Des cadres sains pour les jeunes du Canada – Les blessures en contexte

Les blessures en contexte

Figures 6.18 et 6.19: Blessures graves selon la structure familiale/la qualité des relations parents-enfants
Figures 6.20 et 6.21: Blessures graves selon le rendement scolaire/l'attitude à l'égard de l'école

Équivalent textuel - Figures 6.20 et 6.21

La figure 6.18 indique que les jeunes qui vivent avec leurs deux parents sont un peu moins susceptibles de subir une grave blessure corporelle.

La figure 6.19 indique que la qualité des relations parents-enfants, fondée sur l’échelle de la confiance des parents et de la communication avec les parents, n’a pas d’incidence sur la probabilité que les jeunes déclare une blessure grave.

De toutes les variables contextuelles prises en considération quant à la survenue d’une blessure, le rendement scolaire est le plus étroitement corrélé avec le pourcentage d’élèves qui ont déclaré des blessures graves (figure 6.20). Le pourcentage de blessures graves déclarées chez les élèves qui obtiennent de bonnes notes est moitié moins élevé que dans le cas des élèves obtenant de faibles notes.

La figure 6.21 semble indiquer que le nombre d’élèves qui déclarent de graves blessures diminue à mesure que s’améliore l’attitude à l’égard de l’école.

La figure 6.22 indique que la survenue de blessures graves n’est pas liée à la communication avec les amis.

Il existe une corrélation entre l’obtention d’un score élevé sur l’échelle des attitudes prosociales des amis et le pourcentage un peu plus faible d’élèves déclarant une blessure grave (figure 6.23).

Figures 6.22 et 6.23: Blessures graves selon la communication avec les amis/les attitudes prosociales des amis

Équivalent textuel - Figures 6.22 et 6.23

Comme on peut le voir à la figure 6.24, le pourcentage des jeunes ayant subi de graves blessures est plus élevé parmi ceux qui sont issus de familles plus à l’aise. Une explication possible à cette constatation est que les jeunes provenant de familles dont le revenu disponible est plus important ont la possibilité de pratiquer des sports et d’acheter de l’équipement plus onéreux et potentiellement plus dangereux.

Figure 6.24: Blessure grave selon l'aisance de la famille

Résumé

Plusieurs messages importants se dégagent de la présente analyse des blessures corporelles. Premièrement, les blessures sont l’un des principaux problèmes de santé chez les jeunes. De fortes proportions d’élèves, pouvant atteindre pas moins de 31 à 48 %, ont déclaré avoir subi une ou plusieurs blessures ayant nécessité l’intervention d’un médecin au cours d’une période de douze mois. Il s’agit souvent de blessures graves, puisqu’elles nécessitent des soins médicaux importants et résultent en une perte considérable de temps pour les études et les activités habituelles, pouvant atteindre jusqu’à 2 452 jours d’absence par tranche de 1 000 élèves pour une période d’un an. Le fardeau cumulatif de ces blessures sur les populations de jeunes et notre société est énorme.

Deuxièmement, la présente analyse fournit des renseignements utiles aux fins d’établissement du profil de survenance des blessures chez les jeunes, établi en fonction de ceux qui sont le plus susceptibles d’être blessés, des activités les plus souvent associées aux blessures, de l’endroit où les blessures ont plus de chances de se produire et des soins médicaux associés à la survenance des blessures. Ces renseignements peuvent ensuite être utilisés pour élaborer et personnaliser des messages de prévention des blessures à l’intention des adultes qui sont responsables de la sécurité et du bien-être des jeunes. En sachant à quel endroit se produisent les blessures (dans le cas des élèves des niveaux inférieurs, à la maison, dans la cour ou à l’école durant la récréation ou à l’heure du lunch; et dans le cas des élèves des niveaux supérieurs, dans un complexe sportif ou sur un terrain de jeu), les personnes responsables de la planification des programmes de prévention des blessures peuvent déterminer quelles personnes ou organisations sont responsables des environnements où se produisent la plupart des blessures. Ces groupes peuvent alors être ciblés dans le cadre des programmes de prévention.

Troisièmement, les environnements sociaux à la maison, à l’école et au sein du groupe de camarades sont associés à la survenue des blessures, celle-ci étant un important indicateur de la santé. Une corrélation tenue, mais persistante, a été établie entre les environnements sociaux conférant une protection et des pourcentages plus faibles de blessure grave. Comme l’indique l’échelle de la confiance des parents et de la communication avec ces derniers, le fait de vivre avec ses deux parents et d’avoir de bonnes relations parents-enfants est un facteur mineur de protection contre les risques de blessure grave. Les facteurs associés à l’école, comme un bon environnement scolaire, une bonne attitude à l’égard de l’école et, en particulier, un bon rendement scolaire assurent une meilleure protection contre la survenue de blessures graves. Pour ce qui est des deux facteurs se rapportant aux camarades, les résultats, quoique faibles, divergent, ce qui est étonnant : la qualité de la communication avec les amis est associée à un risque plus élevé de blessure grave, tandis qu’un score élevé sur l’échelle des attitudes prosociales des amis est lié à un risque moins grand de blessure grave. En dernier lieu, les élèves issus de familles plus aisées courent un peu plus de risques de subir une blessure grave. Ces constatations soulignent l’importance de mieux comprendre les environnements sociaux dans le cadre de l’élaboration d’une éventuelle stratégie visant la prévention des blessures et l’amélioration des autres résultats pour la santé.


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