Discours de l'honorable Ralph Goodale, c. p., député Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile devant la Chambre de commerce de Vancouver

Discours

Le 25 mai 2016

Vancouver (c.-b.)

Bonjour à tous.

Je vous transmets les salutations et les meilleurs vœux du gouvernement du Canada.

Je remercie la Chambre de commerce de Vancouver de me donner l’occasion de m’adresser à cette importante organisation, ainsi que Telus d’être le commanditaire de l’événement d’aujourd’hui.

Ma dernière présentation devant cette chambre de commerce a eu lieu il y a plus de 10 ans lorsque j’étais le ministre des Finances du Canada. Je m’adresse à vous aujourd’hui en tant que ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et je suis ravi d’être de retour.

Ce portefeuille est un peu comme un boyau d’incendie. La vélocité, la gravité et le volume des questions sont incessants.

Mes responsabilités liées à la Sécurité publique incluent la planification et l’intervention d’urgence au niveau national, en plus, de la Gendarmerie royale du Canada, du Service canadien du renseignement de sécurité, de l’Agence des services frontaliers du Canada, du Service correctionnel et de la Commission nationale des libérations conditionnelles, et une variété d’organismes d’examen qui examinent de très près le travail de tous ces organismes.

Cela représente en tout 65 000 employés qui travaillent pour protéger les Canadiens. Des investissements annuels de quelque 9 milliards de dollars. Il s’agit du plus important portefeuille non militaire du gouvernement fédéral.

Plus récemment, c’est dans le cadre de mes fonctions d’intervention en cas d’urgence que j’ai occupé le devant de l’actualité alors que le Ministère a travaillé en étroite collaboration avec la Province de l’Alberta, dès la première étincelle, pour combattre cet incendie surnommé « la bête » dans la ville de Fort McMurray et aux alentours. Il s’agit probablement du pire incendie qu’ait connu le Canada.

Pendant près d’un mois , la Bête a dansé autour et à travers Fort Mac, causant des évacuations répétées, déplaçant quelque 90 000 personnes, détruisant près de 15 % de la communauté et laissant le restant lourdement endommagé par la fumée et l’eau, par des types de pollution multiples et d’autres facteurs. L’infrastructure essentielle a été menacée. Des entreprises locales ont été fermées. L’industrie des sables bitumineux a été considérablement freinée, perdant plus d’un de barils par jour dans sa production pétrolière.

L’incendie a brûlé plus d’un demi-million d’hectares, et il est toujours non maîtrisé. Quelque mille pompiers supplémentaires sont recrutés, la plupart maintenant depuis l’étranger.

Mais nous arrivons au point, je l’espère, où nous pouvons enfin commencer à entrevoir un peu de lumière au bout du tunnel. Un échéancier est maintenant fixé : à compter du 1er juin, les populations seront autorisées à y retourner et à commencer la reconstruction. Mais déjà, au milieu de cette catastrophe, il y a eu au moins quelques côtés positifs :

  • Tout d’abord, jusqu’à présent, malgré la nature effroyable de cette catastrophe, aucune vie humaine n’a été perdue en tant que conséquence directe de cet incendie; et ça, c’est un miracle. C’est aussi un bel hommage aux compétences et au courage de tous les premiers intervenants qui se sont battus contre la Bête, aux premières lignes.
  • Deuxièmement, dès le tout début, il y a eu une coopération absolument sans faille entre l’Alberta et le gouvernement du Canada pour faire face à ce brasier, et le « Centre des opérations du gouvernement » de mon ministère a reçu un soutien extraordinaire de tous les ministères et organismes pertinents du gouvernement fédéral et de tous nos homologues provinciaux et territoriaux.
  • Troisièmement, l’aide humanitaire généreuse de Canadiens partout au pays a été réconfortante et inspirante. Qu’il s’agisse des soins personnels et de l’attention qui ont été offerts dans les centres d’évacuation à Lac La Biche, à Edmonton, à Calgary et ailleurs… ou des millions de dollars donnés si rapidement par l’entremise de la Croix-Rouge… ou encore de simples messages spontanés de solidarité – « Fort Mac, nous sommes là pour vous aider » – les Canadiens ont encore démontré le « coté angélique » de notre caractère national.

Et nous serons là pour longtemps, sans demi-mesure, parce que c’est ce que les Canadiens font. Ce rétablissement ne sera ni rapide, ni simple, ni facile.

Et Fort Mac ne sera pas la seule crise liée à un incendie à laquelle nous ferons face cet été. Les habitants des alentours de Fort St. John, dans cette province, le savent déjà bien. L’ensemble de la forêt boréale d’un océan à l’autre est d’une sécheresse extrême… et nous ne sommes qu’au mois de mai!

La collectivité scientifique, le directeur parlementaire du budget, le Bureau d’assurance du Canada et bien d’autres personnes envoient aux Canadiens un message puissant : les catastrophes d’origine climatique et d’autres désastres naturels risquent fort de s’aggraver, d’être plus fréquents, plus ravageurs et plus coûteux. Nous devons tous faire des mesures de préparation, de planification, de protection et d’atténuation à l’avance, des priorités nationales de premier plan.

Comme vous le savez peut-être, ces mesures font partie du mandat qui m’a été accordé par le premier ministre. Tout cela est très public. Dans un geste important de transparence, M. Trudeau a publié toutes ses lettres de mandat à tous ses ministres en novembre dernier.

Ma « liste des choses à faire » est assez ambitieuse. En plus de la préparation aux urgences et des mesures d’intervention d’urgence, au terme de mes six premiers mois dans ce portefeuille, je suis heureux de pouvoir faire rapport de progrès pour plusieurs autres priorités clés :

  • Plus de 25 000 réfugiés syriens ont été sauvés du fléau vicieux de l’ISIS et du gouvernement dysfonctionnel de la Syrie. Pour accomplir cela de façon sécuritaire et réussie, l’expertise et le travail acharné de la GRC, le SCRS et l’ASFC ont été mis à contribution pour concevoir un système de sécurité dans lequel tous les Canadiens pourraient avoir une réelle confiance.
  • Nous avons modifié le rôle du Canada dans la Coalition contre le terrorisme en Iraq et en Syrie. En adoptant une approche plus équilibrée, pour l’ensemble du gouvernement, nous utilisons les compétences et les ressources canadiennes de façon plus efficace, y compris par le déploiement plus étendu des activités canadiennes de renseignement.
  • Dans notre budget de mars, nous avons affecté plus d’un demi-milliard de dollars pour commencer à réparer plusieurs années de négligence dans le financement et l’infrastructure pour les opérations de police, de sécurité et des frontières.
  • Et nous avons obtenu une meilleure entente frontalière avec les États-Unis pour renforcer la sécurité des deux pays tout en facilitant la circulation légitime des personnes et des marchandises à travers la plus longue et la plus lucrative frontière non militarisée dans le monde.

Quelque 400 000 personnes et 2,4 milliards de dollars en commerce passent par cette frontière chaque jour. Nos nouvelles ententes ont été mises en place lors de la visite d’état du premier ministre à Washington, en mars. Elles incluent un plan opérationnel pour une vaste expansion du système de prédédouanement pour les voyageurs canadiens qui se rendent aux États-Unis, y compris dans les secteurs ferroviaires et des navires de croisière ici, en C.-B.

Ce n’est pas un mauvais début. Mais ma lettre de mandat en demande beaucoup plus.

Nous avons un vaste programme pour soutenir les premiers intervenants du Canada, lequel comporte une nouvelle stratégie nationale pour combattre le trouble de stress post-traumatique (TSPT), une nouvelle indemnisation pour les familles de ceux qui sacrifient leur vie en faisant leur travail, et le rétablissement d’un financement fédéral pour les forces opérationnelles de Recherche et sauvetage en milieu urbain à l’aide d’équipement lourd (comme les importantes forces établies ici, à Vancouver).

Mieux lutter contre la violence perpétrée avec des armes à feu fait également partie du Mandat. Nous avons énoncé un programme pour composer plus efficacement avec les armes de poing et d’assaut, et pour déployer plus de ressources afin de faire face aux armes à feu et aux gangs.

En ce qui concerne la marijuana, au lieu du régime défaillant qui a perduré pendant des années – dans lequel les adolescents sont parmi les plus grands consommateurs de marijuana dans le monde occidental et dans lequel le crime organisé réalise des profits illégaux de milliards de dollars chaque année – nous allons mettre en œuvre un nouveau régime juridique, dont de nouveaux règlements stricts, de nouvelles restrictions et de nouvelles taxes, pour assurer la sécurité de nos enfants et couper les entrées d’argent des barons du crime.

Dans le système correctionnel – qui n’est jamais un sujet populaire, quoiqu’il soit essentiel – nous devons poser des questions difficiles pour savoir si les lois et les pratiques des 10 dernières années ont en réalité augmenté ou diminué la sécurité publique? Qu’en est-il de l’utilisation du confinement cellulaire? Pourquoi le nombre d’Autochtones dans les prisons augmente-t-il cinq fois plus rapidement que le nombre de personnes qui ne sont pas autochtones? Traitons-nous correctement la santé mentale?

Et puis, bien sûr, il y a mon mandat pour la sécurité nationale. Dans ce domaine, les instructions du premier ministre sont très claires :

Nous devons être efficaces pour protéger les Canadiens. Et dans un même temps, cela allant de pair, nous devons défendre les valeurs, les droits et les libertés des Canadiens et le caractère ouvert, généreux, diversifié et inclusif de notre pays – les qualités fondamentales qui font du Canada le Canada.

Nous ne pouvons pas jouir de nos droits et de nos libertés individuelles sans sécurité collective efficace. Toutefois, nous devons réaliser cette sécurité collective de façon à ne pas porter atteinte à l’essence même de ce que nous cherchons à protéger.

Construit par la diversité, ce qui l’a rendu plus fort, le Canada est fondamentalement une nation paisible et sécuritaire. Aga Khan affirme que le Canada est le meilleur exemple de pluralisme que le monde a jamais connu. Mais nous ne sommes pas à l’abri de la tragédie, comme en témoignent les horribles événements survenus à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa en octobre 2014 (et ailleurs à d’autres occasions aussi).

Comment devons-nous répondre? Une chose est claire : le Canada souhaite entretenir une consultation et un dialogue judicieux, réfléchis et inclusifs. Pas de discours alarmistes. Et pas de naïveté. Le public veut être honnêtement informé et sincèrement engagé.

Il y a eu un moment unique dans la foulée douloureuse des tragédies d’octobre 2014, où les Canadiens auraient pu être réunis dans une cause commune, pour trouver le fragile équilibre entre la sécurité collective et les droits individuels.

Le pays tout entier a partagé sa douleur à la suite de ces jours difficiles. Nous nous sommes tous rassemblés dans une grande étreinte. On sentait clairement que les lois et les procédures devaient être renforcées. Et il y avait une réelle volonté d’essayer de notre mieux de faire les choses correctement, ensemble.

Malheureusement, ce moment extraordinaire de possible collaboration s’est évaporé. Et cela a donné lieu à une nouvelle législation que de nombreux Canadiens jugeaient grandement défaillante.

Le nouveau gouvernement étant maintenant installé, nous avons pris l’engagement de travailler sur cinq éléments en guise de réponse :

Premièrement, nous présenterons bientôt une nouvelle loi pour créer un nouveau comité de la sécurité nationale des parlementaires pour examiner et scruter les activités de sécurité et de renseignement de tous les ministères et organismes du Gouvernement du Canada, lesquelles sont nécessaires pour garantir ces deux impératifs clés :

  • Assurer la sécurité des Canadiens de façon efficace.
  • Protéger nos valeurs, nos droits et nos libertés.

Deuxièmement, cet été, nous allons lancer un nouveau bureau national de sensibilisation et de participation communautaire – pour cerner et contrer proactivement les menaces de radicalisation menant à la violence. En tant que société ouverte, pluraliste, nous devons devenir experts en cette matière.

Quelle est la meilleure façon d’intervenir, avec les bonnes personnes, au bon moment et de la bonne façon afin de prévenir les tragédies avant qu’elles ne surviennent?

En troisième lieu, nous allons expressément modifier la loi pour assurer le respect de la Charte des droits et libertés, protéger la défense des droits et la protestation, corriger les défauts de la liste d’interdiction de vol, mieux définir la « propagande terroriste », et assurer un réexamen complet de la législation après trois ans. Nous donnerons également aux Canadiens pleinement l’occasion d’être consultés sur les autres éléments qui devraient être améliorés dans la foulée de l’adoption du projet de loi C-71 – cette occasion qui leur avait été refusée il y a deux ans.

Et en quatrième lieu, nous renforcerons les capacités du Canada en matière de cybersécurité.

Cela relève de mon mandat de conduire un examen de toutes les mesures en place pour protéger les Canadiens et nos infrastructures essentielles d’une multitude de cybermenaces. Ce travail sera entrepris en partenariat avec les ministres de la Défense, de l’Innovation, de l’Infrastructure, des Services publics et le président du Conseil du Trésor.

C’est un domaine qui évolue rapidement. Tous les pays cherchent désespérément à tenir la distance. Il en va de même pour le secteur privé dans le monde entier.

Un grand nombre de personnes, d’industries et de gouvernements ont d’abord acquis une bonne compréhension de leurs vulnérabilités informatiques dans le battage qui a été fait autour de l’« A2K », avant le passage à l’an 2000. Rien ne s’est produit à l’époque, mais c’était il y a très longtemps maintenant. Les risques se sont multipliés et ont accéléré, et ils deviennent de plus en plus malveillants.

Presque toutes les dimensions de nos vies quotidiennes dépendent de technologies de l’information, comme le font les systèmes d’infrastructure les plus critiques qui sous-tendent notre économie et notre société. Nous sommes tous fortement interconnectés et réseautés, ce qui ajoute une valeur énorme à notre qualité de vie, mais qui augmente aussi notre vulnérabilité.

Dans les chaînes complexes d’approvisionnement commercial, une cyberattaque réussie sur une entreprise peut ricocher en aval et avoir un impact sur tous ses clients et en amont pour affecter tous ses fournisseurs. Nous sommes seulement aussi forts que le maillon le plus faible.

Les grandes entreprises – comme nos invités de Telus aujourd’hui et leurs concurrents dans les domaines des télécommunications, les grandes institutions financières et les grandes entreprises des services publics et de l’infrastructure, de la technologie de l’information et d’autres – sont pleinement engagées dans le défi mondial de la cybersécurité, et investissent d’énormes sommes pour se protéger. Mais beaucoup d’autres – en particulier les petites et moyennes entreprises – ne le font pas.

Cela représente une réelle vulnérabilité. Et beaucoup d’occasions manquées.

Les pirates et les escrocs qui tentent constamment de percer dans nos systèmes d’information représentent une combinaison hétéroclite, mais puissante, d’États étrangers, de forces militaires, de groupes terroristes, de crime organisé, de voleurs et de vandales, ainsi que le geek solitaire dans son sous-sol.

Leurs objectifs vont de l’espionnage, le sabotage et le chaos jusqu’au vol, l’extorsion, la vengeance et la simple nuisance. Nous savons qu’il y a des millions d’activités informatiques potentiellement malveillantes initiées chaque semaine. Les outils de piratage sont facilement disponibles, peu dispendieux et communs.

Les abus informatiques pourraient bien avoir joué un rôle dans la perte de Nortel. Il y a quelques semaines, les bases de données d’une ONG canadienne innocente ont été cryptées de force, et des rançons ont été exigées afin de les récupérer. On estime que la cybercriminalité provoque chaque année quelque 400 milliards (US) de pertes économiques mondiales, et que ce chiffre pourrait dépasser les deux billions avant la fin de cette décennie.

Nous avons vu en Ukraine les effets néfastes lorsqu’un gouvernement étranger a perpétué une attaque informatique contre le réseau électrique. On ne peut même pas imaginer les conséquences si un groupe terroriste gagnait accès à des systèmes de contrôle de trafic aérien ou aux technologies qui sous-tendent le système bancaire, les télécommunications ou les services de santé. Ou bien d’autres secteurs encore.

Mais tout en étant très conscients de ces risques sérieux, nous ne devrions pas nous laisser emporter par la peur paralysante ni par une attitude défensive. Je veux que notre examen de la sécurité cybernétique donne l’occasion de développer la force et l’excellence canadiennes, et ainsi transformer cette vulnérabilité en atout.

Ceci est un sujet important pour les Canadiens. Nous passons plus de temps en ligne, par habitant, que tout autre pays au monde, soit 41,5 heures par mois.

Si nous devenons vraiment bons en cybersécurité – à chaque étape des chaînes d’approvisionnement, à tous les paliers de gouvernement, et dans notre utilisation personnelle de l’Internet – nous pourrons faire croître notre potentiel et profiter de tous les avantages de la nouvelle technologie et d’une économie numérique.

Et lorsque nous aurons de la confiance justifiée et vérifiable en la sécurité de nos systèmes d’information, nous pourrons prospérer et exceller dans cette ère numérique. Mais plus encore, nous pourrons vendre nos talents et notre confiance partout dans le monde, là où l’appétit est grand et le marché est disponible.

Le marché international des produits et services de sécurité cybernétique représente actuellement quelque 105 milliards de dollars. D’ici 2020, ce chiffre pourrait grimper au-delà de 170 milliards. Cela offre au Canada des occasions considérables dans les domaines de la science, de la recherche et du développement, et de l’innovation de pointe, et pourrait mener à la création d’emplois dans l’économie du savoir.  

Les professionnels de la sécurité cybernétique sont un sous-ensemble du secteur TI hautement spécialisé, très convoité, et très bien payé. Le marché mondial de l’emploi pour ces professionnels augmentera de quelque six millions au cours des quatre ou cinq prochaines années, et selon les prévisions courantes, il y aura un déficit de candidats qualifiés de l’ordre de 1,5 million.

Quelle occasion en or pour les jeunes Canadiennes et Canadiens qui se cherchent des possibilités de carrière, et quel énorme potentiel de créer un centre de profit pour les entreprises, des possibilités stimulantes pour la science, et une puissante marque canadienne! 

Mais il n’y a aucune indication de cet énorme potentiel dans la stratégie actuelle de sécurité cybernétique au Canada, qui remonte à 2010 et qui est décidément dépassé. 

Elle est aussi sous-financée – quelque 430 millions de dollars ont été affectés à la stratégie pour les 10 années se terminant en 2020. En comparaison, le Royaume-Uni a annoncé des investissements dans la cybersécurité de plus de 4 milliards de dollars pour les quatre à cinq prochaines années. L’investissement américain s’élève à 19 milliards de dollars. Il est plus que temps de la réexaminer.

Dans le cadre de cet examen, nous allons regarder la structure, la gouvernance et le financement des questions cyber au sein du gouvernement.

Nous allons évaluer et, nous l’espérons, renforcer les partenariats qui existent par l’entremise du Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques… et de l’Échange canadien des menaces cybernétiques… et des tables rondes sur les infrastructures essentielles… et de la campagne de sensibilisation « Pensez cybersécurité ».

Mais avec votre aide et vos conseils, commentaires et ambitions, nous devons passer à un tout autre niveau en ce qui concerne la cybersécurité!

J’espère que notre examen canadien de la cybersécurité fera mieux connaître et comprendre les menaces cybernétiques auxquelles fait face notre pays, ainsi que les occasions qui s’offrent à nous.

J’espère que nous pourrons jeter les bases d’une stratégie renouvelée et renforcée qui :

  • protégera la sécurité des Canadiens et de nos infrastructures essentielles;
  • défendra nos libertés et nos droits fondamentaux en ligne;
  • favorisera l’innovation, la croissance économique, la création d’emplois passionnants et la prospérité;
  • sera suffisamment agile et souple pour anticiper les changements et pour s’adapter aux nouvelles technologies sur une base courante;
  • définira les rôles et coordonnera les actions des administrations et des secteurs différents, et ce au-delà des frontières.

Cet examen devra nous permettre de repenser la façon dont le gouvernement du Canada peut mieux jouer un rôle de leadership. ll devra vigoureusement mobiliser et animer le secteur privé. Et il devra stimuler une toute nouvelle génération de talents canadiens dans le domaine de la cybersécurité.

Cette revue pourrait également déclencher une discussion très utile au sujet de l’intersection entre le chiffrement et la confidentialité absolue d’une part, et de l’autre, l’accès aux données dans le cadre d’enquêtes légitimes qui visent à défendre le bien public. Où les Canadiens veulent-ils dresser cette ligne? Quelles protections devons-nous mettre en place?

Un examen devrait aussi nous aider à cerner les intérêts canadiens en ce qui a trait aux questions de gouvernance mondiale de l’Internet.

Il y a évidemment beaucoup de questions à résoudre. J’espère que vous y participerez activement à ces efforts!

Je vous remercie.


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