Des cadres sains pour les jeunes du Canada – La santé émotionnelle en contexte

La santé émotionnelle en contexte

Figure 7.15: Symptômes psychosomatiques selon la structure familiale
Figures 7.16 et 7.17: Bien-être émotionnel et la structure familiale/symptômes psychosomatiques et la qualité des relations parents-enfants

Équivalent textuel - Figures 7.16 et 7.17: Bien-être émotionnel et la structure familiale/symptômes psychosomatiques et la qualité des relations parents-enfants

On peut voir à la figure 7.15 que la proportion de jeunes souffrant de 4 symptômes psychosomatiques ou plus est moins élevée chez les jeunes qui vivent avec leurs deux parents (26 %) que chez ceux qui vivent dans un autre cadre familial (36 %).

Les jeunes vivant avec leurs deux parents (35 %) affichent un score plus élevé sur l’échelle du bien-être émotionnel que les autres élèves (27 %) (figure 7.16).

En dernière analyse, la relation qu’entretiennent les élèves avec leurs parents a une incidence beaucoup plus forte que la structure familiale sur leur santé émotionnelle. En effet, 45 % des élèves affichant un faible score sur l’échelle de la confiance des parents et de la communication avec les parents ont déclaré souffrir de 4 symptômes psychosomatiques ou plus, alors que seulement 14 % ont déclaré ne souffrir d’aucun symptôme (figure 7.17). Par contraste, seulement 18 % des jeunes affichant un score élevé sur la même échelle ont rapporté souffrir de 4 symptômes psychosomatiques ou plus, tandis que 35 % ont indiqué ne souffrir d’aucun symptôme.

Figure 7.18: Bien-être émotionnel selon la qualité des relations parents-enfants

Équivalent textuel - Figure 7.18: Bien-être émotionnel selon la qualité des relations parents-enfants

La figure 7.18 illustre la relation entre l’échelle de la confiance des parents et de la communication avec les parents et celle du bien-être émotionnel. Elle nous révèle que 52 % des élèves obtenant un score élevé sur la première échelle ont également un score élevé sur la seconde, contre seulement 16 % des élèves obtenant un faible score sur la première échelle.

On peut voir à la figure 7.19 que le nombre de symptômes psychosomatiques dont souffrent les élèves diminue de façon continue en fonction du rendement scolaire. Ainsi, 55 % des élèves obtenant une note moyenne inférieure à 50 % ont déclaré souffrir de 4 symptômes psychosomatiques ou plus, contre 42 %, 35 %, 28 % et 22 % respectivement de ceux dont la note moyenne se situe à l’intérieur des quatre plages supérieures.

Le rendement scolaire a également une incidence sur le bien-être émotionnel (figure 7.20). En effet, 59 % des élèves obtenant une note moyenne inférieure à 50 % ont eu un faible score sur l’échelle du bien-être émotionnel, contre seulement 24 % de ceux obtenant une note moyenne de 85 % ou plus.

Figure 7.19: Symptômes psychosomatiques selon la rendement scolaire
Figure 7.20: Bien-être émotionnel selon le rendement scolaire
Figure 7.21: Symptômes psychosomatiques selon l'attitude à l'égard de l'école
Figures 7.22 et 7.23: Bien-être  émotionnel selon l'attitude à l'égard de l'école/la qualité de la communication avec les amis

Équivalent textuel - Figures 7.22 et 7.23: Bien-être émotionnel selon l'attitude à l'égard de l'école/la qualité de la communication avec les amis

La proportion d’élèves qui ont déclaré souffrir de 4 symptômes psychosomatiques ou plus est plus élevée (42 %) chez les élèves ayant une expérience scolaire négative (c.-à-d. obtenant un faible score sur l’échelle de l’attitude à l’égard de l’école) que chez ceux obtenant un score moyen sur la même échelle (28 %) (figure 7.21). Qui plus est, cette proportion est encore moins élevée (20 %) chez les élèves obtenant un score élevé sur l’échelle.


Symptômes psychosomatiques et communication avec les amis

Les données de l’Enquête HBSC indiquent que le score sur l’échelle de la communication avec les amis n’a que peu d’incidence sur le nombre de symptômes psychosomatiques dont ont déclaré souffrir les élèves, les variations observées n’étant que de 0 à 3 % (données non présentées).

Figures 7.24 et 7.25: Symptômes psychosomatiques/bien-être émotionnel selon les attitudes prosociales des amis

Équivalent textuel - Figures 7.24 et 7.25: Symptômes psychosomatiques/bien-être émotionnel selon les attitudes prosociales des amis

L’attitude à l’égard de l’école a sur le bien-être émotionnel (figure 7.22) une incidence favorable similaire à celle qu’elle a sur les symptômes psychosomatiques (voir la figure 7.21). Seulement 23 % des élèves obtenant un faible score sur l’échelle de l’attitude à l’égard de l’école ont un score élevé sur celle du bien-être émotionnel, contre 45 % de ceux qui obtiennent un score élevé sur la première échelle.

Il existe un lien entre l’échelle de la communication avec les amis et celle du bien-être émotionnel : seulement 27 % des élèves obtenant un faible score sur la première ont un score élevé sur la seconde, contre 38 % de ceux obtenant un score élevé sur la première (figure 7.23).

On relève une forte corrélation entre les attitudes prosociales des amis et les symptômes psychosomatiques. En effet, 45 % des élèves affichant un faible score sur l’échelle des attitudes prosociales des amis ont déclaré souffrir de quatre symptômes psychosomatiques ou plus, contre seulement 23 % de ceux obtenant un score élevé sur la même échelle. Inversement, 29 % des élèves affichant un score élevé sur l’échelle des attitudes prosociales des amis ont déclaré ne souffrir d’aucun symptôme, comparativement à seulement 15 % de ceux obtenant un faible score sur la même échelle (figure 7.24).

Les attitudes prosociales des amis ont également une incidence sur le bien-être émotionnel. On peut voir à la figure 7.25 que 46 % des élèves dont les amis ont de piètres attitudes prosociales ont un faible score sur l’échelle du bien-être émotionnel (alors que seulement 19 % ont un score élevé sur la même échelle) et que 42 % des élèves dont les amis ont de fortes attitudes prosociales affichent un score élevé sur l’échelle du bienêtre émotionnel (alors que seulement 21 % affichent un faible score sur la même échelle).

Les élèves provenant de familles très aisées ont tendance à souffrir d’un moins grand nombre de symptômes psychosomatiques (figure 7.26) et à jouir d’un bien-être émotionnel plus élevé (figure 7.27) que ceux dont la famille n’est pas aisée. Les élèves provenant de familles d’aisance moyenne occupent une position médiane entre ceux des deux autres groupes quant au score obtenu sur l’échelle du bien-être émotionnel (figure 7.27), mais se répartissent à peu près de la même façon que les élèves de famille aisée pour ce qui concerne les symptômes psychosomatiques (figure 7.26).

Figures 7.26 et 7.27: Symptômes psychosomatiques/bien-être émotionnel selon l'aisance de la famille

Équivalent textuel - Figures 7.26 et 7.27: Symptômes psychosomatiques/bien-être émotionnel selon l'aisance de la famille

Résumé

Bien que les garçons et les filles affichent une santé émotionnelle analogue au début du secondaire (6e année), les filles de 10e année connaissent nettement plus de problèmes de santé émotionnelle que les garçons. La période critique pour les filles semble se situer entre la 6e et la 7e année, alors que leur santé émotionnelle se détériore considérablement. Il semble que cet écart entre les garçons et les filles aille en s’élargissant par rapport aux premières années d’enquête.

Les quatre contextes étudiés – milieu familial, milieu scolaire, groupes de camarades et statut socioéconomique – ont une incidence sur la santé émotionnelle. Eu égard au milieu familial et aux conditions socioéconomiques, la qualité des relations parents-enfants influe beaucoup plus sur la santé émotionnelle que la structure familiale (vivre avec les deux parents ou non) ou que l’aisance de la famille. De même, la qualité de l’expérience scolaire (attitude à l’égard de l’école) a une incidence plus marquée que le rendement scolaire. Enfin, les attitudes prosociales des amis sont davantage importantes pour la santé et le bien-être émotionnels que la qualité de la communication avec les amis.

Quel que soit le contexte considéré, les problèmes ayant la plus forte incidence sur la santé émotionnelle sont aussi ceux qui sont le plus susceptibles d’être réglés par des mesures d’intervention. La compréhension des facteurs contextuels contribuant au bien-être émotionnel devrait permettre aux enseignants et aux professionnels de la santé d’être mieux en mesure d’élaborer des programmes d’intervention ciblés.

Bibliographie

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