Une importante cale sèche accueillera un nombre accru de navires

Vue aérienne de la cale sèche d’Esquimalt et d’un grand navire accosté sous une grue.

Debout au beau milieu d’un immense bassin en béton en ce jour d’hiver pluvieux, le gestionnaire de projet de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), Eugene Yeung, n’est pas peu fier. Son équipe et lui voient approcher la fin de travaux historiques effectués pour agrandir une section de la cale sèche d’Esquimalt.

La construction de la cale sèche d’Esquimalt sur l’île de Vancouver remonte à près d’une centaine d’années. Cet élément d’infrastructure essentiel permet de mettre des bateaux à sec afin de les nettoyer ou de les réparer. Il s’agit de la plus grande cale sèche civile de la côte ouest des Amériques et de la plus grande au Canada. Elle procure d’ailleurs plus de la moitié de la capacité d’accueil en cale sèche sur la côte Pacifique du Canada. Les installations de classe mondiale d’Esquimalt sont la propriété du gouvernement fédéral et sont au service de la flotte de navires de la Marine royale canadienne et de celle de la Garde côtière canadienne. Elles sont également louées à divers utilisateurs des secteurs public et privé.

Les travaux d’agrandissement étaient devenus nécessaires en raison de la configuration de la cale sèche et de la taille des navires d’aujourd’hui. Elle comporte trois sections de longueur différente pour y accueillir les navires selon leur taille. Comme les nouveaux navires sont de plus en plus longs, certains empiétaient parfois sur la section voisine. On a donc prolongé la troisième section de 36 mètres afin d’y accueillir les grands navires et de laisser la deuxième section entièrement disponible pour s’occuper d’autres navires.

Grâce à cet agrandissement, SPAC contribue à la prospérité et à l’efficacité de la cale sèche d’Esquimalt pour les années à venir, et, du même coup, offre de meilleurs choix à nos clients.

Kordian Rainczak, affirme son directeur

Une excavation surprenante

La cale sèche d’Esquimalt pendant les travaux de construction. La plupart des murs de béton sont montés.

Il a fallu effectuer d’importants travaux d’excavation afin de faire de la place pour la prolongation de la cale sèche, et ces travaux ont réservé leur lot de surprises. En effet, on a trouvé des morceaux de bois, de ferraille et d’autres matériaux mélangés à la roche. L’équipe a donc dû faire le tri et envoyer chaque type de déchet à la bonne installation d’élimination tout en empilant la roche en vue d’une utilisation future. Un expert de la Première Nation voisine des Songhees était également présent lors des travaux afin de fouiller les débris au cas où des artefacts ayant une valeur culturelle pour sa communauté s’y trouveraient.

Une fois la zone déblayée, on y a installé une armature en acier sur laquelle on a versé du béton de qualité marine afin de former le plancher et les murs de cette nouvelle section de la cale sèche. « Dans l’ensemble, c’était un peu comme agrandir une piscine creusée », ajoute M. Yeung.

Le bassin avait également besoin de réparations. Par exemple, la surface de béton s’était détériorée à certains endroits et devait être refaite. Divers travaux ont donc été effectués dans la troisième section en plus de ceux nécessaires à l’agrandissement.

Des travaux qui n’interrompent pas les opérations

Tous ces travaux ont été exécutés sans nécessiter l’interruption des opérations de carénage, ce qui en a relevé d’un cran le niveau de complexité. « Parfois, nous devions tout arrêter pour laisser entrer des navires dans les parties opérationnelles de la cale sèche. Nous avons toujours informé l’équipe opérationnelle de M. Rainczak de nos plans et coordonné nos horaires », explique M. Yeung.

« Je souhaitais poursuivre les opérations de la cale sèche sans retarder les travaux d’agrandissement afin que ceux‑ci soient achevés le plus rapidement possible », souligne M. Rainczak. Nous avons dû négocier et faire preuve d’anticipation, parce que tout le monde savait que des retards nuiraient aux opérations de carénage et à l’industrie maritime. C’est que les places en cale sèche sont réservées des années à l’avance et que des réservations avaient déjà été reportées. Il y a eu d’autres défis, pour l’approvisionnement en béton par exemple, mais les partenaires ont été proactifs afin d’éviter les contretemps.

Jalons franchis et ceux à venir

Un navire pénètre la section agrandie de la cale sèche d’Esquimalt remplie d’eau.

Les travaux ont commencé à la fin de 2021 sur le chantier, et la section agrandie a accueilli son premier navire en février 2023.

J’ai bien hâte de constater concrètement les retombées positives de cet agrandissement. La cale sèche d’Esquimalt est une installation très particulière. La Marine y recourt abondamment en raison de l’équipement spécialisé qui s’y trouve et de sa proximité à la base navale de la côte du Pacifique. De plus, comme il s’agit d’une installation libre d’accès, d’autres chantiers navals peuvent y offrir des services de carénage et emploient du personnel. Quand on tient compte de la cale sèche comme telle et des jetées tout autour, on peut compter jusqu’à 3 000 travailleurs sur place chaque jour. Les améliorations sont donc bénéfiques pour la population canadienne.
Kordian Rainczak, affirme son directeur

On mettra la dernière main aux travaux au printemps 2023. Il reste principalement à aménager des aires de déplacement pour le personnel et l’équipement sur la partie supérieure du bassin. On planifie également la réfection du béton dans les autres sections de la cale sèche au cours des années à venir.

Nous vous invitons à vous renseigner davantage sur la cale sèche d’Esquimalt ou regardez cette vidéo sur le Projet d’agrandissement de la cale sèche à l’extrémité est. En outre, ne manquez pas de jeter un coup d’œil à Nos histoires, qui propose d’autres articles sur les personnes et les projets à SPAC.

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2024-02-08