Neisseria gonorrhoeae : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes

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Partie I : Agent infectieux

Nom

Neisseria gonorrhoeae

Type d'agent

Bactérie

Taxonomie

Famille

Neisseriaceae

Genre

Neisseria

Espèce

gonorrhoeae

Synonyme ou renvoi

Gonococci, GonorrheaNote de bas de page 1.

Caractéristiques

Brève description

Neisseria gonorrhoeae a été découverte en 1879 et est membre du genre Neisseria dans la famille NeisseriaceaeNote de bas de page 2 Note de bas de page 3. Il s'agit d'une bactérie à Gram négatif, de 0,6 à 1,0 µm de diamètre, qui ressemble à un haricot au microscope, habituellement selon un arrangement diplococcique avec des côtés adjacents aplatisNote de bas de page 1 Note de bas de page 4. N. gonorrhoeae est positive à l'oxydase, ne forme pas de spores, n'est pas motile et est aérobique obligatoireNote de bas de page 1 Note de bas de page 5. Elle a des exigences de croissance fastidieuses, nécessite un apport en CO2 et des milieux enrichis, comme la gélose chocolat, avec divers antibiotiques pour croître en cultureNote de bas de page 4. La taille du génome circulaire des gonocoques est d'environ 2219 kb, avec un taux de GC de 50 %Note de bas de page 4. La bactérie possède plus d'une copie du génome et est donc polyploïde. La plupart des gonocoques possèdent un plasmide conjugatif de 24,5 mégaDalton qui peut faciliter le transfert d'autres plasmides, habituellement non transférables, sans mobilisation de gènes chromosomiquesNote de bas de page 4. Il existe au moins 70 souches différentes de N. gonorrhoeae, caractérisées par l'absence ou la présence de pili, l'opacité des colonies, l'auxotypage (besoins nutritionnels), le sérotypage et le génotypageNote de bas de page 5.

Propriétés

La membrane extérieure de N. gonorrhoeae abrite les lipooligosaccharides (LOS) de l'endotoxine gonococcique et de nombreuses fimbriae, comme les pili de N-méthylphénylalanine, qui présentent une grande affinité pour la plupart des cellules humainesNote de bas de page 4. La protéine IA (Por A), la protéine IB (Por B), la protéine III (Rmp) et la capsule gonococcique sont importantes pour éviter l'activité de phagocytose. Les LOS facilitent la libération d'enzymes comme les protéases et les phospholipases, qui contribuent également à la pathogénèse. N. gonorrhoeae produit aussi de la β-lactamaseNote de bas de page 1 Note de bas de page 5 et elle maintient une variation antigénique au moyen de recombinaisons génétiques de ses pili et de ses protéines de surface pour échapper à la sélection immunitaire de l'hôteNote de bas de page 6. Récemment, des éléments génomiques humains ont été découverts dans le génome de N. gonorrhoeae, démontrant un transfert horizontal de gènes des hôtes humains à un agent pathogène bactérienNote de bas de page 7.

Partie II : Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

N. gonorrhoeae est associée à un large éventail de présentations cliniques chez l'humainNote de bas de page 1 Note de bas de page 2.

N. gonorrhoeae est le plus souvent impliquée dans les infections urinairesNote de bas de page 8. La co-infection avec Chlamydia trachomatis est courante. Chez les femmes, la manifestation la plus courante est la cervicite, qui se produit habituellement de 5 à 10 jours après l'exposition, et elle se caractérise par une augmentation des écoulements vaginaux, de la dysurie, de la douleur abdominale et des anomalies menstruellesNote de bas de page 1 Note de bas de page 2 Note de bas de page 5 Note de bas de page 8. Cependant, chez la plupart des femmes atteintes d'une infection gonococcique cervicale, jusqu'à 70 % de ces infections sont asymptomatiquesNote de bas de page 9. N. gonorrhoeae peut être isolée chez près de 90 % des femmes atteintes d'une gonorrhée cervicale, bien que l'infection urétrale puisse se produire sans infection concomitante du col de l'utérusNote de bas de page 10. Comme dans le cas de la cervicite gonococcique, l'urétrite est habituellement asymptomatique chez les femmesNote de bas de page 8, mais les symptômes peuvent comprendre la dysurie, la prurite urétrale et les écoulements mucoïdes, mucopurulents ou purulentsNote de bas de page 11. La gonorrhée cervicale non traitée est associée à 10 % à 20 % des cas maladies inflammatoires pelviennes (MIP) et 15 % des femmes atteintes de cette maladie développent une infertilité en raison des scarifications des trompesNote de bas de page 8. Les signes et les symptômes de la MIP associée à N. gonorrhoeae se produisent habituellement pendant les règles, y compris la fièvre, la douleur abdominale, la sensibilité du mouvement adnexal ou cervical, et la leucocytoseNote de bas de page 5. Si elle n'est pas diagnostiquée et n'est pas traitée, la MIP peut entraîner des complications supplémentaires au niveau du système reproducteur féminin, y compris l'abcès tubo-ovarien, le syndrome de Fitz-Hugh-Curtis (périhépatite), la douleur abdominale chronique et un risque accru de grossesse ectopique.

La périhépatite est une inflammation de la capsule hépatique, accompagnée de symptômes incluant des douleurs au quadrant supérieur droit abdominal de type colique, et des vomissements. La bartholinite symptomatique peut se produire chez près de 7 % des femmes atteintes d'une infection gonococcique génitale, tandis que l'infection asymptomatique des glandes de Bartholin peut se produire dans près de 28 % des casNote de bas de page 12. Les infections gonococciques urogénitales ont également été associées à la chorioamnionite (infection du placenta et du liquide amniotique), à la rupture prématurée des membranes, à la naissance prématurée, à un faible poids à la naissance et à des avortements spontanés chez les femmes enceintesNote de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15. N. gonorrhoeae est également impliquée dans la ménométrorrhagie (hémorragie utérine excessive et prolongée à intervalles irréguliers et fréquents), ainsi que dans l'endométrite de la période post-partumNote de bas de page 5. Chez les hommes, l'infection gonococcique urogénitale symptomatique provoque principalement l'urétrite, caractérisée par un écoulement urétral ou pénien purulent et une dysurieNote de bas de page 1 Note de bas de page 2 Note de bas de page 5. Dans de rares cas, l'infection locale peut se propager à d'autres régions et provoquer une épididymite, une prostatite et une lymphangite pénienne. Les patients atteints d'épididymite présentent un œdème du scrotum et une douleur scrotale, inguinale et des flancsNote de bas de page 5.

N. gonorrhoeae peut infecter l'anorectum (proctite) et le pharynx (pharyngite), bien que les infections à ces sites soient typiquement asymptomatiquesNote de bas de page 8. Les patients atteints de pharyngite présentent des maux de gorge, de la fièvre et une lymphadénopathie cervicale, et ceux atteints de proctite présentant un prurit anal, un écoulement anal, un saignement rectal, des douleurs anorectales, un ténesme et de la constipationNote de bas de page 5 Note de bas de page 8.

La conjonctivite gonococcique chez l'adulte va des infections légères aux infections agressives caractérisées par une injection conjunctivale, un écoulement purulent et un œdème périorbital, qui, s'ils ne sont pas traités, peuvent progresser en un ulcère cornéen, la perforation et la cécitéNote de bas de page 16. L'infection gonococcique disséminée (IGD) est rare et touche de 0,4 % à 3 % des patients atteints de gonorrhéeNote de bas de page 8. Une gamme de résultats cliniques sont associés à l'IGD, y compris la polyarthralgie migratoire, la ténosynovite, la dermatite, la fièvre, l'arthrite purulente et des symptômes génito-urinairesNote de bas de page 17. Des lésions cutanées sont présentes chez 75 % des patients atteints d'une IGD, y compris des pétéchies, des macules, des papules, des pustules, des vésicules et des bullae douloureuses ou indoloresNote de bas de page 8. Ces signes et symptômes peuvent être divisés en deux groupes, soit la ténosynovite, la dermatite et la polyarthralgie sans arthrite purulente (également appelée syndrome d'arthrite-dermatite gonococcique)Note de bas de page 18 ou l'arthrite purulente avec ou sans symptômes connexesNote de bas de page 19. Dans de rares cas, d'autres complications comme la méningite, le choc septique ou l'endocardite peuvent survenirNote de bas de page 4 Note de bas de page 8.

Les infections gonococciques peuvent survenir chez les nouveau-nés à la suite d'une exposition à des sécrétions cervicales infectées pendant l'accouchement et comprennent l'ophtalmie du nouveau-né (conjonctivite néonatale), les abcès au cuir chevelu, la méningite, l'arthrite, la bactériémie, la pharyngite, la rhinite, l'urétrite et, rarement, la pneumonieNote de bas de page 5 Note de bas de page 8. L'ophtalmie gonococcique du nouveau-né est habituellement caractérisée par un érythème conjonctival accompagné d'un écoulement mucopurulent de l'œilNote de bas de page 8.

Épidémiologie

En 2020, l'incidence mondiale estimée de N. gonorrhoeae était de 82,4 millions de cas, comme l'a signalé l'Organisation mondiale de la santé (OMS)Note de bas de page 20. La région africaine de l'OMS a enregistré le taux d'incidence le plus élevé, suivie de la région de l'Asie du Sud-Est. En 2020, la gonorrhée a été la deuxième ITS la plus déclarée aux États-Unis avec 677 769 cas signalés, soit une augmentation de 45 % depuis 2016Note de bas de page 21. Aux États-Unis, les taux d'incidence étaient plus élevés chez les hommes et les femmes âgés de 20 à 24 ans, ainsi que chez les hommes et les femmes noirs et afro-américainsNote de bas de page 22.

Au Canada, 30 874 cas de gonorrhée ont été signalés en 2018, ce qui correspond à un taux de 95,8 cas pour 100 000 personnesNote de bas de page 23. Depuis 2009, les hommes représentaient la plupart des cas signalés de gonorrhée. En 2018, le ratio de gonorrhée homme-femme était de 1,9:1, avec des taux déclarés de 125 cas pour 100 000 hommes contre 66,6 cas pour 100 000 femmesNote de bas de page 22.

La plus importante éclosion de N. gonorrhoeae enregistrée à ce jour s'est produite sur une période de huit mois en 1987-1988 à North Omo, en Éthiopie, avec plus de 9 000 cas signalés de conjonctivite pustuleuse graveNote de bas de page 24. Les deux sexes et tous les groupes d'âge ont été touchés, en particulier les enfants de moins de cinq ans; seule une petite minorité de cas touchaient des nouveaux-nés. Les données de surveillance indiquaient une transmission de personne à personne, mais il n'y a pas eu d'éclosion concomitante de gonorrhée génitale. Dans le contexte de peuplement intense et d'un manque relatif d'eau, le pic de transmission coïncidait avec deux périodes suivant des pluies, ce qui suggère que les mouches étaient importantes pour la transmissionNote de bas de page 24.

Au Canada, une éclosion a été déclarée dans une région au nord de l'Alberta, avec 81 cas signalés dans huit collectivités voisines entre janvier 1999 et mars 2001Note de bas de page 25. Les cas touchaient principalement des Autochtones (96,3 %) et impliquaient des personnes de moins de 30 ans (77,6 %) et au moins 39 % des cas déclaraient de multiples partenaires sexuels. La fréquentation d'un bar public d'une des collectivités était associée à l'infection. Au Nouveau-Brunswick, 96 cas ont été signalés en 2018, comparativement à une moyenne annuelle de 54 cas au cours des cinq dernières années, ce qui a mené la province à déclarer une éclosion en avril 2019Note de bas de page 26. Au cours d'une autre éclosion survenue entre janvier et juillet 2021, 74 cas ont été signalés dans la provinceNote de bas de page 27.

Des éclosions ont été signalées dans plusieurs autres pays, dont les États-UnisNote de bas de page 28, l'EspagneNote de bas de page 29, les Pays-BasNote de bas de page 30, IsraëlNote de bas de page 31, l'ArgentineNote de bas de page 32, le JaponNote de bas de page 33et l'AustralieNote de bas de page 34.

Chez les adultes, les facteurs de risque pour la gonorrhée comprennent l'âge des personnes de moins de 25 ans, des antécédents d'une infection à gonococcie ou d'autres infections sexuellement transmissibles (ITS), l'utilisation intermittente de préservatifs, les hommes qui ont eu une relation sexuelle avec d'autres hommes (HRSAH) et les pratiques associées à des comportements sexuels à risque, y compris les nouveaux partenaires sexuels ou les multiples partenaires, la prostitution et la toxicomanieNote de bas de page 8 Note de bas de page 35. En cas d'infection gonococcique, le risque de complications pendant la grossesse était environ de deux à cinq fois plus élevé que les témoins non infectésNote de bas de page 13 Note de bas de page 14 Note de bas de page 15. Chez les enfants, les facteurs prédisposants à l'infection gonococcique comprennent les mères qui ont des antécédents d'ITS ou de toxicomanie, les mères sans soins prénataux, les enfants qui ne reçoivent pas de prophylaxie ophtalmique à la naissance et les cas d'agression sexuelleNote de bas de page 8.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

N. gonorrhoeae est un pathogène humain obligatoire qui n'a aucun autre hôte naturel connuNote de bas de page 36.

Autres hôtes

L'infection expérimentale par N. gonorrhoeae a été provoquée chez la souris, le rat, le lapin, le cobaye, le hamster et le pouletNote de bas de page 37 Note de bas de page 38.

Dose infectieuse

Une étude transversale effectuée en Namibie a permis de déterminer une dose infectieuse (DI50) de 103 organismes dans des échantillons de prélèvements urétraux et vaginauxNote de bas de page 39. Même si l'injection n'est pas considérée comme un mode primaire de transmission, les souches de N. gonorrhoeae FA1090 et MS11mkC ont une DI50, par inoculation urétrale chez les hommes, déterminée expérimentalement de 1,8 x 103 et de 1,0 x 105 unités formant colonie (ufc) respectivementNote de bas de page 40. Les embryons de poulet exposés artificiellement par injection sont morts lorsqu'ils ont été inoculés avec moins de 100 gonocoques dans le sac vitellin, mais sont moins susceptibles à l'infection induite par injection de la membrane chorioallantoïque, où un inoculum de 1,0 x 105 à 1,0 x 106 ufc est mortel après 42 heuresNote de bas de page 41.

Période d'incubation

De deux à 14 jours dans les cas d'urétrite chez les hommes et plus de 10 jours dans les cas de cervicite chez les femmesNote de bas de page 42. Cependant, chez la plupart des femmes atteintes d'une infection gonococcique cervicale, ces infections sont asymptomatiquesNote de bas de page 9. Ainsi, la période d'incubation de la gonorrhée est moins bien caractérisée chez les femmes que chez les hommes. Période d'incubation moyenne de six jours pour l'ophtalmie gonococcique du nouveau-néNote de bas de page 8.

Transmissibilité

La voie de transmission privilégiée est le contact sexuel avec un partenaire infecté; l'éjaculation n'est pas requise pour la transmission ou l'acquisitionNote de bas de page 5. L'efficacité de la transmission (une mesure de la transmission par une exposition sexuelle) est estimée à 50 % à 60 % dans la transmission d'un homme à une femme et à 20 % dans la transmission d'une femme à un hommeNote de bas de page 43. La transmission de la mère infectée non traitée au nouveau-né peut se produire pendant un accouchement vaginal dans 30 % à 50 % des casNote de bas de page 43 Note de bas de page 44. La transmission entre humains, par contact non sexuel, par des vecteurs passifs et des vecteurs (mouches) a été signalée dans des milieux pédiatriques et d'éclosionsNote de bas de page 45 Note de bas de page 46 Note de bas de page 47.

Partie III : Dissémination

Réservoir

Les humainsNote de bas de page 1.

Zoonose

Aucune.

Vecteurs

La mouche australienne (Musca vetustissima) a été signalée comme étant un vecteur potentiel de conjontivite à N. gonorrhoeaeNote de bas de page 46 Note de bas de page 48, bien que l'on ne sache pas si la transmission se fait par une piqûre ou si elle agit comme un vecteur mécanique.

Partie IV : Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

Sensibles aux céphalosporines de troisième génération (ceftriaxone, céfixime, céfotaxime et ceftizoxime), aux macrolides (azithromycine), aux tétracyclines (tétracycline et doxycycline) et aux aminoglycosides (spectinomycine, gentamicine)Note de bas de page 35.

Entre 2006 et 2011, la surveillance des souches de N. gonorrhoeae aux États-Unis et autres pays a montré une augmentation des concentrations minimales d'inhibiteurs (CMI) du cefixime (≥ 0,25 mcg/ml), ce qui démontre une diminution potentielle de l'efficacité du cefiximeNote de bas de page 35. En 2007, l'émergence de souches de N. gonorrhoeae résistantes aux fluroquinolones aux États-Unis a incité les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à cesser de recommander les fluoroquinolones pour le traitement de la gonorrhéeNote de bas de page 35. Des échecs de traitement avec du céfixime ou autres céphalosporines orales ont été signalés au Canada, en Asie, en Europe et en Afrique du Sud. La sensibilité décroissante de la gonorrhée à la ceftriaxone a augmenté ces dernières années, avec des cas d'échec du traitement à la ceftriaxone pour des infections pharyngiennes signalées en Australie, au Japon et en EuropeNote de bas de page 20. Depuis 2013, la proportion d'isolats du Gonococcal Isolate Surveillance Project (GISP) (projet de surveillance de l'isolat gonococcique) ayant une sensibilité réduite à l'azithromycine (CMI ≥ 2,0 µg/ml) a presque décuplé, avec un taux de 5,1 % en 2019Note de bas de page 35. Les souches de N. gonorrhoeae qui circulent aux États-Unis ne sont pas suffisamment sensibles à la pénicilline, à la tétracycline et aux macrolides plus anciennes (p. ex., l'érythromycine) et ne sont donc pas recommandéesNote de bas de page 48. Des souches multirésistantes ont été signalées dans le monde entier, y compris au Royaume-Uni, en Australie, en France, au Japon, en Slovénie, en Suède, au Danemark et en AutricheNote de bas de page 49. Une souche ultrarésistante (UR) aux médicaments a été signalée et fait l'objet d'une surveillance, mais il n'existe actuellement aucun autre traitement efficace pour la gonorrhée URNote de bas de page 50.

Sensibilité aux désinfectants

N. gonorrhoeae sont sensibles à la plupart des désinfectants utilisés contre les bactéries végétatives, y compris l'hypochlorite de sodium à 0.1%, l'éthanol à 70 %, les composés phénoliques, le glutaraldéhyde à 2 %, le formaldéhyde et l'acide peracétiqueNote de bas de page 51 Note de bas de page 52. Des essais en laboratoire ont démontré que l'utilisation de la povidone-iodine à 5 %, à 1 % et à 0,1 % pendant une minute est efficace pour détruire N. gonorrhoeaeNote de bas de page 53. Lorsqu'exposée à 12,5 µg/ml de chlorhexidine (CHG) pendant 30 minutes à un pH 5 et en l'absence de sang, N. gonorrhoeae a été inactivéeNote de bas de page 54. En présence de 10 % de sang, N. gonorrhoeae a été tuée par 250 µg/ml de CHG à un pH allant de 4 à 6 et 125 µg/ml de CHG à un pH allant de 7 à 8Note de bas de page 54.

Inactivation physique

N. gonorrhoeae est sensible à la dessiccationNote de bas de page 29. Elle peut également être inactivée par le traitement thermique à 65 °C pendant 30 minutesNote de bas de page 55et par la lumière bleue antimicrobienne (LBa), avec l'éradication complète des suspensions bactériennes de l'UFC notée à une exposition à 45 J/cm2 (pour la souche ATCC 700825) ou à 108 J/cm2 (pour la souche 199) à 405 nm dans des conditions aérobiquesNote de bas de page 56 Note de bas de page 57. La plupart des bactéries végétatives peuvent être inactivées par la chaleur humide (121 °C pendant 15 à 30 minutes) et la chaleur sèche (de 160 à 170 °C pendant 1 à 2 heures)Note de bas de page 58.

Survie à l'extérieur de l'hôte

À température ambiante, N. gonorrhoeae peut survivre pendant 17 heures dans des sécrétions purulentes sur une lame en verre et 24 heures sur une servietteNote de bas de page 47. N. gonorrhoeae a été récupéré dans du pus sur des draps humidifiés avec de la saline stérile après cinq heures et des draps secs dans les deux heuresNote de bas de page 47. N. gonorrhoeae a survécu pendant de courtes périodes sur un siège de toiletteNote de bas de page 1, avec des rapports allant jusqu'à deux heuresNote de bas de page 59 et sur du papier hygiénique pendant trois heuresNote de bas de page 32.

Partie V : Premiers soins et soins médicaux

Surveillance

Surveiller les symptômes. Les syndromes cliniques associés à N. gonorrhoeae sont habituellement diagnostiqués par les antécédents et l'examen physique, mais un diagnostic microbiologique est requis en raison du manque de sensibilité et de spécificité du diagnostic cliniqueNote de bas de page 35. La culture bactérienne, les tests positifs d'amplification de l'acide nucléique (TAAN) et les TAAN au point de service sont disponibles pour détecter l'infection génito-urinaire à N. gonorrhoeaeNote de bas de page 35. La culture est disponible pour les infections génitales, rectales, oropharyngées et de la conjonctive chez les hommes et les femmes avec et sans symptômesNote de bas de page 35. Même si les TAAN sont associés à une meilleure sensibilité et permettent plus de types d'échantillons, y compris les écouvillons endocervicaux et vaginaux et les échantillons d'urine pour les femmes, les écouvillons urétraux et d'urine pour les hommes, et les écouvillons rectaux et les écouvillons pharyngés pour les deux sexes, certains TAAN ont détecté des espèces de Neisseria commensales et peuvent avoir également une spécificité faible lors des analyses d'échantillons oropharyngées pour N. gonorrhoeaeNote de bas de page 35. En raison de sa grande spécificité (> 99 %) et sensibilité (> 95 %), le procédé de coloration de Gram (microscopie) de l'écoulement urétral ou des sécrétions peut être utilisé pour le diagnostic chez les hommes symptomatiques, mais a une faible spécificité chez les femmes et est considéré comme peu fiable pour les infections extragénitalesNote de bas de page 35. Les cultures de N. gonorrhoeae sont utilisées sur la gélose Thayer-Martin à une température de 35 °C à 37 °C dans un environnement enrichi en CO2 et aident à évaluer les sensibilités aux antibiotiques, ce qui est particulièrement important lorsque l'on soupçonne une infection résistante aux antibiotiquesNote de bas de page 4 Note de bas de page 60. D'autres méthodes d'analyse diagnostique moins couramment utilisées comprennent la coloration au bleu de méthylène ou de violet de gentiane des sécrétions urétralesNote de bas de page 35.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).

Premiers soins et traitements

En raison des taux croissants de résistance à d'autres agents (sulfonamides, pénicillines, tétracyclines et fluroquinolones), les céphalosporines de troisième génération sont habituellement considérées comme monothérapie de première ligne pour traiter une infection sans complicationNote de bas de page 35. Parmi celles-ci, la ceftriaxone est favorisée pour l'infection sans complication du col de l'utérus, de l'urètre, du rectum et du pharynx, ainsi que pour la conjonctivite gonococciqueNote de bas de page 61. Si la ceftriaxone n'est pas disponible, d'autres régimes de traitement pour l'infection gonococcique urogénitale ou anorectal comprennent le céfixime oral ou une céphalosporine injectable différente, comme le ceftizoxime, la cefoxitine ou le cefotaximeNote de bas de page 35 Note de bas de page 62. Le traitement combiné à la gentamicine et à l'azithromycine est indiqué chez les patients atteints d'allergies graves qui empêchent l'utilisation des céphalosporines. La ceftriaxone est également le traitement recommandé pour l'infection gonococcique disséminée, y compris le traitement de l'arthrite et du syndrome de l'arthrite-dermatite, de la méningite gonococcique et de l'endocarditeNote de bas de page 35.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.

Immunisation

Aucun vaccin n'est actuellement disponible. Cependant, un certain nombre d'antigènes de vaccins candidats sont envisagés pour l'élaboration et l'efficacité des vaccins contre d'autres espèces de Neisseria est étudiéeNote de bas de page 60 Note de bas de page 62 Note de bas de page 63 Note de bas de page 64.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

La prophylaxie recommandée pour l'ophtalmie gonococcique du nouveau-né est un onguent ophtalmique d'érythromycine à 0,5 % dans chaque œil dans une seule application dès que possible après la naissanceNote de bas de page 60. Si ce traitement n'est pas disponible, un autre traitement est la ceftriaxone par voie intraveineuse ou intramusculaire. La ceftriaxone est actuellement recommandée pour la prophylaxie suivant l'exposition après une agression sexuelleNote de bas de page 65.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.

Partie VI : Risques en laboratoire

Infections contractées en laboratoire

À l'échelle mondiale, on a signalé six cas d'infection acquise en laboratoire, dont cinq cas de conjonctivite gonococcique et un cas d'abcès cutané gonococciqueNote de bas de page 66. Au Canada, un technicien de laboratoire a développé une conjonctivite gonococcique après avoir été frappé à l'œil droit par la sangle de son masque stérile pendant qu'il examinait des souris qui avaient reçu des injections intracérébrales de la souche 188 T1 de N. gonorrhoeae. Un incident a été signalé en Angleterre en 1998, où un scientifique de laboratoire a développé une conjonctivite gonococcique, probablement par contact oculaire avec un doigt contaminéNote de bas de page 67. Un microbiologiste américain a contracté une conjonctivite gonococcique résultant d'un jet lorsqu'il a ouvert un flacon de culture pure congelée dans de l'azote liquideNote de bas de page 68. Un étudiant américain diplômé en microbiologie a été hospitalisé six jours après l'exposition dans un laboratoire de recherche, la voie d'exposition présumée étant de la main au nez ou à la bouche (1983). Un cas d'abcès cutané à la suite d'une piqûre d'aiguille a été signalé dans un laboratoire croate en 2015Note de bas de page 68.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.

Sources et échantillons

Exsudats conjonctifs, endocervicaux, urétraux, oropharyngés et vagina, liquide synovial, urine, lésions cutanées, échantillons de l'endométrium, des trompes de Fallope ou du rectum, fèces, sang et liquide céphalo-rachidienNote de bas de page 2 Note de bas de page 50.

Dangers primaires

L'inoculation parentérale accidentelle et le contact direct des muqueuses ou de la peau avec des matières infectieuses sont des dangers primaires connus associés à l'exposition à N. gonorrhoeaeNote de bas de page 50 Note de bas de page 67 Note de bas de page 68.

Dangers particuliers

Aucun.

Parties VII : Contrôles de l'exposition et protection personnelle

Classification des groupes de risque

N. gonorrhoeae est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1Note de bas de page 69.

Exigences en matière de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2, tel qu'ils sont décrits dans la NCB, sont requis pour les travaux impliquant des matières, des animaux ou des cultures infectieuses ou potentiellement infectieuses.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la NCB doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres mesures de précaution

Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.

L'utilisation d'aiguilles et de seringues doit être strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.

Renseignements supplémentaires

Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par N. gonorrhoeae, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Partie VIII : Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).

Élimination

Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).

Entreposage

Confinement de niveau 2 : Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.

Partie IX : Renseignements réglementaires et autres renseignements

Contexte réglementaire canadien

Les activités contrôlées avec la N. gonorrhoeae nécessitent une licence pour les agents pathogènes humains et les toxines délivrée par l'Agence de la santé publique du Canada.

Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :

Mise à jour

Mars 2023

Rédigé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

Tous droits réservés© Agence de la santé publique du Canada, 2023, Canada

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