La petite histoire d’un grand drapeau
Il était une fois un pays qui se cherchait un drapeau. Les élus voulaient un symbole représentatif et distinctif. Après de nombreuses discussions et presque 4 000 propositions, c'est le concept de la feuille d'érable de George Stanley, ancien lieutenant-colonel et historien militaire, qui a été retenu, le 22 octobre 1964, lors d'un vote à la Chambre des communes.

Crédit photo : Bibliothèque et Archives Canada
Une équipe de graphistes, pour l'aspect artistique, et des spécialistes en conception, pour les aspects plus techniques, a ensuite peaufiné le concept. De ce travail a résulté le design final du drapeau national du Canada, qui est un symbole reconnu dans le monde entier. Et depuis le 15 février 1965, il flotte au sommet du Parlement du Canada, à Ottawa, en Ontario.


Une naissance laborieuse
Les premiers jours de l'unifolié n'ont pas été de tout repos. Dans les mois qui ont suivi son premier déploiement, on a constaté une dégradation rapide des parties rouge vif du drapeau, passant du rouge au rose et ensuite au orangé.
C'est alors que Lester B. Pearson, le premier ministre de l'époque, a mandaté, en juin 1965, la Défense nationale (MDN) d'assurer l'intégrité du nouveau drapeau national. En tant qu'un des principaux utilisateurs de drapeaux au pays, le MDN avait élaboré et tenait à jour des spécifications sur divers drapeaux.
Un comité interministériel a ensuite été créé, composé de représentants du MDN et de l'Office des normes du gouvernement canadien, fondé en 1934, maintenant l'Office des normes générales du Canada (ONGC) à Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC). Ensemble, ils ont élaboré la toute première norme sur le drapeau national, la norme 98-GP-1, Norme régissant le drapeau national du Canada (taffetas de nylon).

La préservation des origines
Aujourd'hui, avec plus de 90 ans d'expérience, l'ONGC dirige toujours le travail du comité sur le drapeau national du Canada, qui est responsable du maintien de 3 normes distinctes sur le drapeau. Ces normes précisent les exigences relatives aux modèles, aux couleurs, aux matériaux et au rendement selon l'utilisation, comme stipulé dans la Loi sur les normes de fabrication du drapeau national du Canada. Chacune de ces normes prévoit des exigences particulières propres. Tous les drapeaux canadiens qu'utilise le gouvernement doivent respecter les normes établies par l'ONGC.

Dans le but de préserver la petite histoire de notre grand drapeau, la numérisation de ses premiers dessins originaux était nécessaire. L'ONGC a donc fait appel à l'expertise de ses collègues du Centre de solutions en imagerie de documents (CSID), relevant également de SPAC, pour les convertir en format numérique.
« À la réception des documents, nous avons constaté leur fragilité et l'importance de les traiter de façon à préserver leur valeur historique et éviter toute dégradation supplémentaire. Une manipulation minutieuse nous a permis de placer l'information à numériser stratégiquement pour maximiser la qualité du contenu, et ainsi démontrer l'aspect historique de la collection dans les fichiers numériques », précise Vanessa Fournier-Charest, gestionnaire de projet du CSID.

Afin d'éviter les pertes ou les dommages, les documents ont dû être transportés à la main, d'Ottawa (Ontario), où se trouve l'ONGC, à Matane (Québec), dans les bureaux de la Direction de l'imagerie et des opérations du receveur général, où les documents ont été numérisés. Une fois numérisés et envoyés à l'ONGC, les dessins originaux seront ensuite archivés pour une préservation à long terme.
Pour en apprendre plus, jetez un œil à la page Établir des normes. Pour lire des articles intéressants sur des personnes et des projets à SPAC, consultez Nos histoires.