Agence de la santé publique du Canada Plan ministériel 2020-2021 : Renseignements ministériels

Raison d’être mandat et rôle: composition et responsabilités

Raison d’être

La santé publique sous-tend les efforts organisés de la société qui visent à maintenir les personnes en santé et à éviter les blessures, les maladies et les décès prématurés. L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a instauré des programmes, des services et des politiques dans le but de protéger et de promouvoir la santé de tous les Canadiens et les Canadiennes ainsi que les résidents du Canada. Au Canada, la santé publique est une responsabilité que se partagent les trois ordres de gouvernement, en collaboration avec le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les professionnels de la santé et le public.

En septembre 2004, l’ASPC a été créée au sein du portefeuille de la Santé fédéral pour respecter une promesse du gouvernement du Canada, soit de mettre davantage l’accent sur la santé publique afin de protéger et d’améliorer la santé et la sécurité de tous les Canadiens et Canadiennes, et de favoriser le renforcement des capacités en santé publique dans l’ensemble du pays.

Mandat et rôle

Les responsabilités suivantes incombent à l’ASPC:

Pour plus de renseignements sur les engagements organisationnels formulés dans la lettre de mandat du Ministère, consulter la lettre de mandat du ministre.

Contexte opérationnel

L'ASPC opère dans un environnement complexe, interconnecté et en évolution où des moteurs tels que les déterminants sociaux de la santé, le changement climatique et les progrès technologiques ont des répercussions sur la santé des Canadiens. Par exemple, les chaînes d’approvisionnement mondiales et les systèmes de transport international rapides transportent des biens et des gens au-delà des frontières. Avec ce mouvement vient le risque qu'une menace pour la santé provenant de quelque part dans le monde puisse rapidement atteindre le Canada sans être détectée immédiatement. De manière semblable, les changements climatiques posent divers risques, allant d’une mauvaise qualité de l’air à la propagation de maladies à transmission vectorielle, comme la maladie de Lyme. En outre, la quantité de renseignements erronés en ligne, notamment dans les médias sociaux, est un facteur qui contribue directement à accroître les inquiétudes suscitées par les vaccins, au Canada et à l’étranger, ce qui pourrait mener à des taux plus élevés de maladies évitables par la vaccination chez les Canadiens.

Bien que le Canada soit l'un des pays les plus sains au monde, des inégalités demeurent en matière de santé. Bien que l’espérance de vie à la naissance pour les hommes et les femmes du Canada soit supérieure à la norme internationale (79,9 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes), les citoyens ne jouissent pas tous du même statut dans le domaine de la santé. Certaines populations, comme les communautés nordiques, rurales et éloignées, les familles à faible revenu, les enfants vivant dans des conditions de risque, les peuples autochtones, les adultes sous-employés ou sans emploi, les adultes plus âgés et les membres de la communauté LGBTQ2+ continuent d’être en moins bonne santé que le Canadien moyen.

Le Canada continuera de relever des défis persistants en santé publique au cours des prochaines années. Alors que la population vit plus longtemps, les maladies chroniques (p. ex., le diabète, la démence) sont devenues plus courantes. Par exemple, la prévalence du diabète augmente de 3,3 % par année. La dépression, l’anxiété et l’état de stress post‑traumatique demeurent une préoccupation, avec environ 11 personnes qui meurent par suicide chaque jour au Canada. Les méfaits et les décès associés à la consommation problématique d’alcool et d’autres substances (p. ex., les opioïdes, les produits de vapotage) représentent aussi d’importants défis en santé publique.

Les maladies infectieuses demeurent une préoccupation, car certaines maladies évitables par la vaccination, comme la rougeole, sont en hausse partout dans le monde. Parallèlement, les Canadiens font également face à un risque accru d’être infectés par une bactérie résistante à un traitement d’antibiotiques, aussi connue sous le nom de résistance aux antimicrobiens; selon l’Organisation mondiale de la Santé, il s’agit de l’un des dix principaux risques pour la santé mondiale. En 2018, il y avait 5 400 décès au Canada en raison de la résistance aux antimicrobiens. Il y a par ailleurs également une hausse des maladies transmises sexuellement, comme la gonorrhée, la syphilis et la chlamydia.

Étant donné la nature dynamique et changeante des événements de santé publique, l’ASPC doit continuer d’avoir la capacité de faire ce qui suit : prévenir et atténuer les incidents et les urgences en santé publique, s’y préparer et intervenir dans de tels cas. De plus en plus, les incidents en santé publique tendent à être complexes, avec des causes et conséquences de grande portée, et ont des durées imprécises, nécessitant potentiellement une longue période d’intervention, comme le démontre la crise des opioïdes qui se poursuit au Canada. Cette crise est la plus meurtrière de cette génération; elle est responsable d’au moins 12 813 décès de Canadiens depuis janvier 2016.

Des données fiables et en temps utile sont essentielles pour élaborer des politiques rigoureuses, veiller à ce que les programmes s’avèrent efficaces pour les Canadiens, assurer la prestation de renseignements exacts aux Canadiens et soutenir les priorités générales du gouvernement (p. ex., l’analyse comparative entre les sexes plus, les objectifs de développement durable). L’ASPC a mis en œuvre le nouveau Centre des données, des partenariats et de l’innovation de l’ASPC et la Stratégie de données de l’ASPC afin de maximiser l’innovation des données et d’en tirer profit, de moderniser la capacité technologique et de fournir des données opportunes et crédibles en santé publique.

La technologie (p. ex., le séquençage du génome complet) fournit à l’ASPC, à ses partenaires et à ses intervenants une gamme de ressources afin de déterminer et de traiter plus efficacement les questions de santé publique. Au fur et à mesure que de nouvelles technologies continuent de se développer, l’ASPC devra se positionner pour tirer profit des possibilités qui se présentent. Par exemple, l’intelligence artificielle a le potentiel de traiter de grandes quantités de renseignements et de relever les tendances plus rapidement que les méthodes traditionnelles de surveillance en santé publique.

Pour comprendre les nouveaux défis et les relever dans cet environnement évolutif, l’ASPC examine et gère les risques dans l’ensemble de la santé publique, les fonctions internes et le Partenariat de services partagés du portefeuille de la Santé. Ainsi, la gestion du risque est assimilée aux activités courantes de l’ASPC en tant qu’activité continue et dynamique qui soutient la gouvernance, la prévention par la surveillance, le leadership, la promotion de la santé publique, la préparation aux situations d’urgence et les activités d’intervention. Pour gérer efficacement les risques, l’ASPC fait la promotion de stratégies de prévention des risques, a mis en place des contrôles et des stratégies d’atténuation des risques et surveille les risques à différents niveaux, puis réagit à cet égard tout en réduisant au minimum les répercussions des événements indésirables et imprévus.

La santé publique est une responsabilité partagée au Canada, coordonnée entre les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux. En améliorant notre compréhension des priorités, des activités et des préoccupations des partenaires et des intervenants, l’ASPC sera plus à même d’adapter ses programmes (y compris ceux appuyés par des subventions et des contributions) afin de satisfaire à la diversité des besoins en matière de santé publique au Canada. L'engagement de l'ASPC à assurer la responsabilisation, l’ouverture et les résultats permettra de favoriser d’importantes collaborations multisectorielles et d'encourager les solutions nécessaires pour aider à améliorer la santé des Canadiens.

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