STIMA Î.-P.-É.
Amber Jadis sait que lorsqu’il s’agit d’aider les jeunes à exploiter leur potentiel, une petite dose d’inspiration mène loin.
« Enfant, j’aimais les mathématiques, les sciences et la technologie, tout comme la lecture et le bricolage, se souvient-elle, mais je n’avais jamais entendu le mot “ingénieur” avant la visite de Don MacEwen, professeur de génie à l’UPEI, dans ma classe de 11e année. J’ai su sur l’heure que c’était ce que je voulais faire. »
Cette rencontre a certes poussé Mme Jadis à poursuivre une carrière fructueuse d’ingénieure électricienne, mais il y avait encore beaucoup à faire pour intéresser les élèves de groupes sous-représentés de l’Î.-P.-É. aux STIMA.
Aujourd’hui, Mme Jadis est PDG et fondatrice de STIMA Î.-P.-É., une organisation sans but lucratif qui a pour mission d’inspirer les jeunes insulaires à étudier et à faire carrière dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie, des mathématiques et de l’art (STIMA).
« On cherche à aider les enfants à acquérir des compétences comme l’esprit critique, la communication, la créativité et la diversité des points de vue », explique-t-elle en ajoutant que les compétences de ce type renforcent la résilience personnelle, améliorent la résolution de problèmes et ouvrent de nombreuses portes.
Elle souligne que les STIMA ont le pouvoir d’élargir les horizons dans la région.
« Accroître la participation à l’apprentissage des STIMA, c’est une bonne chose pour l’Î.-P.-É., car le monde se tourne de plus en plus vers une économie fondée sur la connaissance pour résoudre les problèmes de plus en plus complexes de l’heure. »
« On voudrait voir plus d’insulaires faire carrière dans ces domaines – surtout les jeunes de groupes sous-représentés, y compris les filles et les jeunes autochtones, francophones, noirs, des zones rurales ou aux capacités diverses. »
Place aux STIMA
Mme Jadis a créé seule STIMA Î.-P.-É. en 2018, exploitant l’entreprise depuis son bureau à domicile et son véhicule personnel. Aujourd’hui, l’organisation a établi un siège permanent dans l’immeuble de l’Assemblée des conseils d’Epekwitk, au centre-ville de Charlottetown. Son équipe compte 11 membres à temps plein et jusqu’à 30 pendant les mois d’été.
« L’APECA a joué un rôle déterminant dans l’établissement de l’espace de création Etl-kisite’tasik de STIMA Î.-P.-É. », ajoute Mme Jadis. Elle explique que le mot mi’kmaq « Etl-kisite’tasik » (prononcé è-tel-gui-si-dé-da-sik) signifie « réfléchir et créer une chose inanimée ».
Cet espace vibrant, inclusif et accueillant de près de 300 m2 offre aux résidents de la province l’équipement, la formation et le matériel nécessaires pour créer, innover et se former dans divers domaines : impression 3D, découpe au laser, électronique, robotique, couture et bien plus encore.
« Grâce au soutien de l’APECA, on a pu concevoir le nouvel espace et se procurer du matériel, du mobilier et des installations fixes spécialisés, embaucher et maintenir en poste de nouveaux employés et mettre sur pied un nouveau site Web, une signalétique et un marketing en ligne pour promouvoir nos programmes et le nouvel espace de création, explique-t-elle, l’APECA nous a également aidés à faire participer des étudiants autochtones à des programmes spécialisés. »
Création d’un espace pour tous
Mme Jadis et son équipe reconnaissent que la diversité est un élément essentiel d’un avenir solide et inclusif qui profite à tous les habitants de l’île – c’est une pierre angulaire de STIMA Î.-P.-É..
« Il nous importe de construire une équipe diversifiée. Nous sommes des modèles pour les générations futures, et nous voulons représenter les groupes sous-représentés. Notre équipe actuelle comprend des femmes en STIM, des membres de la communauté LGBTQIA+ ainsi que des personnes noires, autochtones et de couleur. Elle représente à la fois cinq continents et neuf pays, et peut offrir nos programmes dans cinq langues. »
Mme Jadis sait que de la rencontre d’idées, de compétences et de passions différentes naissent des choses extraordinaires. Elle souligne que si des organisations semblables ont tendance à se concentrer sur un domaine particulier des STIM (p. ex., le codage ou la climatologie), STIMA Î.-P.-É. encourage les participants à explorer tous les aspects des STIMA.
« On encourage notre équipe à transmettre aux jeunes leur passion, que ce soit en sciences, en technologie, en ingénierie, en mathématiques ou en art. Une membre de l’équipe informatique passionnée de codage et de conception de jeux vidéo a récemment appris à tricoter et a apporté son tricot au camp d’été. Curieux, les enfants ont eux aussi voulu apprendre à tricoter. Elle a lié tricot et code binaire : une maille à l’endroit, une maille à l’envers = des 1 et des 0. Un diplômé en biosciences est fasciné par le théâtre… et les moisissures. Une architecte est férue de couture. Une ingénieure aime la modélisation 3D et jouer de la guitare. À STIMA Î.-P.-É., on fait tout cela pour des jeunes de la maternelle à la 12e année et au-delà. »
STIMA : place à la prochaine génération
Mme Jadis insiste : STIMA est plus que la somme de ses parties.
« STIMA, c’est bien plus que de simples matières – sciences, technologie, ingénierie, mathématiques et art. STIMA appuie la résolution de problèmes, l’esprit critique, la créativité, la persévérance, la collaboration et la communication – des compétences que je veux vraiment voir nos jeunes acquérir! »
Sa vision d’avenir pour STIMA?
« J’aspire à ce que tous les jeunes de l’Î.-P.-É. aient l’occasion de découvrir les STIMA sous toutes leurs coutures et soient soutenus dans leur exploration de ce qui attire leur curiosité. »