Archivée 5 : Réponse rapide du CCNI : Allongement des intervalles entre les doses des vaccins contre la COVID-19 pour optimiser les campagnes de vaccination précoces et la protection des populations au Canada [2021-03-03]
Avis au lecteur
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Sur cette page
- Préambule
- Sommaire
- Introduction
- Méthodologies
- Recommandations
- Résumé de la justification
- Remerciements
Préambule
Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) et un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.
En plus de la prise en compte du fardeau associé aux maladies et des caractéristiques vaccinales, l'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à lui permettre d'inclure l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations axées sur des données probantes. Cette initiative devrait aider le CCNI à prendre des décisions en temps opportun en ce qui a trait aux programmes de vaccination financés par les fonds publics à échelle provinciale et territoriale.
Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Les déclarations du CCNI ne nécessiteront pas toutes une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Même si l'étude systématique des facteurs liés aux programmes sera effectuée à l'aide d'outils fondés sur des données probantes afin de cerner les problèmes distincts susceptibles d'avoir une incidence sur la prise de décision pour l'élaboration des recommandations, seuls les problèmes distincts considérés comme étant propres au vaccin ou à la maladie évitable par la vaccination seront inclus.
La présente déclaration contient les conseils indépendants et les recommandations du CCNI, qui reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin doivent également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait homologuer les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité potentielle lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les membres de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.
Sommaire
- Le CCNI a examiné les données probantes issues d'études scientifiques récentes sur l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 dans la prévention de divers problèmes de santé tels que les infections, les maladies symptomatiques, les hospitalisations et les décès dus au COVID-19.
- Bien que les études n'aient pas encore recueilli de données sur l'efficacité des vaccins de la première dose pendant quatre mois, les deux premiers mois d'efficacité réelle montrent des niveaux de protection élevés et durables.
- La protection soutenue à court terme est conforme aux principes immunologiques et à la science des vaccins, où l'on ne s'attend pas à un déclin rapide d'un vaccin très efficace chez les adultes sur une période relativement courte. La modélisation a montré que l'allongement de l'intervalle entre les doses était une bonne stratégie, même dans les scénarios envisageant un intervalle plus long de six mois et dans les scénarios théoriques où la protection diminue.
- Le CCNI recommande que, dans le contexte de l'offre limitée de vaccins contre la COVID-19, les autorités compétentes maximisent le nombre de personnes recevant la première dose de vaccin en portant jusqu'à quatre mois l'intervalle pour la deuxième dose de vaccin contre la COVID-19.
- L'allongement de l'intervalle entre les doses jusqu'à quatre mois permet au CCNI de créer des possibilités de protection de l'ensemble de la population adulte dans un délai court. Cela permettra non seulement de protéger la population adulte, mais aussi de contribuer à l'équité en matière de santé.
- Le CCNI continuera à surveiller les données probantes sur l'efficacité de l'allongement de l'intervalle entre les doses et adaptera ses recommandations en conséquence.
Introduction
Depuis que les vaccins contre la COVID-19 ont été autorisés pour la première fois au Canada en décembre 2020, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) fournit des orientations fondées sur des données probantes concernant l'intervalle recommandé entre les doses de vaccin. Dans la dernière mise à jour du 12 janvier 2021, le CCNI a donné des conseils sur l'allongement de l'intervalle pour les vaccins à ARNm à six semaines. En février 2021, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a demandé au CCNI d'aborder le contexte et la question suivants : En raison de l'approvisionnement limité en vaccins et des défis logistiques, les autorités doivent mettre en place des intervalles de vaccins à ARNm contre la COVID-19 au-delà de six semaines. Compte tenu des nouvelles données qui apparaissent à mesure que les vaccins à ARNm sont administrés aux populations au Canada et ailleurs dans le monde, quel allongement d'intervalle serait recommandé afin d'équilibrer la protection individuelle et l'incidence sur la population? L'allongement de l'intervalle est-il particulièrement préoccupant pour certaines populations clés?
Objectif des orientations
Le présent bulletin a pour objectif de fournir des orientations pour l'attribution équitable, éthique et efficace des vaccins contre la COVID-19 autorisés dans le contexte de l'arrivée échelonnée de l'approvisionnement en vaccins. Ces orientations s'appuient sur le cadre fondamental des recommandations du CCNI sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19. L'objectif de la réponse du Canada à la pandémie est de réduire au minimum le risque de maladie grave et de décès tout en atténuant les perturbations sociales pouvant être subies par la population dans le cadre de la pandémie de la COVID-19.
Méthodologies
Le CCNI a examiné les données probantes disponibles lors des réunions plénières du Comité (8 février 2021; 24-25 février 2021) et des réunions de groupe de travail (19 février 2021) sur l'allongement de l'intervalle pour les vaccins contre la COVID-19. Il s'agissait notamment de données probantes provenant d'études publiées par des pairs, de prépublications et de données provenant d'évaluations liées à la population au Canada et à l'étranger. Le 1er mars 2021, le CCNI a voté et a approuvé les recommandations révisées à la majorité. En raison de l'urgence pour les provinces et les territoires d'envisager la mise en œuvre de l'allongement de l'intervalle entre les doses, le CCNI fournit une justification abrégée dans ce document. L'analyse complète, y compris des résumés plus détaillés des données probantes et des références, sera fournie dans les semaines à venir, lors de la mise à jour en ligne de la ligne directrice évolutive du CCNI dans les Recommandations sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19.
Recommandations
Sur la base des nouvelles données probantes sur la protection conférée par la première dose d'une série de deux doses de vaccins contre la COVID-19 actuellement autorisée au Canada, le CCNI recommande que, dans le contexte de l'offre limitée de vaccins contre la COVID-19, les autorités compétentes maximisent le nombre de personnes recevant la première dose de vaccin en prolongeant la deuxième dose de vaccin contre la COVID-19 jusqu'à quatre mois après la première. Le CCNI continuera à surveiller les données probantes sur l'efficacité d'un intervalle de dose prolongé et adaptera ses recommandations en conséquence. (Forte recommandation du CCNI)
- En plus des nouvelles données liées à la population cette recommandation se fonde sur l'avis d'experts et sur les principes de santé publique d'équité, d'éthique, d'accessibilité, de faisabilité, les principes des vaccins immunologiques et la perspective selon laquelle, dans un contexte de pandémie mondiale, la réduction du risque d'apparition de maladies graves au niveau de la population aura le plus grand impact. Les données probantes actuelles indiquent une efficacité élevée des vaccins contre les maladies symptomatiques et l'hospitalisation pendant plusieurs semaines après la première dose, y compris chez les populations plus âgées.
- Cette recommandation s'applique à tous les vaccins contre la COVID-19 dont l'utilisation est actuellement autorisée au Canada.
- Dans les cas où le consentement éclairé comprenait des hypothèses sur le moment d'administration de la deuxième dose, les autorités peuvent envisager d'administrer les deuxièmes doses à des intervalles plus courts pour ceux qui ont donné leur consentement pour la série de vaccin avant cette recommandation.
- L'efficacité de la première dose des vaccins sera surveillée de près et la décision de retarder la deuxième dose sera évaluée en permanence sur la base des données de surveillance et d'efficacité et des plans d'étude post-implantation. L'efficacité par rapport aux variants préoccupants sera également être surveillée de près, et les recommandations pourraient devoir être révisées.
Veuillez noter :
- Une recommandation forte s'applique à la plupart des populations/personnes et doit être suivie à moins qu'il n'existe une justification claire et convaincante d'utiliser une autre approche.
- Une recommandation facultative peut être offerte pour certaines populations/personnes dans certaines circonstances. D'autres approches peuvent être acceptables.
Résumé de la justification
En raison de l'urgence pour les provinces et les territoires d'envisager la mise en œuvre de l'allongement de l'intervalle entre les doses, le CCNI fournit une justification abrégée dans ce document. L'analyse complète, y compris des résumés plus détaillés des données probantes et des références, sera fournie dans les semaines à venir, lors de la mise à jour en ligne de la ligne directrice évolutive du CCNI dans les Recommandations sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19.
Protection des personnes
- En mettant en œuvre une stratégie d'allongement de l'intervalle à quatre mois, le Canada sera en mesure de donner accès aux premières doses de vaccins très efficaces à un plus grand nombre de personnes plus tôt, ce qui devrait accroître plus rapidement l'équité en matière de santé. Le Canada a obtenu suffisamment de vaccins pour garantir qu'une deuxième dose sera disponible pour chaque adulte.
- Selon un principe général de vaccination, l'interruption d'une série de vaccins entraînant un allongement de l'intervalle entre les doses ne nécessite pas de recommencer la série de vaccins. Les principes de l'immunologie, la science des vaccins et des exemples historiques démontrent que les retards entre les doses ne provoquent pas de réduction des concentrations finales d'anticorps, ni de diminution de la durabilité de la réponse anamnestique pour la plupart des produits administrés en plusieurs doses.
- L'évaluation des données disponibles sur l'efficacité d'une dose unique de vaccin à ARNm a été un facteur essentiel dans l'évaluation de l'incidence d'un retard de la seconde dose à ce moment-là. Les deux essais cliniques disponibles pour les vaccins à ARNm (Pfizer-BioNTech et Moderna) fournissent des données probantes qui indiquent que l'efficacité contre les maladies symptomatiques commence dès 12 à 14 jours après la première dose du vaccin à ARNm. Si l'on exclut les 14 premiers jours avant que les vaccins n'offrent une protection, les deux vaccins ont montré une efficacité de 92 % jusqu'à la deuxième dose (la plupart des deuxième doses ont été administrées entre 19 et 42 jours dans les essais). Récemment, les données sur l'efficacité réelle des vaccins présentées au CCNI ou examinées par celui-ci, qui évaluent la maladie et/ou l'infection COVID-19 par PCR au Québec, en Colombie-Britannique, en Israël, au Royaume-Uni et aux États-Unis confirment la bonne efficacité (généralement de 70 à 80 %, selon la méthodologie utilisée et les résultats évalués) d'une dose unique de vaccin à ARNm (jusqu'à deux mois dans certaines études). Bien que les études n'aient pas encore recueilli de données sur l'efficacité de la première dose pendant quatre mois, les deux premiers mois de données sur l'efficacité dans la population montrent des niveaux de protection élevés et durables. Ces données comprennent des études sur les travailleurs de la santé, les résidents des établissements de soins de longue durée, les populations âgées et le grand public. Bien que cette efficacité soit quelque peu inférieure à celle démontrée après une dose lors des essais cliniques, il est important de noter que l'efficacité du vaccin dans la population générale est généralement inférieure à l'efficacité dans le cadre contrôlé d'un essai clinique, et cela devrait également être le cas après la fin de la série.
- Les données publiées de l'essai clinique d'AstraZeneca ont indiqué que le fait de retarder la deuxième dose à ≥ 12 semaines a entraîné une meilleure efficacité contre les maladies symptomatiques par rapport à des intervalles plus courts entre les doses.
- La durée de la protection pour une ou deux doses de vaccins contre la COVID-19 est actuellement inconnue. L'expérience acquise avec d'autres vaccins à doses multiples après une dose unique suggère qu'une protection persistante pourrait durer six mois ou plus chez les adolescents et les adultes. Le suivi à plus long terme des participants aux essais cliniques et des personnes vaccinées dans le cadre de programmes publics aidera à déterminer la durée de la protection après une et deux doses de vaccination. Le CCNI continuera de surveiller les preuves de l'efficacité d'un intervalle prolongé, qui sont actuellement recueillies chaque semaine dans certaines juridictions canadiennes, et adaptera ses recommandations au besoin si des inquiétudes sur la diminution de la protection apparaissent.
Protéger les populations
- Bien que l'efficacité après deux doses soit un peu plus élevée qu'avec une seule dose, beaucoup plus de personnes bénéficieront de l'immunisation en prolongeant l'intervalle entre les doses en période de pénurie de vaccins, offrant à plus d'individus un bénéfice direct et aussi la possibilité d'un bénéfice indirect en augmentant l'immunité de la population à la COVID-19. Chacun est censé bénéficier pleinement de deux doses lorsque la seconde est proposée après quatre mois.
- La modélisation interne de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) examinée par le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) sur la base des projections de l'offre canadienne a suggéré qu'accélérer la couverture vaccinale en prolongeant les intervalles entre les doses de vaccins à ARNm pourrait avoir des avantages de santé publique à court terme en prévenant les maladies symptomatiques, les hospitalisations et les décès lorsque l'offre de vaccins est limitée. Même une analyse de scénario théorique dans laquelle les intervalles ont été prolongés jusqu'à 6 mois et la protection a été perdue à un taux de 4 % par semaine après la première dose a également montré que le prolongement des intervalles entre les doses de vaccin à ARNm aurait encore des avantages pour la santé publique. Des résultats de modélisation externe ont également suggéré que l'allongement des intervalles de dose peut éviter les infections, les hospitalisations et les décès.
- L'effet sur les variants préoccupants en prolongeant l'intervalle entre les doses est inconnu, mais il n'y a actuellement aucune preuve qu'un intervalle prolongé entre les doses augmentera ou diminuera l'émergence de variants préoccupants. Les vaccins à ARNm contre la COVID-19 et le vaccin AstraZeneca ont donné de premiers résultats prometteurs contre le variant B.1.1.7. Comme l'efficacité de la première dose par rapport à d'autres variants préoccupants est en train d'émerger, une surveillance continue sera nécessaire.
- La distribution des vaccins sera optimisée grâce à cette stratégie, et les prévisions actuelles d'approvisionnement en vaccins fonctionneront bien avec une stratégie de doses prolongées qui vise à immuniser le plus grand nombre possible de Canadiens de manière efficace. L'allongement de l'intervalle entre les doses de vaccins à ARNm jusqu'à quatre mois pourrait permettre une immunisation et une protection rapides d'une grande partie de la population canadienne. Sur la base de l'approvisionnement prévu en vaccins à ARNm (6 millions de doses au premier trimestre de l'année, dont une partie a servi à fournir deux doses, et 23 millions de doses au deuxième trimestre de l'année), environ 80 % de la population admissible (16 ans et plus) pourrait se voir offrir une dose de vaccin à ARNm d'ici la fin juin 2021 si un intervalle de 4 mois est mis en place en mars 2021. Les deuxièmes doses commenceraient en juillet 2021, lorsque la fourniture supplémentaire de vaccins à ARNm est prévue pour le troisième trimestre de l'année (55 millions de doses sont attendues à ce moment-là).
Remerciements
Cette déclaration a été préparée par Dr M Tunis, Dre B Warshawsky, Dre M Salvadori, Dre R Harrison et Dre S Deeks pour le CCNI.
Le CCNI tient à exprimer sa reconnaissance pour la contribution de K Young, YE Chung, K Farrah, Dr A Nam, MW Yeung, Dr R Ximenes, Dr G De Serres, Dre D Skowronski, Dr N Andrews, et du Secrétariat du CCNI.
Comité consultatif national de l'immunisation
Membres : Dre C Quach (présidente), Dre S Deeks (vice-présidente), Dre J Bettinger, Dre N Dayneka, Dr P De Wals, Dre E Dubé, Dre V Dubey, Dr S Gantt, Dre R Harrison, Dre K Hildebrand, Dre K Klein, Dr J Papenburg, Dr C Rotstein, Dre B Sander, S Smith et Dre S Wilson
Représentants de liaison : Dre LM Bucci (Association canadienne de santé publique), Dre E Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), Dre A Cohn (Centers for Disease Control and Prevention, États-Unis), L Dupuis (Association des infirmières et infirmiers du Canada), Dre J Emili (Collège des médecins de famille du Canada), Dr D Fell (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation), Dr M Lavoie (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre D Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre M Naus (Comité canadien sur l'immunisation) et Dre A Pham-Huy (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada)
Représentants d'office : Dre D Danoff (Direction des produits de santé commercialisés, Santé Canada), E Henry (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI], ASPC), M Lacroix (Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique, ASPC), J. Pennock (CIMRI, ASPC), Dr R Pless (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada), Dr G Poliquin (Laboratoire national de microbiologie, ASPC), Dr V Beswick-Escanlar (Défense nationale et Forces armées canadiennes) et Dr T Wong (Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, Services autochtones Canada)
Groupe de travail du CCNI sur les vaccins contre les maladies infectieuses à haut risque
Membres : Dre C Quach (présidente), Dre S Deeks (vice-présidente), Dre YG Bui, Dre K Dooling, Dre R Harrison, Dre K Hildebrand, Dre M Murti, Dr J Papenburg, Dr R Pless, Dr N Stall, Dr S Vaughan, Dr M Miller et Dre S Ramanathan
Participants de l'ASPC : Dre N Abraham, Dr O Baclic, YE Chung, L Coward, P Doyon-Plourde, K Farrah, V Ferrante, Dre N Forbes, Dre SJ Ismail, C Jensen, Dre A Killikelly, Dre R Krishnan, Dr A Nam, Dr M Patel, Dre M Salvadori, A Sinilaite, Dr R Stirling, E Tice, Dr M Tunis, E Wong, MW Yeung, K Young, Dre J Zafack, et Dre B Warshawsky
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