CoLab Software
Refuser des emplois à Silicon Valley pour s’aventurer dans l’écosystème technologique en pleine effervescence du Canada atlantique

« Nous sommes fiers d’avoir respecté notre vision et d’avoir créé une entreprise capable de changer le monde, ici même dans notre province natale, Terre‑Neuve‑et‑Labrador. »
- Adam Keating, co‑fondateur de CoLab Software
Quand on leur a demandé la raison pour laquelle ils ont refusé des emplois lucratifs à Silicon Valley pour lancer leur propre entreprise en démarrage technologique à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, les fondateurs de CoLab Software Inc. Adam Keating et Jeremy Andrews ont répondu simplement ceci : pourquoi pas?
Qualifié de premier système de conception collaborative (DES) au monde, CoLab est une puissante plateforme logicielle infonuagique qui permet aux grandes équipes d’ingénierie de collaborer efficacement tout en rationalisant le processus d’examen.
« Nous avons toujours rêvé de construire une entreprise de technologie ici à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, affirme M. Keating. Le milieu de travail dans la région de l’Atlantique a une excellente conciliation travail‑vie personnelle, comparativement à beaucoup d’autres endroits. »
M. Andrews est d’accord. « L’appui fourni par les divers organismes gouvernementaux, les partenaires financiers et les groupes communautaires du Canada atlantique pour aider à la réussite des entreprises en démarrage est énorme. D’autres régions du monde n’ont pas la chance d’avoir ce niveau de soutien. »
Ironiquement, l’idée de CoLab est née à des milliers de kilomètres de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.
Collaboration sur l’ensemble des continents
En 2017, MM. Keating et Andrews étaient des étudiants vivant dans différentes parties des États‑Unis quand ils ont décidé de joindre leurs forces et de s’inscrire au concours SpaceX Hyperloop – un défi de conception lancé par l’entrepreneur milliardaire en technologie Elon Musk. Ils ont vite découvert que travailler sur un projet complexe à différents endroits présentait des difficultés très réelles.
« Nous concevions un véhicule complexe, mais la plupart de nos décisions de conception ont été prises tard dans la nuit par téléphone, dit M. Keating. Ce n’était pas idéal, mais nous avons supposé que les ingénieurs travaillant à temps plein dans des entreprises avaient de meilleurs systèmes que ceux que nous avions en tant qu’étudiants. Nous avons tous deux effectué des stages coopératifs chez Tesla et Reflexion Medical, et nous avons vu que même les grandes entreprises utilisaient des feuilles de calcul, des diapositives et des courriels pour faire le suivi des enjeux de conception. La technologie qu’ils mettaient au point changeait des vies, mais les outils qu’ils utilisaient pour le faire semblaient accuser des années de retard. »
Les deux étudiants en génie mécanique savaient qu’il devait y avoir une meilleure façon de procéder.
Peu de temps après avoir pris le deuxième rang mondial au concours SpaceX Hyperloop, MM. Keating et Andrews ont refusé des emplois à Silicon Valley et sont retournés à Terre‑Neuve‑et‑Labrador pour travailler sur une solution.
Cette solution est devenue leur entreprise en démarrage et CoLab est née.
APECA : favoriser le parcours des entreprises en démarrage
Les deux entrepreneurs reconnaissent que le soutien de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA) a aidé leur entreprise à franchir des principales étapes de son développement.
« Depuis 2018, CoLab a mené à bien sept projets réussis en collaboration avec l’APECA qui ont vraiment contribué à "alimenter la machine" des progrès grâce à son financement de différentes initiatives, dit M. Keating. »
Ces initiatives allaient de l’embauche d’employés débutants à l’expérimentation de différentes stratégies de mise en marché, en passant par la dotation de postes clés au sein de l’équipe commerciale pour appuyer les efforts de commercialisation de CoLab.
« Environ 20 % de l’équipe actuelle a été financée ou directement engagée en raison d’un projet de l’APECA datant de 2018, tous contribuant de manière importante à différentes fonctions au sein de l’entreprise. »
Aujourd’hui, la société de St. John’s compte environ 80 employés à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et dans toute l’Amérique du Nord, et plus de 45 investisseurs de calibre mondial.
Avantage concurrentiel du Canada atlantique
MM. Keating et Andrews sont prompts à affirmer que l’emplacement de leur entreprise n’a jamais été un obstacle à sa croissance. En fait, c’est plutôt le contraire.
« Lorsque nous avons lancé notre entreprise, certains (investisseurs) s’inquiétaient à propos du bassin de talents ainsi que de la capacité de croissance et d’évolution ici, explique M. Keating. Ce qu’ils ont sous‑estimé, c’est à quel point les gens d’ici sont passionnés et talentueux – notre équipe est incroyablement intelligente, extrêmement loyale et elle a travaillé d’arrache‑pied pour nous amener là où nous sommes aujourd’hui. »
« La culture de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, et plus particulièrement notre nature véritablement amicale, a certainement été un argument de vente, confirme M. Andrews. Nous avons vu des employés provenant d’autres régions du Canada et du monde déménager ici. » Il ajoute que les investisseurs et les clients apprécient les atouts géographiques uniques de l’entreprise. « Ils ont réalisé que cela faisait partie de l’avantage concurrentiel de CoLab. »
Redonner : Collaborer pour renforcer les collectivités
Si la collaboration est intégrée à l’ADN de CoLab, il en va de même de la nature attentionnée et généreuse de Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Il n’est donc pas surprenant que CoLab donne la priorité à la croissance des collectivités ainsi qu’à ses résultats. L’entreprise soutient un certain nombre d’initiatives locales axées sur l’entrepreneuriat étudiant, la diversité dans la technologie et le développement communautaire.
« Nous nous soucions beaucoup de notre collectivité, de l’écosystème local des entreprises en démarrage et de continuer à trouver des moyens de créer des possibilités pour les générations à venir, dit M. Andrews. Nous estimons qu’il est de notre responsabilité de collaborer avec la collectivité et de redonner à notre province d’origine. »
M. Keating est d’accord et il ajoute ce qui suit : « L’un de nos objectifs a toujours été d’aider à diversifier l’économie et à créer de nouveaux emplois moins traditionnels. Nous sommes fiers d’avoir respecté notre vision et d’avoir créé une entreprise capable de changer le monde, ici même à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. »