Le Rapport annuel 2010 de FoodNet Canada

Sommaire

FoodNet Canada assure le suivi chez les Canadiens des maladies entériques (maladies intestinales), communément appelées « intoxications alimentaires », et retrouve leurs sources, comme les aliments, l'eau et les animaux. Ces données sont analysées pour aider à déterminer quelles sources causent le plus grand nombre de maladies chez les Canadiens, et nous aident à faire le suivi des maladies ainsi que de leurs causes, au fil du temps.

Au cours de l'année de surveillance 2010, FoodNet Canada a été actif dans deux régions : la région de la Waterloo Public Health et la région de la Fraser Health Authority, située dans les basses-terres continentales de la Colombie-Britannique. Dans chaque emplacement, ou « site sentinelle », la surveillance accrue des maladies humaines est effectuée parallèlement à la surveillance active des sources possibles auxquelles les personnes malades ont pu être exposées afin de déterminer si elles contiennent des bactéries, des virus et des parasites particuliers, ayant pu causer la maladie chez les humains.

Les constatations clés suivantes sont fondées sur les données de surveillance de 2010 transmises par les sites de l'Ontario et de la Colombie-Britannique. Toutefois, aucune comparaison historique n'a pu être effectuée pour le site de la Colombie-Britannique puisque celui-ci n'a été établi qu'en avril 2010.

  • Dans le site de l'Ontario, un nombre accru de cas humains de maladies entériques (contractées au pays) a été signalé en 2010 par rapport à 2009, bien que les taux soient demeurés relativement stables au cours des cinq dernières années pour la plupart des maladies entériques signalées à FoodNet Canada. Toutefois, les taux d'infection à Escherichia coli producteur de vérotoxine et de yersiniose ont tous deux augmenté depuis 2006.
  • L'infection à Campylobacter jejuni a été la maladie entérique la plus fréquemment signalée (contractée au pays) dans les deux sites. Cette bactérie a été fréquemment observée dans les poitrines de poulet crues vendues au détail et achetée dans le site de l'Ontario. Ces constatations mettent en évidence l'importance d'une cuisson et de pratiques de manipulation des aliments sécuritaires. Le contact avec des chiens de compagnie a aussi été plus fréquemment signalé chez des cas de campylobactériose, que chez les personnes présentant d'autres types de maladies signalées dans les deux sites. En outre, la bactérie Campylobacter a été détectée dans des échantillons d'excréments d'origine animale recueillis dans les fermes participantes du site de l'Ontario. Dans l'ensemble, de toutes les sources potentielles analysées, le poulet cru était la source la plus probable d'infection à Campylobacter.
  • La salmonellose a été la deuxième maladie entérique la plus fréquemment signalée (contractée au pays), dans les deux sites, et le poulet a semblé être la source principale de cas humains de maladie causée par la bactérie Salmonella.Dans le site de l'Ontario, la bactérie Salmonella était généralement détectée dans le poulet cru et, rarement, dans le bœuf et le porc. Cette bactérie a également été détectée dans des échantillons d'excréments de poulet à griller, de porc et de bœuf, dans des fermes laitières, ainsi que des eaux de surface non traitées. Les sous-types les plus communs de Salmonella (p. ex. Salmonella enteritidis, lysotypes 8 et 13a) étaient similaires chez les personnes touchées, la viande de poulet vendue au détail, ainsi que dans les fermes d'élevage de poulets. De plus, l'infection à la salmonellose a été observée dans une plus grande mesure chez les personnes exposées à des chats de compagnie, comparativement aux personnes présentant d'autres maladies, dans les deux sites sentinelles en 2010.
  • Les taux d'infection à Escherichia coli producteur de vérotoxine ont légèrement augmenté en 2010 dans le site de l'Ontario (comparativement à 2009), toutefois, cette augmentation constitue une variation normale à laquelle nous pouvons nous attendre d'une année à l'autre. Plusieurs des facteurs d'exposition étudiés ont été signalés plus souvent sous forme de cas d'infections à Escherichia coli producteur de vérotoxine, par rapport aux autres cas de maladies entériques, notamment attribuables à la restauration. Ces constatations mettent en évidence les secteurs où la recherche doit être approfondie afin de mieux comprendre l'exposition potentielle à l'infection. La bactérie Escherichia coli producteur de vérotoxine a été détectée dans des échantillons d'excréments prélevés auprès de fermes d'élevage de poulet, de porc et de bœuf et de fermes laitières, ainsi que dans 12 échantillons de bœuf haché pour la vente au détail et des eaux de surface non traitées. Ces constatations sont bien connues et attendues, et suggèrent l'existence de multiples sources de bactérie E. coli. Les bovins demeurent une source majeure de bactérie E. coli O157:H7. En général, les produits de viande vendus dans le site de l'Ontario comportaient une faible quantité de viande provenant de la région, puisque les transformateurs obtiennent leurs produits de viande de multiples régions de la province, et du Canada.
  • Les voyages à l'étranger sont demeurés une source importante de maladies entériques en 2010, à l'origine de 31 % des cas signalés pour le site de l'Ontario, et de 24 % des cas présumés pour le site de la Colombie-Britannique.  Ces constatations mettent en évidence l'importance de l'information sur la santé des voyageurs canadiens.

Pour consulter le rapport dans son entier, visitez Publications.gc.ca.

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