Le Canada souligne le soutien à la recherche novatrice pour la mise au point d’un vaccin contre le VIH

Dans le cadre de l’Initiative canadienne de vaccin contre le VIH (ICVV), la ministre de la Santé Leona Aglukkaq a souligné un investissement de 17 millions de dollars pour cinq nouveaux projets de recherche novateurs voués à l’accélération de la mise au point d’un vaccin sûr et efficace contre le VIH.

Voici les cinq projets de recherche :

Mario Ostrowski

Subvention d’équipe des IRSC pour la mise au point d’un vaccin contre le VIH : nouveaux mécanismes et stratégies novatrices de protection

4 165 000 $

Il n’existe actuellement aucun vaccin efficace pour prévenir la transmission du VIH ni d’ailleurs de traitement qui permet de vaincre le virus. Le projet combine l’expertise de pointe d’une équipe d’immunologistes, de biochimistes et de biologistes effectuant de la recherche transférable à l’Université de Toronto et l’expertise d’épidémiologistes cliniques de l’Université de Nairobi (Kenya) pour trouver de nouvelles voies de recherche pouvant mener à la mise au point d’un vaccin contre le VIH. De plus, de nouvelles idées de traitement de l’infection à VIH au moyen d’immunothérapies seront examinées. Nous espérons que l’enrichissement mutuel des connaissances entre le Kenya et le Canada mènera à de nouvelles découvertes pouvant servir à la production rapide d’un vaccin contre le VIH.

Peter Newman

Équipe de recherche sociale et comportementale de l’ICVV pour la mise au point de vaccins contre le VIH

3 500 239 $

L’équipe de recherche sociale et comportementale de l’ICVV pour la mise au point de vaccins contre le VIH mettra sur pied une équipe interdisciplinaire formée d’experts du Canada, de l’Inde et de l’Afrique du Sud qui fera de la recherche rigoureuse et novatrice en sciences sociales dans le but d’accélérer la mise au point et l’administration de vaccins sûrs, efficace et accessibles contre le VIH. Le programme de recherche de l’équipe portera sur les difficultés que pose l’obtention d’un consentement pleinement éclairé de la part des participants à l’essai d’un vaccin contre le VIH ainsi que sur la prise en compte des préférences et des préoccupations des utilisateurs finaux des communautés vulnérables tout au long du processus de mise au point d’un vaccin contre le VIH dans le but de combler l’écart entre la science et la pratique. Chaque année de retard dans la mise au point d’un vaccin contre le VIH marque l’apparition d’environ 2 millions de nouveaux cas d’infection au VIH, dont 2 500 au Canada seulement, infections qui pourraient autrement être évités. L’équipe de l’ICVV fera beaucoup pour former la prochaine génération de chercheurs canadiens en sciences sociales et comportementales sur un vaccin contre le VIH, et pour établir des partenariats et des stages en Inde et en Afrique du Sud, les deux pays ayant la population la plus élevée de personnes vivant avec les VIH dans le monde.

Kenneth Rosenthal

Réaction immunitaire innée, réaction immunitaire adaptative et réaction immunitaire des muqueuses des nourrissons non infectés exposés au VIH-1 : modèle humain pour la compréhension des corrélats de la protection immunitaire

3 331 384 $

La transmission du VIH d’une mère infectée à son nourrisson par l’allaitement maternel est notablement inefficace. Malgré une exposition répétée au VIH présent dans le lait maternel, la majorité des nourrissons nourris par allaitement exclusif ne sont pas infectés. Il est intéressant de constater que les nourrissons nourris par allaitement exclusif sont moins susceptibles d’être infectés par la mère séropositive comparativement aux nourrissons qui reçoivent d’autres sources de liquide ou de nourriture en plus du lait maternel, et ce, même s’ils consomment plus de lait infecté par le VIH.

Afin de mieux comprendre cette découverte exceptionnelle, le projet vise à cerner les facteurs associés au lait maternel qui protègent les nourrissons contre l’infection par le VIH et contre les réactions inflammatoires du tube digestif suivant diverses pratiques alimentaires qui peuvent accroître la susceptibilité à l’infection par le VIH. Dans le cadre du projet, les chercheurs examineront aussi l’effet de l’activation antérieure du système immunitaire du nourrisson sur les réactions immunitaires aux vaccins systématiquement administrés pendant l’enfance.

La compréhension des moyens de protection naturelle ainsi que de l’activation du système immunitaire chez le nourrisson exposé au VIH, mais non infecté par le VIH, fournit des renseignements essentiels à la mise au point d’un vaccin contre le VIH et, particulièrement, au dépistage dans les pays en voie de développement où la prévalence du VIH est élevée.

Mark Brockman

Obstacles à la participation des jeunes aux essais d’un vaccin contre le VIH dans un cadre prioritaire

3 551 079 $

Malgré des efforts continus de prévention de l’infection, l’incidence du VIH chez les jeunes de l’Afrique du Sud demeure très élevée. L’inclusion de populations adolescentes à risque élevé aux essais d’un vaccin sera déterminante pour assurer la réussite des efforts futurs, mais il existe peu de données sur les obstacles sociaux, éthiques, politiques et réglementaires au recrutement de mineurs dans des essais de grande envergure en Afrique du Sud.

Certains changements biologiques, en particulier au niveau des muqueuses, qui se manifestent chez les adolescents peuvent modifier les risques d’infection et/ou compliquer les paramètres immunologiques des études sur les vaccins, mais il existe peu de données pour tenir compte de ces questions dans quelque population que ce soit. Nous avons réuni une équipe multidisciplinaire de chercheurs en sciences sociales, d’éthiciens, de cliniciens et de chercheurs biomédicaux pour examiner ces questions à l’aide de cohortes d’adolescents recrutés à Soweto et à Durban en Afrique du Sud. Les résultats devraient éclairer les objectifs sociaux et biomédicaux des futures études sur des vaccins contre le VIH sur des sujets mineurs.

Mark Wainberg

Partenariat entre le Botswana et le Canada pour la découverte d’un vaccin contre le sida

2 466 292 $

Le but de ce projet est de découvrir et de caractériser les anticorps hautement efficaces et à grand rayon de neutralisation qui ciblent le virus du VIH. Dans le cadre de ce projet, des techniques novatrices et des technologies de pointe seront utilisées pour chercher ces rares anticorps chez les personnes séropositives. Les chercheurs espèrent que ces anticorps permettront de mieux comprendre la capacité de l’hôte à organiser une réaction immunitaire capable de stopper la transmission du VIH. Ces anticorps constitueront le point de départ de la mise au point d’un vaccin efficace contre le VIH à l’échelle internationale. L’équipe s’est associée à des chercheurs du Botswana pour entreprendre ces ambitieux travaux visant à découvrir un vaccin contre le VIH.

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