Amanda Savoie : forêts d'algues et de laminaires
La biologiste marine Amanda Savoie, du Musée canadien de la nature, parle de ses recherches sur les forêts d'algues et de laminaires dans les eaux près de Cambridge Bay, au Nunavut.
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Transcription
Je m’appelle Amanda Savoie. Je suis chercheuse scientifique au Musée canadien de la nature ainsi que directrice du Centre de connaissances et d’exploration de l’Arctique du Musée.
J’étudie en ce moment les algues de mer à Cambridge Bay, et je m’intéresse à différentes questions. L’équipe cherche à identifier où les algues se trouvent dans l’océan autour de Cambridge Bay, quelles sont les espèces qui s’y trouvent, en quelles quantités elles sont présentes, et s’il existe ou non un habitat particulier appelé « forêt de varech ». Il s’agit de grands amas de varech qui créent en quelque sorte un microhabitat et offre une protection aux poissons et à d’autres animaux comme les invertébrés.
En fait, nous commençons tout juste à identifier quelles algues marines s’y trouvent et leurs emplacements. Le côté amusant du projet de recherche, c’est qu’il intègre la plongée sous-marine. Nous partons en bateau et trouvons un site de plongée, parfois à l’aide de caméras, parfois en examinant le fond de l’océan à l’œil nu lorsque l’eau est assez claire pour voir ce qui s’y trouve.
Nous faisons ensuite de la plongée pour recueillir des échantillons; nous photographions ce que nous voyons et déterminons l’emplacement sur une carte. Nous mettons les échantillons dans des sacs en filet. Nous les rapportons au laboratoire pour les analyser. Il faut porter une doublure assurant une grande protection thermique, parce que l’eau est très froide, atteignant parfois zéro degré.
Jusqu’ici, nous avons appris qu’il y a des algues marines autour de Cambridge Bay et dans le détroit de Dease Cette région était très peu connue par les chercheurs, par rapport à s’il y avait du varech ou non. Mais il y en a, de grands amas de varech. Et nous commençons tout juste à connaître leurs emplacements et les raisons de leur présence dans certains secteurs. La glace serait un des facteurs en jeu. Aux endroits où il y a moins de glace en hiver, le varech est plus abondant. C’est vraiment intéressant.
Il faut d’abord des producteurs primaires, qui utilisent la lumière solaire comme source d’énergie et se trouvent à la base de la chaîne alimentaire marine. Il s’agit d’un élément très important des écosystèmes côtiers, qui crée un habitat dans la zone infralittorale. Ainsi, le varech crée un endroit où les poissons et les invertébrés peuvent vivre, qui offre une protection contre les éléments de l’environnement et les prédateurs.
La SCREA a grandement contribué à notre réussite jusqu’ici. Elle offre des installations exceptionnelles dotées de tout l’équipement et des laboratoires nécessaires, ce qui nous facilite grandement la tâche et contribue à notre productivité. Je peux presser les algues dans le laboratoire; voilà le microscope. Bien sûr, l’équipement de plongée est vraiment utile.
Savoir polaire Canada
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