Choisir les bons mots : communication sécuritaire pour la prévention du suicide

Ce livret a été créé par l’Agence de la santé publique du Canada en partenariat avec le Centre de prévention du suicide et l’Association québécoise de prévention du suicide.

Communication sécuritaire pour la prévention du suicide

L’utilisation d’un langage bénéfique et respectueux favorise un environnement sans stigmatisation, dans lequel nous pouvons parler du suicide et de sa prévention de façon plus ouverte et plus sécuritaire.

Les mots ont du poids dans un contexte dans lequel le silence ou le manque de sensibilité peut aggraver une situation.

Plus nous sommes ouverts et sécuritaire dans nos communications, plus grande est la probabilité que les gens offrent ou demandent de l’aide.

Placer la personne au premier plan

Le langage qui place la personne au premier plan permet d’éviter les expressions et les mots stigmatisants. Il accorde la priorité aux personnes, tout en respectant les différences et les expériences, sans définir les gens par leurs actions, leur état ou leur diagnostic.

Langage qui place la personne au premier plan :

  • La personne ayant une maladie mentale, une dépression, une dépendance, etc.)
  • La personne décédée par suicide
  • La personne qui pense au suicide/a des pensées suicidaires
  • La personne ayant fait une tentative de suicide

Langage problématique :

  • Ces gens-là, malades mentaux, les dépressifs, les toxicomanes, etc.
  • Victime d’un suicide, le suicidaire, le suicidé

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Organization : Agence de la santé publique du Canada

Type : Livret

Date Publié : 2018-12-20

Conseils pratiques :

Autres exemples qui placent la personne au premier plan

Utilisez un langage sécuritaire

Il est important que le langage à propos du suicide soit prudent et factuel. Lorsque nous remplaçons un langage problématique par un langage neutre et respectueux, nous contribuons à modifier la façon dont la société réagit face au suicide et comprend celui-ci. Cela permet de rendre la discussion sur le suicide davantage sécuritaire. Nous rendons ainsi la discussion sur le suicide sécuritaire.

Langage prudent :

Langage problématique :

Le terme «commettre» est stigmatisant et sous-entend un acte criminel ou immoral ou qu’une personne a commis une infraction.  Le suicide n’est pas un crime. Il a été décriminalisé en 1972. Dans les modifications récentes apportées au Code criminel du Canada (article 241), on trouve l’expression «se donner la mort» plutôt que «commettre un suicide».

Le suicide est un résultat tragique attribuable à de nombreux facteurs complexes et qui a des conséquences durables; il n’est jamais une question de réussite ou d’échec. Le suicide n’est pas une tâche ou un projet que l’on réalise ou mène à bien.

Une tentative de suicide n’est pas une réalisation, ni un acte marquant la réussite ou l’échec. Le langage à propos du suicide doit être factuel et prudent. Les gens peuvent avoir fait l’expérience d’une tentative de suicide ou avoir été touchés par la tentative de suicide de quelqu’un d’autre. Le langage sécuritaire permet d’éviter les mots qui décrivent le suicide de façon positive ou négative.

L’utilisation d’expressions et de mots neutres, factuels et respectueux est beaucoup moins stigmatisante. Certaines expressions descriptives peuvent avoir des connotations négatives. La façon dont nous parlons du suicide doit éviter de renforcer la stigmatisation et mettre plutôt l’accent sur la prévention.

Les images ont aussi une importance

Deux danseurs autochtones jouant du tambour dans une fête traditionnelle

Deux danseurs autochtones jouant du tambour dans une fête traditionnelle

Deux paires de mains tenant un semis à planter

Deux paires de mains tenant un semis à planter

Groupe de six personnes, les mains empilées les unes sur les autres, montrant l'unité

Groupe de six personnes, les mains empilées les unes sur les autres, montrant l'unité

Groupe de cinq jeunes assis ensemble sur une marche à l'extérieur en discutant

Groupe de cinq jeunes assis ensemble sur une marche à l'extérieur en discutant

Deux paires de mains serrées pour symboliser l'espoir et l'aide

Deux paires de mains serrées pour symboliser l'espoir et l'aide

Images sécuritaires :

Images problématiques :

Ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire

Messages sécuritaires :

Messages problématiques :

Détails de la page

2025-02-07