Comment l'économie peut-elle croître?

Se préparer à une économie de plus en plus numérique

La technologie, telle que l’automatisation, peut avoir un effet énorme sur le marché du travail, de sorte qu’il est nécessaire de prendre rapidement des initiatives d’orientation pour aider ceux qui en souffrent.

Les secteurs industriels les plus susceptibles d’être automatisés comprennent[8] :

D’ici 2040, le nombre d’emplois au Canada atlantique n’augmentera que dans les secteurs de la fabrication, des services publics, de la santé et des services sociaux. En comparaison, le reste du Canada connaîtra des augmentations dans toutes les industries sauf l’agriculture.

La proportion d’emplois dans le secteur manufacturier augmentera légèrement dans toutes les provinces d’ici 2040, mais ces emplois nécessiteront des compétences plus poussées qu’aujourd’hui en raison des progrès technologiques.

La capacité d’adaptation aux changements technologiques est mesurée en fonction des compétences de base (littératie, numératie et résolution de problèmes) et des études avancées qui permettent aux travailleurs de redéployer leurs compétences moyennant un recyclage relativement peu important si leur travail est automatisé.

Les populations adultes du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador ont les scores les plus bas pour toutes les compétences de base et ont un pourcentage moins élevé de personnes ayant fait des études supérieures que les autres provinces canadiennes.

Les Néo-Écossais obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne en termes de compétences et le risque d’automatisation est semblable à la moyenne canadienne. L’Île-du-Prince-Édouard est quant à elle confrontée au plus grand risque de chômage technologique.

C’est pour les travailleurs vulnérables, des régions éloignées et les moins instruits que l’automatisation présente le plus de risque. Les groupes vulnérables, y compris les peuples autochtones et les immigrants récents, risquent davantage que les autres de perdre leur emploi à cause de la technologie au cours des dix à vingt prochaines années. Ceci reflète également l’impact du manque d’études, dans la mesure où les travailleurs les moins scolarisés sont les plus susceptibles d’occuper des emplois à haut risque d’automatisation.

Comme leur main-d’œuvre est moins instruite que celle des autres régions et que leurs économies locales sont moins diversifiées, il pourrait devenir de plus en plus difficile pour les régions rurales et les petites villes de s’adapter et de saisir les possibilités économiques offertes par les nouvelles technologies.

À mesure que ces technologies transformatrices se répercutent sur le Canada atlantique, les entreprises doivent s’adapter en aidant les personnes déplacées et en ayant une combinaison appropriée d’aptitudes, de compétences, de connaissances et d’expérience pour réussir dans l’économie moderne.

Les employeurs doivent pour cela revoir la façon dont leurs stratégies d’emploi sont structurées et organisées et saisir l’importance du recrutement précoce, de l’amélioration des compétences et du recrutement interne, ainsi que les avantages de la diversité et de l’inclusion.

Les technologies nouvelles et émergentes pourraient amplifier l’envergure et le rythme de l’impact sur la population active, en particulier s’il existe des obstacles au recyclage de la main-d’œuvre ou si les systèmes éducatifs tardent trop à s’adapter à l’évolution des besoins des employeurs.

Pour répondre à la demande relative à ces emplois hautement qualifiés, il est nécessaire que le développement des talents et des compétences soit continu et se déroule parallèlement aux changements technologiques. À moins d’un effort concerté du gouvernement, des établissements d’enseignement et des entreprises à la recherche de talents, les pénuries actuelles de la région ne feront que s’accentuer.

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[8] Institut C.D. Howe Institute, Le choc du futur? Les répercussions de l'automatisation sur le marché du travail au Canada, mars 2017.

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