Défi : Bâtir une entreprise durable dans le secteur laitier
Solution : Miser sur un modèle d’affaires établi – et se tourner vers l’avenir
L’union fait la force. Cette philosophie gagnante inspire Amalgamated Dairies Limited (ADL) depuis que sept producteurs laitiers indépendants ont décidé d’unir leurs efforts, en 1953. « Nous employons cette recette depuis l’époque où chaque collectivité avait son transformateur de fromage. Les laiteries locales doivent mettre leurs ressources en commun », affirme Chad Mann, directeur du développement des affaires d’ADL à Summerside, à l’Île‑du‑Prince‑Édouard.
À l’heure actuelle, les 165 producteurs laitiers de l’Île-du-Prince-Édouard sont membres d’ADL. « Les producteurs primaires sont responsables de leurs ressources, fait remarquer Chad. C’est un modèle d’affaires ancien, mais qui trouve un écho retentissant dans le contexte actuel. Il s’agit d’un modèle durable. »
ADL s’appuie grandement sur des approches coopératives éprouvées, mais la planification de la croissance est aussi une pierre angulaire de l’entreprise, qui produit, entre autres, du fromage, du lait et du beurre. À la suite d’un exercice de planification stratégique effectué en 2016, l’entreprise a décidé de faire des investissements importants dans des installations de transformation du lait à Summerside et à Charlottetown. Comme le souligne Chad, « le milieu de la gastronomie est en pleine effervescence à l’Île-du-Prince-Édouard. Les produits laitiers sont très populaires dans les démonstrations culinaires, et certains produits plus anciens, comme le lait évaporé, trouvent un second souffle. »
Cependant, le cœur de la compagnie demeure le fromage. Soixante-dix pour cent du lait qui passe par l’usine sert à la production de fromage, un marché qui continue de croître de trois à quatre pour cent par année. ADL a fait son entrée sur le marché des fromages fins, dont le feta et l’havarti. « Nous sommes une coopérative laitière moderne, ajoute Chad. Nous avons trouvé une façon de revigorer une industrie qui est souvent considérée comme plutôt banale. »
Une chose ne changera pas : l’engagement continu d’ADL à l’égard de la qualité, de la croissance et de l’efficience. L’entreprise vient d’entreprendre un agrandissement d’une valeur de douze millions de dollars. Le projet consiste notamment à construire un entrepôt de 1 858 mètres carrés d’une valeur de trois millions de dollars afin d’augmenter la capacité d’affinage et d’entreposage réfrigéré des fromages.
Chad a deux conseils pour les nouveaux entrepreneurs et entreprises du secteur de l’alimentation qui veulent augmenter leurs résultats nets : soyez patients et faites preuve de créativité. « Dans le domaine de la production alimentaire et de la vente au détail, il peut s’écouler plusieurs années avant qu’un produit se retrouve sur les tablettes. Et le paysage évolue. On prévoit un changement important dans la manière dont les gens se procurent des aliments. Il faut donc se pencher sur la façon dont les produits se rendront aux consommateurs. »
Le gouvernement du Canada reconnaît que l’accès à des capitaux financiers est essentiel à la création, à la croissance et à l’expansion d’une entreprise. Par l’entremise de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), le gouvernement du Canada aide ADL à accroître ses activités. Des investissements récents dépassant légèrement le million de dollars sont consacrés à l’installation de nouvel équipement, qui augmentera la capacité de l’usine de fromage de trente pour cent, ce qui permettra à l’entreprise de développer de nouveaux produits et de diversifier ses secteurs d’activité.
ADL illustre merveilleusement bien le rôle de l’innovation et de l’ingéniosité dans l’économie du Canada atlantique, au pays et ailleurs.
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