Soins de santé pour les femmes autochtones : Une histoire de luttes et d’avancées positives
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Organisation: Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : 2024-05-10
Les femmes autochtones, les personnes assignées au sexe féminin à la naissance (AFAN) et les personnes de diverses identités de genre ont le droit à des soins de santé égaux et de grande qualité.
Pour demeurer en bonne santé, il est important d'avoir un accès régulier à des soins de santé faciles à obtenir. Les soins de santé pendant la période de procréation sont également importants pour garantir des grossesses et des enfants en santé.
Toutefois, les organisations autochtones et les chercheurs ont constaté que les femmes autochtones, les personnes AFAN et les personnes de diverses identités de genre luttent souvent pour obtenir les soins de santé qui leur sont nécessaires.
Il existe trois obstacles généraux aux soins de santé :
- vivre loin des fournisseurs et des établissements de soins de santé;
- ne pas avoir les moyens de payer les services de soins de santé, les médicaments, le transport ou la garde d'enfants; et
- avoir un accès limité à des soins culturellement sûrs et opportuns.
Les peuples autochtones sont également confrontés à d'autres obstacles :
- le racisme systémique;
- l'inégalité entre les genres;
- les traumatismes intergénérationnels; et
- la méfiance à l'égard du système de soins de santé.
Les difficultés relatives aux soins de santé en chiffres
Aujourd'hui, ces obstacles font qu'il est plus difficile pour les Inuites, les femmes métisses et les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, les personnes AFAN, ainsi que celles de diverses identités de genre, d'obtenir les soins de santé dont elles ont besoin que pour les non-Autochtones.
Femmes et personnes AFAN des Premières Nations
Parmi les femmes et les personnes AFAN des Premières Nations vivant hors réserve par rapport à leurs homologues non autochtones :
- 80 % avaient un fournisseur de soins de santé régulier (contre 89 %)
- 9 % ont accédé à des soins immédiats et non urgents dans un service d'urgence (contre 6 %)
- 10 % ont déclaré ne pas avoir reçu de soins de santé lorsqu'elles en avaient besoin (contre 7 %)
Femmes et personnes AFAN Métisses
Parmi les femmes et les personnes AFAN Métisses par rapport à leurs homologues non autochtones :
- 16 % ont déclaré avoir attendu plus de deux semaines pour obtenir un rendez-vous avec leur fournisseur de soins habituel (contre 12 %)
- 36 % se sont rendues dans un service d'urgence pour obtenir des soins au cours de l'année écoulée (contre 26 %)
- 11 % ont déclaré ne pas avoir reçu de soins de santé lorsqu'elles en avaient besoin (contre 7 %)
Femmes et personnes AFAN Inuites
Parmi les femmes et les personnes AFAN Inuites par rapport à leurs homologues non autochtones :
- 29 % vivant dans des régions éloignées avaient un fournisseur de soins de santé régulier (contre 88 %)
- 22 % ont déclaré avoir attendu plus de deux semaines pour obtenir un rendez-vous avec leur fournisseur de soins habituel (contre 12 %)
- 12 % n'ont pas pu obtenir de rendez-vous pour obtenir des soins de santé au cours de l'année écoulée (contre 6 %)
Ces écarts étaient encore plus importants pendant et peu après la grossesse
Parmi les nouvelles et futures mères autochtones par rapport à leurs homologues non autochtones :
- 71 % avaient un fournisseur de soins de santé régulier (contre 89 %)
- 52 % ont consulté un service d'urgence pour tout type de soins au cours de l'année écoulée (contre 36 %)
- Moins de nouvelles et futures mères autochtones ont consulté un médecin de famille, un spécialiste des yeux, un dentiste ou tout autre spécialiste (y compris un gynécologue) au cours de l'année écoulée
L'écart relatif à l'accès à un fournisseur de soins de santé s'est creusé au fil du temps.
- En 2015, 74 % des mères autochtones avaient un fournisseur de soins de santé régulier, contre 85 % des mères non autochtones (un écart de 11 %)
- En 2020, 48 % des mères autochtones avaient un fournisseur de soins de santé régulier, contre 97 % des mères non autochtones (un écart de 49 %)
Pour apporter des changements
Les peuples autochtones, les gouvernements et les organisations s'efforcent de remédier à cette situation en suivant les appels à l'action sur la santé de la Commission de vérité et de réconciliation (nos 18 à 24).
Ils militent pour ce qui suit :
Des soins primaires faciles d'accès (Appels à l'action nos 19 et 21)
- Certaines provinces et certains territoires font équipe avec des pharmaciens et du personnel infirmier pour ajouter de nouvelles façons d'obtenir des soins. Les sages-femmes autochtones facilitent également l'accès aux soins de santé sexuelle et génésique dans leurs communautés (en anglais seulement).
Des soins primaires sécuritaires et favorables (Appels à l'action nos 23 et 24)
- Les dirigeants autochtones s'associent à l'Association médicale canadienne et au gouvernement du Canada pour dispenser davantage de formations sur les cultures autochtones en matière de soins de santé et augmenter le nombre de fournisseurs de soins de santé autochtones.
Des soins primaires renforcés par la voix des Autochtones (Appels à l'action nos 23 et 24)
- Les dirigeants autochtones conseillent au gouvernement du Canada de s'attaquer au racisme dans les soins de santé et de soutenir la santé et les visions du monde des Autochtones.
Pour en savoir plus
Peuples et cultures autochtones / Disparités en matière de soins de santé pour les femmes autochtones vivant hors des réserves et les personnes assignées au sexe féminin à la naissance (en anglais seulement)
Ce produit a été créé par des chercheurs de l'Agence de la santé publique du Canada et de l'Université de Calgary, ainsi que par des conseillers autochtones des Femmes Michif Otipemisiwak—Women of the Métis Nation, de l'Association des femmes autochtones du Canada, de Pauktuutit Inuit Women of Canada, de 2 Spirits in Motion et de Faces to the Sun Consulting Inc.
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