Surveillance nationale de la sensibilité aux antimicrobiens de Neisseria gonorrhoeae – 2015

Rapport sommaire annuel de 2015

Sommaire

Le présent rapport compare les données de surveillance en laboratoire relatives aux isolats de Neisseria gonorrhoeae envoyés au Laboratoire national de microbiologie (LNM) par des laboratoires de microbiologie provinciaux, entre 2011 et 2015.

Au Canada, le taux déclaré de gonorrhée est à la hausse et a plus que doublé depuis 2001, passant de 21,8 cas pour 100 000 personnes à un taux de 55,4 pour 100 000 en 2015. La gonorrhée est la deuxième infection bactérienne transmise sexuellement la plus couramment déclarée au Canada; en 2015, 19 845 cas ont été signalés.

Au fil du temps, N. gonorrhoeae est devenu résistant à de nombreux antibiotiques, comme la pénicilline, la tétracycline, l’érythromycine et la ciprofloxacine. La résistance de N. gonorrhoeae aux antimicrobiens représente une grave menace au traitement efficace des infections gonococciques.

En 2015, au total, 4 190 isolats de N. gonorrhoeae ont été mis en culture dans des laboratoires de santé publique dans l’ensemble du Canada; 2 638 d’entre eux ont été envoyés au LNM pour des tests de sensibilité aux antimicrobiens. Pour calculer le pourcentage de souches résistantes, on a utilisé comme dénominateur le nombre total d’isolats mis en culture dans toutes les provinces.

Les valeurs seuils de l’OMS, selon lesquelles les CMI dénotent une sensibilité réduite sont ≥ 0,25 mg/L pour la céfixime et ≥ 0,125 mg/L pour la ceftriaxone (OMS, 2012), ont été utilisés tout au long de ce rapport.

Les isolats présentant une sensibilité réduite à la céfixime sont passés de 1,1% (42/3 809) en 2014 à 1,9% (80/4 190) en 2015.

Les isolats présentant une sensibilité réduite à la ceftriaxone sont passés de 2,7% (101/3 809) en 2015 à 3.5% (146/4 190) en 2015.

La proportion d’isolats de N. gonorrhoeae résistants à l’azithromycine (CMI ≥ 2 mg/L) a augmenté, passant de 0,4% (13/3 360) en 2011 à 4,7% (198/4 190) en 2015.

En 2015, 38,9% (1 629/4 190) des isolats étaient résistants à la ciprofloxacine, 32,4% (1 358/4 190) des isolats étaient résistants à l’érythromycine, 18,9% (793/4 190) étaient résistants à la pénicilline et 56,4 % (2 364/4 190) étaient résistants à la tétracycline.

Le taux N. gonorrhoeae résistant à la tetracycline (NGRT) qui présente une résistance élevée à médiation plasmidique est passé de 3,4 % (103/3 036) en 2012 à 10,7% (407/3 809) en 2014 et à 14,4% (605/4 190) en 2015. En 2015, la majorité des isolats de NGRT étaient du type ST-5985 [64,1% (388/605)].

Depuis 2010, tous les isolats de N. gonorrhoeae soumis au LNM ont également été génotypés à l’aide de la méthode moléculaire NG-MAST (N. gonorrhoeae multiantigen sequence type). En 2015, 396 séquences types (ST) différentes ont été identifiées parmi les 2 638 isolats testés et les plus courantes étaient ST-5985, ST-2400 et ST-10451 à raison de 15,2%, de 12,2% et de 5,8%, respectivement.

Pour plus de détails sur le rapport et ses principales conclusions, s'il vous plaît envoyer un courriel au: NML.STREPSTI@phac-aspc.gc.ca

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