Grippe aviaire A(H5Nx) : Lacunes dans les connaissances en matière de santé publique et besoins de recherche
Dernière mise à jour : le 28 juin 2024
Sur cette page
- Introduction
- La science et la surveillance au service de l'action
- La production de connaissances
- Lacunes en matière de connaissances et besoins prioritaires en matière de recherche
- Annexe
Introduction
Des éclosions de grippe aviaire A(H5N1) chez les oiseaux domestiques et sauvages et chez certains mammifères sauvages sont apparus récemment et se sont répandus en Europe et en Amérique du Nord, centrale et du Sud, y compris au Canada. Les autorités gouvernementales du Canada mettent en place des mesures suite à l'apparition de la grippe A(H5N1) chez les oiseaux d'élevage et la faune sauvage dans tout le pays. La grippe A(H5N1) est un sous-type de virus de la grippe aviaire qui infecte principalement les oiseaux, mais qui a été décelé rarement auprès de cas humains sporadiques, et ce, dans le monde entier.
En mars 2024, le virus A(H5N1) a été détecté pour la première fois aux États-Unis chez des vaches laitières et leur lait (cru).Référence 1 En avril et mai 2024, trois cas humains de ce virus ont été signalés chez des travailleurs de fermes laitières aux États-Unis et ont été attribués à des expositions à des bovins laitiers.Référence 2 Aucun cas de A (H5N1) n'a été détecté chez les humains ou les vaches laitières au Canada et, pour l'ensemble de la population canadienne, la probabilité d'infection humaine par l'influenza aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b acquis par du bétail (p. ex. bovins, chèvres, porcs) au cours des trois prochains mois est très faible en raison de la très faible probabilité et du très faible niveau d'exposition au virus infectieux.
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a pour mission de prévenir et de contrôler les maladies infectieuses, ainsi que de préparer et de répondre aux urgences de santé publique. Il s'agit d'évaluer le risque de la grippe aviaire pour la santé humaine et de mettre en œuvre des activités de prévention, de préparation et de réaction adaptées aux risques. L'intégration de la science émergente, y compris l'identification des lacunes et des priorités en matière de connaissances, tout au long de ces activités, garantit une approche fondée sur des données probantes.
Les lacunes prioritaires en matière de connaissances et les besoins de recherche synthétisés dans le présent document reflètent l'approche « Une seule santé ». Elles sont le fruit d'une approche itérative menée par le Bureau de la conseillère scientifique en chef de l'ASPC en collaboration avec des experts de l'ASPC et des membres du groupe d'experts de l'ASPC sur la grippe aviaire A(H5Nx), qui comprend d'autres ministères fédéraux (Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Santé Canada et Services aux Autochtones Canada). Elles ont également été alimentées par les lacunes identifiées dans les activités d'évaluation des risques au niveau national et international, par la synthèse des connaissances de la littérature publiée et grise, et par une réunion organisée conjointement avec la Société royale du Canada. Les experts ont validé les lacunes en matière de connaissances et les besoins de recherche comme étant très pertinents pour la préparation et la réponse de la santé publique à une éventuelle infection humaine par le virus de la grippe aviaire actuellement en circulation, et par le virus A(H5Nx) en général, au Canada. Les nouvelles données et les nouveaux scénarios de transmission sont susceptibles d'influer sur la pertinence de ces lacunes en matière de connaissances et ce document sera considéré comme évolutif.
L'ACIA a identifié des lacunes complémentaires en matière de science et de recherche afin d'axer le soutien du Canada à la science et à la recherche sur les défis liés à la prévention, la détection, la réponse et la gestion de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) chez les animaux.
La science et la surveillance au service de l'action
L'émergence d'agents pathogènes se produit périodiquement et l'ASPC, ainsi que ses partenaires au Canada et à l'étranger, sont constamment à l'affût de tendances inhabituelles ou inquiétantes. L'activité de la grippe A(H5N1) a été documentée chez l'humain, et les cas ont été sporadiques, sans preuve d'une transmission soutenue d'humain à humain jusqu'à maintenant. L'apparition récente d'une présence plus importante du virus A(H5N1) chez les mammifères nécessite des activités scientifiques et de surveillance supplémentaires afin de mieux comprendre si elle représente une menace pour la santé humaine. À cette fin, l'ASPC présente ci-dessous les priorités actuelles en matière de recherche qui soutiendront l'évaluation continue des risques et les réponses à y apporter.
Bien que les agences gouvernementales, les autorités provinciales/territoriales, les communautés et les chercheurs universitaires s'emploient activement à combler plusieurs des lacunes présentées, les partenaires d'Une seule santé ont encore de nombreuses possibilités de mener d'autres activités scientifiques et de recherche pour combler ces lacunes et d'autres lacunes en matière de connaissances. Les stratégies visant à combler ces lacunes en matière de connaissances et à répondre aux besoins de la recherche peuvent être mises en œuvre par le biais de diverses approches. Les lacunes dans les connaissances et les besoins en matière de recherche ne visent pas à privilégier des approches méthodologiques ou des modèles de recherche spécifiques.
La production de connaissances
Renforcer les capacités scientifiques et de recherche grâce à l'approche Une seule santé
Au Canada, il est nécessaire de comprendre les forces de base de la recherche nationale et de renforcer la préparation et la réponse au virus A(H5N1), en tirant parti des connaissances et des capacités scientifiques acquises lors de la pandémie de COVID-19. L'approche Une seule santé peut créer les conditions d'une recherche interdisciplinaire à l'interface entre l'animal, l'humain et l'environnement.
Les mécanismes et les catalyseurs de la science et de la recherche dans ce domaine comprennent, entre autres, les éléments suivants :
- L'établissement de liens entre les systèmes et l'intégration des données dans les systèmes de surveillance à l'interface humain-animal-environnement.
- Développer des collaborations de recherche Une seule santé.
- Tirer parti des réseaux de recherche et de surveillance existants concernant la grippe, les eaux usées, la modélisation, les laboratoires et la préparation à la pandémie.
- Partager des données, y compris des données génomiques, du matériel et élaborer des protocoles normalisés.
La grippe A(H5N1) est considérée comme un agent pathogène à la fois pour l'humain et pour l'animal. Les laboratoires doivent donc disposer des autorisations nécessaires pour acquérir ce virus en vertu des cadres législatifs et réglementaires suivants :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et ses règlements, il s'agit d'un agent biologique sensible à la sécurité du groupe de risque 3, réglementé par l'ASPC.
- Loi sur la santé des animaux et ses règlements, il s'agit d'un agent pathogène préoccupant pour les maladies animales exotiques du groupe de risque 3, réglementé par l'ACIA.
Activités scientifiques et de surveillance de l'ASPC
L'ASPC travaille régulièrement en étroite collaboration avec ses homologues du système de santé publique au niveau international (par exemple, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, la Health Security Agency du Royaume-Uni), d'autres ministères et organismes du gouvernement du Canada, ainsi que les autorités de santé publique provinciales et territoriales, afin de coordonner et de faire progresser les activités scientifiques et de surveillance concernant les nouvelles menaces pour la santé publique.
Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l'ASPC est un centre national de la grippe de l'OMS et collabore étroitement avec le laboratoire du Centre national des maladies animales exotiques de l'ACIA, un laboratoire de référence de l'Organisation mondiale de la santé animale pour la grippe aviaire hautement pathogène. Les installations de confinement de niveau de biosécurité 3 et 4 de ces laboratoires sont de premier plan et disposent d'un équipement unique pour le diagnostic et la confirmation des cas de grippe A(H5Nx) chez les animaux et les humains.
Le LNM soutient la recherche et les essais sur l'humain pour le virus de la grippe aviaire, notamment :
- Diagnostic : amélioration des services de référence/diagnostic des virus grippaux émergents, élaboration de protocoles de tests diagnostiques pour les partenaires provinciaux et territoriaux permettant la distribution des tests. Le LNM a travaillé en étroite collaboration avec les provinces et les territoires pour s'assurer que la plupart d'entre eux sont en mesure de détecter rapidement tout cas humain de A(H5N1). Pour les régions qui ne disposent pas de tests établis, le LNM fournira un soutien rapide aux tests si et quand cela s'avère nécessaire. Les tests moléculaires H5 effectués au LNM permettent de détecter le clade 2.3.4.4b des virus H5. La plupart des provinces ont la capacité de tester le nouveau clade H5. L'ARN de contrôle a été distribué, et le LNM a distribué des tests de compétence chaque année. Le dernier panel contenait des échantillons contenant de l'ARN du virus de la grippe aviaire du clade 2.3.4.4b A(H5N1).
- Surveillance des virus : séquençage du génome entier pour suivre l'évolution virale et détecter les nouvelles souches, évaluation des contre-mesures médicales et correspondance avec les souches vaccinales.
- Recherche : développement de modèles animaux, études de transmission et études de vaccins. Il s'agit notamment de tests en cours sur les nouveaux virus H5N1 et H5N5 chez les furets.
- Surveillance des eaux usées : détection précoce du signal de la grippe dans une communauté.
- Modélisation : travailler avec d'autres ministères gouvernementaux et des réseaux de modélisation pour modéliser la migration des oiseaux au Canada et la transmission entre les espèces sauvages afin de comprendre le risque potentiel de transmission aux humains.
- Assurance de la qualité des laboratoires provinciaux et territoriaux et soutien aux essais pour les administrations qui n'ont pas de laboratoire.
Le LNM permet également la décentralisation des tests en fournissant des recommandations continues sur les protocoles de diagnostic et les réactifs de contrôle.
Autres domaines scientifiques et de surveillance mobilisés par l'ASPC pour le virus A(H5N1) :
- Identifier les lacunes en matière de connaissances et les besoins en matière de recherche.
- Convoquer et coordonner le :
- Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC) pour assurer une réponse intégrée du réseau de laboratoires de santé publique aux maladies infectieuses qui englobe l'initiative Une seule santé.
- Réseau de l'initiative de modélisation des maladies infectieuses émergentes visant à renforcer les efforts de collaboration entre la communauté universitaire et toutes les parties prenantes concernées afin de réaliser et de coordonner la modélisation des maladies infectieuses.
- Réseau pancanadien de surveillance des eaux usées pour partager les informations, coordonner les études et les sites d'essai et améliorer les méthodes et les outils.
- Comité directeur multi-organismes sur les risques pour la santé publique associés à l'influenza aviaire A(H5N1) au Canada pour décrire, anticiper ou estimer les risques pour la santé publique, élaborer des actions recommandées et explorer les possibilités futures des risques.
- Le groupe d'experts sur le H5Nx pour veiller à ce que les meilleurs avis scientifiques disponibles soient donnés et à ce que les lacunes en matière de connaissances soient identifiées de manière continue.
- Plus généralement, le Groupe de travail FPT sur la préparation à la pandémie (sous l'égide du Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses (CDMTI)) a été créé pour soutenir les partenariats sur les initiatives de préparation à la pandémie et les progrès sur les actions communes de préparation à la pandémie afin de renforcer notre approche collective de la préparation à de futures pandémies.
- Diriger des activités de surveillance humaine en collaboration :
- Fournir des définitions de cas nationales. Les autorités sanitaires PT sont tenues de signaler à l'ASPC, dans les 24 heures, les cas humains confirmés et probables d'infection par le virus A(H5N1). Les cas confirmés de A(H5N1) doivent être notifiés en vertu du Règlement sanitaire international (2005).
- Détection de l'activité grippale à l'aide d'éléments multiples pour détecter et suivre les cas de grippe aviaire chez l'humain en cas d'apparition (par exemple, surveillance syndromique [ActionGrippe], tests et typage en laboratoire, données d'hospitalisation, rapports sur les épidémies).
- Surveiller les sources d'information publiques pour détecter et communiquer des informations sur les menaces potentielles pour la santé publique dans le monde entier – y compris les cas de grippe aviaire chez l'humain et l'animal – par l'intermédiaire du Réseau mondial d'information en santé publique.
- Déployer des épidémiologistes sur le terrain à la demande des autorités pour soutenir les activités de surveillance, le cas échéant.
- Effectuer des évaluations rapides des risques et des analyses des scénarios de risques de pandémies pour identifier les menaces émergentes, formuler des recommandations, explorer les résultats possibles des risques et décrire, prévoir ou estimer les risques pour la santé publique.
- Réaliser et commander des synthèses de connaissances et des profils de données probantes pour répondre à des questions émergentes en rassemblant et en évaluant la meilleure littérature scientifique publiée disponible. Ce travail contribuera à informer les futures mises à jour des documents d'orientation technique afin de garantir qu'ils restent fondés sur des données probantes.
- Participer en tant que membre du :
- Comité directeur du Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d'urgence sanitaire des Instituts de recherche en santé du Canada, chargé d'influencer les priorités de financement de la recherche liées aux nouvelles menaces pour la santé publique, y compris le virus A(H5N1).
- Gouvernance de la stratégie en matière de bioproduction et de sciences de la vie pour coordonner les activités de recherche et de développement liées aux vaccins, aux produits thérapeutiques et aux diagnostics.
Lacunes en matière de connaissances et les besoins en matière de recherche priorisés
Les lacunes en matière de connaissances sont regroupées par domaines thématiques clés. Les interdépendances entre les activités de production de connaissances et la capacité ou la faisabilité de combler les lacunes ne sont pas décrites dans le présent document. Les lacunes de connaissances identifiées sont pertinentes pour la santé publique du point de vue de l'initiative Une seule santé et ne constituent pas une liste exhaustive de tous les besoins en matière de science et de recherche liés au virus A(H5Nx).
Pour éclairer la prochaine phase des activités intégrées de préparation et d'évaluation des risques, compte tenu du fait que le virus A(H5N1) affecte principalement les animaux à l'heure actuelle, les lacunes de connaissances les plus urgentes à combler sont les suivantes :
- Évaluation des risques potentiels liés aux produits d'origine animale, y compris le lait et d'autres produits d'origine animale (par exemple, la viande crue, les fromages non pasteurisés).
- Comprendre et caractériser les virus A(H5N1) chez les oiseaux et les mammifères non humains afin de détecter tout changement potentiel pertinent pour la santé publique.
- Se préparer à des études de surveillance renforcées parmi les humains les plus exposés aux animaux infectés et à leurs sous-produits (par exemple, le lait cru) pour une détection précoce des événements de propagation potentiels et comprendre la présence du virus A(H5N1) dans ces population, incluant les voies d'exposition. Il s'agit notamment d'améliorer les méthodes et les outils de détection précoce et de compréhension du virus (par exemple, amélioration de la sensibilité et de la spécificité des tests sur les eaux usées; mise au point d'essais pour les tests sérologiques).
Les secteurs mentionnés ci-dessus sont abordés par les ministères du gouvernement du Canada et leurs partenaires. Du point de vue de l'initiative Une seule santé, l'utilisation des schémas de détection chez les animaux, y compris les éclosions, et peut être un moyen prometteur de cibler une surveillance renforcée et active chez les humains, et peut contribuer à une approche plus efficace et intégrée de la surveillance dans le cadre de l'initiative « Une seule santé ».
Compte tenu de la récente propagation géographique, des infections chez de nouvelles espèces et de la variabilité génétique, il serait utile d'élaborer conjointement des plans de surveillance et d'intervention intersectoriels, en mettant particulièrement l'accent sur les situations d'exposition à haut risque pour l'humain.
Les chercheurs et les scientifiques de toutes les disciplines et de tous les domaines sont encouragés à s'engager très tôt et à développer des activités scientifiques avec les communautés concernées, telles que les exploitants agricoles et les personnes exposées à des animaux infectés ou qui manipulent ou consomment du lait ou de la viande crus, afin de faciliter la réceptivité aux actions proposées et de promouvoir l'intégration de diverses perspectives. Il s'agit notamment de donner la priorité aux approches fondées sur l'équité, adaptées à la culture et menées par les communautés, y compris les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis. L'intégration de considérations liées au sexe et au genre dans la conception, la conduite, l'analyse et l'interprétation des études peut également être appliquée dans le cadre d'une optique d'équité plus large dans les activités scientifiques et de recherche.
Thèmes et sous-thèmes | Lacunes dans les connaissances ou besoins de recherche prioritaires |
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Thème 1 : Identification, description et caractérisation des agents pathogènes A(H5Nx) | |
Identification, description et caractérisation des agents pathogènes |
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Épidémiologie, surveillance et tests |
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Thème 2 : Méthodes et outils pour promouvoir l'action en matière de santé publique | |
Détection et diagnostic |
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Modélisation |
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Thème 3 : Interventions fondées sur des données probantes | |
Interventions pharmaceutiques en matière de santé publique : Produits thérapeutiques |
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Interventions pharmaceutiques en matière de santé publique : Vaccins |
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Interventions non pharmaceutiques en matière de santé publique |
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Sciences du comportement et sciences sociales |
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Une liste plus complète des lacunes en matière de connaissances est présentée ci-dessous; nombre d'entre elles ne deviendraient pertinentes que dans le contexte d'une propagation à grande échelle chez l'humain ou d'une transmission interhumaine significative. Celles marquées de la note de bas de page « a » ont été ont été la plupart jugés pertinents pour améliorer la compréhension de l'évaluation du risque lié au déversement chez les humains présentant un risque plus élevé en raison d'une exposition potentielle, et pour lesquels les activités scientifiques sont jugées comme étant les meilleures à entreprendre tôt.
Thème 1 : Identification, description et caractérisation de l'agent pathogène A(H5Nx)
Caractérisation biologique et virologique, y compris surveillance génomique, caractérisation phénotypique et compréhension des mécanismes de transmission
Comprendre les caractéristiques biologiques et le comportement des virus de la grippe A(H5Nx) chez les oiseaux et les mammifères non humains afin d'évaluer et d'atténuer le risque de transmission chez l'humainNote de bas de page a
- Les virus circulant chez les oiseaux et les mammifères non humains, dont les ruminants, évoluent-ils de telle sorte que l'infectiosité, la transmissibilité, la virulence, la gravité et la progression de la maladie et l'immunité du virus A(H5Nx) s'en trouvent affectées?Note de bas de page a
- Quels sont les marqueurs/profils génomiques viraux associés aux changements susmentionnés dans les souches actuellement en circulation? Quels sont les profils génomiques qui indiquent un potentiel de transmission directe de mammifère à mammifère?Note de bas de page a
- Quelle est la capacité de survie du virus dans différents environnements, influencée par la relation complexe entre les facteurs biologiques, physiques et environnementaux?Note de bas de page a
- Quels sont les risques et les conséquences du réassortiment entre le virus H5Nx et d'autres virus grippaux endémiques chez d'autres espèces, y compris le porc et l'humain?Note de bas de page a
- Quelles sont les caractéristiques de la réponse de l'hôte chez les animaux sauvages (hôtes aviaires et mammifères) qui présentent une maladie grave par rapport à une infection asymptomatique, y compris dans les zones reculées?Note de bas de page a
Comprendre les facteurs virologiques et génomiques (y compris le réassortiment) qui peuvent avoir un impact sur la capacité des virus à infecter l'humainNote de bas de page a
- Quelles sont les mutations/caractéristiques génomiques de A(H5Nx) susceptibles d'avoir un impact fonctionnel sur la santé humaine (par exemple, infectiosité, transmissibilité, virulence, gravité et progression de la maladie, immunité et sensibilité aux antiviraux et aux contre-mesures médicales)?Note de bas de page a
- Quelles sont les mutations et les caractéristiques virologiques qui favorisent une transmission durable entre les humains?Note de bas de page a
- Quelles sont la pathogénicité et la transmissibilité des souches du virus A(H5Nx) en circulation et quelles sont les implications pour le risque pour la santé humaine?Note de bas de page a
- Quelle est la dose infectieuse chez l'humain et quels sont les types d'exposition nécessaires (par exemple, exposition à des animaux infectés, environnement contaminé, consommation de lait cru ou de produits fabriqués à partir de lait cru, survie du virus dans les liquides gastro-intestinaux humains) pour induire une infection chez l'humain après un contact avec des oiseaux et des mammifères infectés?Note de bas de page a
- Quels sont les facteurs de risque d'infection humaine par le virus A(H5Nx) et les groupes les plus touchés?Note de bas de page a
- Quel est le risque de transmission du virus A(H5Nx) entre les animaux d'élevage des exploitations touchées, ainsi qu'aux animaux de compagnie et aux autres espèces domestiques?Note de bas de page a
- Quel est le degré d'élimination du virus par les vaches infectées et d'autres mammifères (symptomatiques et asymptomatiques) et la survivabilité du virus dans le lait, le fromage au lait cru, les déchets animaux (mucus et fumier), la durée de l'élimination, de l'incubation et de la période infectieuse? La grippe aviaire A(H5N1) est-elle présente dans les muscles des bovins infectés ou d'autres mammifères?Note de bas de page a
- Existe-t-il des preuves d'un nouveau tropisme tissulaire et d'une nouvelle pathologie (par exemple, une maladie neuroinvasive)?Note de bas de page a
- Quelle est l'immunopathologie de la maladie et existe-t-il des cibles immunomodulatrices susceptibles d'être traitées?Note de bas de page a
Comprendre l'immunité innée et adaptative contre la grippe A(H5Nx) chez l'humain, y compris les réponses immunitaires antigènes/anticorps et cellulaires et le croisement antigénique avec d'autres virus de la grippe
- Quel est le croisement antigénique entre le virus de la grippe A(H5Nx) et les autres virus de la grippe (infection naturelle ou par la vaccination)?Note de bas de page a
- Quels sont les corrélats de la séroprotection contre la grippe A(H5Nx)?
- Quelle est la réponse immunitaire chez les personnes présentant une infection légère ou asymptomatique par le virus A(H5Nx)?
Épidémiologie, surveillance et tests
Décrire l'épidémiologie (prévalence, taux de mortalité et distribution) du virus A(H5Nx) grâce à la surveillance et aux tests à l'interface humain-animal-environnement (par exemple, chez les oiseaux et les mammifères sauvages, et les animaux domestiques)
- Quelles sont la fréquence, la distribution et les caractéristiques des infections symptomatiques et asymptomatiques par le virus A(H5Nx) chez les oiseaux sauvages, les mammifères sauvages, les animaux domestiques et les colonies de chats sauvages, y compris les modes de transmission, les périodes d'incubation et d'infection, la présentation clinique et la gravité?Note de bas de page a
- Comment les systèmes intégrés de surveillance de la faune et des animaux peuvent-ils être combinés pour identifier les zones géographiques et les environnements présentant un risque accru d'exposition humaine?Note de bas de page a
- Quels sont les types d'interactions entre l'humain et les animaux qui augmentent le risque d'exposition humaine et quelles sont les implications pour les orientations préventives en matière de santé publique?Note de bas de page a
Définir les facteurs liés à la sensibilité et aux paramètres de transmission des différentes espèces de mammifères, et de l'humain, aux virus A(H5Nx) (par exemple les signes cliniques, la période d'incubation, la période de contagion, l'excrétion du virus) afin de comprendre le risque potentiel et les répercussions sur la santé humaineNote de bas de page a
- Chez différentes espèces de mammifères et d'oiseaux, quels sont les facteurs cliniques et virologiques associés à une sensibilité accrue à l'infection par le virus de la grippe A(H5Nx) chez l'humain? En quoi diffèrent-ils d'une espèce à l'autre?
- Quels sont les modes de transmission du virus A(H5Nx) au sein des espèces et entre elles? Quels sont les facteurs qui contribuent à la propagation d'une espèce à l'autre, y compris des mammifères à l'humain?
- Comment les mesures de contrôle et de confinement des animaux (commerciaux, domestiques ou sauvages) et les stratégies de vaccination des animaux modifient-elles le risque pour la santé humaine?Note de bas de page a
- Comment la transmission du virus A(H5Nx) aux animaux de compagnie ou entre eux modifie-t-elle le risque pour la santé humaine?Note de bas de page a
Permettre la comparaison des paramètres épidémiologiques de base internationaux et nationaux et des informations sur les cas humains, y compris la comparaison des données de séquençage entre les cas humains signalés pour déterminer les principaux changements dans les différences de virus entre les clades et les sous-types, afin de comprendre la maladie dans les cas humains graves et légers/asymptomatiques et d'informer les orientations et les interventions en matière de santé publique
- Quels sont la prévalence, les taux de mortalité et la répartition géographique des cas, des groupes et des éclosions de la grippe A(H5Nx) chez l'humain, notamment la compréhension d'une infection asymptomatique?
- Quels sont la période d'incubation, de contagion et le taux de reproduction du virus A(H5Nx) chez l'humain?
- Quels sont la présentation clinique, l'évolution de l'infection (y compris les effets à long terme) et le spectre de gravité des infections par le virus A(H5Nx) dans les cas humains connus?Note de bas de page a
- Comment la présentation clinique de l'infection par le virus A(H5Nx) chez d'autres espèces se compare-t-elle à la présentation chez l'humain?
- Comment le risque d'infection varie-t-il en fonction du mode de transmission à l'humain (par exemple, exposition à des animaux de compagnie, consommation de viande crue, d'œufs ou de lait et de produits laitiers, et contact avec des fomites, y compris du matériel agricole contaminé)?Note de bas de page a
Évaluer la séroprévalence et l'exposition humaine dans différentes populations, y compris les groupes présentant un risque élevé d'exposition professionnelle à des animaux infectés (par exemple, les éleveurs de volailles ou de bétail, les chasseurs, les personnes travaillant dans les zoos, les personnes chargées de la réhabilitation des animaux sauvages, les employés des municipalités et des parcs, les chasseurs/piégeurs, les personnes vivant dans des zones rurales/éloignées, les contacts des cas)Note de bas de page a
- Mise au point d'un test sérologique sensible et spécifique pour permettre la détection d'une infection asymptomatique dans les groupes exposés.
- Quel est le niveau d'immunité de la population dans les groupes à haut risque et dans la population générale?
- Quel est le risque d'exposition humaine à A(H5Nx) dans les groupes professionnels à haut risque ou dans d'autres communautés à risque (par exemple, les éleveurs de volaille ou de bétail, les chasseurs, les personnes travaillant dans des zoos, les personnes chargées de la réhabilitation des animaux sauvages, les employés des municipalités et des parcs, les chasseurs/piégeurs, les personnes vivant dans des zones rurales/éloignées, les contacts des cas)?
Thème 2 : Méthodes et outils pour promouvoir l'action en matière de santé publique
Détection et diagnostic
Améliorer les méthodes et les outils de détection précoce des cas humains dans les populations présentant un risque accru d'exposition, et renforcer la surveillance (par exemple dans les eaux usées ou les enquêtes sérologiques)
- Quel est le niveau de sous-détection des infections humaines légères et subcliniques, ce qui limite notre compréhension des expositions aviaires ou animales associées aux infections asymptomatiques ou légères?Note de bas de page a
Comprendre le paysage plus large des modalités de test et élaborer/déployer de nouvelles méthodes moléculaires (y compris la génomique) et sérologiques pour la détection rapide, ainsi qu'évaluer leur efficacité et leur rendement
- Quelle est la meilleure stratégie de dépistage pour les personnes présentant des symptômes non respiratoires (par exemple, écouvillons conjonctivaux ou nasopharyngiens)?
- Quelle est l'efficacité des nouvelles méthodes moléculaires ou sérologiques pour la détection rapide des nouveaux virus de la grippe?
- Outre les tests de diagnostic – utilisés en cas de symptômes/maladies avérés – disposons-nous de tests de dépistage hautement sensibles et spécifiques qui pourraient être utilisés pour tester les animaux et les humains asymptomatiques?
- Quels sont les tests de dépistage à développer? De nouveaux tests peuvent-ils différencier les anticorps produits à la suite d'une infection de ceux produits à la suite d'une vaccination?
- Quels sont les obstacles à la participation des segments de la population à la surveillance renforcée, y compris dans les milieux professionnels et industriels? Quelles sont les stratégies efficaces pour surmonter ces obstacles?
Modélisation
Débuter la modélisation en vue de l'élaboration de scénarios de risque de pandémie de transmission entre humains du virus A(H5Nx) et d'interventions
- Quels sont les scénarios de risque de pandémie potentiels associés à la transmission de mammifères aviaires ou non humains à l'humain?
- Quels sont les scénarios de risques potentiels de pandémie associés à la transmission interhumaine, compte tenu de facteurs environnementaux tels que les conditions météorologiques, les déplacements de population et le logement communautaire (par exemple, l'arrivée de demandeurs d'asile)?
- Quelle est la probabilité d'un scénario de risque de pandémie?
- En cas de transmission entre humains, quel est le risque de transmission continue et d'importation de cas humains, quelles sont les estimations de la gravité de la maladie et des paramètres de transmission (par exemple, le nombre de reproductions et le temps de génération), et quelle est l'efficacité des interventions, incluant les traitements antiviraux?
- Quel est l'impact potentiel des interventions sanitaires pharmaceutiques et non pharmaceutiques sur l'épidémiologie du virus A(H5Nx) et sur d'autres impacts sociétaux?
- Quelle est la modélisation économique disponible des interventions visant à prévenir la transmission de mammifères à l'humain et d'humain à humain?
En cas d'augmentation du nombre de cas humains, utiliser la modélisation pour prévoir la capacité du système de santé à gérer les cas humains de A(H5Nx), y compris la demande pancanadienne de soins de santé pour diverses contre-mesures médicales (par exemple, médicaments, diagnostics, équipements de protection individuelle [EPI], dispositifs médicaux), y compris l'impact des cas importés
- Sur la base des scénarios de risque de pandémie, quels sont les besoins pancanadiens en matière d'accès aux soins de santé et d'approvisionnement (par exemple, hospitalisation, EPI, dispositifs médicaux, etc.)?
Thème 3 : Interventions fondées sur des données probantes
Interventions pharmaceutiques en matière de santé publique : vaccins et produits thérapeutiques
Évaluer la sécurité, l'efficacité et les avantages/inconvénients relatifs des différentes thérapeutiques et traitements contre l'infection humaine par le virus A(H5Nx) (y compris les options envisagées pour la chimioprophylaxie et le traitement) et soutenir l'élaboration de nouvelles thérapeutiques (p. ex., médicaments antiviraux) pour traiter les infections au virus A(H5Nx)
- Quelles sont les mesures thérapeutiques actuelles approuvées pour une utilisation chez l'humain qui peuvent être réaffectées à la lutte contre l'infection par le virus A(H5Nx) (par exemple, les immunomodulateurs)?
- Quelle est l'efficacité comparée des différentes mesures thérapeutiques contre l'infection humaine par le virus A(H5Nx)?
- De nouvelles mesures thérapeutiques (antiviraux et immunothérapies) pour prévenir et traiter l'infection humaine par le virus A(H5Nx) sont-elles en cours de développement? Quelle est leur efficacité et leur innocuité?
- Quelles sont les indications thérapeutiques et les rôles de la polythérapie dans le traitement des infections graves (par exemple, chez les personnes utilisant un ventilateur)?
- Quelles sont les stratégies d'intervention antivirale les plus efficaces et les points de déclenchement du déploiement des antiviraux?
- Quelles sont l'efficacité et la sécurité de l'association de différents agents thérapeutiques ou de l'association de vaccins et de thérapeutiques dans le traitement et la prévention de l'infection par le virus A(H5Nx)? Il s'agit notamment de comprendre les effets synergiques ou antagonistes potentiels entre différentes thérapies.
Évaluer les mécanismes permettant de réduire l'émergence de la résistance du virus A(H5Nx) aux antiviraux
- Quels sont les mécanismes efficaces pour réduire l'émergence de la résistance du virus A(H5Nx) aux antiviraux?
- Quel est l'intérêt d'une thérapie combinée pour réduire la probabilité d'apparition d'une résistance?
- Comment la capacité de séquençage peut-elle être exploitée pour mettre en place une surveillance des résistances émergentes (par exemple, couplage avec le déploiement d'antiviraux)?
- Existe-t-il de nouvelles thérapies à large spectre (antiviraux ou immunothérapies) en cours de développement pour créer une barrière génétique plus élevée contre la résistance? Quelles sont leur efficacité et leur innocuité?
Comprendre l'efficacité et l'innocuité des vaccins humains contre le virus A(H5Nx) ainsi que les stratégies de mise en œuvre et d'intervention, pour différentes populations
- Quelle est la demande prévue de vaccins pour l'humain contre le virus A(H5Nx)?
- Quels sont les mécanismes permettant de favoriser l'adoption du vaccin et la confiance (par exemple, facilité d'administration, minimisation de la douleur) et de comprendre l'efficacité du vaccin dans différentes populations (c'est-à-dire les études post-administration)?
- Quelle est l'efficacité de l'implantation des différentes stratégies de vaccination (universelle, ciblée sur les groupes à haut risque et les populations à forte concentration de maladies, pré ou post-exposition, vaccination en anneau, etc.)?
- Quelle est l'efficacité des différentes stratégies de dosage (schéma de dosage, nombre de doses, stratégies d'épargne)?
- Est-il possible d'économiser des doses, étant donné que les vaccins inactivés contre le virus de la grippe aviaire ont toujours fait preuve d'une faible immunogénicité et ont nécessité une teneur élevée en antigènes ou en adjuvants?
- L'amorçage de la dose avec un vaccin contre la grippe aviaire différent, mais apparenté, est-il efficace en raison de la dépendance à l'égard d'une teneur élevée en antigènes/adjuvants?
- Compte tenu du risque de létalité embryonnaire des virus de la grippe aviaire hautement pathogènes, les souches du virus H5Nx qui nous intéressent peuvent-elles être propagées efficacement dans les œufs pour créer un vaccin en vrac? Si ce n'est pas le cas, existe-t-il des souches analogues à l'antigène qui pourraient être propagées plus efficacement?
- Quel est l'impact attendu sur l'efficacité du vaccin du passage à une souche apparentée?
- Quel est le seuil de déclenchement de la propagation de la souche?
- Quelles sont les plateformes vaccinales les mieux adaptées à la protection contre la grippe A(H5N1)/A(H5Nx)? Quels sont les profils comparatifs d'innocuité, d'immunogénicité, d'efficacité et d'efficience des différents vaccins humains contre le virus A(H5Nx)?
- Quels sont les profils d'innocuité des vaccins humains contre le virus A(H5Nx)?
- De nouveaux événements indésirables doivent-ils être surveillés?
- Quelle est l'interaction entre le vaccin contre la grippe saisonnière et les vaccins contre la grippe humaine A(H5Nx)? Quelle est la contribution de l'immunité préexistante ou de la protection croisée provenant des vaccins saisonniers ou autres aux vaccins contre la grippe A(H5Nx) et quels sont les impacts qui en résultent, le cas échéant, sur la sécurité et l'efficacité des vaccins humains contre la grippe A(H5N1)?
- Quelles sont l'innocuité, l'immunogénicité, l'efficacité et l'efficience des vaccins contre le virus A(H5Nx) dans des populations particulières (enfants, personnes âgées, femmes enceintes, personnes immunodéprimées)?
Interventions non-pharmaceutiques en matière de santé publique
Évaluer les répercussions des mesures de protection et des interventions telles que l'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI), la ventilation/filtration de l'air et le nettoyage/désinfection sur la transmission
- Quel est l'impact de la ventilation et de la filtration de l'air sur la transmission du virus A(H5Nx) dans les milieux professionnels à forte exposition pour les humains?
- Quelle est l'efficacité d'EPI contre la transmission de la zoonose A(H5Nx) dans les milieux professionnels à haut risque?
- Quelle est la variabilité pancanadienne des normes et exigences en matière d'EPI et de biosécurité dans divers milieux professionnels?
- Quelle est la disponibilité des mesures de protection dans les petits élevages par rapport aux installations commerciales et comment sont-elles mises en œuvre?
- Quel est le niveau d'adhésion aux mesures de protection et aux EPI et quels sont les facteurs qui facilitent l'adhésion à ces mesures, y compris dans les milieux/environnements professionnels?
- Quels sont les facteurs les plus importants à prendre en compte lors du choix d'un EPI approprié pour les personnes travaillant dans des environnements présentant un risque d'exposition et pour les populations particulières?
- Quels sont les désinfectants les plus efficaces pour éliminer le virus des différentes surfaces?
- De nouvelles technologies ou approches sont-elles en cours de développement pour améliorer l'efficacité des méthodes de protection, de nettoyage et de désinfection?
Sciences du comportement et sciences sociales
Comprendre la fréquence et les facteurs comportementaux des interactions humaines avec différents types d'animaux et les variations géographiques des contacts entre l'humain et l'animalNote de bas de page a
- Comment les Canadiens interagissent-ils avec les animaux préoccupants et quel est le niveau d'exposition à ces animaux?
- Quels sont les facteurs comportementaux, culturels, socio-économiques, liés au changement climatique, à la géographie, à l'utilisation des terres (ou à l'aménagement du territoire) au niveau communautaire qui peuvent accroître le potentiel de retombées, y compris parmi les communautés autochtones?
- Quels sont les défis, les préoccupations et les besoins du public, et en particulier des communautés indigènes, afin de contribuer à l'élaboration d'orientations appropriées et d'améliorer l'application des connaissances en matière de prévention et de contrôle de l'infection par le virus A(H5Nx)?
- Comment pouvons-nous soutenir la préparation de la communauté à la grippe aviaire dans les populations en quête d'équité?
Comprendre les facteurs qui influencent le respect des mesures préventives de santé publique pour le virus A(H5Nx) et la manière dont ils influencent les taux de transmission
- Quels sont les obstacles/facilitateurs de l'adhésion aux équipements de protection individuelle chez les personnes exposées (p., les éleveurs de volailles ou de bétail, les chasseurs, les personnes qui travaillent dans des zoos, les personnes qui s'occupent de la réhabilitation des animaux sauvages, les employés des municipalités et des parcs, les chasseurs/piégeurs, les personnes qui vivent dans des environnements ruraux/éloignés), et comment peut-on améliorer l'adhésion à ces équipements?Note de bas de page a
- Quels sont les obstacles/facilitateurs à l'adhésion à la biosécurité et à l'intervention d'urgence dans les secteurs de la santé animale (par exemple, élevages de volailles, élevages de bétail, autres)?Note de bas de page a
- Comment impliquer le plus efficacement possible les populations présentant un risque accru d'exposition aux virus A(H5Nx) pour qu'elles adhèrent aux mesures d'atténuation des risques?Note de bas de page a
- Quels sont les obstacles et les facilitateurs aux tests et à la participation à la surveillance chez les personnes présentant un risque d'exposition et comment peut-on améliorer l'adhésion?
- Parmi les personnes exposées (par exemple, les éleveurs de volailles ou de bétail, les chasseurs, les personnes travaillant dans des zoos, les personnes travaillant à la réhabilitation des animaux sauvages, les employés des municipalités et des parcs, les chasseurs/piégeurs, les personnes vivant dans des zones rurales/éloignées), quels sont les obstacles/facilitateurs pour : a) l'immunisation avec le vaccin contre la grippe humaine saisonnière; b) l'immunisation avec un vaccin contre les virus A(H5Nx); et, c) l'acceptation d'une prophylaxie antivirale?Note de bas de page a
- Quelles sont les connaissances, les attitudes et les croyances de la population présentant un risque accru d'exposition aux virus A(H5Nx)? Dans la population générale?
Définir les facteurs de risque (y compris, mais sans s'y limiter, les facteurs médicaux, sociaux et comportementaux) associés au virus A(H5Nx) afin d'éclairer les orientations et les interventions en matière de santé publique
- Quels sont les facteurs qui contribuent aux idées fausses et au manque de confiance dans les autorités de santé publique dans les secteurs de l'élevage et de la faune sauvage? Quels sont les facteurs qui contribuent aux idées fausses et au manque de confiance dans les autorités de santé publique au sein des communautés autochtones qui dépendent de l'alimentation traditionnelle, de la chasse et du piégeage?
- Quels sont les facteurs qui contribuent au potentiel de mésinformation et de désinformation associé aux différents scénarios de risque du virus H5Nx?
- Évaluer les types d'informations (données probantes scientifiques et autres) et les facteurs économiques qui influencent la prise de décision en matière de santé publique par les décideurs politiques, les communautés et les individus en cas d'urgence en santé.
Annexe
Sources principales
Les principales sources consultées comprennent :
- Analyse du scénario de risque pandémique : Virus de l'influenza A(H5Nx) de clade 2.3.4.4b et futurs nouveaux virus connexes (2023-07-27)
- Évaluation rapide des risques : Influenza aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b (2023-07-27)
- Mise à jour sur l'évaluation rapide des risques : Influenza aviaire A(H5N1) de clade 2.3.4.4b chez le bétail, répercussions pour la santé publique au Canada (2024-04-26)
- Le forum sur la santé de McMaster profil de preuves vivantes : Examen de ce que l'on sait au sujet de l'émergence, de la transmission et du spectre de la charge de morbidité des soustypes de la grippe aviaire A(H5Nx) (version 7.1, 2024-01-12)
- Le forum sur la santé de McMaster profil de données probantes rapide : Déterminer les caractéristiques et les répercussions des stratégies de santé publique qui peuvent être utilisées pour prévenir, réduire ou atténuer les répercussions de la grippe aviaire sur les humains (2024-01-12)
- Le breffage technique de l'United Kingdom Health Security Agency (UKHSA) (en anglais seulement)(2023-07-14)
- Le scénario H5N1 de l'ASPC et les documents de planification des actions
- Les documents d'information interministériels de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et d'Environnement et Changement climatique Canada
- La réunion Une seule santé de la Société Royale du Canada sur le H5N1 : Les documents de la réunion « Evolving Situation, Evolving Science »
- Les comptes rendus des discussions du groupe d'experts de l'ASPC sur la grippe aviaire A(H5Nx)
Méthodologies
La liste des lacunes de connaissances prioritaires identifiées a été élaborée en synthétisant les contributions des sources mentionnées ci-dessus et validées par l'ASPC, ainsi que par des scientifiques et des chercheurs extra-muros grâce à leur participation au groupe d'experts de l'ASPC sur la grippe aviaire A(H5Nx). Le processus de validation a abouti à un degré élevé de concordance entre les experts sur les principaux critères de santé publique, notamment :
- Pertinence par rapport à la phase d'urgence : le lancement de recherches visant à combler les lacunes a été jugé approprié pendant les phases de préparation et d'intervention.
- Pertinence pour la préparation à la pandémie : le fait de combler cette lacune pourrait être généralisé à une préparation à la pandémie plus large, au-delà de la grippe A(H5Nx).
- Impact sur les dimensions de l'évaluation des risques : combler les lacunes aurait une incidence sur la prise de décision et l'action en matière de santé publique, ce qui aurait un impact sur le risque de propagation sporadique ou généralisée de l'A(H5Nx) chez l'humain et de pandémie.
L'objectif méthodologique n'était pas de parvenir à un consensus absolu entre toutes les sources et tous les experts consultés, mais d'identifier les lacunes prioritaires en matière de connaissances et les besoins de recherche qui devraient être les plus pertinents pour la préparation et la réponse à une éventuelle infection humaine par le virus de la grippe aviaire actuellement en circulation, et par le virus A(H5Nx) au sens large, au Canada.
Définitions
Science : La recherche et l'application de la connaissance et de la compréhension du monde naturel et social en suivant une méthodologie systématique basée sur des données probantes,Référence 3 ce qui inclut un continuum d'activités créatives et systématiques directement liées à la génération, à l'avancement, à la diffusion et à l'application des connaissances scientifiques et technologiques. Dans le contexte du présent rapport, il peut s'agir de synthèses de connaissances, de recherches opérationnelles ou de mise en œuvre, de recherches appliquées et d'études d'observation et d'intervention.
Recherche : Toute démarche visant le développement des connaissances au moyen d'une étude structurée ou d'une investigation systématique.Référence 4
Une seule santé : « Une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des hommes, des animaux, des plantes et des écosystèmes. Elle reconnaît que la santé des êtres humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l'environnement au sens large (y compris les écosystèmes) est étroitement liée et interdépendante. Cette approche mobilise de multiples secteurs, disciplines et communautés à différents niveaux de la société afin de travailler ensemble pour favoriser le bien-être et lutter contre les menaces qui pèsent sur la santé et les écosystèmes, tout en répondant au besoin collectif d'eau, d'énergie et d'air propres, d'aliments sûrs et nutritifs, en prenant des mesures contre les changements climatiques et en contribuant au développement durable. »Référence 5
Notes de bas de page
- Note de bas de page a
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La plupart ont été jugés pertinents pour améliorer la compréhension de l'évaluation du risque lié au déversement chez les humains présentant un risque plus élevé en raison d'une exposition potentielle, et pour lesquels les activités scientifiques sont jugées comme étant les meilleures à entreprendre tôt.
Références
- Référence 1
-
Burrough ER, Magstadt DR, Petersen B, Timmermans SJ, Gauger PC, Zhang J, et al. Highly pathogenic avian influenza A(H5N1) clade 2.3.4.4b virus infection in domestic dairy cattle and cats, United States, 2024. Emerg Infect Dis. 2024 Jul [cité le 13 mai 2024]. https://doi.org/10.3201/eid3007.240508 (en anglais seulement)
- Référence 2
-
Technical Report: Highly Pathogenic Avian Influenza A(H5N1) Viruses updated June 5 2024. Disponible à l'adresse suivante : https://www.cdc.gov/flu/avianflu/spotlights/2023-2024/h5n1-technical-report-06052024.htm (en anglais seulement)
- Référence 3
-
Adapté de Science Council. Our definition of science [Internet]. S.d. [cité le 13 mai 2024]. Disponible à l'adresse suivante : https://sciencecouncil.org/about-science/our-definition-of-science/ (en anglais seulement)
- Référence 4
-
Adapté de : Conseil de recherches en sciences humaines, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, Instituts de recherche en santé du Canada. Énoncé de politique des trois conseils : Ethical Conduct for Research Involving Humans. 2018. [cité le 13 mai 2024]. Disponible à l'adresse suivante : https://ethics.gc.ca/fra/documents/tcps2-2018-fr-interactive-final.pdf
- Référence 5
-
Adapté du plan d'action conjoint Une seule santé (2022-2026) : travailler ensemble pour des êtres humains, des animaux, des végétaux et un environnement en bonne santé. Disponible sur : Plan d'action conjoint Une seule santé (2022-2026) : travailler ensemble pour des êtres humains, des animaux, des végétaux et un environnement en bonne santé. (who.int) (en anglais seulement)
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