Écologiser notre culture gouvernementale

Écologiser notre culture gouvernementale - Transcription

L'honorable Scott Brison debout devant un poduim

Merci beaucoup, Taki.

C’est un grand plaisir pour moi d’être ici parmi vous ce matin.

En fait, j’aimerais rester plus longtemps ce matin,

mais je dois partir ce soir pour rencontrer mon homologue à Washington dans l’administration, la nouvelle administration là.

J’espère que mes déplacements se passeront mieux que les vôtres, mais merci beaucoup.

J’ai conduit de Hamilton pour être ici.

Et si j’ai bonne mine et que j’ai l’air dynamique,

c’est parce que je crois que les discussions que nous entamons ici suscitent beaucoup d’enthousiasme.

J’ai une petite anecdote à ce sujet.

J’ai plein de petites anecdotes sur un tas de choses, pas toujours positives,

mais dans ce cas-ci, j’ai une réelle passion pour l’écologisation du gouvernement.

Et si on remonte au temps où j’étais ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada dans le gouvernement de Paul Martin,

à cette époque, nous avons créé le Bureau de l'écologisation des opérations gouvernementales

à Travaux publics, maintenant Services publics et Approvisionnement Canada.

C’est quelque chose pour laquelle un bon nombre de ministères – en fait tous les ministères – ont un rôle à jouer,

tant les ministères que les organismes.

Et il y a un bon nombre de ministères qui jouent un rôle très important à cet égard.

Je suis heureux d’être ici parmi vous pour aider à entamer cette conversation.

Je tiens à remercier tous nos invités, en particulier les personnes du milieu académique, des entreprises et des ONG

qui nous font part de leurs réflexions aujourd’hui alors que nous sommes sur le point de commencer nos discussions.

Je tiens aussi à mentionner que certains parlementaires sont très intéressés par ce dossier.

Et malheureusement, Greg Fergus, le député local de Hull–Aylmer, peut pas se joindre à nous aujourd’hui.

Greg est un collègue infatigable et avec Will Amos et Steve MacKinnon de Gatineau,

ces trois députés travaillent très fort pour représenter les gens de l’Outaouais.

Enfin, je tiens aussi à remercier Catherine McKenna de l’autre côté de la rivière

qui, en sa qualité de ministre de l’Environnement, appuie le dossier et y collabore.

Je tiens vraiment à rendre hommage à notre secrétaire parlementaire Joyce Murray.

Joyce et moi travaillions ensemble alors qu’elle était ministre provinciale en Colombie-Britannique, et que j’étais ministre fédéral.

Il y avait plusieurs dossiers à l’époque et une chose que j’ai apprise, c’est qu’on ne peut pas dire non à Joyce Murray.

Elle n’abandonne jamais.

Elle fait preuve de ténacité et se consacre à son travail, ce qui est très important,

en particulier pour des dossiers comme celui du gouvernement vert où c’est nécessaire, dans l’ensemble du gouvernement d’être passionné.

Elle est aussi quelqu’un qui, dans sa carrière au gouvernement, mais aussi en affaires en tant qu’entrepreneure dans l’industrie verte,

comprend pleinement l’importance de collaborer avec le secteur privé afin d’obtenir de vrais résultats.

Et merci, Nick. On se parlait plus tôt. Nick est, comme moi, un diplômé de l’Université Dalhousie.

J’ai seulement un diplôme de premier cycle de Dalhousie. Lui, il est bien plus intelligent, il a une maîtrise de Dal.

Mais merci de ton leadership et celui de ton équipe dans ce dossier.

Nous allons – ton leadership, ton enthousiasme, ton engagement, le gouvernement entier le partage,

et notre premier ministre, le premier ministre Trudeau, il en est passionné. Je le verrai plus tard cet après-midi.

Et c’est quelque chose qui suscite chez lui beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt.

On vient de mettre sur pied le Centre pour un gouvernement vert dans mon ministère, Secrétariat du Conseil du Trésor.

La mise sur pied de ce centre au Secrétariat du Conseil du Trésor, je crois

sera très utile pour obtenir des résultats dans tout le gouvernement.

Comme vous le savez, tout passe par le Conseil du Trésor, et sur une base assez régulière.

Et lorsque nous avons rencontré les gens de l’administration Obama à Washington il y a quelque temps pour parler de l’écologisation du gouvernement,

une chose qu’ils nous ont fait savoir, c’est que leur Office of Management and Budget s’implique beaucoup à cet égard,

et qu’ils pensaient que le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada serait un très bon endroit pour ce bureau.

Bien sûr, notre nouvel immeuble principal, au 90, rue Elgin, de l’autre côté de la rivière est un bon exemple de la conception écoénergétique.

En fait, nous en parlions plus tôt ce matin, Taki, de l’endroit où se situe le Centre pour un gouvernement vert.

C’est un immeuble LEED avec la cote « Or ».

Il y a un toit vert, de l’éclairage écoénergétique à DEL partout, et même un mur de plantes vivantes dans le hall d’entrée.

Ça ressemble un peu à l’intérieur de mon casier à la salle d’entraînement des députés,

mais contrairement à mon casier, ce mur vivant aide à réduire les coûts de chauffage et de climatisation de l’immeuble.

Il fait donc une véritable différence concrète.

Mon rôle consiste à opérer ce changement au sein du gouvernement

pour réduire notre empreinte carbone et contribuer à notre économie durable et verte de demain.

J’aimerais aborder trois points ici ce matin.

L’un d’eux est que la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre en tant que pays est une priorité de notre gouvernement.

Le leadership du gouvernement fédéral est important,

et nous devons, comme gouvernement, faire preuve de leadership et aider à diriger un partenariat national.

Il est évident que la réduction des émissions est une priorité pour le gouvernement du Canada et qu’on a fixé des objectifs élevés.

À Paris, on a pris l’engagement de réduire nos émissions de 30 pour cent par rapport au niveau de 2005 d’ici 2030.

Et dans notre propre opération au gouvernement, on a été encore plus ambitieux.

On va réduire nos émissions de 40 pour cent d’ici 2030.

Pour y arriver, on a établi tout d’abord des bons indicateurs et on mesure les résultats.

Et tous ces résultats axés sur l’écologisation du gouvernement seront portés par le nouveau Centre au Secrétariat du Conseil du Trésor.

Le deuxième point que je veux aborder est l’importance de notre rôle de leadership.

Les gouvernements ne sont pas nécessairement les plus grands pollueurs au Canada.

Par contre, nous sommes parmi les organisations les plus grandes et influentes au pays,

en partie parce que nous sommes des grands consommateurs, que ce soit en raison des locaux pour bureau,

des installations de la Défense nationale ou des biens et services dont nous faisons l’acquisition.

Lorsque nous construisons ou louons des immeubles écologiques, et lorsque nous achetons des produits écologiques,

nous contribuons à rendre le marché encore plus vert, ce qui peut bénéficier à tous les consommateurs,

et bien sûr par la même occasion, nous aider à rendre notre environnement plus vert,

à réduire les émissions, mais aussi à créer des emplois et de la croissance dans l’économie verte.

Nous devons montrer aux Canadiens que nous prenons ce dossier au sérieux

et que ce qu’on demande aux Canadiens et aux entreprises de faire, nous sommes prêts à le mettre en pratique nous-mêmes et à jouer un rôle de leadership.

Nous prêchons par l’exemple, pour ainsi dire, ce qui signifie que nous mettons de l’ordre dans nos propres affaires.

Beaucoup de travail important a déjà été fait au gouvernement.

Le ministère des Ressources naturelles, la Défense nationale, et Services publics et Approvisionnement Canada ont fait du très bon travail.

Les ministères ont contribué et continuent de contribuer de manière importante à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

C’est une véritable occasion de poursuivre ce travail, de l’appuyer et d’élargir sa portée.

De son côté, la Défense nationale fera l’acquisition d’énergie renouvelable pour ses installations en Alberta, par exemple.

Et d’ici 2025, 100 % de l’électricité achetée pour alimenter les bâtiments de Services publics et Approvisionnement Canada proviendra de sources d’énergie propres.

J’aimerais maintenant aborder l’exemple de la Défense nationale, une des choses que l’on retire des réunions à Washington,

c’est que le plus grand leadership en matière de gouvernement vert

est venu de la Défense nationale aux États-Unis sous l’administration de George W. Bush.

Et il ne s’agissait pas seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre,

il s’agissait aussi d’améliorer la sécurité énergétique et l’efficacité opérationnelle des émissions.

Et la raison que j’en parle, c’est que je crois qu’il ne s’agit pas d’un enjeu partisan,

qu’il s’agit de quelque chose qui devrait pouvoir mobiliser tous les parlementaires de tous les partis

et des personnes ayant des points de vue différents pour le bien commun.

Nous envoyons un signal fort, et Travaux publics que j’ai mentionné en termes d’énergie propre et d’utilisation d’énergie propre.

Nous envoyons un signal fort qui indique que les ministères du gouvernement du Canada entendent prêcher par l’exemple.

Dans le Budget 2016, le gouvernement a annoncé 2,1 milliards de dollars pour réparer, moderniser et rendre plus écologiques nos installations.

Les gains d’efficacité énergétique vont faire une grande différence.

À Ottawa, par exemple, les installations de chauffage et de climatisation qui desservent plus de 80 bâtiments seront rénovées et modernisées,

ce qui permettra de réduire leurs émissions presque de moitié.

Des réductions semblables auront lieu dans les bâtiments fédéraux partout au Canada.

Nous sommes donc sûrs de pouvoir vraiment changer les choses

et de réduire les émissions du gouvernement du Canada et de faire preuve de vrai leadership.

Et c’est ce que nous ferons grâce à ce nouveau centre.

Le dernier point que je tiens à souligner aujourd’hui est en réalité une demande,

une demande que je vous fais de vous joindre à nous.

On a besoin de vous.

Nous avons besoin de votre travail, de votre leadership, de votre passion, de votre engagement et de votre participation continue.

On a tous un rôle à jouer, au travail et à la maison.

Et j’invite tout le monde ici présent à faire la promotion de cette table ronde dans les médias sociaux

en se servant du mot-clic #GouvernementVert

afin d’obtenir encore plus de soutien et d’engagement de la part du public.

Je suis très heureux qu’un chauffeur de taxi m’ait confié en avoir entendu parler.

Je présume qu’il conduisait une voiture électrique.

Ça montre bien que les chauffeurs de taxi savent tout ce qui se passe,

mais vous savez, je suis d’avis que nous devons accroître la visibilité de ce que nous faisons,

et pour ce faire dans la collectivité au sens large, nous devons prendre des mesures plus concrètes au sein du gouvernement.

Ce n’est pas quelque chose sur lequel nous devons tirer le rideau, si vous me permettez l’expression,

c’est quelque chose que nous devons promouvoir énergiquement afin d’insister sur son importance au sein du gouvernement du Canada.

Il sera important de travailler avec d’autres gouvernements – à l’international, au provincial et au municipal.

Certains gouvernements municipaux et organismes sont également de très bons leaders.

Et nous voulons tirer des leçons de leurs expériences et nous voulons apprendre de leurs idées et de leurs expertises

et nous voulons nous inspirer de personnes de l’extérieur des gouvernements ici-même au Canada.

Comme je l’ai mentionné, nous travaillons en étroite collaboration

avec des départements fédéraux américains afin de partager des idées et des pratiques exemplaires.

Nous continuerons de travailler avec Washington et certains gouvernements d’État qui ont fait preuve d’un excellent leadership.

On a beaucoup à apprendre les uns des autres dans cette aventure, et je crois que c’est la meilleure voie à suivre.

Partageons donc nos outils, nos idées, nos connaissances et nos pratiques exemplaires

et rassemblons-nous afin d’être des leaders au Canada.

Je crois que le gouvernement canadien a un rôle de leadership à jouer dans le monde en termes d’écologisation des activités du gouvernement.

Il nous reste beaucoup de chemin à parcourir.

Nous devons être ambitieux, et déterminés.

J’ai des filles jumelles qui viennent d’avoir trois ans hier.

Le fait d’avoir des enfants, je crois que pour beaucoup d’entre nous,

avoir des enfants remet la durabilité de l’environnement et l’avenir de notre planète en perspective.

Les personnes ici présentes ont une occasion unique de faire une différence.

Saisissons cette occasion. Faisons une différence.

Travaillons ensemble pour changer les choses.

Je vous remercie énormément de m’avoir invité ce matin.

Il me tarde d’en apprendre davantage auprès de vous et de rencontrer Taki et Joyce par la suite

et notre équipe pour discuter de quelques-unes des bonnes idées et points de vue qui seront présentés ce matin.

Donc, merci beaucoup.

(applaudissements)

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