Discours-programme prononcé par la secrétaire parlementaire Kim Rudd au nom du ministre des Ressources naturelles, l'honorable Jim Carr, lors de la cérémonie d'ouverture de la 20e conférence sur le nucléaire des pays du bassin du Pacifique

Discours

Centre national des congrès, Beijing, Chine
6 avril 2016

Mesdames et Messieurs, bonjour.

C’est un grand honneur pour moi d’être parmi vous aujourd’hui pour la plus importante conférence sur le nucléaire de la région du Pacifique et de saluer votre assemblée de la part du gouvernement du Canada et de son ministre des Ressources naturelles, l’honorable Jim Carr.

J’ai le privilège de piloter la filière nucléaire au gouvernement du Canada à titre de secrétaire parlementaire pour les Ressources naturelles, poste auquel j’ai été récemment nommée. Je me félicite d’exercer cette fonction au sein d’un nouveau gouvernement – un gouvernement qui fonde ses politiques sur des données probantes, un gouvernement qui appuie les écotechnologies dans la lutte contre les changements climatiques, un gouvernement soucieux d’intéresser le public à cette cause.

Ce qui n’a pas changé avec notre gouvernement c’est la relation de longue date entre le Canada et la Chine, et notre histoire en tant que partenaires commerciaux. En fait, le commerce entre nos deux pays a atteint 85 milliards de dollars l’an dernier, et la Chine était alors la deuxième destination des exportations canadiennes après les États-Unis.

Les Canadiens sont fiers de compter parmi les grands fournisseurs de ressources de première importance de l’économie chinoise, y compris le bois d’œuvre et la pâte de bois, et des minéraux et métaux indispensables comme le cuivre et le minerai de fer. Nos deux pays ouvrent aussi plus grand les portes aux échanges commerciaux dans les énergies propres, ce qui est une autre raison de me réjouir pour la chance que j’ai de participer à cette importante conférence, qui vient à son heure.

Notre gouvernement veut miser sur les possibilités prometteuses qui existent déjà entre le Canada et la Chine et souhaite en élargir le champ en vue de l’économie de l’avenir, une économie sobre en carbone, une économie de croissance respectueuse de l’environnement, parce que nous sommes des partenaires naturels.

C’est bien sûr avec fierté que le Canada, il y a deux ans, a été l’hôte de la 19e conférence sur le nucléaire des pays du bassin du Pacifique à Vancouver, en Colombie-Britannique. Nous procédons en quelque sorte aujourd’hui, de bien des manières, à la passation du flambeau. Je ne vois pas que nous puissions faire mieux ni tirer meilleur parti des succès de Vancouver que de le faire ici même dans ce cadre splendide – entre deux grandes nations nucléaires.

Mesdames et Messieurs, le Canada et la Chine ont de longs et fructueux antécédents d’une collaboration mutuellement avantageuse dans les projets d’énergie nucléaire. Celle-ci remonte à l’année 1994, lorsque nous avons conclu notre premier accord de coopération nucléaire. De fait, notre collaboration dans la construction de deux réacteurs CANDU à Qinshan, dans votre pays, a profité à nos deux nations et, depuis, nos liens ont continué à s’approfondir. Aujourd’hui, la Chine est le centre mondial de la croissance de l’énergie nucléaire, avec 30 centrales en exploitation et 24 autres en construction. Beijing est donc le choix logique pour la tenue de cette importante conférence. Je veux féliciter nos hôtes chinois, le Conseil nucléaire du Pacifique et tous ceux et celles qui ont contribué à l’organisation de cette 20e édition. Vous avez fait un magnifique travail !

Je veux aussi saluer notre délégation canadienne, menée par M. Ron Oberth, président de l’organisation canadienne des industries nucléaires. Dans le cadre de sa mission commerciale en Chine, le Canada est à même de faire valoir son expertise en énergie nucléaire et sa volonté de collaborer avec tous les partenaires ici présents ainsi que d’apprendre d’eux. C’est d’ailleurs pourquoi plus de 30 représentants canadiens de diverses entreprises et organisations ont voulu faire ce voyage. Des sociétés comme BWXT, Cameco et SNC-Lavalin ne sont que quelques-unes des nombreuses sociétés canadiennes qui s’emploient avec succès à établir des relations internationales et des liens d’affaires en Chine, mais aussi ailleurs dans le monde.

Voilà qui illustre – et c’est l’un des grands enseignements de la conférence de Vancouver en 2014 – l’importance majeure de rendez-vous comme celui-ci. Ils nous donnent la chance de réfléchir au chemin parcouru, de nous entretenir des leçons que nous avons tirées et de parler d’idées nouvelles et d’innovations. Des rencontres comme celle d’aujourd’hui nous permettent de renouer la conversation – de renouveler nos engagements à l’égard d’un avenir énergétique durable et de nous redynamiser. Surtout, elles nous enthousiasment avec les perspectives d’avenir réjouissantes de la filière, notamment à l’heure où les pratiques durables sont de plus en plus valorisées. À l’heure où les pays s’engagent à décarboniser leur économie – un but que seule la collaboration nous permettra d’atteindre.

Voilà votre atout. Votre industrie repose sur une technologie intelligente et sur des gens qui le sont plus encore. Votre industrie est prête à nouer des contacts et à collaborer. Il suffit de jeter un coup d’œil dans la salle pour s’en rendre compte. Votre conférence a attiré cette année le gotha du monde nucléaire. Tant de chefs de file de l’industrie et de grands cerveaux réunis au même endroit : hauts fonctionnaires, hauts dirigeants de l’industrie, chercheurs, universitaires et responsables d’organismes de réglementation. Voilà comment on favorise les contacts personnels, les alliances internationales nécessaires au maintien d’une filière forte et performante.

Je suis fière de dire que le Canada et la Chine l’ont compris depuis longtemps. Le Canada est aujourd’hui un partenaire estimé de la Chine pour tout ce qui concerne la chaîne d’approvisionnement et le cycle du combustible nucléaire – de la livraison d’uranium au codéveloppement du réacteur à combustible avancé CANDU. C’est pourquoi le Canada est si fortement représenté ici, par une importante délégation pour sa mission commerciale 2016 en Chine. Nous sommes conscients du rôle fondamental que les fournisseurs canadiens peuvent jouer dans les projets chinois de construction de réacteurs, de remise en état des infrastructures et d’exportation de notre expertise commune – soit sous la forme du réacteur à combustible avancé CANDU ou de la collaboration à la création de petits réacteurs modulaires.

Ainsi, nos deux pays sont déterminés à profiter de chaque occasion pour élargir et renforcer leurs relations bilatérales. Et rarement les occasions de collaboration n’ont été aussi prometteuses ou évidentes qu’aujourd’hui. Non seulement pour l’énergie nucléaire, mais pour tout le secteur énergétique et le développement des technologies canadiennes.

Par exemple, le Canada et la Chine ont été parmi les 20 pays fondateurs de Mission Innovation – un nouveau partenariat mondial ambitieux qui vise à doubler sur cinq ans l’investissement public dans les écotechnologies et l’énergie propre; la technologie et la recherche-développement. Nous voulons stimuler l’innovation comme jamais auparavant et accélérer la transition mondiale vers un avenir sobre en carbone – des objectifs pour lesquels l’industrie nucléaire peut jouer un rôle déterminant.

La signature de l’Accord de Paris sur le climat ouvre de nouveaux horizons à la filière nucléaire en tant que source d’électricité propre, sûre et fiable. Et cette possibilité s’accorde parfaitement avec l’engagement de notre gouvernement de veiller à ce que la vigueur de l’économie aille de pair avec la vitalité de l’environnement.

Au moment où les pays s’unissent pour combattre les changements climatiques, grand défi de notre génération, nous avons l’occasion d’approfondir notre collaboration, de créer les emplois verts de demain et d’honorer nos engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Profitons-en pour collaborer plus étroitement que jamais : entre gouvernements; entre entreprises; entre organismes de réglementation, entre laboratoires. Vous avez le pouvoir de changer le monde, de le rendre plus propre, plus brillant et plus prospère pour tous.

Je compte bien ramener des idées au Canada afin de voir comment nous pouvons promouvoir concrètement nos intérêts mutuels. Au nom du gouvernement du Canada et du ministre Carr, je vous remercie de votre accueil chaleureux. Je vous encourage tous à visiter le pavillon du Canada pendant l’exposition. Et je vous souhaite une conférence fructueuse dont vous vous souviendrez.

Merci.


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