Défi : Transformer un vaccin contraceptif destiné aux phoques en un remède pour le cancer de l’ovaire
Solution : Croître et se développer, une étape importante à la fois
En 1980, une population de phoques en pleine expansion constituait une menace pour les pêches de la côte Est. Des chercheurs de l’Université Dalhousie ont mis au point un vaccin contraceptif pour aider à préserver l’équilibre de l’écosystème. De cette innovation est née IMV Inc., ainsi qu’un remède possible contre de nombreux cancers.
« Nous sommes aujourd’hui l’une des entreprises les plus avancées au monde à travailler dans le domaine de l’immunothérapie, dit Fred Ors, président-directeur général de l’entreprise établie à Halifax. »
Pour Fred et les 45 autres employés de l’équipe d’IMV, la clé pour combattre le cancer réside non pas dans un regard porté vers l’extérieur, mais vers l’intérieur. « Nos travaux sont fondés sur l’utilisation de notre propre système immunitaire pour combattre le cancer, souligne Fred. »
Ces travaux ont d’énormes répercussions sur les secteurs de la santé et pharmaceutique. Tout récemment, l’entreprise de biotechnologie de la Nouvelle‑Écosse, qui a été fondée il y a 18 ans sous le nom d’Immunovaccine Technologies Inc., a présenté les résultats positifs de ses travaux de recherche sur le cancer de l’ovaire lors du congrès annuel de la société américaine d’oncologie clinique (American Society for Clinical Oncology). « Le cancer de l’ovaire représente l’un des besoins médicaux les plus criants dans le contexte actuel des traitements contre le cancer, et nous sommes déterminés à faire avancer ce programme aussi rapidement et de manière aussi sécuritaire que possible, ajoute Fred. »
Le succès des essais cliniques se reflète dans la réussite de l’entreprise dont le nombre d’employés a crû de 15 à plus de 40 en seulement deux ans. Toutefois, l’entreprise IMV n’a pas fait qu’embaucher du personnel supplémentaire, souligne Fred, elle a créé une équipe. « Nous sommes une communauté de personnes qui travaillent ensemble. »
La création d’une telle équipe peut constituer un défi pour n’importe quelle entreprise. Le financement peut également s’avérer problématique, surtout dans un domaine hautement compétitif comme celui de la biotechnologie. « La biotechnologie est l’un des secteurs de premier plan pour les investisseurs, le rendement pouvant être considérable. Il faut toutefois trouver des investisseurs qui comprennent qu’il faudra de cinq à dix ans avant que le produit n’atteigne le marché, explique Fred. »
Depuis juin 2017, IMV a fait de l’excellent travail pour montrer aux investisseurs privés pourquoi ils devraient participer au projet – ayant recueilli plus de 24 millions de dollars dans le cadre d’une offre publique d’actions.
Le PDG d’IMV souligne néanmoins que, pour des entreprises de biotechnologie, le fondement de la réussite représente plus que le bénéfice net. « Le domaine de la médecine a pour objectif d’aider les gens. Il ne faut jamais le perdre de vue. »
Fred conseille également aux entreprises, nouvelles ou en expansion, de procéder une étape à la fois. « C’est comme monter un escalier. Chaque marche est différente. »
La prochaine étape pour IMV, ajoute‑t‑il, consiste à prouver que l’entreprise propose un produit viable, puis de lancer ce produit sur le marché afin de maximiser la valeur pour les partenaires et les actionnaires et, au bout du compte, pour les patients et leurs familles partout dans le monde.
Le gouvernement du Canada reconnaît que l’accès à des capitaux financiers est essentiel à la création, à la croissance et à l’expansion d’une entreprise. Par l’entremise de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), le gouvernement a investi près de 11 millions de dollars pour aider IMV sur le plan de la recherche essentielle et des activités de marketing et de développement menant à la commercialisation de ses immunothérapies.
IMV illustre merveilleusement bien le rôle de l’innovation et de l’ingéniosité dans l’économie du Canada atlantique, au pays et ailleurs.
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