L’histoire de Pierre sur le VIH

Avec vidéo description

Transcription

Transcription

Pierre :

À partir du moment où on a compris qu'indétectable, ça voulait dire qu'on ne peut plus transmettre le virus, c'est sûr que ça apaise beaucoup de craintes.

Parce que, moi, ma plus grande crainte, c'était de transmettre le virus. Donc, de savoir que je ne pouvais plus le transmettre, ça a été un soulagement incroyable.

Je m'appelle Pierre, j'ai 68 ans, je suis séropositif depuis 40 ans et je profite de la vie.

En 1980, c'était évidemment la libération des homosexuels et comme on n'avait aucune notion que le VIH existait, on ne prenait pas de précautions, et c'est à ce moment-là que je l'ai attrapé.

C'est en 1985 que j'ai passé le test et c'est à ce moment-là que j'ai appris que j'étais séropositif. Le diagnostic qu'on m'a donné à l'époque, c'était que j'avais deux ans à vivre. Donc, les recommandations, c'était de quitter mon emploi parce que, d'ici un an, je serais à l'hôpital, et dans deux ans, je serais mort. 

J'étais directeur général d'une compagnie à London, en Ontario. J'aimais mon emploi, c'est quelque chose que...finalement, j'avais atteint un poste qui me plaisait.

Mais comme je me sentais encore bien, j'ai continué à travailler.

Texte à l’écran : Le traitement prévient la transmission sexuelle du VIH. 

À l'époque, quelqu'un qui était séropositif, c'était impossible de te faire un chum, ou à peu près, parce que tout le monde avait peur. Tout le monde avait une panique par rapport à ça. C'est une période qui était absolument terrifiante.

En 2003, mon médecin m'a proposé un nouveau médicament et alors je suis devenu indétectable très rapidement. Pour mesurer la progression de la maladie, on compte le nombre de virus dans un millilitre de sang.

Indétectable, c'est d'avoir un niveau suffisamment bas que les méthodes qu'on utilise ne peuvent plus détecter la présence du virus dans notre sang.

Texte à l’écran : I = I (indétectable = intransmissible) 

Ça ne veut pas dire qu'on est guéri. On doit continuer à prendre la médication mais on ne peut plus transmettre la maladie à d'autres personnes.

Aujourd'hui, quand on parle de stigmatisation, il y a des gens qui ne veulent pas avoir de relations avec des gens séropositifs. Par contre, il y a aussi des gens qui se disent: j'aime beaucoup mieux avoir une relation avec quelqu'un qui est séropositif et qui le sait, qui est indétectable, que quelqu'un qui n'a jamais passé le test.

Texte à l’écran : Les personnes vivant avec le VIH en traitement peuvent vivre longtemps et en santé.

Quand je regarde la perspective que j'avais en 1985, où on m'a dit que j'avais deux ans à vivre, puis je regarde où j'en suis aujourd'hui, j'ai une vie que je trouve absolument phénoménale.

Je suis encore suffisamment en forme pour faire de la moto, pour faire de la course. Tout ça m'a apporté beaucoup de bonheur et je me trouve extrêmement chanceux d'avoir pu continuer à vivre de cette façon.

Texte à l’écran : Obtenez les faits au sujet du VIH. Ensemble, mettons fin à la stigmatisation. Visitez Canada.ca/vih.

Narratrice :

Un message du Gouvernement du Canada.

Détails de la page

Date de modification :