Conférence sur le logement dans le Nord de 2018
- Table des matières
- 1 Introduction
- 2 Faits saillants du discours d’ouverture et de la présentation plénière
- 3 Thème technique
- 4 Thème social
- 5 Thème financier
- 6 Concepts intégrés
- 7 Réflexions sur la conférence
- Annexe A – Ordre du jour
- Annexe B – Liste des participants
- Annexe C – Sommaires des présentations
1 Introduction
Du 1er au 3 mai 2018, des représentants du Nord canadien, de l’Alaska et du Sud du Canada se sont réunis à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, dans le cadre de la Conférence sur le logement dans le Nord, organisée par Savoir polaire Canada (POLAIRE). En plus de représenter de vastes régions géographiques, comme le montre la carte ci-dessous, les participants représentaient aussi un éventail diversifié d’expérience et d’expertise dans les domaines sociaux, techniques et financiers du logement.
- Les objectifs de la rencontre étaient les suivants :
- accroître la collaboration à l’échelle des disciplines, afin de mettre l’accent sur des approches globales pour relever les défis associés au logement dans le Nord;
- recueillir les pratiques exemplaires existantes dans le Nord, et s’appuyer sur celles-ci pour offrir des solutions aux obstacles techniques, sociaux et financiers en matière de logement dans le Nord;
- formuler des recommandations réalistes aux gouvernements, aux sociétés d’habitation et aux communautés nordiques en ce qui concerne les décisions futures en matière de conception et de mise en œuvre du logement de prochaine génération.
La conférence de trois jours comprenait un ensemble de présentations, de discussions en petits groupes et de discussions plénières. Lors des jours 1 et 2, des séances concurrentes ont eu lieu sur trois thèmes (social, financier et technique). Après, les participants se sont réunis dans le cadre de discussions multidisciplinaires pour présenter les idées trouvées lors des séances concurrentes.
POLAIRE a adopté une approche de planification collaborative, afin d’établir les objectifs et l’ordre du jour de la réunion, y compris la formation de groupes de travail pour chaque thème (social, financier et technique). Les groupes de travail ont organisé deux téléconférences au cours des mois qui ont précédé la conférence, afin de déterminer les deux ou trois sujets de discussion et présentations des séances concurrentes.
- Ce rapport résume la conférence, y compris les présentations, les discussions en petits groupes et les discussions plénières. Il est organisé comme suit :
- Section 2 – Faits saillants du discours d’ouverture et de la présentation plénière
- Section 3 – Thème technique
- Section 4 – Thème social
- Section 5 – Thème financier
- Section 6 – Concepts intégrés
- Annexe A – Ordre du jour
- Annexe B – Liste des participants
- Annexe C – Sommaires des présentations
La Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest a organisé une réunion d’une demi-journée le 30 avril qui mettait l’accent sur la ventilation. Quatre présentations ont fourni de l’information sur les progrès en ventilation, y compris les travaux et les études réalisés en ce qui concerne l’équipement de récupération de la chaleur et d’énergie dans les climats extrêmes. Cette réunion ne faisait pas partie des activités de la Conférence sur le logement dans le Nord. Elle n’a donc pas été résumée dans le présent rapport. Veuillez communiquer avec la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest pour en savoir davantage. |
2 Faits saillants du discours d’ouverture et de la présentation plénière
David Scott, président et directeur général de Savoir polaire Canada, Paul Betsina, gestionnaire de l’expansion des affaires de la Det’on Cho Corporation, Linda Bussey, conseillère municipale à Yellowknife, Tom Williams, président et directeur général de la Société d’habitation des T.N.-O., et Jennifer Sokol, de Savoir polaire Canada, ont prononcé un discours d’ouverture.
Parmi les thèmes communs abordés lors des discours d’ouverture et les présentations plénières, il y avait l’urgence de résoudre le problème du surpeuplement et de l’itinérance dans le Nord, ainsi que la nécessité d’aborder ces problèmes et d’autres problèmes de logement en adoptant une approche globale et intégrée qui place les gens au cœur de la conception, de la construction et de l’entretien des logements. L’approche globale en matière de conception et de construction de logement tient compte du bien-être, de la santé, de la culture, de l’abordabilité, de la sécurité, de l’efficacité énergétique et de l’utilisation des locaux par le propriétaire. Les résidences qui satisfont aux besoins des résidents augmentent leur bien-être, en plus d’être adaptées à la culture. L’utilisation des meilleures technologies pratiques et éprouvées qui sont adaptées à l’environnement nordique favorise la santé des occupants et fait la promotion de l’efficacité énergétique.
La mobilisation communautaire et les approches axées sur la population locale sont essentielles dans le cadre de ce concept global, afin de comprendre les besoins en logement, de construire des maisons culturellement adaptées et de faciliter les options de logement en fonction de besoins diversifiés. L’engagement et la capacité d’influer sur la conception du logement augmentent le sentiment de fierté des occupants et de responsabilité à l’égard de leur foyer.
La conception souple (comme le mouvement des murs, les maisons sur patins) permet l’adaptation à la réalité dans le Nord. La pénurie de logements dans le Nord exige aussi une conception et une construction efficaces. La conception de multiplex permet d’assurer une rentabilité accrue, et peut aider à combler les besoins en logement d’une communauté si cette conception est appropriée.
3 Thème technique
Des trois séances concurrentes, la séance technique a réuni le nombre le plus élevé de participants, soit de 45 à 50 personnes. Les constructions neuves et les rénovations ont été les deux sujets préalablement sélectionnés. Trois présentations ont été faites sur chaque sujet. Elles sont résumées ci-dessous et dans l’annexe C.
- Constructions neuves :
- Pratiques exemplaires en matière de conception de l’enveloppe du bâtiment et défis associés à l’atténuation des moisissures (Jeff Atchison, Dillon Consulting)
- Stratégies pour offrir des maisons passives et à consommation énergétique nette presque nulle dans le Grand Nord canadien (Elyse Henderson, RDH Building Science Inc.)
- Codes de l’énergie à niveaux multiples (Rizwan Ullah, Conseil national de recherches)
- Rénovations :
- Guide illustré pour la rénovation des logements dans le Nord (Graham Finch, RDH Building Science Inc.)
- Logement au Nunavut – analyse des causes fondamentales des moisissures, surveillance de la qualité de l’air et programme de rendement des PSI (Tyler Barkhouse, Dillon Consulting)
- En région sauvage : réalisation de projets d’intempérisation dans les régions rurales de l’Alaska (Dan Berube, Fairwinds Energy Alaska)
Les participants ont eu l’occasion de discuter, en petits groupes, de leurs idées concernant les pratiques exemplaires et solutions techniques. Ensuite, ils ont pu discuter plus amplement de trois pratiques exemplaires et solutions lors de discussions multidisciplinaires.
3.1 RÉSULTATS DE LA DISCUSSION
3.1.1 Maisons ayant un rendement énergétique net zéro
Lors de la séance technique, des discussions sur la faisabilité des maisons ayant un rendement énergétique net zéro ou à consommation énergétique nette presque nulle ont eu lieu. Une maison ayant un rendement énergétique net zéro n’utilise que l’énergie qu’elle peut produire à partir d’énergies renouvelables sur place1. Lors des discussions, les participants ont conclu qu’il faudrait davantage mettre l’accent sur la construction d’un nombre accru de maisons qui aident à résoudre le problème de pénurie chronique, en cherchant à construire autant de maisons à consommation énergétique nette presque nulle que possible, et à assurer la consommation énergétique nette zéro à l’échelle de la communauté s’il s’agit de son objectif. On a souligné que la facilité de l’entretien et du remplacement de l’équipement est un aspect important.
3.1.2 Idées proposées lors des discussions multidisciplinaires
- Trois pratiques exemplaires et solutions ont été sélectionnées afin de faire l’objet de discussions plus approfondies en petits groupes multidisciplinaires. Les voici :
- Une conception de nouveaux logements/multiplex simple, normalisée, globale et intégrée qui comprend des éléments améliorés (isolation, fenêtres, ventilation).
- Une liste de vérification, un protocole et un outil complets pour évaluer l’état d’un logement, recueillir des données et établir les priorités en fonction d’une approche axée sur le tri.
- L’accroissement de la capacité locale pour construire et entretenir des maisons, y compris la sensibilisation des locataires.
3.1.2.1 Conception globale de logements/multiplex
Parmi les solutions et pratiques exemplaires qui intègrent de nombreux concepts associés à la conception de logements, il y a l’adoption d’une nouvelle approche simple, normalisée, globale et intégrée en matière de conception de logements/multiplex qui comprend des éléments améliorés.
Simple et normalisée : dans les régions comme le Nunavut, où il y a actuellement une pénurie importante de logements et où on prévoit que la pénurie perdurera, il faut mettre l’accent sur la rentabilité. Pour y parvenir, il faut réduire la complexité de la construction (en fonction de la capacité de l’industrie par rapport à la construction à la fine pointe de la technologie; voir la présentation de Gary Wong). Pour accroître la rentabilité, il est aussi possible de normaliser la conception, afin de faciliter la reproduction. Par conception reproductible, on entend le recours à des éléments communs dans différents types de logements, comme les fenêtres, les toilettes ou les systèmes de CVCA, ainsi que le recours à des types et enveloppes de logement reproductibles.
Globale : parmi les messages communs fournis par les participants de la conférence, il y avait l’importance d’adopter une approche globale en matière de conception et de construction des logements/multiplex. La conception globale tient compte des modes de vie des résidents et de la manière dont ils utilisent leur logement (p. ex. entreposage adéquat pour les aliments de subsistance et les vêtements saisonniers). Elle prend en compte la santé, le bien-être, le confort et la culture. Pour améliorer la conception globale, il faut prévoir un certain degré de souplesse en ce qui concerne les éléments de conception. Les propriétaires et locataires devraient participer au processus de conception pour, notamment, aider à l’élaboration du plan d’ensemble et choisir la palette de couleurs du logement. Le fait d’assurer la participation des résidents comporte deux avantages : 1) les logements qui comblent les besoins des résidents augmentent le bien-être de ces derniers; 2) la participation à la conception et leur incidence sur celle-ci augmentent la fierté des résidents et leur responsabilité à l’égard de leur logement. Il faudrait avoir accès à un éventail de produits de construction (comme de la peinture, des revêtements de sol).
Intégrée : par approche de conception intégrée, on entend une approche dans le cadre de laquelle les équipes de conception et les personnes chargées de l’entretien du logement communiquent entre elles, afin de veiller à ce que les éléments/systèmes de conception soient constamment améliorés en fonction de l’expérience vécue. Parmi les façons de mettre à l’essai les conceptions et d’intégrer les connaissances acquises à la construction de nouveaux immeubles, il y a la construction de prototypes de logement.
Éléments améliorés : en tenant compte de la rentabilité, les participants et présentateurs ont souligné l’importance de se procurer et d’utiliser des matériaux, des technologies et des systèmes éconergétiques et adaptés à l’Arctique (comme l’isolation, les fenêtres, la ventilation et les réseaux d’alimentation en eau et d’égouts). Certains ont aussi souligné la notion de souplesse en matière de conception et de structure, comme la capacité de déplacer des murs intérieurs ou d’ajouter/de supprimer des pièces, ou la capacité d’adapter les fondations ou de déplacer la maison vers un autre emplacement. La souplesse permet aux résidents de s’adapter à l'évolution de l'environnement et des besoins en matière de logement.
Codes du bâtiment
Le groupe multidisciplinaire a aussi discuté de l’importance du fait que les codes/normes du bâtiment soient réalistes et qu’ils intègrent « l’aspect humain en raison du contexte unique ». Certains ont souligné que les normes peuvent influer sur les fonds accessibles, ce qui peut restreindre la volonté de construire des logements qui dépassent le niveau de base.
Exemple En collaboration avec le Cold Climate Housing Research Center (CCHRC), l’Alaska Native Tribal Health Consortium (ANTHC) a intégré des innovations et de nouvelles composantes à la conception et à la construction d’une résidence à Oscarville, en Alaska. L’ANTHC et le CCHRC ont consulté les futurs occupants pour connaître leurs besoins, notamment en ce qui a trait à l’entreposage. On mettait l’accent sur les besoins par rapport aux souhaits. Des options de conception ont été fournies (p. ex. les occupants pouvaient choisir les couleurs de la peinture). |
Ressources mentionnées par les participants :
Good Building Practice for Northern Facilities (en anglais seulement) :
https://www.inf.gov.nt.ca/sites/inf/files/good_building_practice_for_northern_facilities.pdf
3.1.2.2 Liste de vérification complète
La deuxième solution qui a été établie à la suite de la séance technique est une liste de vérification complète (ou un protocole complet) afin d’évaluer l’état de la maison, de recueillir des données et de déterminer les priorités en fonction d’une approche de tri.
- Parmi les principales caractéristiques de cette liste de vérification complète (ou de ce protocole complet), il y a les suivantes :
- globale, pour tenir compte de multiples composantes et de problèmes éventuels;
- simple, pour permettre à des personnes ayant peu de formation ou d’expertise de réaliser l’évaluation;
- détaillée, pour évaluer les causes fondamentales d’un problème (c.-à-d. ce qui se passe vraiment dans la maison);
- uniforme, en vue d’une utilisation éventuelle dans toutes les régions et instances, tout en permettant son adaptation aux besoins régionaux.
Exemple La Société d’habitation du Nunavut met actuellement en place un système intégré qui repose sur une plateforme en ligne pour réaliser les évaluations. Il s’agit d’une base de données active dans laquelle il est possible de téléverser des photos. Elle permet d’évaluer de multiples composantes/étapes, y compris les constructions neuves, l’efficacité énergétique (au moyen de l’imagerie thermique), les moisissures et la surveillance. La solution utilise une approche normalisée avec une conception simplifiée, et produit des bons de travail pour résoudre les problèmes. |
- Parmi les avantages associés à l’adoption de ce type de liste de vérification, il y a les suivants :
- mieux comprendre la manière dont les occupants utilisent leur logement;
- réduire la nécessité que des experts réalisent une visite des lieux;
- améliorer la capacité de « trier » les problèmes/enjeux les plus graves (comme la santé et la sécurité, l’intégrité structurale, l’efficacité énergétique).
Une évaluation initiale appropriée permet de prioriser les besoins et de déterminer la meilleure façon d’utiliser les fonds et l’expertise requise. En ayant un nombre accru de personnes formées pour réaliser l’évaluation initiale/de l’état, on augmenterait le nombre de logements évalués.
3.1.2.3 Accroître la capacité locale
Lors de la séance multidisciplinaire, qui a attiré le plus grand nombre de participants, l’accroissement de la capacité locale pour construire et entretenir les logements a été la troisième pratique exemplaire/solution dont on a discuté. Comme de nombreux groupes l’ont souligné, il ne faut pas uniquement mettre l’accent sur la construction de logements; il faut aussi assurer la participation de la main-d’œuvre locale, bâtir des communautés et investir dans l’avenir.
- Possibilités d’accroissement de la capacité :
- Accorder la priorité à la main-d’œuvre locale en construction, possiblement au moyen d’exigences contractuelles (comme des cibles d’emploi de 50 % assurant la participation de résidents autochtones du Nord).
- Former des résidents locaux en construction domiciliaire et en entretien, en désignant des personnes de métier et des entrepreneurs comme enseignants ou mentors par exemple, et inciter les ouvriers locaux à devenir les enseignants lors des projets de construction subséquents.
- Tirer profit des programmes d’apprentissage actuels, comme ceux offerts par Aurora College (comme le programme d’apprentissage des charpentiers, des électriciens et des agents d’entretien des logements), ou en créer de nouveaux.
- Offrir l’observation au poste de travail, qui pourrait devenir éventuellement une exigence des contrats de construction.
- Assurer la participation du propriétaire à la construction du logement (p. ex. modèle axé sur Habitat pour l’humanité; ou comme exigence en vue de l’occupation).
- Construire des styles de logements semblables, en apportant quelques légères modifications d’une année à l’autre, afin de permettre le recours aux mêmes compétences.2
- Informer les jeunes au sujet de la construction et de l’entretien des logements; par exemple, dans le cadre de démonstrations professionnelles dans les écoles.
- Informer les propriétaires/locataires au sujet des systèmes et de l’entretien; par exemple, par l’intermédiaire de guides d’achat et de sensibilisation conviviaux (p. ex. guide des locataires, instructions pour mesurer le taux d’humidité).
Ted Trindell, un Aîné à Fort Simpson, aux T.N.-O., a déjà déclaré ce qui suit : « Trop tôt nous devenons vieux, trop tard nous devenons intelligents ». Transférons notre savoir aux jeunes.
- Robert Hardisty, gestionnaire technique intérimaire, bureau de district de Nahendeh, Société d’habitation des T.N.-O.
- Voici des facteurs de réussite :
- Collaborer avec la communauté, par l’intermédiaire des gouvernements et organismes communautaires ou régionaux (comme les sociétés d’habitation locales et les organismes communautaires autochtones).
- Embaucher des personnes motivées qui ont à cœur la communauté.
- Obtenir un financement à long terme pour les programmes d’accroissement de la capacité.
- Former des partenariats généraux en matière d’accroissement de la capacité, et aussi plus particulièrement pour verser des salaires locaux.
- Reconnaître les différences culturelles entre la capacité locale et celle venant de l’extérieur, et s’y adapter.
- Créer des plans de formation à long terme.
- Offrir davantage de temps aux entrepreneurs pour travailler avec les membres de la communauté et aider à les former.
- Voici certains obstacles à l’accroissement de la capacité locale :
- Pénurie de main-d’œuvre.
- Pénurie de services de garde d’enfants, surtout dans les petites communautés.
- Manque de fonds pour offrir des programmes de formation complets.
- Différents styles et approches de travail des entrepreneurs externes et des employés locaux (p. ex. la durée de la journée de travail peut être plus longue pour les employés qui ne sont pas issus de la communauté).
- Maisons modulaires, qui ne nécessitent pas de main-d’œuvre locale et qui peuvent avoir des répercussions négatives sur les économies locales.
- Enjeux sociaux plus généraux, comme le faible taux de littératie en anglais et les préoccupations en matière de santé.
Exemple
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4 Thème social
- Voici les trois sujets préalablement sélectionnés en vue de la séance :
- Le logement et le soutien pour les personnes itinérantes et vulnérables dans les petites communautés éloignées;
- Consultation des communautés : la conception, la livraison et l’entretien dans le cadre du cycle de vie d’un logement;
- Le logement et le soutien pour les personnes itinérantes et vulnérables dans les villes du Nord.
- Deux présentations ont eu lieu. Elles sont résumées ci-dessous et dans l’annexe C.
- Pourquoi la recherche importe-t-elle? La méthodologie comme pratique exemplaire pour comprendre l’itinérance cachée (Deatra Walsh, gouvernement du Nunavut).
- Itinérance dans le Nord et solutions pour le Nord : déterminer les pratiques exemplaires pour s’attaquer à l’itinérance et à l’insécurité en matière de logement dans le Nord canadien (Julia Christensen, Université Memorial).
Les participants ont eu l’occasion de discuter, en petits groupes, de leurs idées relatives à des pratiques exemplaires et solutions sur les sujets. Tandis qu’il existe des distinctions entre les formes et causes de l’itinérance dans les communautés urbaines et rurales, les participants ont reconnu les liens entre les problèmes qui favorisent l’itinérance dans les petites communautés éloignées et les problèmes qui favorisent l’itinérance dans les villes du Nord. Dans le même ordre d’idées, les solutions pour résoudre le problème de l’itinérance dans les petites communautés éloignées sont semblables à celles pour les villes du Nord. Les enjeux/solutions sont intégrés. C’est pourquoi le troisième sujet de discussion, qui portait sur le logement et le soutien pour les personnes itinérantes ou affichant un risque très élevé d’itinérance dans les villes du Nord, est devenu une discussion plénière dans le cadre de laquelle il a été possible d’établir les facteurs systémiques de l’itinérance et de la migration des régions rurales vers les villes, ainsi que les solutions éventuelles à l’itinérance.
La section 4.1 fournit un résumé intégré des discussions multidisciplinaires subséquentes.
4.1 RÉSULTATS DE LA DISCUSSION
4.1.1 Idées proposées lors des discussions multidisciplinaires
- Trois pratiques exemplaires et solutions ont été sélectionnées afin de faire l’objet de discussions plus approfondies en petits groupes multidisciplinaires. Les voici :
- a) Modèles de logement avec services de soutien : utiliser les ressources existantes et mobiliser les partenariats.
- b) Consultations appropriées et adaptées pour tenir compte des besoins locaux.
- c) Faire des recherches sur les facteurs de l’itinérance et les documenter afin d’établir une réponse adéquate.
4.1.1.1 Modèle de logement avec services de soutien
Le logement avec services de soutien est un modèle dans le cadre duquel des services et du soutien sont souvent offerts aux personnes, contrairement aux autres modèles pour lesquels les individus doivent chercher à obtenir les services et le soutien par eux-mêmes. Ce modèle de logement aide les personnes qui ont de la difficulté à vivre de manière indépendante ou à entretenir leur logement. Il tient compte des causes fondamentales de l’insécurité en matière de logement et des voix récurrentes qui la favorisent, et peut comprendre un ensemble de différents logements et une clientèle diversifiée (jeunes, personnes âgées, personnes handicapées et autres).- Parmi les facteurs de réussite du logement avec services de soutien, il y a les suivants :
- Savoir ce qui ne donne pas de bons résultats.
- Reconnaître qu’il existe différentes formes d’itinérance à diverses étapes dans différentes communautés.
- Déterminer les populations/personnes vulnérables, leur contexte (c.-à-d. pourquoi elles sont en situation d’itinérance), ainsi que leurs besoins, afin de leur offrir des logements supervisés libres qui leur conviennent. Une approche universelle ne tient pas compte des besoins des personnes vulnérables.
- Il faut interagir avec les communautés pour déterminer leurs besoins, et créer une approche adaptée à l’endroit. Tenir des discussions sur les solutions communautaires, afin de permettre aux communautés de se préparer.
- Mobiliser des partenariats entre différents fournisseurs de service, afin de coordonner les ressources et de former des équipes de soutien multidisciplinaires.
- Mobiliser des partenariats public-privé entre les fournisseurs de programmes sociaux et les propriétaires privés.
- Accroître la capacité locale pour offrir des services sociaux.
- Utiliser les ressources locales, y compris les programmes sociaux et les ressources matérielles, comme les stocks non utilisés.
- Établir des liens et des rapports significatifs entre les fournisseurs de service et les bénéficiaires.
- Créer un espace sûr pour l’identité culturelle dans les logements avec services de soutien (comme les langues traditionnelles et programmes sur le terrain).
- Décloisonner les gens en mettant davantage l’accent sur les communautés et les familles.
- Parmi les obstacles à l’établissement de logements avec services de soutien, il y a les suivants :
- Le manque de personnel et de programmes de soutien, surtout dans les petites communautés éloignées.
- Le nombre très peu élevé (s’il y en a) de propriétaires privés pour former des partenariats public-privé.
4.1.1.2 Mobilisation appropriée et adaptée pour tenir compte des besoins locaux.
La mobilisation a été l’un des thèmes récurrents pendant la conférence de trois jours. Il s’agissait d’une discussion centrée sur le thème social. Elle a permis d’établir la solution/pratique exemplaire associée à une mobilisation appropriée et adaptée pour tenir compte des besoins locaux, qui a fait l’objet d’une discussion lors de la séance multidisciplinaire. Les faits saillants de la discussion ayant eu lieu lors des deux séances se trouvent ci-dessous. Ils ont été organisés en fonction des trois principales étapes de la mobilisation : avant la mobilisation, la mobilisation et après la mobilisation.
Avant la mobilisation
Lors des premières étapes préalables à la mobilisation, il faut établir l’objectif de la mobilisation, puis déterminer l’approche. La technique de mobilisation/l’approche (p. ex. un repas communautaire, un sondage ou autre) variera aussi en fonction de la méthode de mobilisation préférée de la communauté. Ainsi, la communauté sera mieux en mesure de prendre une décision. Les aspects uniques de la communauté seront pris en considération, comme la langue, la culture et l’état de préparation en vue de la mobilisation. Chaque communauté est unique.
« Le fait d’avoir une mobilisation pertinente sur le plan culturel dès le départ fera en sorte que les relations seront appropriées sur le plan culturel. » (Participant à la conférence)
Parmi les facteurs additionnels de la réussite avant la mobilisation, il y a une résolution à s’engager au sein des organismes responsables au moyen, par exemple, d’une politique ou d’un plan en matière de mobilisation, et la collaboration avec un coordonnateur du logement/de la mobilisation venant de la communauté en question. Les sociétés d’habitation, ou les organismes d’habitation locaux, sont des acteurs importants pour assurer la liaison avec les communautés. Les participants ont souligné l’importance d’établir des relations significatives avec les membres de la communauté, afin d’assurer une mobilisation efficace.
- Mobilisation
Les participants et présentateurs ont souligné l’utilisation de charrettes de conception pour la mobilisation en matière de logement dans le Nord. La charrette de conception est une séance de collaboration pendant laquelle un groupe de concepteurs préparent des plans de conception pour évaluer et partager différentes idées. Sans égard à l’approche en matière de mobilisation adoptée :- Il faut poser les questions appropriées, en fonction des besoins et de l’expérience vécue. Il faut écouter, afin de veiller à ce que le logement construit comble ces besoins (p. ex. prévoir une porte plus grande pour pouvoir entrer le gibier).
- Assurer l’échange bilatéral de renseignements.
- Assurer la participation de différents acteurs dans la communauté, y compris les Aînés et les jeunes.
- Aider la communauté à mettre l’accent sur ses forces.
Un processus de mobilisation significatif pour concevoir et construire un logement peut prendre beaucoup de temps – jusqu’à 3 ans.
Après la mobilisation
Les initiatives de mobilisation réussies comprennent un élément de suivi. Les organismes font état aux participants de ce qu’ils ont appris, et tiennent compte des recommandations formulées et des commentaires reçus. Il est aussi important d’apprendre de chaque mobilisation pour améliorer et adapter les approches. Un groupe a recommandé d’examiner les charrettes de conception précédentes pour déterminer les pratiques exemplaires et analyser les répercussions de l’approche en matière de mobilisation. Un participant a suggéré d’intégrer cette question de recherche au programme de surveillance sociale/culturelle du Nunatsiavut.
Exemples Le Cold Climate Housing Research Center consulte des membres de la communauté, afin de concevoir et de construire des maisons qui comblent les besoins de la communauté. Dans le cadre de son approche, axée sur les charrettes de conception et d’autres méthodes de mobilisation, le Centre apporte de la nourriture à la communauté, l’écoute, et donne des moyens d’action à ses membres en posant des questions sur les points forts, puis sur les besoins. |
Ressources mentionnées par les participants :
Iap2 – Association internationale pour la participation publique https://www.iap2.org/ (en anglais seulement)
4.1.1.3 Faire des recherches sur les facteurs de l’itinérance et les documenter
Faire des recherches sur les facteurs de l’itinérance et les documenter a été la troisième pratique exemplaire ou solution qui a été dégagée du thème social. La discussion multidisciplinaire a permis de relever des problèmes systémiques associés au logement et des facteurs contributifs, ainsi que de nombreuses lacunes en recherche. Le tout est résumé ci-dessous.
- Problèmes systémiques/facteurs contribuant à l’itinérance :
- Il y a un manque de logements adéquats dans le Nord, surtout au Nunavut, ce qui a entraîné un surpeuplement et favorisé l’itinérance (cachée ou non). Parmi les facteurs contribuant à la pénurie de logements, il y a les suivants :
- – Coût de la construction dans les régions nordiques éloignées
- – Manque d’entrepreneurs et capacité restreinte en ce qui concerne la construction de maisons
- – Période de construction courte
- – Occupation d’un logement trop grand, c.-à-d. certaines personnes occupent un logement trop grand parce qu’elles ne déménagent pas lorsque leur situation change (p. ex. les enfants quittent la maison)
- Les préjugés associés au logement social peuvent empêcher les gens d’occuper un tel logement. Par exemple, un participant de Fort Simpson a indiqué qu’un duplex avait récemment été converti en quatre studios. Cependant, ces studios sont vides depuis janvier 2018; cette situation peut être attribuable aux préjugés associés à l’itinérance.
- Il y a un manque de logements adéquats dans le Nord, surtout au Nunavut, ce qui a entraîné un surpeuplement et favorisé l’itinérance (cachée ou non). Parmi les facteurs contribuant à la pénurie de logements, il y a les suivants :
- Suggestions/idées pour tenir compte des enjeux systémiques et des facteurs contributifs :
- Expédier des composantes prêtes à l’emploi pour permettre un assemblage rapide.
- Établir un plan à long terme indiquant à quel moment différentes étapes de la construction auront lieu.
- Construire des maisons souples (c.-à-d. des logements qui peuvent être divisés ou réunis avec facilité), afin de permettre l’adaptation aux changements dans le ménage et la communauté.
- Dissocier le terme « itinérant » des logements sociaux.
- Considérer le logement comme un déterminant social de la santé, afin d’accroître la coopération et la collaboration entre les ministères, les gouvernements autochtones, les autres ordres du gouvernement, les ONG et autres.
- Principales questions à étudier :
- Quelles sont les causes de l’itinérance au niveau de la communauté? Par exemple, est-ce le manque de logement, le manque de fonds, ou le manque de ressources humaines en ce qui concerne les services et soutiens sociaux? Le fait de comprendre les causes permet de trouver des solutions ciblées et pertinentes.
- Comment peut-on assurer le mouvement plus rapide de capitaux pour construire plus rapidement un nombre supérieur de maisons?
- Comment peut-on accroître la capacité de construction tout au long de l’année? Par exemple, la construction dans un grand espace fermé serait-elle possible, sur le plan logistique et financier, dans les communautés nordiques? Quelles techniques de construction pourraient servir à construire certaines parties d’une maison au cours de l’hiver?
- Les minimaisons représentent-elles une solution dans le Nord?
- – Les gens souhaitent-ils vivre dans des minimaisons?
- – Les exigences des codes du bâtiment permettraient-elles leur utilisation, y compris les aspects associés à l’efficacité énergétique?
- Comment les promoteurs collaborent-ils avec les gouvernements pour éliminer les obstacles et surmonter les défis dans le Nord?
5 Thème financier
- Des trois séances concurrentes, la séance sur le thème financier a réuni le nombre le moins élevé de participants, soit environ 16 personnes. Voici les trois sujets préalablement sélectionnés en vue de la séance :
- Intérêt limité des promoteurs privés;
- Coûts élevés du développement;
- Approches pour composer avec le manque de cotes de crédit.
- Deux présentations ont eu lieu. Elles sont résumées ci-dessous et dans l’annexe C.
- Améliorer les cotes de crédit : une nouvelle approche (Murray Rowe, Forrest Green RMC)
- Compétences financières : l’avenir du travail et l’avenir des finances (Meaghan Daly, Forward Vision Games)
Les participants ont eu l’occasion de discuter, en petits groupes, de leurs idées concernant les pratiques exemplaires et solutions relatives à chaque sujet. Ensuite, ils ont pu approfondir trois pratiques exemplaires et solutions lors de discussions multidisciplinaires. La section 5.1 fournit un résumé des discussions.
5.1 RÉSULTATS DE LA DISCUSSION
- Les solutions et pratiques exemplaires suivantes ont été établies à la suite des trois discussions de groupe sur le thème financier qui ont eu lieu les jours 1 et 2 :
- Intérêt limité des fournisseurs de capital privés
- Fournir aux fournisseurs de capital le cadre décisionnel concernant le mode de fonctionnement dans chaque région.
- Apprendre du cadre à capacité élevé de la QC (Qikiqtaaluk Corporation) ou d’autres organismes de développement régional.
- Créer de nouveaux modèles financiers pour tenir compte des répercussions de l’engagement de capitaux du gouvernement.
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- Coût élevé du développement
- Partager les coûts des données pour la construction et l’entretien, inclure les répercussions financières pour établir le coût des capitaux superposé au processus.
- Adapter les codes du bâtiment à la réalité dans le Nord.
- Accroître la capacité ou créer un programme de certification par l’intermédiaire de projets de DP.
-
- Approches pour composer avec le manque de cotes de crédit
- Programmes de formation en matière de littératie financière (comme le club économique des jeunes d’Inuit Tapiriit Kanatami, l’intégration de cours aux programmes scolaires).
- Partage de l’historique des paiements de loyer avec les banques ou institutions financières pour obtenir du crédit (individus et communautés/organismes).
- Accroissement de la capacité financière à l’échelle de la communauté et des dirigeants.
5.1.1 Idées proposées lors des discussions multidisciplinaires
- Les discussions multidisciplinaires ont mis l’accent sur trois pratiques exemplaires/solutions :
- Programmes de formation en matière de littératie financière, comme : club économique des jeunes d’ITK, intégration de cours aux programmes scolaires.
- Coûts des données partagés pour la construction et l’entretien, tenant compte du coût total de la construction d’une maison.
- Différentes options pour financer les maisons (approches communautaires) autres que le logement social et la propriété privée.
5.1.1.1 Programmes de formation en matière de littératie financière
La littératie financière est l’une des solutions qui permettent de composer avec le manque de cotes de crédit dans le Nord. Cependant, ses avantages ne se limitent pas qu’aux cotes de crédit. De manière générale, l’objectif est d’accroître la capacité financière dans les communautés.
- Parmi les facteurs de réussite des programmes de formation en matière de littératie financière, mentionnons ce qui suit :
- Créer une stratégie pour caractériser les participants et la méthode de prestation (p. ex. activités communautaires, programme scolaire).
- S’associer à des organismes autochtones pour comprendre leurs objectifs, ce qui permettra d’accroître la littératie financière et de créer un programme dans ce domaine.
- Former les élèves, dans l’espoir qu’ils partagent l’information obtenue avec les autres membres du ménage.
- Aller au-delà des participants, et chercher à améliorer la littératie financière de l’ensemble de la communauté.
- Utiliser les programmes de formation existants dans la communauté.
- Obstacles nuisant à la prestation d’une formation en matière de littératie financière :
- Permettre les rencontres entre les personnes œuvrant en littératie financière et les personnes travaillant dans ou avec la communauté (liaison communautaire).
- Les fonds réservés à la formation sont dispersés. Il existe des options, notamment des programmes du secteur privé, des programmes d’enseignement et des programmes de formation existants (comme les programmes de formation des travailleurs).
5.1.1.2 Partager les coûts de données
- Les discussions en petits groupes sur cette solution/pratique exemplaire étaient fragmentées, et n’ont pas permis d’établir des thèmes uniformes. Voici quelques faits saillants de la discussion :
- RSMeans (un logiciel de renseignements sur les coûts de construction) ne s’applique pas dans le Nord; il existe une base de données sur le Nunavut.
- Diverses pratiques exemplaires :
- – Établir des spécifications plus précises, avec des coûts unitaires bien définis au moment de la soumission.
- – Former la main-d’œuvre régionale.
- – Former les propriétaires pour prolonger le cycle de vie et réduire l’entretien.
- – Mettre plus fréquemment à jour les normes pour combler les besoins actuels.
- – Avoir un système de comptabilité analytique, un système d’estimation et de l’expérience pratique, tout en connaissant les coûts unitaires et par année-personne; disposer d’un bon arpenteur-géomètre qui fait preuve de minutie.
- – Utiliser une conception/des logements normalisés.
- – Recueillir et analyser les données sur le logement au moyen d’une évaluation de l’état du logement; le personnel chargé de l’entretien, les techniciens et les gestionnaires d’immeubles pourraient avoir l’expertise requise pour créer un formulaire mis à jour.
5.1.1.3 Options pour financer les maisons autres que le logement social et la propriété privée
Les participants ont discuté plus amplement des différentes options pour financer ou subventionner la construction domiciliaire et l’entretien. Voir le résumé ci-dessous.
Habitat pour l’humanité : modèle d’entraide dans le cadre duquel les maisons sont vendues sans frais, sans tenir compte de la valeur marchande, mais exigeant la participation de la main-d’œuvre. Ce modèle est présentement utilisé dans le Nord (une maison a été construite par année au Nunavut, et la Ville de Yellowknife donne une propriété tous les deux ans à ces fins). Les prêts remboursés servent de capitaux propres pour la construction d’autres maisons. Ce modèle exige l’approbation des gens de la communauté. Des bénévoles sont nécessaires pour aider à construire les maisons. En outre, les propriétaires doivent pouvoir payer les dépenses.
Édifices modulaires : ces édifices (comme les remorques ATCO) sont utilisés par l’industrie dans le Nord pour offrir des bureaux et héberger les employés. Parmi les options, il y a la conversion de remorques non utilisées en maisons. Il serait possible de les acheter auprès de l’industrie ou de solliciter les dons de l’industrie.
Location avec option d’achat : le loyer payé par le locataire contribue à l’achat de la résidence.
Coopérative : il s’agit d’un modèle dans le cadre duquel une coopérative ou une entreprise est propriétaire du bien immobilier, et les membres achètent une part de la coopérative. Les actionnaires ont donc le droit d’occuper un logement. Il existe des modèles de coopérative à Yellowknife (Inukshuk Coop, Borealis Co-op), à Fort Smith (Garden City Co-op) et à Iqaluit (Hillside Housing). Des programmes d’incitatifs pourraient être utilisés pour que les gens passent au modèle de coopérative, au lieu d’occuper des logements sociaux.
Logement en copropriété : il s’agit d’un modèle dans lequel les résidents vivent habituellement dans leur propre logement; les logements sont répartis dans un bâtiment commun ou un espace; certains locaux sont partagés (comme la cuisine). De nombreuses parties réunissent les capitaux propres initiaux pour construire/acheter les logements en copropriété, et participent à l’entretien du bâtiment.
Accession à la propriété : il s’agit du modèle le plus coûteux. Les propriétaires ont de la difficulté à entretenir leur logement et à trouver des acheteurs dans les communautés éloignées. Les modèles d’accession à la propriété susciteraient l’intérêt en matière d’entretien. Les Territoires du Nord-Ouest proposent une aide à l’accession à la propriété dans le cadre de son programme Providing Assistance for Territorial Homeownership (PATH). Des organismes/entités (comme le gouvernement d’une communauté autochtone) peuvent posséder et entretenir les logements communautaires sous forme d’entreprise sociale. Les logements sont légués aux générations futures.
6 Concepts intégrés
- Au cours de l’après-midi du jour 3, les participants ont eu l’occasion de réfléchir à ce qu’ils avaient appris au cours de la conférence, et d’intégrer leurs observations à deux exercices différents :
- Conseils aux décideurs;
- Articles de presse publiés dans cinq ou dix ans.
6.1 CONSEILS AUX DÉCIDEURS
On a demandé aux participants de noter, sur des feuillets autoadhésifs, leurs conseils à l’intention des décideurs. Des exemples représentatifs sont fournis ci-dessous. La liste complète des conseils se trouve à l’annexe D.
6.2 ARTICLES DE PRESSE
En petits groupes, les participants ont créé des manchettes et des articles pour 2023 ou 2028 qui décrivaient les résultats des solutions ou pratiques exemplaires mises en place en ce qui concerne le logement dans le Nord. Vous trouverez les manchettes ci-dessous.
IRC = IRC assure l’avenir de la communauté
Grassroots = Une approche communautaire favorise le logement autochtone
A house = Un logement pour tous les résidents du Nord – le modèle de coop résidentielle est prospère!
10-year = La stratégie du logement dans le Nord de 10 ans est une réussite
Women = Des meneuses et de jeunes leaders qui font preuve d’amour – construction de 10 nouvelles maisons à Dog River
Flying = Toute une réussite : les projets pilotes en matière de logements donnent de bons résultats!
Nunavut = La Société d’habitation du Nunavut offre des logements de classe mondiale adaptés à l’Arctique et au climat froid en fonction de la satisfaction des locataires
- Parmi les thèmes récurrents des articles de presse, il y avait les suivants :
- Approches communautaires en matière de conception, de construction et d’entretien.
- Conception et construction durables, avec des matériaux de qualité et une conception souple (comme les maisons Lego).
- Logement avec services de soutien permettant de rehausser la santé et le bien-être.
- Formation et perfectionnement sur place des compétences pour la construction et l’entretien.
- Main-d’œuvre locale.
- Partenariats et collaboration public-privé.
7 Réflexions sur la conférence
De nombreux participants ont formulé des réflexions à la suite de la conférence. Vous trouverez des exemples ci-dessous.
Annexe A – Ordre du jour
Ordre du jour de la Conférence sur le logement dans le Nord
Du 1er au 3 mai 2018
Hôtel Explorer
4825, 49e avenue, Yellowknife, T.N.-O.
- Objectifs de la conférence :
- Renforcer la collaboration entre les disciplines afin de mettre l’accent sur des approches globales pour relever les défis associés au logement dans le Nord.
- Recueillir les pratiques exemplaires existantes dans le Nord, et s’appuyer sur celles-ci pour offrir des solutions aux obstacles techniques, sociaux et financiers en matière de logement dans le Nord.
- Formuler des recommandations réalistes aux gouvernements, aux sociétés d’habitation et aux communautés nordiques en ce qui concerne les décisions futures en matière de conception et de mise en œuvre du logement de la prochaine génération.
Lundi 30 avril 2018
Heure | Point à l’ordre du jour |
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17 h 30 – 19 h 30 |
Activité brise-glace au Black Knight Pub, au 4910, 49e rue (repas fourni) |
Mardi 1er mai 2018
Heure | Point à l’ordre du jour |
---|---|
7 h – 8 h 15 Hôtel Explorer – salle Janvier |
Remarque : Après le déjeuner à l’hôtel Explorer, la première séance matinale aura lieu à l’auditorium du Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles, situé au 4750, 48e rue. Il se trouve à 10-15 minutes à pied de l’hôtel. Veuillez prévoir suffisamment de temps pour déjeuner et vous rendre au Centre avant 8 h 30. Veuillez noter que l’inscription aura lieu au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles (auditorium du musée). Petit déjeuner continental |
7 h 30 – 8 h 30 Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles |
Inscription Veuillez prendre note que la nourriture et les boissons sont interdites dans le musée. |
8 h 30 – 9 h 30 Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles |
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9 h 30 – 10 h Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles |
Présentation plénière – Approche globale pour assurer la durabilité des communautés nordiques (Jackie Schaeffer, Alaska Native Tribal Health Consortium) |
10 h – 10 h 30 |
Pause-santé |
10 h 30 – 11 h |
Présentation plénière – Nunatsiavummi Illunittânik (Janine Lightfoot et Rudy Riedlsperger, gouvernement du Nunatsiavut) |
11 h – 11 h 30 |
Présentation plénière – conception de quintuplex comme pratique exemplaire au Nunavut (Gary Wong, Société d’habitation du Nunavut) |
Remarque : Les groupes de travail chargés des thèmes social et financier marcheront jusqu’à l’hôtel Explorer, et y demeureront pour le reste de la journée. La pause-santé et le dîner de ces groupes auront lieu à l’hôtel Explorer. Le groupe de travail technique demeurera au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles. Il prendra ses pauses et son repas du midi au café du musée. | |
11 h 30 – 13 h |
Dîner (fourni aux deux endroits) |
13 h – 14 h 30 |
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13 h – 14 h 30 |
|
13 h – 14 h 30 |
|
14 h 30 – 15 h |
Pause-santé |
15 h – 17 h |
|
15 h – 17 h |
Réunion de groupe 2 sur le thème social |
15 h – 17 h | Réunion de groupe 2 sur le thème financier |
Mercredi 2 mai 2018
Heure | Point à l’ordre du jour |
---|---|
7 h 30 – 8 h 30 Hôtel Explorer – salle Katimavik B |
Léger déjeuner, réseautage |
8 h 30 – 8 h 45 |
Aperçu de l’ordre du jour 2 et sommaire du jour 1 |
8 h 45 – 10 h 15 |
|
8 h 45 – 10 h 15 |
|
8 h 45 – 10 h 15 |
Réunion de groupe 3 sur le thème financier |
10 h 15 – 10 h 30 |
Pause-santé |
10 h 30 – 11 h 15 |
|
11 h 15 – 12 h 30 |
Séance en petits groupes multidisciplinaire – pratiques exemplaires du GT technique |
12 h 30 – 13 h 30 |
Dîner (fourni) |
13 h 30 – 14 h 30 |
Compte rendu des résultats et discussion plénière sur les pratiques exemplaires financières |
14 h 30 – 14 h 45 |
Pause-santé |
14 h 45 – 16 h |
Séance en petits groupes multidisciplinaire – pratiques exemplaires techniques |
16 h – 17 h |
Compte rendu des résultats et discussion plénière sur les pratiques exemplaires techniques |
Jeudi 3 mai 2018
Heure | Point à l’ordre du jour |
---|---|
7 h 30 – 8 h 30 Hôtel Explorer – salle Katimavik B |
Léger déjeuner, réseautage |
8 h 30 – 8 h 45 |
Aperçu de l’ordre du jour 3 et sommaire du jour 2 |
8 h 45 – 9 h 15 |
Présentation plénière – logement nordique durable : jumeler la sagesse traditionnelle à la technologie du XXIe siècle (Bruno Grunau, Cold Climate Housing Research Centre, Alaska) |
9 h 15 – 10 h 15 |
Séance en petits groupes multidisciplinaire – pratiques exemplaires sociales |
10 h 15 – 10 h 30 |
Pause-santé |
10 h 30 – 11 h 30 |
Compte rendu des résultats et discussion plénière sur les pratiques exemplaires sociales |
11 h 30 – 12 h 30 |
Dîner (fourni) |
12 h 30 – 14 h |
|
14 h – 15 h |
|
Questions de discussion – séances concurrentes
-
- En quoi la pratique exemplaire ou la solution consiste-t-elle?
- Décrivez la pratique exemplaire ou solution en une phrase ou deux.
- Quel obstacle la pratique exemplaire ou la solution vise-t-elle à surmonter?
- Où la pratique exemplaire ou la solution a-t-elle été mise en application? Quels facteurs ont mené à sa réussite ou à son adoption?
- Dans quelles régions cette pratique exemplaire ou solution donnerait-elle de bons résultats? Dans quelles régions ne donnerait-elle pas de bons résultats? Pourquoi?
- En quoi la pratique exemplaire ou la solution consiste-t-elle?
Questions de discussion – petits groupes multidisciplinaires
-
- Qui sont les acteurs qui doivent participer? Par exemple, qui devrait être chargé de mettre en œuvre la pratique exemplaire/solution? Qui doit-on consulter lors de l’élaboration ou de la mise en œuvre ou qui doit y participer?
- Qu’est-ce qui est déjà en place et qui peut être utilisé?
- De quelles ressources (comme des fonds, une capacité) a-t-on besoin pour mettre en œuvre cette pratique exemplaire? Qui pourrait assumer ou partager les coûts associés à cette solution?
- Quels sont les obstacles nuisant à la mise en œuvre de cette pratique exemplaire (comme l’adoption), et quelles solutions éventuelles pourraient permettre de surmonter ces obstacles (comme la formation et la participation des personnes appropriées)?
Annexe B – Liste des participants
Nom | Organisme |
---|---|
Alana Mero | Société d’habitation des T.N.-O. |
Joyce Taylor | Société d’habitation des T.N.-O. |
Adla Itorcheak | Nunavut Tunngavik Inc. |
Alexandra Giroux | Alliance énergétique de l’Arctique |
Andreas Meyer | Société d’habitation des T.N.-O. |
Andrée Mailloux | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Andrew Williams | Emploi et Développement social Canada (EDSC) |
Anne Barker | Conseil national de recherches du Canada |
Audrey Zoe | Nation dénée |
Barry Pottle | Inuit Tapiriit Kanatami |
Boualem Ouazia | Conseil national de recherches du Canada |
Bree Denning | Yellowknife Women's Society |
Bronwyn Rorke | Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, ministère de l’Infrastructure |
Bruno Grunau | Cold Climate Housing Research Center |
Caroline Nochasak | Gouvernement du Nunatsiavut |
Carsen Banister | Conseil national de recherches du Canada |
Celeste MacKay | Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, ministère de l’Infrastructure |
Chris Darcy | Savoir polaire Canada |
Christopher C. Clarke | Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, ministère de la Santé et des Services sociaux |
Conrad Baumgartner | Ressources naturelles Canada |
Dan Berube | Alaska Community Development Corp |
Dan Hunter | Société d’habitation des T.N.-O. |
Dan Morehouse | Dillon Consulting |
Daniel Aubin | Conseil national de recherches du Canada |
David Lintaman | Qikiqtaaluk Business Development Corp. |
David Stockley | Hameau de Gjoa Haven |
Deatra Walsh | Gouvernement du Nunavut |
Denise Pollock | Alaska Institute for Justice |
Dennis Basudde | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Derek Elias | Kitikmeot Inuit Association |
Donna Sinnett | AANC, Préparation aux changements climatiques dans le Nord |
Doug Klassen | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Edwin Erutse | K'asho Gotine Housing Society |
Elyse Henderson | RDH Building Science |
Erin Shea | GTNO/SHTNO – itinérance |
Esther Combs | Zho-Tse, Inc. Village Corporation |
Gary Collins | Société d’habitation du Nunavut |
Gary Wong | Société d’habitation du Nunavut |
Graham Finch | RDH Building Science |
Grant Sullivan | Conseil international des Gwich’in |
Hannah McDonald | Société d’habitation du Yukon |
Iria Heredia | Savoir polaire Canada |
Jackie Qatalina Schaeffer | Alaska Native Tribal Health Consortium |
James Caesar | Nerahten Developments Ltd. Fort Good Hope |
James Lascelle | Savoir polaire Canada |
James Ross | Hameau de Fort McPherson |
James Wigmore | Gouvernement du Yukon |
Janine Lightfoot | Gouvernement du Nunatsiavut |
Jeffrey Atchison | Dillon Consulting |
Jennifer Sokol | Savoir polaire Canada |
Jessica Metuzals | Savoir polaire Canada |
John D. Watson | Société d’habitation du Nunavut |
John Kivi | Société d’habitation des T.N.-O. |
Juergen Korn | Société d’habitation du Yukon |
Julia Christensen | Université Memorial |
Julia Purdy | Ressources naturelles Canada, CANMET Énergie |
Kala Pendakur | Conseil canadien des normes |
Larry Jones | Société d’habitation des T.N.-O. |
Lauren Gostick | Programme Logement d’abord à Yellowknife |
Leon Nason | Société d’habitation des T.N.-O. |
Luc Brisebois | Qikiqtani Inuit Association |
Mandee McDonald | Dene Nahjo |
Marie-France Brisson | Office municipal d’habitation Kativik |
Marijo Cyr | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Maxime Paquet | Administration régionale Kativik |
Meaghan Daly | Forward Vision Games |
Michael Goodwin | Alliance énergétique de l’Arctique |
Michael Murphy | Société d’habitation du Nunavut |
Mike Ellis | Ville de Whitehorse |
Miki Ehrlich | NWT Association of Communities |
Murray Rowe, Jr. | Forrest Green |
Neil Phillips | Société d’habitation des T.N.-O. |
Oana Spinu | Inuit Tapiriit Kanatami |
Patricia Hurd | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Patrick Barthold | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Paul Andrew | Dene Nahjo |
Paul Betsina | Det'on Cho Corporation |
Raphael Tixier | Société Makivik |
Rizwan Ullah | Conseil national de recherches du Canada |
Rena J.C. Squirrel | Durable Building Solutions Inc. |
Renée Lazarowich | Ressources naturelles Canada |
Revi Lau-a | Société d’habitation des T.N.-O. |
Robert Hardisty | Société d’habitation des T.N.-O. |
Robert Voudrach | Société d’habitation des T.N.-O. |
Rudy Riedlsperger | Gouvernement du Nunatsiavut |
Ruth McKeown | Société d’habitation des T.N.-O. |
Sami Tannoury | EVOQ ARCHITECTURE |
Scott Reid | Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest |
Shailyn Drukis | Conseil des Premières nations du Yukon |
Stephan Bowman | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Stephan Folkers | Société d’habitation des T.N.-O. |
Steve Outlet | Alliance énergétique de l’Arctique |
Tai Nguyen-Ha | Société d’habitation des T.N.-O. |
Taylor Speed | Société d’habitation des T.N.-O. |
Terry Piwowar | Société d’habitation des T.N.-O. |
Tina McCallum | Administration régionale Kativik |
Tyler Barkhouse | Dillon Consulting Limited |
Yves Thériault | Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord |
Zoë Martos | Qaujigiartiit Health Research Centre |
Annexe C – Sommaires des présentations
Présentations plénières
Quatre présentations plénières ont eu lieu au cours des trois jours.
Sujet | Approche globale pour assurer la durabilité des communautés nordiques |
---|---|
Présentateur | Jackie Qataliña Schaeffer, Alaska Native Tribal Health Consortium (ANTHC) |
Message principal |
L’ANTHC est résolu à adapter son approche de conception, afin de prêter globalement assistance aux gens pour garantir un avenir durable et sain s’appuyant sur les technologies appropriées, des options novatrices et une conception adaptée au climat. Parmi les pratiques exemplaires à cet égard, il y a la mobilisation communautaire permanente; l’utilisation de charrettes de conception et l’intégration des styles de vie à la conception; l’air sain à l’intérieur; les pratiques éconergétiques; les pratiques d’hygiène et de consommation de l’eau; la sensibilisation des propriétaires; les observations relatives au comportement humain et les pratiques; les réseaux de soutien, les ressources et la collaboration à l’échelle locale, régionale et provinciale; les technologies et options appropriées; les prévisions climatiques en vue de l’adaptabilité; les rapports sur les leçons retenues en vue de l’adaptation future; l’intégration de la culture pour un mode de vie sain (subsistance et cueillette pour une santé mentale et comportementale améliorée). |
Sujet | Immeuble à logements multiples (ILM) (quintuplex) de la SHN comme pratique exemplaire au Nunavut |
---|---|
Présentateur | Gary Wong, Société d’habitation du Nunavut |
Message principal |
Présentement, 57 % de la population du Nunavut vit dans des logements sociaux. En outre, on évalue qu’il manque 3 000 logements pour satisfaire la demande actuelle en matière de logement, ainsi que 90 autres logements pour tenir compte du rythme de croissance de la population. De nombreux logements construits dans les années 1970 sont encore utilisés en raison d’une pénurie de logements. Les plans de base sont demeurés les mêmes. Cependant, la superficie des logements a augmenté et diminué au fil du temps. La conception de multiplex permet une rentabilité accrue (p. ex. un seul toit et une seule fondation), réduit le temps consacré à la coordination, et centralise les chaudières et les réservoirs d’eau. Il existe des lacunes sur le plan de la recherche en ce qui concerne l’utilisation fonctionnelle du logement social et les problèmes relatifs à celui-ci, et la taille minimale adéquate de l’espace fonctionnel. |
Sujet | Nunatsiavummi Illunittânik – logement au Nunatsiavut |
---|---|
Présentateurs | Janine Lightfoot et Rudy Riedlsperger, gouvernement du Nunatsiavut (GN) |
Message principal |
Parmi les mesures découlant de l’évaluation des besoins en logement de 2012, il y avait la recherche ciblée, un programme de réparation domiciliaire, une stratégie en matière de sécurité énergétique, un immeuble à logements multiples pilote, ainsi qu’une stratégie en matière de logement. Dans le cadre d’un suivi, le GN a réalisé une évaluation du risque associé au logement en 2014. Il s’agissait d’une évaluation sur les lieux des logements existants au Nunatsiavut. L’évaluation a déterminé des facteurs qui favorisent le cycle de vie relativement court du logement dans la région, visant les problèmes généralisés associés au logement, et fournissant des recommandations en matière de conception pour éviter que ces problèmes surgissent à l’avenir. Les résultats de l’évaluation ont servi à concevoir un immeuble à logements multiples durable, le sixplex Nain. Le sixplex vise les aînés et les jeunes. Le public a participé à sa conception. |
Sujet | Logement nordique durable : jumeler la sagesse traditionnelle à la technologie du XXIe siècle |
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Présentateur | Bruno Grunau, Cold Climate Housing Research Centre (CCHRC) |
Message principal |
Le CCHRC promeut et favorise la construction de logements sains et durables dans la région circumpolaire. Il a créé un modèle de construction domiciliaire dans le cadre duquel les villages peuvent s’aider; lors de la première construction, le CCHRC enseigne à la main-d’œuvre locale, permettant aux membres de la communauté de mettre en application les compétences acquises lors de la construction subséquente. Le propriétaire de la maison doit participer à la construction. La moitié de son salaire sert à payer la construction. Le CCHRC a intégré les connaissances traditionnelles et les a combinées à des données scientifiques modernes sur la construction en vue de la conception de maisons, notamment la conception de la forme des maisons et le plan d’ensemble (y compris une salle froide pour le gibier, un espace d’entreposage couvert pour les motoneiges, et des pièces chaudes ailleurs dans la maison). Il tient aussi compte du contexte environnemental. Par exemple, il peut construire une fondation sur patins pour permettre le déplacement de la maison s’il y a lieu. |
Présentations sur le thème technique
Constructions neuves
Sujet | Pratiques exemplaires en matière de conception de l’enveloppe du bâtiment et défis associés à l’atténuation des moisissures |
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Présentateur | Jeff Atchison, Dillon Consulting |
Message principal |
Parmi les options pour atténuer les moisissures, il y a les suivantes : éliminer tous les ponts thermiques; déplacer le pare-vapeur de l’intérieur au revêtement ou utiliser un polyuréthane giclé comme isolant dans les murs; ventiler la toiture, tout en atténuant l’accumulation de neige (p. ex. matériau filtrant aux évents); utiliser des soffites au toit; dans le cas des fenêtres, utiliser une unité fixe au bas et une unité mobile en haut. |
Sujet | Stratégies pour offrir des maisons passives et à consommation énergétique nette presque nulle dans le Grand Nord canadien |
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Présentateur | Elyse Henderson, RDH Building Science Inc. |
Message principal |
Parmi les principales questions de recherche, on cherche à établir s’il est possible d’atteindre des objectifs de consommation énergétique nette presque nulle dans le Nord, ainsi que les stratégies à mettre en place pour atteindre ces objectifs. Parmi les stratégies potentielles, il y a le développement de nouvelles |
Sujet | Codes de l’énergie à niveaux multiples |
---|---|
Présentateur | Rizwan Ullah, Conseil national de recherches |
Message principal |
Le code de l’énergie fait l’objet d’une importante transformation, passant d’exigences normatives à des exigences en matière de rendement. Les données des intervenants sont importantes, puisqu’il y a de nombreuses lacunes à combler. Parmi les difficultés et les points à considérer, il y a les défis uniques en matière de construction dans le Nord et les objectifs axés sur le rendement qui imposent des fardeaux plus importants aux constructeurs dans les climats plus froids, ainsi que la vérification de la conformité en l’absence d’exigences normatives, exigeant le développement de la capacité en matière de modélisation de la consommation d’énergie. |
Rénovations
Sujet | Guide illustré pour la rénovation des logements dans le Nord |
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Présentateur | Graham Finch, RDH Building Science Inc. |
Message principal |
Le Guide illustré pour la rénovation des logements dans le Nord est un effort collaboratif d’organismes fédéraux et provinciaux. Il cherche à être une ressource de l’industrie pour assurer une efficacité énergétique supérieure dans les maisons existantes, tout en maximisant les économies en ce qui concerne les coûts des services publics et la survie des maisons passives grâce à une consommation inférieure d’énergie. Lien vers le guide (en anglais seulement) : http://www.housing.yk.ca/pdf/pub_NorthernHousingRetrofitGuide.pdf |
Sujet | Logement au Nunavut – analyse des causes fondamentales des moisissures, surveillance de la qualité de l’air et programme de rendement des PSI |
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Présentateur | Tyler Barkhouse, Dillon Consulting |
Message principal |
Il existe une corrélation directe entre l’humidité relative et le CO2, tandis que les niveaux de CO2 montrent une circulation inadéquate de l’air par rapport à l’occupation et à l’activité dans le logement. La circulation inadéquate de l’air entraîne une hausse de l’humidité relative, et augmente la possibilité qu’il y ait de la condensation et donc, une croissance des moisissures. Pour résoudre le problème de taux de CO2 et d’humidité relative élevés, de pont thermique et de croissance éventuelle de moisissures, il faut avoir recours à une meilleure conception de l’enveloppe, à des fenêtres de meilleure qualité et à une circulation accrue de l’air. |
Sujet | En région sauvage : réalisation de projets d’intempérisation dans les régions rurales de l’Alaska |
---|---|
Présentateur | Dan Berube, Fairwinds Energy Alaska |
Message principal |
Parmi les principales étapes du programme d’aide à l’intempérisation, il y a la mobilisation et la réception des demandes; l’évaluation et l’analyse; l’approvisionnement; la logistique; l’installation; l’inspection et la vérification. Les services sont offerts sans frais aux demandeurs ayant un revenu admissible. Le programme utilise une approche axée sur l’ensemble de la maison et la modélisation de la consommation d’énergie, exigeant l’installation de systèmes de chauffage à haut rendement énergétique et la ventilation contrôlée, tout en assurant l’étanchéité à l’air du bâtiment. Les restrictions budgétaires exigent la priorisation des mesures de rénovation. Le comportement de l’occupant est la variable la plus importante de la réussite d’un programme d’intempérisation. |
Présentations sur le thème social
Sujet | Pourquoi la recherche importe-t-elle? La méthodologie comme pratique exemplaire pour comprendre l’itinérance cachée |
---|---|
Présentateur | Deatra Walsh, gouvernement du Nunavut |
Message principal |
La définition de l’itinérance diffère en fonction de la manière dont on la calcule et la définit. Il est difficile de comprendre la portée de l’itinérance camouflée, parce qu’il s’agit d’une population mobile et cachée. Le gouvernement du Nunavut a créé des études de cas pour quatre communautés du Nunavut, au moyen d’une enquête sur les besoins en logement en fonction de la croissance de la population et du nombre de cas nécessitant une aide sociale; on pose un ensemble de questions aux résidents, comme : « Qui a dormi ici la nuit dernière? Parmi ces gens, y en a-t-il qui dormaient ici de manière temporaire? Les gens dorment-ils ici de manière temporaire? » et autres. Tandis que ce travail est exigeant en ressources, il est absolument nécessaire pour mieux comprendre le stress que vit la population vulnérable, itinérante ou à risque et les enjeux auxquels elle fait face, et en discuter. |
Sujet | Northern homelessness, northern solutions: Identifying best practices in addressing homelessness and housing insecurity in the Canadian North |
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Présentateur | Julia Christensen, Memorial University |
Message principal | L’itinérance semble différente dans les communautés nordiques, parce que les formes cachées de l’itinérance jouent un rôle beaucoup plus important. Habituellement, l’itinérance dans le Nord est plus chronique qu’épisodique. Parmi les exemples du programme Logement d’abord (terme qui décrit un modèle de programme de logement particulier comprenant des soutiens généraux en fonction des choix du consommateur) dans le Nord, il y a Bailey House et Hope’s Haven. La prestation de services de santé et sociaux et l’accessibilité sont inégales dans les centres urbains par rapport aux communautés éloignées. En quoi un programme Logement d’abord pourrait-il consister dans des communautés plus petites? Il faut mieux intégrer la prestation de logement et de services de santé, en plus d’établir des stratégies culturellement sécuritaires, en santé communautaire et en matière de bien-être (comme des camps de bien-être axé sur la terre, des stratégies communautaires en matière de bien-être). |
Présentations sur le thème financier
Sujet | Améliorer les cotes de crédit : une nouvelle approche |
---|---|
Présentateur | Murray Rowe, Forrest Green RMC |
Message principal |
L’évolution des marchés financiers et, tout particulièrement, du système de crédit, a modifié le paysage, limitant l’effet général de programmes semblables et proposant des occasions d’utiliser un ensemble différent de leviers. Les mauvaises cotes de crédit ont de graves répercussions sur l’accès aux capitaux permanents pour construire des maisons. Le fait d’ajouter les paiements de loyer du logement communautaire aux rapports de solvabilité des consommateurs pourrait améliorer la cote de crédit dans son ensemble. Le programme Housing through Education (en anglais seulement) aide à assurer l’avenir des jeunes autochtones grâce à une formation professionnelle pratique. Il s’agit d’un programme qui a fait ses preuves. |
Sujet | Compétences financières : l’avenir du travail et l’avenir des finances |
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Présentateur | Meaghan Daly, Forward Vision Games |
Message principal |
En mettant l’accent sur les compétences financières du XXIe siècle, les données probantes et l’innovation, on obtiendra des résultats économiques importants dans la nouvelle économie (p. ex. peut mettre l’accent sur la participation des Autochtones et les capitaux pour les projets autochtones). Les jeux nuagiques de simulation financière permettent de connaître ce nouveau monde financier; les utilisateurs peuvent être des jeunes (10e année et niveaux supérieurs), des adultes qui souhaitent acquérir des compétences professionnelles et des dirigeants des Premières Nations. Tandis que l’accès aux produits et aux cheminements augmente, les compétences et les connaissances n’augmentent pas (p. ex. il y a une grande capacité pour des connaissances financières, mais le taux de littératie est très faible). Ces lacunes en littératie ont une incidence sur la compréhension qu’a une personne en matière de dette et ses décisions personnelles. Pour combler ces lacunes, des programmes en stabilité financière personnelle, sur l’économie à la demande, sur l’entrepreneuriat, la comptabilité et les finances sont offerts. Une trousse de littératie financière a déjà été élaborée pour les jeunes inuits. |
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- RNCan, 2018. Net Zéro : les futures normes en matière de construction. URL : https://www.rncan.gc.ca/energie/efficacite/maisons/20582.
- La pertinence culturelle de cette suggestion devra être évaluée au cas par cas.
- Centre d’enregistrement pour les logements sociaux d’Ottawa, Logement avec soutien, 2014.
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