ARCHIVÉ - Consommation d'alcool pendant la grossesse et sensibilisation au syndrome d'alcoolisme fœtal et à l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale
Table des matières
- Introduction
- Résumé des résultats
Summary of findings - Mesures à prendre pour augmenter les chances d'avoir un bébé en bonne santé
- 3.1 Connaissance des mesures qui sont m entionnés spontanément
- 3.2 Évaluer l'importance de mesures précises
- Les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse
- 4.1 Croyances au sujet des effets de la consom m ation d'alcool
- 4.2 Croyances relatives aux effets de quantités précises d'alcool
- Sensibilisation au syndrome d'alcoolisme foetal ou ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale
- 5.1 Sensibilisation au syndrom e d'alcoolism e foetal ou ensem ble des troubles causés par l'alcoolisation foetale
- 5.2 Sensibilisation aux m alform ations congénitales liées à l'alcool
- Rappel de l'information de la publicité sur les effets de la consommation d'alcool
- 6.1 Rappel spontané de l'information
- 6.2 Rappel spontané de la publicité
- Sources d'information
- 7.1 La m eilleure source d'information
- 7.2 Initiatives d'information du gouvernement du Canada
- Appuis en faveur d'initiatives destinées à fournir de l'information sur les risques de la consommation d'alcool
- Les femmes et leurs partenaires
- 9.1 la consommation d'alcool pendant la grossesse
- 9.2 influence du conjoint sur la consom m ation d'alcool pendant la grossesse
- Les femmes et les conseils des médecins
- Les hommes et leurs conjointes
- Sensibilisation aux niveaux de consommation d'alcool
- Conclusions et recommandations
Annexes
Méthodologie de sondage
Questionnaires
1. Introduction
Le syndrome d'alcoolisme foetal (SAF) est la principale cause de la déficience au niveau du développement chez les enfants canadiens. La nouvelle expression, ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale (ETCAF), est une expression générale utilisée pour décrire nombre de déficiences imputables à une exposition prénatale à l'alcool. Des progrès ont été réalisés dans la compréhension de l'ETCAF au Canada et sur la scène internationale au cours des dernières années.
Il n'existe pas de cure contre l'ETCAF, mais on peut le prévenir. Un important facteur de prévention est un public bien informé qui connaît bien la question et, en particulier, de futurs parents bien informés.
En février 2006, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a retenu les services d'Environics Research Group Limited pour réaliser un sondage sur les effets de l'alcool pendant la grossesse et sur la sensibilisation au syndrome d'alcoolisme foetal ou ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale. Les segments de population comprenaient des femmes, âgées de 18 à 40 ans, et les conjoints masculins de femmes, âgés de 18 à 40 ans, qui seraient des groupes cibles clés dans une campagne visant à relever le niveau de sensibilisation au syndrome d'alcoolisme foetal ou ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale.
Ce sondage qui donne suite à un sondage de référence réalisé par Environics en novembre 1999 (n=1 205) et à un autre sondage réalisé en mars 2002 (n=1 207), examine ces dossiers auprès des mêmes segments de population, pour le compte de Santé Canada. Le présent rapport mentionne les résultats de ces études antérieures lorsque cela est applicable. Seuls les changements significatifs au plan statistique sont discutés dans ce rapport.
Ce sondage a été conçu afin d'inclure des nombres à peu près égaux de répondants (360) dans chacune des dix provinces dans des proportions de 75 p. 100 de femmes et de 25 p. 100 de conjoints de sexe masculin. Environics a mené le sondage national auprès de 3 633 répondants, comprenant 2 724 femmes et 909 hommes, entre le 1er mars et le 30 avril 2006.
Les résultats s'appliquant à la totalité de l'échantillon sont pondérés afin de correspondre aux populations réelles de chaque province, de même que par groupe d'âge chez les femmes, respectant ainsi la pondération utilisée dans le sondage de 2002. Le sondage de 2002 était fondé sur les données du recensement de 1996, alors que le sondage de 2006 est fondé sur celles du recensement de 2001.
La marge d'erreur pour la totalité de l'échantillon des femmes est de ±1,9 points de pourcentage, 19 fois sur 20; la marge d'erreur pour l'échantillon des hommes est de ±3,3 points de pourcentage. La marge d'erreur pour chaque province (n= environ 360) est de ±5,2 points de pourcentage.
Le sondage a examiné les connaissances et les croyances se rapportant à la consommation d'alcool pendant la grossesse, la sensibilisation au SAF, le rappel de l'information et de la publicité au sujet des répercussions de l'alcool, les sources d'information préférées et l'efficacité des initiatives d'information, les appuis en faveur d'initiatives destinées à donner de l'information sur les risques liés à la consommation d'alcool, ainsi que les comportements auxquels s'attendre de la part des femmes et des conjoints des femmes, pendant la grossesse.
Ce rapport présente les résultats du sondage. La méthodologie de sondage, ainsi que des exemplaires des versions anglaise et française du questionnaire utilisées pour le sondage sont annexées à ce rapport. Les tableaux statistiques détaillés sont présentés sous pli distinct.
2. Résumé des résultats
Les principaux résultats du sondage sont les suivants :
- Une légère majorité (52 %) de répondants affirment, spontanément, que réduire ou interrompre leur consommation d'alcool est une des choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter les chances que leur bébé naisse en bonne santé.
- Lorsqu'on invite les répondants à mentionner des gestes précis, nous observons nettement une diminution dans les proportions qui croient que la plupart de ces gestes sont les choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter les chances que leur bébé naisse en bonne santé. Une majorité nette (58 %, en baisse de 5 points) de répondants croient fortement que consommer moins d'alcool ou arrêter de consommer de l'alcool est une des choses les plus importantes que les femmes enceintes peuvent faire pour augmenter les chances que leur bébé naisse en bonne santé. Ce point de vue est en baisse tant chez les hommes (52 %, en baisse de 7) que les femmes (60 %, en baisse de 4) depuis 2002; il est aussi moins répandu chez les femmes appartenant aux groupes socio-économiques plus faibles et les personnes qui habitent les régions rurales.
- Une forte majorité (76 %) des répondants savent que toute consommation d'alcool pendant la grossesse est dangereuse pour le bébé; ce point de vue augmente progressivement depuis 1999 tant chez les hommes (68 %, en hausse de 4 points depuis 2002 et de 9 depuis 1999) que chez les femmes (79 %, en hausse de 9 points depuis 2002 et en hausse de 11 depuis 1999)
- Les répondants continuent de croire à l'unanimité que plus une femme enceinte consomme d'alcool, plus il est probable que c'est dangereux pour le bébé et que les effets seront graves.
- Des majorités sont également sensibilisées aux répercussions de la consommation d'alcool en faible quantité. Nous observons une baisse progressive, depuis 1999, dans les proportions d'hommes (45 %, en baisse de 8 points depuis 2002 et en baisse de 12 depuis 1999) et de femmes (34 %, en baisse de 12 points depuis 2002 et en baisse de 15 depuis 1999) qui pensent qu'une petite quantité d'alcool peut être généralement considérée sécuritaire. La sensibilisation aux répercussions de petites quantités d'alcool consommé est plus faible au Québec et en Ontario.
- Des majorités connaissent les répercussions de quantités précises d'alcool consommé, mais les répondants sont divisés sur les effets dangereux des quantités extrêmement petites d'alcool consommé – une ou deux consommations pendant la grossesse. La sensibilisation aux dangers que représentent par toutes les quantités s'est accrue.
- C'est à l'unanimité que les répondants croient que la consommation d'alcool pendant la grossesse peut entraîner des répercussions pour la vie et que ces effets ne disparaissent pas à mesure que l'enfant grandit. Cependant, une importante minorité de près de quatre sur dix croient que les effets de la consommation d'alcool sur le développement du foetus ne sont pas clairs; ce point de vue est plus répandu au Québec. Depuis 2002, il y a eu des augmentations dans les proportions d'hommes et de femmes qui ne croient pas cette affirmation; cela indique que les connaissances sur les effets de l'alcool sur le développement du foetus ont augmenté au cours des quatre dernières années.
- Même s'il existe un niveau de reconnaissance très élevé des expressions syndrome d'alcoolisme foetal (SAF) ou ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale (ETCAF), on retrouve beaucoup moins de connaissances détaillées sur ce que signifient réellement le SAF ou ETCAF. La reconnaissance des expressions et des connaissances plus détaillées demeurent plus faibles au Québec, mais on note une remarquable augmentation de la reconnaissance chez les femmes du Québec (en hausse de 25 points depuis 2002 et en hausse de 41 depuis 1999).
- Une forte majorité de répondants connaissent également les malformations congénitales liées à l'alcool, mais là encore, les connaissances détaillées au sujet de ces malformations sont plus limitées. Les Québécoises ont moins tendance que les femmes du reste du pays à se dire sensibilisées aux malformations congénitales liées à l'alcool et à posséder des connaissances détaillées au sujet de ces malformations.
- Une forte majorité se rappellent avoir vu de l'information sur les effets de la consommation d'alcool sur un bébé pendant la grossesse; le niveau de rappel a augmenté tant chez les hommes que les femmes depuis 2002. Les Québécoises continuent d'avoir moins tendance à se rappeler cette information, mais cette proportion est en hausse de 16 points depuis 2002.
- La moitié des répondants se rappellent des messages publicitaires sur la consommation d'alcool pendant la grossesse, le SAF, l'ETCAF ou les malformations congénitales liées à l'alcool. Chez ceux qui se rappellent cette publicité, la plus grande proportion a vu la publicité à la télévision. La plupart ne se rappellent pas qui a commandité cette publicité, mais la plus grande proportion (un peu plus d'un sur dix) mentionne le gouvernement fédéral ou Santé Canada.
- La télévision ou d'autres médias, ainsi que le médecin ou le bureau du médecin sont perçus comme étant les meilleures sources d'information sur les effets de l'alcool pendant la grossesse.
- De fortes majorités pensent qu'envoyer de l'information aux médecins et aux professionnels de la santé (72 %), la publicité à la télévision (69 %) et la pose d'affiches dans les salles d'attente et les cliniques (67 %) sont des façons très efficaces de les informer sur les effets de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Des proportions plus faibles pensent que d'autres initiatives proposées seraient très efficaces. Les femmes ont plus tendance que les hommes à penser que toutes les initiatives proposées seraient des façons très efficaces pour les rejoindre au sujet des risques de la consommation d'alcool.
- Nous observons un taux d'approbation impressionnant, dans l'ensemble, pour bon nombre de mesures destinées à fournir de l'information sur les risques de la consommation d'alcool pendant la grossesse. Le taux d'approbation continue d'être plus élevé pour la publicité commanditée par le gouvernement (78 %) et les mises en garde dans la publicité sur l'alcool (71 %), en particulier comparativement à exiger des affiches dans les restaurants avertissant des risques (45 %). Les femmes ont plus tendance que les hommes à approuver fortement toutes les initiatives étudiées.
- Une forte majorité de femmes (72 %) affirment qu'elles cesseraient de consommer de l'alcool si elles devenaient enceintes. Cette proportion est plus faible chez les femmes du Québec qui ont plus tendance que d'autres à dire qu'elles réduiraient simplement leur consommation d'alcool.
- Les femmes ont quelque peu plus tendance à être motivées à réduire leur consommation d'alcool pendant la grossesse si elles y sont encouragées par leurs mari ou leurs conjoints. Cependant, des majorités affirment que le fait que leur conjoint continue de boire de l'alcool pendant leur grossesse ou qu'il cesse d'en consommer pendant leur grossesse n'aurait aucune influence sur leur consommation d'alcool.
- La moitié des femmes rapportent nettement n'avoir pas reçu de conseils de leur médecin au sujet de la consommation d'alcool pendant la grossesse, y compris 38 p. 100 des femmes qui sont présentement enceintes. Chez celles qui ont reçu des conseils, le conseil le plus répandu est qu'elle ne doivent pas du tout boire d'alcool.
- Une forte majorité d'hommes (87 %) affirment qu'il est très probable qu'ils encouragent leur conjointe enceinte à cesser de consommer de l'alcool ou à réduire sa consommation d'alcool pendant la grossesse; quelque quatre sur dix seulement (43 %) affirment qu'il est très probable qu'ils cessent euxmêmes de boire de l'alcool pendant la grossesse de leur épouse ou de leur conjointe.
Les résultats détaillés sur chacun de ces sujets sont discutés dans les sections suivantes.
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