Défi : Trouver l’entreprise qui convient à un bâtiment vide
Solution : Regarder vers l’avenir en puisant dans le passé
Dans les années 1930, le ministère fédéral des Pêcheries (c’était son nom à l’époque) exploitait un établissement ostréicole prospère à Ellerslie, à l’Île-du-Prince-Édouard. Dans les décennies qui ont suivi, le centre marin s’est toutefois délabré et l’établissement a cessé ses activités.
En 2014, l’organisation de développement économique de la Première Nation de Lennox Island a commencé à explorer les façons d’utiliser l’ancien bâtiment pour stimuler l’économie locale et offrir des possibilités d’emploi. Mais, pour assurer un avenir rentable, il a fallu se tourner vers le passé.
« Pourquoi réinventer la roue? demande Mike Randall, directeur général de la société de développement de Lennox Island. Au départ, c’était une ostréiculture parfaite. »
Et c’est de nouveau le cas. Il a fallu neuf mois pour remettre le bâtiment en état. « Certains murs et plafonds étaient très abîmés. Il y avait de la moisissure, et des fuites », décrit M. Randall. Puis, la première écloserie conchylicole de l’Île-du-Prince-Édouard a ouvert ses portes. Elle élève des larves et les vend aux huîtrières publiques et aux ostréiculteurs de l’Île. Elle emploie actuellement cinq personnes et a développé un créneau important avec ses larves, principalement d’huîtres. « Nous avons la température parfaite, l’espace parfait, l’ambiance parfaite », déclare M. Randall.
Grâce à la grande qualité du produit, la production du centre marin atteint maintenant le maximum de sa capacité, et même plus. « Il a fallu trois ans pour y arriver, mais c’était important de ne pas précipiter les choses. Nous avons pris notre temps. »
Cette approche patiente a rapporté. On prévoit agrandir et embaucher d’autres employés. « Nous avons déjà dépassé nos points de référence et (quoi?) nos ventes de l’année prochaine », ajoute M. Randall.
Il recommande d’adopter une approche sûre et stable pour faire croître une entreprise. « On ne peut pas presser les choses. Il faut dresser une feuille de route et maintenir le cap. On est parfois obligé de faire des détours, mais on a besoin d’une destination claire.
Le plan d’affaires établit la destination, mais il doit être souple, souligne-t-il. « Le plan d’affaires est censé être l’élément vital. Il doit grandir avec nous. »
Des partenaires, comme le gouvernement du Canada, aide les organismes comme la société de développement de Lennox Island à établir et à croître leurs entreprises. Grâce au soutien de l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), le gouvernement a récemment investi plus de 150 000 $ pour rénover les installations, l’achat d’équipement spécialisé et l’expertise technique nécessaire pour établir une écloserie conchylicole.
La société de développement de Lennox Island est un excellent exemple de la façon dont l’innovation et l’ingéniosité alimentent l’économie de la région de l’Atlantique, au Canada et à l’étranger.
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