ARCHIVÉ - Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des éclosions d’oreillons au Canada

 

Annexe 6

Étude de cas – Communications en Nouvelle-Écosse durant l’éclosion d’oreillons en 2007

Plus de la moitié (59%) des personnes touchées par l’éclosion d’oreillons en 2007 en N.-É. Étaient âgées de 20 à 29 ans. La plupart fréquentaient un établissement postsecondaire et, à cause de leur mode de vie, la maladie s’est principalement propagée à la faveur des rencontres sociales, notamment dans les bars et dans des logements partagés. Comme cette population courait le plus grand risque de contracter et de propager l’infection, les étudiants de niveau postsecondaire constituaient une cible claire pour les messages de Santé publique.

Pour réduire le taux de transmission et limiter le nombre de cas, il est important que ce groupe reçoive une deuxième dose du vaccin RRO, s’isole socialement et adopte des mesures d’hygiène s’il est déjà infecté et évite les comportements à risque comme le partage de boissons.

Les communicateurs au sein du ministère de la Promotion et de la Protection de la santé de la N.-É. ont cependant constaté que les méthodes classiques de communication (communiqués de presse, feuillets d’information, etc.) ne permettaient pas de joindre efficacement ce public. Durant les éclosions d’oreillons en Nouvelle-Écosse, les communicateurs ont dû avoir recours à d’autres moyens.

  • Affichages sur télé/LCD diffusés par Volt Media sur les campus universitaires.
  • Messages sur les sites Web des universités et par l’intermédiaire des associations étudiantes locales.
  • Affiches très tendance à utiliser sur les campus et dans les abribus situés près des campus (<http://www.gov.ns.ca/hpp/mumps/students-parents.html>). La publicité encourageait l’immunisation et expliquait certains des risques associés aux oreillons.
  • Suggestion d’utiliser ce type de messages dans les lieux fréquentés par les étudiants à l’université, comme les bars, les restaurants et les cafés.
  • Création de groupes pour sensibiliser les gens à l’éclosion sur des sites Web de réseautage social tels que Facebook.

Les messages encourageant la vaccination des étudiants de niveau postsecondaire visaient également les parents et ont été diffusés par les moyens suivants :

  • Publicité dans les quotidiens et les hebdomadaires invitant les parents à faire vacciner leurs enfants qui fréquentaient des établissements postsecondaires.
  • Lettres envoyées à domicile par les registraires d’établissements postsecondaires invitant les étudiants à se faire vacciner avant de se présenter sur le campus et fourniture d’information sur l’accès aux séances de vaccination sur le campus.

Il y avait une cohorte de jeunes adultes qui n’avaient pas reçu les deux doses du vaccin RRO, de même qu’une cohorte de professionnels de la santé qui n’avaient jamais diagnostiqué ni vu un cas d’oreillons. Les communicateurs au sein du ministère de la Promotion et de la Protection de la santé de la Nouvelle-Écosse ont travaillé avec des communicateurs de Doctors Nova Scotia en vue de distribuer aux membres de cette association professionnelle des feuillets d’information et des vidéos sur la façon de diagnostiquer les oreillons.

Les médias constituaient un troisième public cible, car ils étaient à l’origine d’une forte demande d’information. La couverture médiatique qui en a résulté a permis aux messages de santé publique d’être diffusés auprès de publics secondaires comme les parents de jeunes adultes à risque de contracter les oreillons, les travailleurs de la santé et la population. Les médias ont été très contents d’avoir des entrevues avec le médecin hygiéniste en chef, et des séances fréquentes d’information destinées aux médias ont été organisées pour présenter des bilans à jour du nombre de cas, des groupes d’âge et des régions touchées par l’éclosion.

Au plus fort de l’éclosion, les séances d’information destinées aux médias ont été limitées à une fois par semaine, car les statistiques changeaient tellement rapidement que des comptes rendus plus fréquents auraient été inefficaces. Après la période de pointe, les statistiques ont été dévoilées tous les vendredis. Les chiffres n’étaient pas cependant distribués de façon proactive aux médias. Une note à la rédaction était plutôt publiée, invitant à communiquer avec le ministère de la Promotion et de la Protection de la santé pour connaître les dernières statistiques.

Dans l’ensemble, on a jugé important de fractionner les groupes visés et de véhiculer des messages adaptés à chacun. La population à risque, les parents/tuteurs légaux, les administrateurs scolaires, les travailleurs de la santé et les médias sont quelques-uns des publics cibles dont il faut tenir compte lors d’une éclosion d’oreillons.

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