GCSurplus : 80e anniversaire du programme consistant à donner une nouvelle vie aux biens excédentaires

En 1944, le gouvernement du Canada a créé la Corporation des biens de guerre pour gérer le matériel militaire excédentaire et d'autres biens à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Le programme est par la suite devenu le Centre de distribution des biens de la Couronne, et était chargé de vendre l'équipement militaire ainsi que d'autres types de biens meubles excédentaires de l'État.

Le chiffre 80 en blanc avec une inscription blanche à droite sur un fond bleu foncé.

Le programme a évolué au fil du temps et est maintenant connu sous le nom de GCSurplus. Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) gère le programme GCSurplus en tant que service de dessaisissement du gouvernement du Canada : un programme expert de gestion des biens excédentaires qui permet aux Canadiens partout au pays de faire des offres ou de recevoir des biens excédentaires du gouvernement du Canada.

Au fil des années, l'objectif est demeuré le même : prolonger la durée de vie des biens excédentaires du gouvernement, éviter que ceux-ci se retrouvent dans des sites d'enfouissement et obtenir la meilleure valeur globale pour ces biens, dans l'intérêt du gouvernement et de la population canadienne.

La vente des biens militaires se poursuit

GCSurplus compte plusieurs plateformes. Chacune d'entre elles a sa propre spécialité.

GCTransfert encourage le transfert et la réutilisation des biens au sein des ministères et des organismes fédéraux. GCSurplus sert de marché où des biens excédentaires sont mis aux enchères et vendus aux Canadiens au moyen d'enchères ouvertes. GCDons propose des biens meubles excédentaires à donner à des organismes de bienfaisance, à des organismes à but non lucratif et à d'autres organisations admissibles. Enfin, GCMil vend des biens spécialisés ainsi qu'un éventail de biens militaires à des bénéficiaires admissibles.

Les transactions de GCMil nécessitent une étroite collaboration avec d'autres organisations fédérales, notamment la Défense nationale (MDN). « Nous vendons des équipements contrôlés pour le compte de la Défense nationale. En raison de la nature de ces biens, les articles ne sont pas vendus aux particuliers et ne peuvent être consultés que sur invitation », explique Nadia Boulanger, qui est actuellement chef d'équipe au sein de GCMil depuis 2022.

Mme Boulanger s'est jointe à l'équipe de GCSurplus en 2016 et a dû maîtriser les complexités et les nuances du programme. « Apprendre le jargon et les acronymes militaires relève de l'exploit. Parfois, je dois faire des recherches au milieu d'une réunion sur le type d'hélicoptère dont nous parlons », dit-elle en souriant.

En plus de ses fonctions quotidiennes, Mme Boulanger doit parfois se rendre sur place pour aider à préparer certains biens à la vente. « Par exemple, des collègues et moi sommes allés dans un dépôt de la Défense nationale à Montréal, où un canon de 76 millimètres, celui que l'on trouve sur les navires de la marine canadienne, a été retiré et préparé en vue de son expédition après avoir été vendu. Ça a été un processus unique », souligne-t-elle.

Outre le MDN, GCMil collabore également avec d'autres partenaires ministériels ayant des besoins spécialisés en matière de dessaisissement, tels que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l'Agence spatiale canadienne.

GCSurplus en bref

  • 25 000 biens excédentaires du gouvernement vendus chaque année
  • 39 millions de visiteurs uniques par année sur le site Web
  • Au service de plus de 120 ministères, organismes et sociétés d’État fédéraux
  • 9 entrepôts d’un océan à l’autre
  • 80 employés à temps plein
  • Le bien le plus insolite ayant été vendu : un satellite
  • Le bien le plus cher ayant été vendu : un avion et beaucoup de pièces de rechange associées pour 7 626 645 $

Des articles allant des chevaux aux systèmes de jeux

L'équipe de vente de GCSurplus dans la région de la capitale nationale (RCN) ne vend peut-être pas de canons comme ses collègues de GCMil, mais elle vend...des chevaux!

3 chevaux noirs avec leurs cavaliers en uniforme rouge.

La vente annuelle est en fait un projet qui dure 4 mois, où GCSurplus collabore avec la GRC pour le dessaisissement des chevaux. « C'est l'un des projets les plus intéressants sur lesquels j'ai pu travailler », déclare Michael Tsoukanas, chef de l'équipe des opérations de GCSurplus à l'entrepôt de la RCN.

L'objectif de cette vente aux enchères est de proposer des chevaux excédentaires du célèbre Carrousel de la GRC à des acheteurs sérieux et passionnés. Le Programme d'élevage de la GRC est réputé dans le monde entier pour la qualité exceptionnelle de ses chevaux hanovriens. Les chevaux sont tous d'excellente lignée, mais ils ne répondent pas tous aux critères et exigences stricts d'une monture du Carrousel. « Les chevaux sont vendus parce qu'ils ne répondent pas aux critères de la GRC, comme la couleur, la personnalité ou la facilité sous la selle. »

Les chevaux constituent un projet spécial. Habituellement, GCSurplus vend une gamme d'articles excédentaires (par exemple, de grandes presses à imprimer, du mobilier de bureau, de l'équipement industriel de chauffage, de ventilation et de climatisation) et d'articles saisis (comme des systèmes de jeux, des motos, des vélos, des bijoux, des montres et des bateaux). Comme l'indique M. Tsoukanas : « Il n'y a rien de typique, et c'est ce qui rend les choses si intéressantes! Nous servons plus de 120 ministères et organismes dans la région de la capitale nationale, et chacun a ses propres exigences et activités de dessaisissement qui requièrent notre participation. »

Les responsabilités de M. Tsoukanas consistent à superviser les activités quotidiennes à l'avant et à l'arrière de l'entrepôt, y compris l'ensemble du personnel, les exigences de santé et de sécurité, la sécurité et les opérations de dessaisissement. Avant son entrée en fonction en 2021, M. Tsoukanas était superviseur du dessaisissement. L'expérience qu'il a acquise dans le cadre de ce poste l'a préparé à ses fonctions actuelles. « La gestion du temps, les habiletés interpersonnelles et le souci du détail sont essentiels », explique-t-il.

Privilégier la réutilisation au lieu du dessaisissement

GCSurplus a mis en place un ensemble de stratégies pour aider les ministères à assumer leurs responsabilités en matière de dessaisissement. « Nous encourageons tout d'abord la réutilisation des articles au sein du ministère ou leur transfert à d'autres ministères fédéraux », explique M. Tsoukanas. Si cela n'est pas possible, GCSurplus vend les articles au public ou les donne à des organisations admissibles comme des organismes à but non lucratif, ou encore des groupes et des communautés autochtones. « Nous cherchons vraiment à faire en sorte que les articles ne soient pas mis au rebut et à leur donner une seconde vie. »

Le manque d'espace pour stocker les biens est l'un des défis auxquels sont confrontés de nombreux ministères. Souvent, ils envoient les biens à l'entrepôt de GCSurplus une fois qu'ils sont déclarés excédentaires. « Nous sommes très fiers de la manière dont nous gérons notre entrepôt, afin de nous assurer que nous disposons de l'espace nécessaire pour servir tous nos clients dans les meilleurs délais », fait remarquer M. Tsoukanas.

Scie à onglets jaune en acier inoxydable.

Au cours des 80 dernières années, grâce à l'organisation que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de GCSurplus, le Canada a réussi à réutiliser, à transférer, à vendre ou à donner une vaste gamme de biens excédentaires du gouvernement fédéral. Au cours de l'exercice 2022 à 2023, plus de 50 millions de dollars de recettes ont été retournés à l'État grâce à plus de 20 000 transactions de vente de GCSurplus. À cela s'ajoutent près de 1 000 articles qui ont été transférés ou donnés à d'autres organisations en vue de leur réutilisation et près de 65 000 kilogrammes de piles recyclées.

« Il n'est pas surprenant que beaucoup de gens soient fascinés par le programme et par ce que nous sommes capables de réaliser. Ils aiment découvrir notre travail, l'utilité que nous apportons à nos clients, notre contribution à la protection de l'environnement, notre cadre de fonctionnement et notre façon d'obtenir la meilleure valeur globale pour l'État », déclare fièrement M. Tsoukanas.

Visitez GCSurplus pour en savoir plus sur le programme. Vous pouvez également consulter la page Nos histoires pour d'autres articles sur des personnes et des projets intéressants de SPAC.

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