Des experts Canadiens et Australiens font des expériences a Shirleys Bay

De Recherche et développement pour la défense Canada

Le 14 mars 2017

Des experts canadiens et australiens ont récemment réalisé pour la première fois des expériences interarmées de ciblage en guerre électronique au Centre de guerre des Forces canadiennes (CGFC) de Shirley’s Bay, à Ottawa. La première expérience interarmées des effets non basés sur les munitions (JNEX-1) et les expériences subséquentes aideront les Forces armées canadiennes (FAC) à élaborer un processus que l’on nomme capacité interarmées de ciblage. Ainsi, elles pourront faire appel à la fois aux capacités basées sur les munitions, par exemple des bombes, et aux capacités non basées sur les munitions, notamment la guerre électronique, pour neutraliser des menaces actuelles et futures, comme des attaques terroristes, avant que celles-ci ne se produisent.

« Il serait extrêmement coûteux et dangereux d’élaborer et de mettre à l’essai le processus de ciblage [en guerre électronique] dans le monde réel », explique Derek Elsaesser, scientifique principal à Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et expert en guerre électronique. « Heureusement, le CGFC, en sa qualité de poste de commandement et de contrôle interarmées pour les FAC, est aussi le centre d’excellence pour le ciblage interarmées du Commandement des opérations interarmées du Canada. Le CGFC est doté du personnel, des systèmes de commandement et de contrôle automatisés et des systèmes de simulation virtuelle de jeu de guerre nécessaires à l’exécution d’exercices et d’expériences interarmées de tir et de ciblage. »

Des participants d’organisations militaires et gouvernementales ont géré en temps réel des opérations dans un théâtre simulé de niveau opérationnel, afin d’explorer les conflits du spectre électromagnétique (gamme de radiofréquences ou longueurs d’onde). L’équipe de JNEX-1 a recueilli des données pour cerner les leçons qui s’appliquent au développement en cours de la capacité de ciblage des FAC. Ces expériences importent beaucoup pour anticiper, prévoir et contrer les menaces futures dans l’actuel environnement de sécurité global. « JNEX-1 a permis au CGFC de mettre à l’essai et de valider, pour la première fois, le processus de ciblage des FAC, à l’aide d’effets non créés par des munitions au niveau opérationnel interarmées », affirme

Ahmed Ghanmi, Ph. D., scientifique en chef de JNEX 1 et gestionnaire du projet sur la science du ciblage non basé sur les munitions. « Par ailleurs, l’expérience lui a permis de cerner les exigences en matière de capacités et les concepts aux fins d’intégration à la doctrine interarmées de ciblage des FAC et aux processus de leçons retenues. »

Le fruit d’un partenariat, JNEX-1 a été mené de concert avec le Defence Science and Technology Group de l’Australie. Les forces armées australiennes souhaitent aussi incorporer la guerre électronique à leurs processus de ciblage. C’est pourquoi elles ont fourni un logiciel conçu en Australie et des experts scientifiques nécessaires aux fins de l’intégration de la guerre électronique à l’expérience.

Programme cumulatif d’expériences

En tant qu’un des partenaires principaux, le Centre d’analyse et de recherche opérationnelle de RDDC a conçu le projet sur la science du ciblage non basé sur les munitions pour examiner la façon d’appliquer dans la capacité interarmées future de ciblage une vaste gamme de capacités qui reflètent mieux la réalité de la guerre moderne. Ce projet est un programme cumulatif composé de quatre JNEX distinctes.

En outre, le projet a pour but de poser les fondements scientifiques en vue de la mise sur pied du centre d’excellence pour le ciblage interarmées des FAC, au CGFC.

Durant la série d’expériences restantes de JNEX, l’équipe intégrera des initiatives d’expérimentation non basées sur des munitions aux travaux réalisés par des instituts de recherche alliés, afin d’explorer les normes et les solutions émergentes en matière d’interopérabilité. La prochaine expérience, JNEX-2, devrait se tenir plus tard cette année.

Des opérateurs du 21e Régiment de guerre électronique de l’Armée canadienne procèdent à la simulation d’opérations offensives de guerre électronique menées contre des forces virtuelles, durant les expériences réalisées dans le cadre de JNEX-1.

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