Laboratoires Canada : Renforcer la science de demain

Les infrastructures scientifiques du Canada ont besoin d’une cure de rajeunissement. La plupart d’entre elles ont été construites avant les années 1970, à une époque où ce que l’on considère aujourd’hui comme de la recherche courante, comme la manipulation de l’ADN, commençait tout juste à se répandre. Certains immeubles datent même des années 1950, voire avant. Autrefois équipés d’éprouvettes en verre et de brûleurs Bunsen, les laboratoires d’aujourd’hui sont dotés d’analyseurs génétiques, de séquenceurs et d’autres appareils complexes. Comme leurs besoins en infrastructures changent, nos laboratoires doivent être réaménagés et modernisés pour y permettre les travaux scientifiques d’aujourd’hui et de demain.

Laboratoires Canada est une stratégie à long terme que Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) dirige depuis 2018. Elle vise à mobiliser les scientifiques et les chercheurs de l’ensemble du gouvernement fédéral et à travailler avec eux dans le but de créer des infrastructures scientifiques de calibre mondial fondées sur les principes de la collaboration et de l’innovation.

La stratégie en est à la phase 1, qui porte sur la construction de 5 groupes scientifiques. Cette phase consiste à repenser et à réaménager les installations selon une approche voulant que la science soit au cœur des espaces créés et que les immeubles soient conçus d’une manière propice à une collaboration interministérielle et interdisciplinaire. Grâce aux infrastructures modernisées qui en résulteront, les scientifiques seront mieux soutenus dans leur travail et auront accès à des locaux adaptables et à la fine pointe de la technologie.

Bryan Rennie agit comme gestionnaire principal aux Services scientifiques de Laboratoires Canada au sein de la Direction générale de la science et de l’infrastructure parlementaire de SPAC. Il explique que l’approche adoptée par le Canada s’inspire de centres scientifiques similaires construits de par le monde, notamment au Royaume-Uni, en Allemagne et en Australie. « Prenant exemple sur ces modèles, nous considérons l’optimisation comme un moyen de rendre nos infrastructures de laboratoires plus innovantes, plus efficaces et à l’épreuve du temps », souligne-t-il.

« Par exemple, pour remédier au manque d’espace, les laboratoires réaménagés comprendront des murs amovibles, des commodités rétractables et un plancher uniforme qui offriront plus de flexibilité. Ainsi, nous pourrons nous adapter et utiliser l’espace différemment selon les besoins scientifiques, et nous serons prêts à répondre aux nouveaux besoins », explique M. Rennie, qui travaille depuis longtemps dans le domaine des sciences.

Un homme vêtu d’un complet foncé est debout, les bras croisés, devant un immeuble vitré.

« Par ailleurs, certains laboratoires plus anciens comptent de nombreuses zones de préparation et de nettoyage. Les nouveaux groupes scientifiques, tels qu’ils sont conçus, permettront d’aménager une zone centrale de nettoyage et de décontamination que se partageront tous les utilisateurs du laboratoire. Une telle centralisation permettra non seulement de gagner de l’espace grâce à un aménagement judicieux des pièces, mais aussi de gagner en efficacité, car le personnel des laboratoires aura accès au meilleur équipement sanitaire qu’il n’aurait pas pu s’offrir individuellement », fait-il remarquer. « La solution est avantageuse à bien des égards. »

Science collaborative

La nouvelle stratégie consiste également à faire de nos laboratoires des lieux plus propices à la collaboration en regroupant les scientifiques au sein d’une même communauté. Un bel exemple de cette démarche est le Centre d’entreprise des sciences de l’Atlantique, soit l’un des 5 groupes scientifiques en phase 1.

Depuis son lancement, le Centre a stimulé la collaboration entre les scientifiques, qui occupent littéralement des immeubles situés en face l’un de l’autre. « Nous constatons actuellement les avantages du décloisonnement entre les ministères à vocation scientifique sous forme de nouveaux projets de recherche collaborative », indique M. Rennie.

Même si la nouvelle stratégie en est encore à la première phase de sa mise en œuvre, certains projets de laboratoires sont presque achevés, comme celui des installations de recherche sur les matériaux de pointe TerraCanada, à Mississauga, en Ontario. Ces installations sont destinées à développer une économie à faibles émissions de carbone par la mise à l’essai de matériaux avancés et novateurs pour les secteurs de l’énergie et des transports.

Lorsque les installations seront prêtes, elles seront gérées par le Conseil national de recherches Canada. Elles abriteront le siège d’un partenariat avec Ressources naturelles Canada, l’Université de Toronto et l’Université de Waterloo qui se consacre au développement de matériaux et de procédés de fabrication modernes. Le nouveau groupe scientifique offrira une belle occasion de collaboration entre le secteur privé, le gouvernement et le milieu universitaire. L’accent sera mis sur l’élaboration de matériaux propres de prochaine génération, comme des systèmes photovoltaïques, des carburants renouvelables et des piles à combustible.

Un homme vêtu d’un complet foncé tient une petite boule en verre qui représente la Terre.

Non seulement le nouveau laboratoire aux installations de recherche sur les matériaux de pointe renferme de l’équipement scientifique ultramoderne, mais aussi il a été conçu dans le souci de protéger l’environnement et d’atteindre la carboneutralité. Tous les groupes scientifiques en chantier visent à faire des gains de rendement sur le plan de la durabilité tout en veillant à ce que le Canada demeure un chef de file dans le secteur des sciences.

« Je trouve très valorisant de contribuer à cette importante initiative de transformation de la science au Canada », conclut M. Rennie.

Pour en savoir plus sur cette stratégie et les 5 groupes scientifiques de la phase 1, visitez Laboratoires Canada. Pour plus d’articles sur les employés, les projets et les initiatives de SPAC et la façon dont ceux-ci améliorent la vie des Canadiens et des Canadiennes, ajoutez Nos histoires à vos favoris.

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2025-02-21