Caractéristiques régionales des décès attribuables à une intoxication aiguë liée à une substance : analyse descriptive d’une étude nationale d’examen des dossiers des données de coroners et de médecins légistes

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Étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aiguë liée à une substance

Le présent rapport s'inscrit dans une série de rapports issus d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aiguë liée à une substance (parfois appelés décès par « surdose » ou « intoxication »). L'étude s'appuie sur les données de coroners et de médecins légistes de 2016 et de 2017. L'étude vise à favoriser une meilleure compréhension :

Chaque publication se concentrera sur des thèmes ou des populations spécifiques.

Principales conclusions

Parmi les personnes qui sont décédées au Canada à la suite d'une intoxication aiguë liée à une substance en 2016 et en 2017, les décès variaient selon la taille de la population de la communauté et les indicateurs de défavorisation au niveau des quartiers (instabilité résidentielle, dépendance économique, composition ethnoculturelle et vulnérabilité situationnelle) :

Contexte

Les décès attribuables à une intoxication aiguë liée à une substance demeurent un grave problème de santé publique au Canada. D'après des données de surveillance récentes, le nombre de décès attribuables à une intoxication aiguë a augmenté, 30 843 personnes étant décédées des suites d'une apparente intoxication aux opioïdes uniquement entre janvier 2016 et mars 2022Note de bas de page 1. Certains groupes sont plus susceptibles de subir des méfaits liés aux substances. Cela peut être lié au lieu (zone urbaine, suburbaine, rurale), aux caractéristiques démographiques (âge, sexe, race) et aux circonstances socioéconomiques (revenu, emploi, éducation) Note de bas de page 2 Note de bas de page 3 Note de bas de page 4 Note de bas de page 5 Note de bas de page 6 Note de bas de page 7 Note de bas de page 8 Note de bas de page 9.

Les décès attribuables à une intoxication aiguë touchent les personnes vivant dans toutes les communautés du Canada, y compris dans les grands centres urbains, les banlieues et les petites communautés rurales. Plusieurs rapports provinciaux ont montré que, si la plupart des décès attribuables à une intoxication aiguë se produisent dans les grands centres urbains, beaucoup surviennent également dans les zones suburbaines en dehors des grands centres urbains Note de bas de page 10 Note de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14. Un rapport sur les hospitalisations pour intoxication aux opioïdes au Canada a révélé que les centres urbains comptant entre 50 000 et 99 999 habitants présentaient les taux les plus élevésNote de bas de page 15. D'autres études ont fait état d'augmentations récentes des méfaits liés aux substances dans les zones plus ruralesNote de bas de page 14 Note de bas de page 16.

Des études portant sur les différences entre les communautés ont révélé des taux plus élevés de cas d'intoxication aiguë et de décès dans les quartiers les plus défavorisésNote de bas de page 17 Note de bas de page 18 Note de bas de page 19. La défavorisation désigne « l'incapacité des individus et des communautés à accéder aux ressources et aux services de base »Note de bas de page 10 tels que la nourriture, le logement, le travail, l'éducation ou le lien social. Bien que, dans une étude menée en Ontario, les décès soient survenus dans tous les groupes socioéconomiques, près d'un tiers des personnes décédées des suites d'une intoxication aiguë résidaient dans les quartiers les plus défavorisésNote de bas de page 10. D'après une étude nationale récente, les taux de décès liés aux opioïdes entre 2000 et 2017 étaient les plus élevés dans les zones où les niveaux de revenus étaient les plus faibles19.Note de bas de page 19.

Si le revenu est un indicateur de défavorisation, il est important de tenir également compte de ses effets combinés avec d'autres indicateurs tels que l'emploi, l'éducation, le logement, la race et le milieu de vie. Les indices de défavorisation au niveau des régions, qui combinent plusieurs de ces indicateurs en une seule mesure, sont des outils utiles pour comprendre les inégalités sociales et sanitaires. Lorsque les données démographiques et socioéconomiques ne sont pas disponibles au niveau individuel, nous pouvons utiliser des données au niveau des régions ou des quartiers pour mieux comprendre les circonstances des décès liés à une intoxication aiguë.

Le présent rapport décrit la répartition des décès attribuables à une intoxication aigüe au Canada entre 2016 et 2017 dans les régions rurales et urbaines, et selon les indicateurs de défavorisation au niveau des quartiers. Les données des coroners et des médecins légistes provenant de l'étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe ont été reliées au Fichier de conversion des codes postaux plus (FCCP+) de Statistique CanadaNote de bas de page 20 et à l'Indice canadien de défavorisation multiple (ICDM)Note de bas de page 21. Pour de plus amples renseignements sur les sources de données et leurs limites, se reporter à la section des notes techniques ci-dessous. L'objectif de cette analyse était d'examiner les décès attribuables à une intoxication aigüe en fonction i) de la taille des communautés et des zones d'influence métropolitaine et ii) de la défavorisation au niveau des régions, telle que mesurée par les quatre dimensions de l'Indice canadien de défavorisation multiple (ICDM) : instabilité résidentielle, dépendance économique, composition ethnoculturelle et vulnérabilité situationnelle.

Définitions incluses dans ce rapport

Décès attribuable à une intoxication aiguë (parfois décrit comme un décès par « surdose » ou par « intoxication »Note de bas de page 22 : personne qui, selon le certificat de décès, le rapport d'autopsie ou le rapport du coroner ou du médecin légiste, est décédée après une intoxication aiguë ou une intoxication résultant de la consommation de substances dont une ou plusieurs étaient des drogues ou de l'alcool. Cela inclut les décès dont la cause est accidentelle (non intentionnelle), suicidaire (intentionnelle) ou indéterminée.

Taille de la communauté et zones d'influence métropolitaine (CSizeMIZ)Note de bas de page 20 : détermine i) les zones urbaines en fonction de la taille de la population au recensement de 2016 dans chaque région métropolitaine de recensement (RMR) ou agglomération de recensement (AR); et ii) les zones rurales et éloignées en dehors des RMR et AR par zones d'influence métropolitaine (ZIM).

Les catégories CSizeMIZ suivantes ont été utilisées dans cette analyse :

  1. RMR dont la population est de 1 500 000 habitants ou plus (Toronto, Montréal et Vancouver).
  2. RMR dont la population est comprise entre 500 000 et 1 499 999 habitants.
  3. RMR ou AR dont la population se situe entre 100 000 et 499 999 habitants.
  4. AR dont la population est comprise entre 10 000 et 99 999 habitants.
  5. Les ZIM fortes sont des zones où 30 à 50 % des habitants font la navette entre leur domicile et leur lieu de travail dans n'importe quelle RMR.
  6. Les ZIM modérées sont des zones où au moins 5 % mais moins de 30 % des habitants font la navette entre leur domicile et leur lieu de travail dans une RMR ou une AR.
  7. Les ZIM faibles ou nulles sont des zones où moins de 5 % des habitants font la navette entre leur domicile et leur lieu de travail dans une RMR ou une AR et comprennent les territoires situés en dehors de toute AR.

Aire de diffusion (AD)Note de bas de page 20 : unité géographique dont la population est généralement comprise entre 400 et 700 personnes. Les AD désignent la plus petite unité géographique pour laquelle toutes les données du recensement sont recueillies.

DéfavorisationNote de bas de page 10 : désigne « l'incapacité des individus et des communautés à accéder aux ressources et aux services de base » tels que la nourriture, le logement, le travail, l'éducation ou le lien social.

Indice canadien de défavorisation multipleNote de bas de page 21 : indice axé sur la géographie développé par Statistique Canada, composé de quatre dimensions composites de la défavorisation (voir les notes techniques pour plus de détails), notamment :

  1. Instabilité résidentielle : cette dimension concerne les changements de population dans les quartiers au fil du temps. Elle combine la proportion de logements qui sont des immeubles d'appartements, de logements en propriété, de personnes vivant seules, de la population qui a déménagé au cours des cinq dernières années et de la population qui est mariée ou en union de fait. Des quintiles de défavorisation (de 1 – défavorisation la plus faible à 5 – défavorisation la plus forte) ont été utilisés.
  2. Dépendance économique : cette dimension concerne les sources de revenus et la participation au marché du travail. Cette dimension combine la proportion de la population âgée de 65 ans et plus, la proportion de la population participant au marché du travail, le rapport emploi/population, le rapport de dépendance en fonction de l'âge (population âgée de 0 à 14 ans et de 65 ans et plus divisée par la population âgée de 15 à 64 ans), et la proportion de la population recevant des paiements de transfert publics. Des quintiles de défavorisation (de 1 – défavorisation la plus faible à 5 – défavorisation la plus forte) ont été utilisés.
  3. Composition ethnoculturelle : cette dimension combine la concentration de la population qui se définit comme une minorité visible, des habitants qui sont des immigrants récents, qui sont nés à l'étranger et qui ne connaissent pas l'une des deux langues officielles (anglais ou français). Des quintiles de concentration (1 – concentration la plus faible à 5 – concentration la plus élevée) ont été utilisés.
  4. Vulnérabilité situationnelle : cette dimension est liée aux variations des caractéristiques du logement, de l'éducation et en matière de démographie et combine la proportion de logements nécessitant des réparations majeures, la population qui se définit comme autochtone et la population âgée de 25 à 64 ans sans diplôme d'études secondaires. La colonisation et les conditions historiques, politiques, sociales, et économiques rendent les personnes autochtones à plus haut risque de mauvaise santéNote de bas de page 23 Note de bas de page 24. Des quintiles de défavorisation (de 1 – défavorisation la plus faible à 5 – défavorisation la plus forte) ont été utilisés.

Pourcentage de décès : nombre de décès dans une catégorie spécifique par rapport au nombre total de décès dans cette population. Par exemple, le pourcentage de décès survenus chez les habitants de communautés comptant 1 500 000 habitants ou plus parmi toutes les personnes décédées à la suite d'une intoxication aiguë était de 30,0 %.

Taux de mortalité : nombre de décès dans une population spécifique pendant une période donnée, exprimé comme le nombre de décès survenus par rapport à une taille de population donnée (par exemple, [nombre de décès/population] x 100 000). Par exemple, le taux brut de mortalité parmi les personnes décédées à la suite d'une intoxication aiguë en 2016 ou en 2017 dans les communautés comptant 1 500 000 habitants ou plus était de 10,9 décès pour 100 000 habitants. La comparaison des taux nous permet de déterminer si certaines populations sont plus touchées que d'autres. Les taux bruts ne tiennent pas compte d'autres facteurs, comme l'âge, susceptibles d'influer sur le taux de mortalité. Les taux ajustés en fonction de l'âge tiennent compte de différences dans les taux de mortalité qui sont dues à des répartitions différentes par âge dans les populations en utilisant la population canadienne de 2016 comme référence pour la comparaison.

Résultats

Pendant la période de l'étude (entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017), au moins 9 004 personnes sont décédées des suites d'une intoxication aiguë liée à une substance au Canada (à l'exception du Manitoba). Les données pour le Manitoba n'étaient pas disponibles au moment de la rédaction du présent rapport.

Décès attribuables à une intoxication aigüe selon la taille de la population de la communauté

Plus de 80 % des personnes décédées à la suite d'une intoxication aiguë étaient des habitants de zones urbaines comptant au moins 10 000 habitants (tableau 1). Bien que le pourcentage le plus élevé de décès ait été enregistré chez les habitants de communautés comptant 1 500 000 habitants ou plus, les taux de mortalité ajustés selon l'âge étaient les plus élevés chez les personnes vivant dans des communautés comptant de 100 000 à 499 999 habitants (15,9 pour 100 000), suivies des communautés comptant de 500 000 à 1 499 999 habitants (15,0 pour 100 000) et 10 000 à 99 999 habitants (14,8 pour 100 000) (figure 1). Les taux dans les régions rurales en dehors des RMR/AR variaient de 7,9 pour 100 000 dans les communautés ayant une forte influence métropolitaine à 12,0 pour 100 000 dans les communautés ayant une influence métropolitaine faible ou nulle.

Tableau 1. Pourcentage de décès attribuables à une intoxication aiguë au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon la catégorie de taille de communauté et de zone d'influence métropolitaine (CSizeMIZ)
Taille de la communauté et la catégorie de zones d'influence métropolitaine (CSizeMIZ) Pourcentage de décès (N = 9 044)
1 500 000 résidents et plus 30,0 %
500 000 à 1 499 999 résidents 20,7 %
100 000 à 499 999 résidents 21,6 %
10 000 à 99 999 résidents 11,2 %
ZIM forte 3,2 %
ZIM modérée 4,9 %
ZIM faible/nulle 3,6 %
Renseignements manquants 4,8 %

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Fichier de conversion des codes postaux plus de Statistique Canada.
Figure 1. Taux de mortalité ajusté selon l'âge (pour 100 000 habitants) attribuable à une intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon la catégorie de taille de communauté et de zone d'influence métropolitaine (CSizeMIZ)
Figure 1. Taux de mortalité ajusté selon l'âge attribuable à une intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017
Figure 1 : Text équivalent
Taille de la communauté et la catégorie de zones d'influence métropolitaine (CSizeMIZ) Taux de mortalité ajusté selon l'âge (pour 100 000 habitants)
1 500 000 résidents et plus 10,7
500 000 à 1 499 999 résidents 15,0
100 000 à 499 999 résidents 15,9
10 000 à 99 999 résidents 14,8
ZIM forte 7,9
ZIM modérée 10,9
ZIM faible/nulle 12,0

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Fichier de conversion des codes postaux plus de Statistique Canada.

Selon le sexe et l'âge

Quelle que soit la taille de la communauté, la majorité des décès attribuables à une intoxication aigüe a eu lieu chez les hommes (61,2 % à 74,3 %) et les personnes de 30 à 59 ans (18,5 % à 28,1 %) (tableau 2). Le pourcentage de décès attribuables à une intoxication aigüe le plus faible a été observé chez les personnes de 19 ans et moins (1,7 % à 2,7 %), suivies des personnes de 60 ans et plus (9,5 % à 17,8 %) et des personnes de 20 à 29 ans (13,1 % à 18,3 %) dans toutes les catégories de taille de communauté.

Tableau 2. Répartition selon le sexe et l'âge des personnes décédées d'intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon la taille de la communauté et la catégorie de zone d'influence métropolitaine (ZIM)
Taille de la communauté et catégorie de zone d'influence métropolitaine Sexe Groupe d'âge (ans)
Femmes
(N = 2 653)
Hommes
(N = 6 392)
19 et moins
(N = 194)
20 à 29
(N = 1 514)
30 à 39
(N = 2 202)
40 à 49
(N = 1 947)
50 à 59
(N = 2 089)
60 et plus
(N = 1 098)
1 500 000 résidents et plus
(N = 2 712)
25,7 % 74,3 % 2,2 % 15,7 % 22,6 % 21,4 % 24,9 % 13,2 %
500 000 à 1 499 999 résidents
(N = 1 872)
29,5 % 70,5 % 2,5 % 18,3 % 29,1 % 19,6 % 21,0 % 9,5 %
100 000 à 499 999 résidents
(N = 1 952)
32,1 % 67,9 % 2,1 % 17,0 % 23,7 % 21,5 % 22,6 % 13,1 %
10 000 à 99 999 résidents
(N = 1 013)
30,7 % 69,3 % 1,7 % 17,4 % 23,0 % 22,2 % 23,2 % 12,5 %
ZIM forte
N = 292
29,1 % 70,9 % Masqué Masqué 18,5 % 21,2 % 28,1 % 17,8 %
ZIM modérée (N = 442) 37,6 % 62,4 % 2,7 % 13,1 % 20,1 % 24,0 % 23,3 % 16,7 %
ZIM faible/nulle (N = 327) 38,2 % 61,2 % Masqué 17,1 % 23,9 % 20,5 % 24,2 % Masqué
Renseignements manquants
(N = 434)
20,5 % 79,5 % Masqué 20,0 % 29,3 % 27,6 % 18,4 % Masqué

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Fichier de conversion des codes postaux plus de Statistique Canada.

Remarque : Pour protéger la vie privée en raison des petits nombres, les cas de sexe autre et inconnu sont regroupés avec les femmes et les cellules dont le nombre est inférieur à 10 ont été supprimées.

Selon le mode de décès

La majorité des décès attribuables à une intoxication aigüe étaient accidentels dans toutes les catégories CSizeMIZ (tableau 3). Le suicide était moins fréquent et a été déterminé comme étant le mode de décès dans 14,1 % à 24,0 % des cas, contre 70,9 % à 82,8 % de décès accidentels, toutes tailles de communauté confondues.

Tableau 3. Pourcentage de personnes décédées d'une intoxication aigüe en raison du mode de décès au Canada (à l'exception de la Colombie-Britannique et du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon la taille de la communauté et la catégorie de zone d'influence métropolitaine (ZIM)
Taille de la communauté et catégorie de zone d'influence métropolitaine (CSizeMIZ) Mode de décès
Accident
(N < 5 172)
Suicide
(N < 1 120)
Indéterminé ou inconnu (N < 264)
1 500 000 résidents et plus (N = 1 552) 76,1 % 18,8 % 5,2 %
500 000 à 1 499 999 résidents (N = 1 858) 82,8 % 14,1 % 3,1 %
100 000 à 499 999 résidents (N = 1 363) 79,2 % 17,0 % 3,7 %
10 000 à 99 999 résidents (N = 730) 76,4 % 19,2 % 4,4 %
ZIM forte (N = 247) 70,9 % 21,5 % 7,7 %
ZIM modérée (N = 363) 73,0 % 24,0 % 3,0 %
ZIM faible/nulle (N = 256) 77,0 % 18,0 % 5,1 %

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Fichier de conversion des codes postaux plus de Statistique Canada.

Remarque : Les données pour la Colombie-Britannique ont été exclues de ces analyses, car les données sur les décès attribuables au suicide n'étaient pas disponibles pour cette province. Les données pour le Manitoba n'étaient pas disponibles au moment de l'analyse des données. Les données pour les cas dont les catégories CSizeMIZ étaient manquantes (N < 236) ont été supprimées en raison du nombre de cellules inférieur à 10.

Décès attribuables à une intoxication aigüe selon les indicateurs de défavorisation à l'échelle du quartier

Entre 15,2 % et 28,9 % des décès se sont produits dans des quartiers classés dans les quintiles les plus défavorisés (ou concentrés) pour chacune des quatre dimensions de l'ICDM (tableau 4). Comme le montre la figure 2, les taux de décès attribuables à une intoxication aigüe ajustés selon l'âge étaient les plus élevés dans les quartiers présentant les plus hauts niveaux d'instabilité résidentielle (17,7 pour 100 000 habitants, contre 5,7 dans le niveau le plus bas) et de vulnérabilité situationnelle (18,7 pour 100 000 habitants, contre 6,9 dans le niveau le plus bas). Les taux de décès étaient également plus élevés dans les quartiers présentant le niveau de dépendance économique le plus élevé (13,0 pour 100 000 habitants, contre 9,0 pour 100 000 habitants dans le niveau le plus bas); toutefois, les différences entre les quintiles étaient moins prononcées et les quintiles 3 et 4 présentaient des taux similaires (10,4 et 10,3 respectivement). Pour la dimension de la composition ethnoculturelle, les taux de mortalité ont atteint un sommet dans le quintile 3 (13,0 pour 100 000 habitants) et étaient les plus bas dans les quintiles les moins concentrés (7,2 pour 100 000 habitants) et les plus concentrés (9,3 pour 100 000 habitants).

Tableau 4. Pourcentage de décès attribuables à une intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon le quintile pour les dimensions de l'Indice canadien de défavorisation multiple (ICDM)
Dimension Classement par quintile Pourcentage de décès (N = 9 044)
Instabilité résidentielle 1 : le plus bas 7,2 %
2 9,1 %
3 12,4 %
4 18,5 %
5 : le plus élevé 28,9 %
Dépendance économique 1 : le plus bas 17,5 %
2 15,2 %
3 14,7 %
4 13,5 %
5 : le plus élevé 15,2 %
Composition ethnoculturelle 1 : le plus bas 8,4 %
2 12,9 %
3 18,3 %
4 18,2 %
5 : le plus élevé 18,2 %
Vulnérabilité situationnelle 1 : le plus bas 13,9 %
2 12,5 %
3 12,6 %
4 15,6 %
5 : le plus élevé 21,5 %
Renseignements manquants   23,9 %

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Indice canadien de défavorisation multiple de Statistique Canada.

Remarque : L'analyse selon les quintiles de l'ICDM présente un pourcentage plus élevé de données manquantes. Consultez la section sur les limites pour obtenir de plus amples renseignements.

Figure 2. Taux de mortalité ajusté selon l'âge (pour 100 000 habitants) attribuable à une intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017 selon les quatre dimensions de l'Indice canadien de défavorisation multiple
Figure 2. Taux de mortalité ajusté selon l'âge (pour 100 000 habitants) attribuable à une intoxication aigüe au Canada

Remarque : Classement par quintile : 1 = niveau de défavorisation le plus bas (ou concentration pour la composition ethnoculturelle), 5 = niveau de défavorisation le plus élevé (ou concentration pour la composition ethnoculturelle).

Figure 2: Text équivalent
Dimension Classement par quintile Taux de mortalité ajusté selon l'âge (pour 100 000 habitants)
Instabilité résidentielle 1 : le plus bas 5,7
2 6,3
3 8,3
4 12,6
5 : le plus élevé 17,7
Dépendance économique 1 : le plus bas 9,0
2 9,8
3 10,4
4 10,3
5 : le plus élevé 13,0
Composition ethnoculturelle 1 : le plus bas 7,2
2 10,0
3 13,0
4 11,5
5 : le plus élevé 9,3
Vulnérabilité situationnelle 1 : le plus bas 6,9
2 8,0
3 9,0
4 12,0
5 : le plus élevé 18,7

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Indice canadien de défavorisation multiple de Statistique Canada.

Selon le sexe et l'âge

Un pourcentage plus élevé de décès a été observé chez les hommes et les personnes de 30 à 59 ans dans tous les quintiles pour les quatre dimensions de l'ICDM (tableau 5). Le pourcentage de décès attribuables à une intoxication aigüe le plus faible a été observé chez les personnes de 19 ans et moins (1,2 % à 4,9 %) et de 60 ans et plus (8,9 % à 19,5 %) dans tous les quintiles pour les quatre dimensions de l'ICDM.

Tableau 5. Répartition selon le sexe et l'âge des personnes décédées d'intoxication aigüe au Canada (à l'exception du Manitoba) en 2016 et en 2017, en fonction des quatre dimensions de l'Indice canadien de défavorisation multiple
Dimension Classement par quintile Sexe Groupe d'âge (ans)
Femmes
(N = 2 648)
Hommes
(N = 6 392)
19 et moins
(N = 194)
20 à 29 ans
(N = 1 514)
30 à 39 ans
(N = 2 202)
40 à 49
(N = 1 947)
50 à 59 ans
(N = 2 089)
60 et plus
(N = 1 098)
Instabilité résidentielle 1 : le plus bas (N = 655) 33,0 % 67,0 % 4,9 % 18,8 % 22,1 % 18,9 % 23,1 % 12,2 %
2 (N = 820) 29,9 % 70,1 % 2,7 % 18,2 % 25,0 % 21,0 % 19,4 % 13,8 %
3 (N = 1 122) 29,1 % 70,9 % 2,3 % 18,2 % 25,3 % 19,7 % 21,8 % 12,8 %
4 (N = 1 673) 30,4 % 69,7 % 2,0 % 18,1 % 24,8 % 21,9 % 22,7 % 10,5 %
5 : le plus élevé (N = 2 611) 31,9 % 68,1 % 1,8 % 13,5 % 22,0 % 21,9 % 26,0 % 14,8 %
Dépendance économique 1 : le plus bas (N = 1 583) 27,4 % 72,7 % 2,7 % 19,3 % 27,8 % 20,5 % 20,8 % 8,9 %
2 (N = 1 374) 30,3 % 69,7 % 2,6 % 17,0 % 27,2 % 20,6 % 20,8 % 11,8 %
3 (N = 1 333) 30,8 % 69,2 % 2,4 % 17,6 % 24,4 % 20,0 % 23,5 % 12,1 %
4 (N = 1 218) 32,9 % 67,2 % 2,7 % 15,9 % 19,6 % 22,1 % 26,0 % 13,7 %
5 : le plus élevé (N = 1 373) 34,2 % 65,8 % 1,2 % 11,9 % 17,9 % 22,7 % 26,7 % 19,5 %
Composition ethnoculturelle 1 : le plus bas (N = 763) 35,8 % 64,2 % 1,7 % 13,0 % 17,6 % 23,7 % 26,0 % 18,1 %
2 (N = 1 170) 34,7 % 65,3 % 2,1 % 16,4 % 20,2 % 21,1 % 24,8 % 15,4 %
3 (N = 1 653) 30,6 % 69,4 % 2,2 % 16,3 % 26,1 % 21,1 % 23,1 % 11,2 %
4 (N = 1 648) 29,5 % 70,5 % 2,9 % 17,4 % 24,6 % 20,8 % 22,2 % 12,0 %
5 : le plus élevé (N = 1 647) 27,8 % 72,3 % 2,3 % 17,2 % 25,3 % 20,3 % 22,9 % 12,0 %
Vulnérabilité situationnelle 1 : le plus bas (N = 1 260) 27,9 % 72,1 % 2,8 % 21,1 % 24,9 % 19,8 % 19,3 % 12,1 %
2 (N = 1 127) 30,2 % 69.8 % 2.8 % 18.3 % 24.3 % 19.7 % 21.3 % 13.7 %
3 (N = 1 139) 29,9 % 70.2 % 2,6 % 16,9 % 24,8 % 19,3 % 22,9 % 13,5 %
4 (N = 1 413) 31,9 % 68.1 % 1,8 % 14,3 % 24,4 % 22,4 % 24,6 % 12,5 %
5 : le plus élevé (N = 1 942) 33,2 % 66.8 % 2,1 % 13,6 % 21,1 % 23,1 % 26,8 % 13,4 %
Renseignements manquants (N = 2 163) 24,2 % 75.8 % 1,5 % 17,8 % 26,7 % 22,8 % 22,1 % 9,2 %

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Indice canadien de défavorisation multiple de Statistique Canada.

Remarque : Pour protéger la vie privée en raison des petits nombres, les cas de sexe autre ou inconnu sont regroupés avec les femmes. Un pourcentage plus élevé de décès est observé chez les personnes de 60 ans et plus qui vivent dans les quartiers où le niveau de dépendance économique est le plus élevé (19,5 %). Toutefois, cela peut s'expliquer par le fait que l'un des indicateurs de la dépendance économique est le ratio de dépendance en fonction de l'âge (population de 0 à 14 ans et de 65 ans et plus divisée par la population de 15 à 64 ans).

Selon le mode de décès

La plupart des décès attribuables à une intoxication aigüe étaient accidentels et le suicide était moins fréquent pour tous les classements par quintile de chaque dimension (tableau 6). Les décès accidentels sont entre 2,6 et 5,6 fois plus nombreux que ceux par suicide dans tous les quintiles pour les quatre dimensions de l'ICDM.

Tableau 6. Personnes décédées d'une intoxication aigüe au Canada (à l'exception de la Colombie-Britannique et du Manitoba) en 2016 et en 2017, selon le mode de décès et les quatre dimensions de l'Indice canadien de défavorisation multiple
Dimension Classement par quintile Mode de décès
Accident (N < 5 172) Suicide (N < 1 120) Indéterminé ou inconnu (N < 282)
Instabilité résidentielle 1 : le plus bas (N = 566) 76,9 % 20,3 % 2,8 %
2 (N = 673) 75,0 % 21,3 % 3,7 %
3 (N = 848) 77,6 % 17,8 % 4,6 %
4 (N = 1 381) 80,6 % 15,4 % 4,0 %
5 : le plus élevé (N = 2 078) 79,4 % 16,0 % 4,7 %
Dépendance économique 1 : le plus bas (N = 1 330) 82,2 % 14,8 % 3,0 %
2 (N = 1 116) 79,3 % 15,7 % 5,0 %
3 (N = 1 043) 78,1 % 17,8 % 4,0 %
4 (N = 968) 75,8 % 19,3 % 4,9 %
5 : le plus élevé (N = 1 089) 76,5 % 19,2 % 4,3 %
Composition ethnoculturelle 1 : le plus bas (N = 670) 68,4 % 26,3 % 5,4 %
2 (N = 916) 76,3 % 19,9 % 3,8 %
3 (N = 1 219) 80,5 % 16,2 % 3,4 %
4 (N = 1 350) 80,2 % 14,7 % 5,1 %
5 : le plus élevé (N = 1 391) 81,9 % 14,5 % 3,7 %
Vulnérabilité situationnelle 1 : le plus bas (N = 1 034) 77,8 % 18,9 % 3,4 %
2 (N = 901) 78,0 % 18,4 % 3,6 %
3 (N = 869) 74,5 % 21,2 % 4,4 %
4 (N = 1 154) 78,3 % 16,3 % 5,4 %
5 : le plus élevé (N = 1 588) 82,0 % 13,9 % 4,1 %

Source des données :

  1. Données en date de septembre 2022 provenant d'une étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances en 2016 et en 2017, Agence de la santé publique du Canada.
  2. Indice canadien de défavorisation multiple de Statistique Canada.

Remarque : Les données relatives aux cas pour lesquels les données sur la défavorisation à l'échelle du quartier étaient manquantes (N < 1 010) ont été supprimées en raison du nombre de cellules inférieur à 10.

Discussion

Ce rapport présente de nouvelles données permettant de décrire les décès attribuables à une intoxication aigüe survenus entre 2016 et 2017 selon la taille de la population de la communauté et les mesures de la défavorisation à l'échelle du quartier. Bien que les décès attribuables à une intoxication aigüe touchent des communautés partout au Canada, la majorité des décès ont été observés dans les communautés urbaines et les quartiers présentant des niveaux plus élevés de certains indicateurs de défavorisation, avec des différences observées entre les sexes, les groupes d'âge et les modes de décès.

Les rapports précédents ont montré que la plupart des décès attribuables à une intoxication aigüe se produisaient dans les grands centres urbains, mais récemment, les taux de mortalité ont augmenté dans les communautés urbaines de taille moyenne et les zones rurales Note de bas de page 10 Note de bas de page 11 Note de bas de page 12 Note de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 16. Les données présentées dans ce rapport montrent comment les communautés de toutes tailles ont été touchées par les décès attribuables à une intoxication aigüe. Bien que les taux de mortalité des résidents des communautés rurales (à l'extérieur des régions métropolitaines de recensement (RMR)/agglomérations de recensement d'influence métropolitaine faible ou nulle) étaient plus élevés que ceux des plus grandes communautés urbaines (populations de plus de 1 500 000 résidents), les taux de mortalité les plus élevés ont été observés chez les personnes qui résidaient dans les RMR/territoires de recensement dont la population se situait entre 100 000 et 499 999 résidents.

Des taux de mortalité plus élevés ont également été observés dans les quartiers présentant des niveaux plus élevés d'instabilité résidentielle, de vulnérabilité situationnelle et de dépendance économique. Ces résultats sont conformes à ceux d'études antérieures qui ont mis en évidence des relations entre les indicateurs de défavorisation, tels que le chômage, un faible revenu et un faible niveau d'éducation, et des taux élevés d'hospitalisations et de décès attribuables à une intoxication aigüeNote de bas de page 9 Note de bas de page 19 Note de bas de page 25 Note de bas de page 26. La répartition de la composition ethnoculturelle semble différer des trois autres dimensions, les taux les plus élevés étant observés dans les quartiers à composition ethnoculturelle modérée. Des recherches antérieures ont révélé que les taux d'hospitalisation pour empoisonnement aux opioïdes sont plus faibles dans les groupes de minorités visibles (à l'exclusion des populations autochtones)Note de bas de page 9, mais les renseignements disponibles au-delà de ces données sont limités pour comprendre les facteurs ethnoculturels et les décès attribuables à une intoxication aigüe au Canada.

Malgré les différences dans la répartition des décès, les décès attribuables à une intoxication aigüe ne se limitent pas à une communauté particulière ou à un lieu précis. Cependant, nos résultats contribuent à avoir une meilleure compréhension de la manière dont certaines communautés peuvent être touchées de manière disproportionnée. Dans ce rapport, l'intégration de plusieurs sources de données a permis d'examiner de plus près les circonstances et le contexte socioéconomiques des personnes décédées d'un événement lié à une intoxication aigüe en 2016 et en 2017. La compréhension du contexte entourant les décès, y compris les quartiers qui peuvent être exposés à un risque disproportionné, peut contribuer à éclairer les mesures de santé publique visant à réduire les décès attribuables à une intoxication aigüe au Canada.

Remerciements

Nous tenons à remercier nos collaborateurs des bureaux des coroners en chef et des médecins légistes en chef partout au Canada qui nous ont donné accès à leurs dossiers d'enquête sur les décès, ainsi que l'équipe des co-chercheurs (Brandi Abele, Erin Rees, Matthew Bowes, Songul Bozat-Emre, Jessica Halverson, Dirk Huyer, Beth Jackson, Graham Jones, Fiona Kouyoumdjian, Jennifer Leason, Regan Murray, Jenny Rotondo, Emily Schleihauf et Amanda VanSteelandt) pour leur contribution à l'élaboration de l'étude nationale d'examen des dossiers de décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux drogues et à l'alcool. Nous tenons également à remercier Fiona Koyoumdiian, Brandi Abele, Emily Schleihauf, Colin Steenmsa et Sai Yi Pan pour leur contribution majeure à ce rapport, ainsi que les nombreux réviseurs pour leurs commentaires sur les versions précédentes de ce rapport.

Avertissement

Ce rapport repose sur de l'information et des données compilées et fournies par les bureaux des coroners en chef et des médecins légistes en chef de tout le Canada et de Statistique Canada. Toutefois, les analyses, les conclusions, les opinions et les affirmations présentées ici sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles des fournisseurs de données.

Notes techniques

Méthodologie

Le présent rapport examine les caractéristiques régionales des décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances psychoactives au Canada à l'aide de l'information tirée de notre étude nationale de l'examen des dossiers médicaux, qui s'appuie sur les données des coroners et des médecins légistes, le FCCP+Note de bas de page 20 et l'ICDMNote de bas de page 21. Ce rapport est le deuxième d'une série de rapports succincts émanant de l'étude de l'examen des dossiers médicaux des décès attribuables à une intoxication aigüe. Une description plus détaillée de cette étude se trouve dans le premier rapport succinct de cette série de publicationsNote de bas de page 22.

L'étude nationale de l'examen des dossiers médicaux portant sur les données des coroners et des médecins légistes a été menée pour décrire et comparer les caractéristiques de tous les décès attribuables à une intoxication aigüe liée aux substances qui sont survenus dans tout le Canada entre 2016 et 2017. Sa population à étudier comprend toutes les personnes décédées au Canada entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017 à la suite d'une intoxication aigüe découlant des effets directs de l'administration de substances exogènes, dont une ou plusieurs étaient des drogues ou de l'alcool. Les variables recueillies comprennent les facteurs sociodémographiques, les antécédents médicamenteux et médicaux, les facteurs antécédents et les résultats toxicologiques. Ce rapport comprend les données disponibles en juillet 2022 de neuf provinces et de trois territoires. Les prochains rapports comprendront des données provenant de toutes les provinces et de tous les territoires.

La variable CSizeMIZ dérivée du FCCP+ a été utilisée pour examiner les décès par communautés urbaines et rurales. Les mesures de l'instabilité résidentielle, de la dépendance économique, de la composition ethnoculturelle et de la vulnérabilité situationnelle ont été dérivées de l'ICDM pour mesurer la défavorisation au niveau des quartiers. Les cas où le code postal de résidence était manquant, inconnu ou correspondait à une adresse non résidentielle (par exemple, une zone commerciale, un établissement correctionnel ou un établissement de santé) ont été exclus de cette analyse, tels que les cas où une personne était en situation d'itinérance et les cas où le code postal n'était pas consigné dans le dossier. Cependant, pour les cas sans code postal mais où le nom de la municipalité de résidence habituelle est connu, les données de la municipalité ont été manuellement associées aux catégories CSizeMIZ.

Le pourcentage de cas pour chaque catégorie CSizeMIZ et pour chaque classement quintile des quatre dimensions de l'ICDM a été calculé. Les taux de mortalité bruts et ajustés selon l'âge ont été calculés à l'aide d'une standardisation directe basée sur les estimations de population au niveau de l'AD issues du recensement de 2016. Les taux ajustés selon l'âge ont été calculés en utilisant les groupes d'âge suivants : 19 ans ou moins, 20 à 29 ans, 30 à 39 ans, 40 à 49 ans, 50 à 59 ans et 60 ans ou plus. Les données ont été ventilées par sexe, âge et mode de décès pour une compréhension plus approfondie des populations affectées à chaque catégorie. Les personnes de sexe différent ou inconnu étaient inférieures à 10 et ont été regroupées avec les femmes pour protéger leur vie privée.

Autres sources de données

Le Fichier de conversion des codes postaux (FCCP) plus de Statistique Canada

Le FCCP ensemble de données de Statistique Canada, relie les codes postaux à six caractères de Postes Canada aux régions géographiques normalisées pour lesquelles des données de recensement sont produitesNote de bas de page 20. Le FCCP+ est constitué d'un programme SAS et d'un ensemble de jeux de données associés dérivés du FCCP, y compris un fichier de pondération de la population par code postal, un fichier d'attributs géographiques, des fichiers des limites de régions sanitaires et d'autres données supplémentaires. Le programme FCCP+, qui attribue des zones géographiques normalisées basées sur les codes postaux, utilise une répartition aléatoire pondérée en fonction de la population pour les codes postaux qui sont liés à plus d'une zone géographique. Pour cette étude, le FCCP+ a été utilisé pour obtenir les AD et les catégories CSizeMIZ en utilisant le code postal à six caractères de chaque cas associé à son lieu de résidence habituel.

Indice canadien de défavorisation multiple de Statistique Canada

L'ICDM et un indice bien établie des inégalités sociales basé sur la géographieNote de bas de page 21. Développé par Statistique Canada, cet indice a été créé en utilisant la population du recensement de 2016 pour dériver des indicateurs de marginalisation et de défavorisation au niveau des AD. Des cadres théoriques antérieurs sur la défavorisation, la marginalisation et l'analyse factorielle ont été utilisés pour élaborer ses quatre dimensions, décrites ci-dessus, sur la base d'indicateurs de recensement au niveau des régions, notamment l'instabilité résidentielle, la dépendance économique, la composition ethnoculturelle et la vulnérabilité situationnelle. L'analyse factorielle est une méthode statistique qui réduit un grand nombre de variables corrélées en un nombre réduit de facteurs en regroupant ces facteurs en thèmes distincts. Chaque dimension couvre une gamme complète d'indicateurs, fournissant des données à facettes multiples pour examiner différents aspects de la défavorisation. L'ICDM a été relié au FCCP+ et à l'ensemble des données de l'étude nationale de l'examen des dossiers médicaux à l'aide de codes d'identification des AD.

Pour chacune des quatre dimensions, l'ensemble de données de l'ICDM comprend à la fois des poids factoriels et une variable quintile classée, qui a été créée pour l'ICDM en classant les poids factoriels de manière ascendante et en les divisant en cinq quintiles de taille égale. L'ICDM a attribué à chaque AD l'une des cinq catégories de classement par quintile, la catégorie un correspondant aux zones les moins défavorisées pour une dimension donnée et la catégorie cinq correspondant aux zones les plus défavorisées. Dans ce rapport, les classements par quintile sont utilisés pour examiner la relation entre les décès attribuables à une intoxication aigüe et les indicateurs de défavorisation au niveau des régions.

Limites

Les informations accessibles et incluses dans l'étude nationale de l'examen des dossiers médicaux étaient limitées à plusieurs égards. Non disponibles en septembre 2022, les données du Manitoba n'ont pu être incluses dans ce rapport, mais elles le seront dans l'ensemble de données final de l'étude de l'examen des dossiers médicaux. C'est en Colombie-Britannique et au Québec que les données sur les codes postaux faisaient le plus défaut, en raison des limites de la collecte de données.

Les cas pour lesquels le code postal de résidence n'a pas été déclaré ou était inconnu n'ont pu être reliés aux données du FCCP+ et de l'ICDM. Les codes postaux qui correspondaient à des adresses non résidentielles (par exemple, des adresses commerciales ou d'affaires, des hôpitaux ou des établissements correctionnels) ayant également été exclus des couplages de données, les personnes en situation d'itinérance et celles résidant dans des institutions telles que les établissements correctionnels et de soins de longue durée étaient plus susceptibles d'avoir été exclues de cette analyse. Pour remédier à cette limitation, nous avons examiné la variable de la municipalité de résidence habituelle pour les cas dont le code postal était manquant et nous avons fait correspondre manuellement la municipalité aux catégories CSizeMIZ, sauf lorsque les municipalités avaient des niveaux géographiques plus petits. Par ailleurs, étant donné que l'ICDM est lié par aire de diffusion (un niveau géographique plus petit que la municipalité), nous n'avons pu faire correspondre les municipalités aux quintiles de l'ICDM. Ainsi, l'analyse menée sur les catégories CSizeMIZ exclut environ 5 % des cas, contre 24 % avec l'analyse sur les quintiles de l'ICDM (figure 3).

Figure 3. Résumé du nombre de cas inclus et du nombre de données manquantes dans l'analyse selon la taille de la population de la communauté et les indicateurs de défavorisation au niveau des quartiers
Figure 3. Résumé du nombre de cas inclus et du nombre de données manquantes dans l'analyse selon la taille de la population de la communauté et les indicateurs de défavorisation au niveau des quartiers
  1. Cas tirés de l'examen national des dossiers médicaux des données des coroners et des médecins légistes de tous les décès attribuables à une intoxication aiguë liée aux substances survenus au Canada (à l'exception du Manitoba) entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017.
  2. Codes postaux contenant des erreurs de saisie ou correspondant à des zones non résidentielles; ils n'ont pu être reliés au Fichier de conversion des codes postaux Plus (FCCP+).
Figure 3 : Text équivalent

Il y a 9 004 cas inclus dans les données de l'examen national des dossiers des coroners et des médecins légistes pour tous les décès attribuables à une intoxication aiguë liée à une substance survenus au Canada (à l'exception du Manitoba) entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017. Il y a 6 985 cas dans l'ensemble de données des coroners et des médecins légistes après la suppression des cas où le code postal du lieu de résidence habituel manquait (2 019 cas pour lesquels il manquait les codes postaux des lieux de résidence habituels). En plus des 2 019 cas pour lesquels il manquait les codes postaux, il y avait 89 codes postaux que nous ne pouvions pas apparier aux AD et aux catégories CSizeMIZ en utilisant le FCCP+ parce qu'ils contenaient des erreurs de saisie ou correspondaient à des codes non résidentiels. Par conséquent, un total de 6 896 cas ont été pris en compte dans l'analyse selon les indicateurs de défavorisation au niveau des quartiers (ICDM). La variable de la municipalité de résidence habituelle a été examinée pour les 2 108 cas pour lesquels il manquait un code postal (N=2 019) ou qui ne pouvaient pas être liés au FCCP+ (N=89). Des 2 108 cas qui n'ont pu être inclus dans le couplage de données, 426 ne contenaient aucune information sur la municipalité de résidence habituelle (la réponse pour la municipalité d'attache était manquante). Les 1 682 cas restants qui contenaient une réponse pour la municipalité d'attache ont été appariés dans la mesure du possible aux catégories CSizeMIZ. 8 570 cas ont été inclus dans l'analyse selon la taille de population de la communauté (1 674 cas ont été appariés avec succès aux catégories CSizeMIZ)

Les mesures par zone dérivées au niveau de l'AD sont sujettes à certains biais. Plus précisément, les observations s'appliquent au niveau des régions et non à chaque individu au sein de l'AD. De plus, le FCCP contient plusieurs enregistrements pour un code postal lorsque celui-ci est à cheval sur plusieurs zones géographiques. Pour atténuer cette limitation, le FCCP+ attribue de manière probabiliste chaque enregistrement de code postal en utilisant des poids de population dérivés du recensement. Cette technique de pondération de la population permet de faire correspondre un ensemble de données à la géographie du recensement d'une manière qui soit cohérente avec la distribution de la population globale.

En outre, la mesure et la communication des taux de décès attribuables à une intoxication aigüe dans les populations autochtones sont limitées dans ce rapport. En effet, la « proportion de la population qui s'identifie comme autochtone » figure parmi les nombreux indicateurs utilisés pour mesurer la dimension de vulnérabilité situationnelle de l'ICDM et, par conséquent, les taux pour les peuples autochtones peuvent être masqués dans les résultats.

Ce rapport étant de nature descriptive, nous n'avons pas examiné si la relation entre les décès attribuables à une intoxication aigüe et la taille de la communauté ou les indices de défavorisation était statistiquement significative ou importante. Nous n'avons pas non plus cherché à savoir si les relations observées entre les décès attribuables à une intoxication aigüe et la taille des communautés ou les indices de défavorisation sont influencées par d'autres variables. De futures analyses statistiques pourraient combler cette lacune.

Références

Note de bas de page 1

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Note de bas de page 14

Gomes T, Murray R, Kolla G, Leece P, Bansal S, Besharah J, Cahill T, Campbell T, Fritz A, Munro C, Toner L, Watford J on behalf of the Ontario Drug Policy Research Network, Office of the Chief Coroner for Ontario, and Ontario Agency for Health Protection and Promotion (Public Health Ontario). Changing circumstance surrounding opioid-related deaths in Ontario during the COVID-19 pandemic. Toronto: Ontario Drug Policy Research Network. 2021. https://odprn.ca/wp-content/uploads/2021/05/Changing-Circumstances-Surrounding-Opioid-Related-Deaths.pdf (en anglais seulement)

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Note de bas de page 15

Institut canadien d'information sur la santé. Préjudices liés aux opioïdes au Canada, décembre 2018. Ottawa, ON: CIHI; 2018. https://www.cihi.ca/sites/default/files/document/opioid-related-harms-report-2018-fr-web.pdf

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Note de bas de page 16

Friesen EL, Kurdyak PA, Gomes T, et al. The impact of the COVID-19 pandemic on opioid-related harm in Ontario. Science Briefs of the Ontario COVID-19 Science Advisory Table. 2021;2(42). https://doi.org/10.47326/ ocsat.2021.02.42.1.0 (en anglais seulement)

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Note de bas de page 17

Pawer S, Rajabali F, Zheng A, Pike I, Purssell R, Zargaran A, et al. Facteurs socioéconomiques et substances en cause dans les visites aux urgencies liées à des intoxications en Colombie-Britannique (Canada). Health Promot Chronic Dis Prev Can 2021 Jul-Aug;41(7-8):211-221. https://doi.org/10.24095/hpcdp.41.7/8.02f

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Note de bas de page 18

Kurani S, McCoy RG, Inselman J, Jeffery MM, Chawla S, Rutten LJF, et al. Place, poverty and prescriptions: a cross-sectional study using Area Deprivation Index to assess opioid use and drug-poisoning mortality in the USA from 2012 to 2017. BMJ Open 2020;10(5):e035376. (en anglais seulement)

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Note de bas de page 19

Alsabbagh M, Cooke M, Elliott SJ, Chang F, Shah N, Ghobrial M. Remédier à la crise des opioïdes au Canada : une analyse longitudinale de la corrélation entre le statut socioéconomique et les taux de décès, d'hospitalisations et de visites à l'urgence liés aux opioïdes dans la population (2000-2017). Health Promotion & Chronic Disease Prevention in Canada: Research, Policy & Practice 2022;42(6).

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Note de bas de page 20

Statistique Canada. Fichier de conversion des codes postauxMO plus (FCCP+). Ottawa (ON): StatCan. 2021. [site consulté le 18 juillet 2022]. https://www150.statcan.gc.ca/n1/fr/catalogue/82F0086X

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Note de bas de page 21

Statistique Canada. L'Indice canadien de défavorisation multiple. Ottawa (ON): StatCan. 2019. [site consulté le 18 juillet 2022]. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/45-20-0001/452000012019002-fra.htm

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Note de bas de page 22

Comité consultatif spécial sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes. Itinérance et décès attribuables à une intoxication aigue liée aux substances : une analyse descriptive d'une étude nationale d'examen des dossiers des données de coroners et de médecins légistes. Ottawa: Public Health Agency of Canada. Juin 2022. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/opioides/donnees-surveillance-recherche/itinerance-deces-attribuables-intoxication-aigue-liee-substances.html

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Note de bas de page 23

Réseau pancanadien de santé publique. Les principales inégalités en santé au Canada : un portrait national. Ottawa : Agence de la santé publique au Canada. Aout 2018. https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/publications/science-research/key-health-inequalities-canada-national-portrait-executive-summary/hir-full-report-fra.pdf

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Note de bas de page 24

Reading, C.L. & Wien, F. Inégalités en matière de santé et déterminants sociaux de la santé des peuples autochtones. Prince George, BC : Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. 2009.

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Note de bas de page 25

Bozorgi P, Porter DE, Eberth JM, Eidson JP, Karami A. The leading neighborhood-level predictors of drug overdose: A mixed machine learning and spatial approach. Drug Alcohol Depend 2021;229:109143. (en anglais seulement)

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Note de bas de page 26

Shiels MS, de González AB, Best AF, Chen Y, Chernyavskiy P, Hartge P, et al. Premature mortality from all causes and drug poisonings in the USA according to socioeconomic status and rurality: an analysis of death certificate data by county from 2000–15. The Lancet Public Health 2019;4(2):e97-e106. (en anglais seulement)

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