permettra aux scientifiques du monde entier de contribuer à l’élaboration de méthodes de pointe pour aider à identifier et à localiser les baleines noires de l’Atlantique Nord. »

Sander von Benda-Beckmann, Organisation néerlandaise de recherche scientifique appliquée (TNO), Pays-Bas

« Ce projet appuie notre développement continu de matériel et de logiciels acoustiques sous-marins de pointe, afin de mieux identifier les mammifères marins en péril dans nos océans, qu’il est important de détecter et de classifier. Il appuie les efforts du Canada visant à protéger le milieu marin. De plus, il fait progresser notre collaboration continue avec le Laboratoire des systèmes océaniques autonomes de l’Université Memorial, un important atout de recherche pour la communauté des technologies marines de Terre-Neuve-et-Labrador. »

Gary J. Dinn, directeur général, eSonar

« L’Institut de recherche CHORUS est très reconnaissant envers Pêches et Océans Canada pour son appui financier à ce projet. Le projet vise à développer des outils d’analyse automatique des données acoustiques passives afin de détecter, de classifier et de localiser les clics d’écholocalisation émis par les cétacés dans de vastes bases de données pluriannuelles. Ces outils permettront d’extraire des renseignements essentiels sur le comportement des cétacés en ce qui a trait aux fonctions vitales. Conçus d’abord pour les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent, ces outils seront adaptés aux épaulards et aux baleines à bec communes. Ils mèneront ultimement à l’évaluation des effets du bruit produit par le trafic maritime sur les performances biosonaires de ces espèces, contribuant ainsi à la protection des cétacés en voie de disparition au Canada. »

Cédric Gervaise, directeur, Institut de recherche CHORUS

« La société MARS remercie Pêches et Océans Canada d’avoir reconnu l’importance de ce travail et de nous avoir appuyés au cours de ces premières étapes dans l’élaboration d’un programme complet d’évaluation et de surveillance de la santé des cétacés. Cette recherche est essentielle pour mieux comprendre les répercussions des activités humaines sur les populations de cétacés en péril, et pour travailler en collaboration afin de trouver des solutions efficaces. La société MARS se réjouit à l’idée de poursuivre ce travail au cours de la prochaine année grâce au soutien du MPO et d’autres partenaires. »

Tonya Wimmer, directrice générale, Marine Animal Response Society

Faits en bref

  • Le Plan de protection des océans, assorti d’un budget de 1,5 milliard de dollars, est le plus important investissement jamais réalisé en vue de protéger les côtes et les voies navigables du Canada pour les générations futures. Il s’agit d’un plan national visant à établir un système de sécurité maritime plus solide, qui offre aujourd’hui des possibilités économiques aux Canadiens, tout en protégeant nos zones côtières et la qualité de l’eau pour les générations à venir. Ce travail s’effectue en étroite collaboration avec les peuples autochtones, les intervenants locaux et les collectivités côtières.

  • En juin 2018, le gouvernement du Canada a annoncé l’Initiative de protection des baleines de 167,4 millions de dollars pour protéger l’épaulard résident du Sud, la baleine noire de l’Atlantique Nord et le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent et appuyer le rétablissement de ces espèces.

  • Le 8 février, le gouvernement du Canada a lancé la phase d’engagement en vue d’élaborer la Stratégie de l’économie bleue du Canada, afin de faire croître nos secteurs océaniques grâce à la création d’emplois, à l’inclusion, et à la conservation. L’économie bleue représente environ 31,65 milliards de dollars par année en produit intérieur brut, et près de 300 000 emplois. Le Canada est dans une position enviable pour exploiter ses vastes ressources océaniques pour une croissance encore plus grande et durable et un leadership mondial dans l’économie bleue.

Liens connexes

Personnes-ressources

Jane Deeks
Attachée de presse  
Cabinet du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
343-550-9594
Jane.Deeks@dfo-mpo.gc.ca

Relations avec les médias
Pêches et Océans Canada
613-990-7537
Media.xncr@dfo-mpo.gc.ca

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