Repousser les limites de l'exploration spatiale

Photo de la pleine Lune entourée d'un ciel noir.

Au mépris du danger, le Canada avance vers l'inconnu!

Pour la première fois de l’histoire, un rover canadien sera envoyé sur la Lune. Cette expédition spatiale sans précédent bénéficie du soutien de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC).

En novembre 2022, à l'issue d'un processus concurrentiel, nous avons attribué un contrat de 43 millions de dollars à l'entreprise ontarienne Canadensys Aerospace Corporation pour la conception, l'élaboration et la fabrication d'un rover lunaire et de ses instruments scientifiques, pour le compte de l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Le rover doit être envoyé sur la Lune au plus tard en 2026 pour y explorer la région polaire sud, dans le cadre d'une initiative conjointe de l'ASC et de la National Aeronautics and Space Administration (NASA).

La mission du rover

Représentation graphique d'un engin équipé de lumières et de roues à la surface de la Lune.

Les rovers sont comme les yeux et les mains des scientifiques dans l'espace. Ils recueillent des données sur place et les renvoient à la Terre. Le rover canadien transportera 6 instruments scientifiques (5 canadiens et 1 américain) pour prendre des images et des mesures de l'environnement lunaire. Par exemple, il cherchera de la glace d'eau dans le sol, laquelle est essentielle pour l'avenir de l'exploration spatiale habitée.

Lorsque le rover parcourra la surface de la Lune, il mettra à l'essai de nouvelles technologies. Entre autres, le rover et son équipement devront survivre à une nuit lunaire, qui dure environ 14 jours terrestres, et pendant laquelle les températures peuvent descendre en dessous de -180 degrés Celsius.

Acquérir un rover lunaire : un achat pas comme les autres

L'acquisition du rover lunaire a été le fruit d'un effort conjoint. L'ASC a défini les exigences, tandis que SPAC a donné des conseils sur l'élaboration de la stratégie d'approvisionnement. SPAC peut compter sur une équipe spécialisée dans les projets d'approvisionnement de nature spatiale, et ses connaissances en la matière se sont révélées précieuses. « Nous avons mis à profit le savoir-faire que nous avons acquis au fil du temps », affirme Emidio Almeida, membre de l'équipe de SPAC.

La stratégie d'approvisionnement qui a été adoptée a donné lieu à la proposition de différents modèles de rovers. Les fournisseurs canadiens ont d'abord été invités à soumettre des modèles de base. Puis, parmi les soumissionnaires qui se sont manifestés, 2 ont été invités à soumissionner le contrat en présentant une offre dans laquelle ils élaborent leurs concepts.

Les soumissionnaires pouvaient augmenter leurs chances d'obtenir le contrat en collaborant avec au moins 2 petites ou moyennes entreprises au projet, car le gouvernement fédéral s'efforce de tirer parti de ses projets de marchés pour aider les petites entreprises à se développer et à prospérer. Il y avait également une volonté de faire participer des chercheurs d'établissements universitaires canadiens au projet et d'offrir des occasions professionnelles aux étudiants des universités canadiennes pouvant participer aux activités de sciences, de technologie, d’ingénierie et de mathématiques (STIM) liées à l’élaboration du rover.

Le processus d'approvisionnement présentait des aspects inhabituels, même pour un projet de nature spatiale. Comme la NASA fournissait l'un des instruments scientifiques et intégrait le rover à son programme, il y avait un accord unique entre l'ASC et la NASA à considérer.

De plus, vu le caractère technique des exigences du contrat, il était essentiel que les fournisseurs et les intervenants concernés participent au projet dès le départ. Selon Sameer Ali Abbasi, membre de l'équipe du SPAC, « nous savions heureusement que des entreprises canadiennes qualifiées pouvaient soumissionner les travaux grâce à nos consultations auprès des fournisseurs et au soutien fourni antérieurement au Programme d'accélération de l'exploration lunaire ».

À l'avenir, SPAC gérera le contrat avec Canadensys et fera les ajustements qui s'imposent, au besoin. « Quand il est question de l'élaboration d'un produit, de petits ajustements peuvent être faits aux exigences », explique M. Almeida. « De plus, au fur et à mesure que les étapes importantes du contrat sont franchies, nous émettons des approbations officielles en consultation avec l'ASC pour que l'entrepreneur puisse passer aux étapes suivantes du contrat. »

Compte à rebours pour le lancement

SPAC est fier de soutenir l'ASC et est impatient d'assister au lancement historique du rover en 2026. « Nous contribuons à de nombreux projets importants, mais celui-ci revêt une signification particulière pour le Canada », déclare M. Abbasi.

Photo de la surface grise et sablonneuse de la Lune et, à l'arrière-plan, du ciel noir et de la Terre bleue.

L'élaboration du rover aidera l’humanité à poursuivre sa conquête de l’espace et à se rendre peut-être un jour sur Mars. Sur Terre, elle consolidera la réputation du Canada comme chef de file dans l'industrie spatiale, favorisera la création d'emplois de grande qualité au Canada et stimulera l'économie du pays dans de nombreux domaines.

Apprenez-en plus sur le premier rover canadien à explorer la Lune et la conception du rover amorcée par le Canada. Vous trouverez d’autres articles sur des personnes et des projets intéressants de SPAC dans Nos histoires.

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