Les Harris : migrations et habitats de l'omble chevalier
Les Harris, biologiste des pêches à Pêches et Océans Canada, parle de ses recherches sur les migrations et les habitats de l'omble chevalier près de Cambridge Bay, au Nunavut.
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Transcription
Je m’appelle Les Harris. Je suis un biologiste des pêches de l’Arctique établi à Winnipeg et j’étudie l’omble chevalier à Cambridge Bay avec Pêches et Océans Canada.
Nos recherches portent principalement sur l’omble chevalier, et nous nous penchons sur toutes sortes de questions, mais en ce moment nous mettons un accent particulier sur les aspects spatiaux-temporels de la migration des ombles, c’est-à-dire les habitats qu’ils utilisent et les moments au cours desquels ils se déplacent entre ces habitats.
Notre recherche se base sur un programme de télémétrie acoustique à long terme. Depuis 2013, nous avons attaché des émetteurs sur plus de 500 ombles chevaliers et nous les surveillons dans divers milieux marins et d’eau douce grâce aux 100 stations et plus qui se trouvent dans la région de Cambridge Bay.
Nous avons appris beaucoup de choses sur la migration des ombles et leur utilisation de l’habitat. Nous avons cerné des secteurs importants, y compris certains habitats estuariens dans la région. Nous connaissons les sections précises de la colonne d’eau dans lesquelles ils préfèrent habiter et nous savons beaucoup de choses sur leurs périodes de migration entre l’eau douce et l’eau salée.
Notre travail est important pour plusieurs raisons. Nous avons cerné des secteurs que nous considérons être d’une importance critique pour la survie à long terme de l’omble chevalier. À l’avenir, ces secteurs pourraient être protégés de facteurs comme le développement et l’extraction de ressources.
Nous avons aussi beaucoup appris sur les périodes de migration et la façon dont celles-ci pourraient changer en raison des conditions climatiques futures. Les phénomènes comme le réchauffement des eaux, la fonte de la glace sur les cours d’eau à différents moments et les plus longues périodes d’accès à l’océan ont tous une incidence sur le moment où les ombles désirent migrer entre l’habitat qu’ils utilisent, comme l’océan, et les lacs d’eau douce où ils vont frayer pendant l’hiver.
La SCREA accueille notre équipe de recherche dans ses logements, qui sont très recherchés dans l’Arctique en ce moment. Nous avons aussi utilisé le bâtiment d’entretien pour entreposer notre équipement, ce qui représente un immense avantage puisque nous n’avons pas besoin de tout faire expédier chaque année. Nous avons aussi eu accès aux laboratoires aquatiques, qui nous permettent de recueillir beaucoup de données à partir de nos échantillons et de réaliser des dissections de poissons.
Savoir polaire Canada
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