Une surprise et un héritage : les parcours étonnants de 2 anciennes combattantes

Imaginez que vous faites des études en musique à Terre-Neuve, que vous postulez un emploi d'été et que vous découvrez que vous vous êtes engagé accidentellement dans l'armée. C'est ce qui est arrivé à Hannah Gaultois à l'âge de 19 ans. Elle raconte : « J'ignorais que je m'étais engagée dans l'armée jusqu'à ce qu'on m'envoie par avion à Ottawa pour ma formation de base, et me coupe les cheveux. Je me suis dit "bon sang, aussi bien m'accrocher histoire de voir si j'en suis vraiment capable". »

20 ans plus tard et après de nombreuses aventures, Hannah sert encore à temps partiel dans le Royal Newfoundland Regiment à titre de réserviste. Elle travaille aussi pour Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) à St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador. Elle y est chargée de développer des relations entre le Ministère et les communautés autochtones. « J'ai la chance formidable de pouvoir travailler au gouvernement tout en continuant de faire partie des Forces armées canadiennes », affirme Hannah.

2 femmes qui sourient à la caméra sont debout, côte à côte, devant un mur de pierre beige.
 

Catherine Larose est, elle aussi, une ancienne combattante qui travaille pour SPAC. Elle s'est toutefois engagée dans l'armée dans des circonstances plus conventionnelles : « Je viens d'une famille qui a une longue histoire de service militaire, surtout dans la Marine royale canadienne. J'ai toutefois décidé de rompre avec la tradition et de m'engager dans l'Aviation royale canadienne. J'ai été inspirée par les récits sur le Collège militaire royal du Canada et son processus d'admission exigeant. Le slogan de l'époque, "Si l’aventure vous intéresse", m'a interpellée. »

Catherine et Hannah se sont jointes à SPAC alors que sévissait la pandémie de COVID-19. Catherine raconte : « Pendant la pandémie, j'étais déchirée entre m'occuper de ma famille et faire mon devoir dans les Forces armées canadiennes. C'est alors qu'une ancienne collègue qui avait fait la transition à SPAC m'a parlé d'une occasion à saisir. Elle m'a convaincue que je pouvais continuer de servir mon pays autrement tout en parvenant à mieux concilier ma vie professionnelle avec ma vie de famille. J'y ai vu un nouveau chapitre à mon aventure ».

Servir son pays autrement

Catherine, gestionnaire des communications à SPAC, raconte : « SPAC m'a offert l'occasion unique de mettre à contribution mes compétences dans un nouveau contexte. Je me suis sentie soutenue, et j'ai compris que je pouvais encore contribuer à quelque chose d'important. La transition s'est faite en douceur grâce au soutien et aux ressources que SPAC offre aux anciens combattants, et surtout parce que je me suis jointe à une équipe formidable. »

Hannah est l’ancienne présidente du Cercle des employés autochtones de SPAC. Elle a été engagée en raison de son expérience, de la promotion du recrutement et du maintien en poste des membres des groupes sous‑représentés. « Je travaillais à l'Université Memorial. J'y examinais les politiques d'inclusion et la façon d'améliorer le milieu de travail pour les femmes, les Autochtones et d'autres groupes sous-représentés. Pendant la pandémie, SPAC m'a offert un poste où je serais appelée à développer les relations avec les Autochtones, à jeter des ponts entre le Ministère et les communautés autochtones. »

Une femme aux cheveux bruns foncés qui porte des lunettes rouges sourit à la caméra. Elle est debout devant un mur peint recouvert d'une fresque bleue, noire et blanche.
 

Hannah explique : « J'aidais les équipes de SPAC à élaborer des plans de participation des Autochtones, et je m'assure qu'elles sont mieux outillées pour entretenir des relations respectueuses avec les communautés autochtones. Nous devons mieux comprendre et connaître les différences culturelles et les aborder avec plus d'humilité dans nos relations d'affaires avec ces communautés. » Le plan de participation des Autochtones exige des ministères et des organismes fédéraux qu'ils s'assurent qu'au moins 5 % de la valeur totale des contrats reviennent à des entreprises autochtones.

Relever le défi de l'armée

Les 2 femmes ont relevé le défi d'évoluer dans un domaine majoritairement masculin, si bien qu'elles sont devenues des pionnières pour la jeune génération. Selon Catherine, « le fait d'être une femme dans l'armée a comporté son lot de défis, mais mes réalisations n'en ont été que plus significatives. Je ne cesse de répéter à mes filles que lorsque l'on se fixe un objectif, on peut y arriver. Vous êtes tellement plus fortes que vous ne le pensez. Aucun obstacle ne peut vous arrêter. »

Une femme aux cheveux blonds sourit à la caméra. Elle est debout devant un arbre au feuillage jaune.
 

Elle ajoute : « Je m'attendais à ce qu'il y ait de la discipline et un entraînement rigoureux, mais je ne m'attendais pas à y trouver de la camaraderie et le sentiment d'être utile. Les expériences et les compétences que j'y ai acquises sont inestimables et ont fait de moi une personne résiliente et capable de s'adapter. J'en retiens surtout l'importance du travail d'équipe pour la réussite. De plus, j'y ai compris qu'un personnel diversifié apporte une richesse d'outils, d'idées et de solutions. »

Hannah a été la première femme de son régiment à atteindre le grade d'adjudante. Elle précise : « Je fais partie d'un comité de mentorat qui soutient les jeunes femmes dans l'armée. Je fais aussi partie de comités consultatifs qui contribuent à la mise en œuvre d'initiatives autochtones au sein du régiment. Ma visibilité suscitera peut-être la discussion sur ce que signifie être femme et autochtone dans l'armée. »

Les moments de fierté

Nous avons demandé aux 2 femmes quels sont les moments de leur service militaire dont elles sont le plus fières. Catherine a répondu ceci : « Je suis surtout fière de l'esprit d'équipe et des compétences en leadership que j'ai acquis au cours de mon service militaire. J'ai trouvé très valorisant de mener mon équipe dans des situations difficiles et de la voir se développer et réussir. »

Hannah, quant à elle, a répondu ceci : « En tant que claironniste appelée à jouer la dernière sonnerie lors d'événements commémoratifs, je suis fière de pouvoir participer à des moments très importants et très tristes pour des familles et des communautés. C'est pour moi un grand honneur ».

Les avantages d'embaucher d'anciens combattants

L'embauche d'anciens combattants présente de nombreux avantages. Cela leur procure un sentiment d'utilité et leur permet de faire une transition en douceur vers la vie civile. Les anciens combattants possèdent de nombreuses compétences très utiles dans tous les milieux de travail, y compris le sens du leadership, une éthique du travail et la capacité de résoudre des problèmes.

Catherine précise : « Je me fonde sur mon expérience militaire pour aborder mon travail sous un angle stratégique. Il est valorisant de voir en quoi mes contributions peuvent être utiles. »

Hannah convient que les anciens combattants apportent de nombreux avantages à SPAC, notamment leur expérience du leadership, leur confiance en eux et leur capacité de travailler en équipe. Elle évoque aussi les compétences transférables, comme le sens de l'organisation, la capacité d'adaptation et l'aptitude à évoluer dans des systèmes hiérarchisés, qui peuvent être très utiles dans les administrations publiques.

Hannah ajoute : « Je pense qu'il y a beaucoup de similitudes entre le milieu militaire et le milieu gouvernemental. C'est pourquoi les anciens combattants peuvent s'adapter rapidement à l'environnement de travail du gouvernement. Nous possédons en outre une grande confiance en nous-mêmes et connaissons nos capacités. Quand j'ai commencé ce travail, j'ai dit que si je pouvais réussir la formation de base, je pouvais réussir n'importe quoi! »

Pour en savoir plus sur les employés, les projets et les services de SPAC qui contribuent à améliorer la vie de la population canadienne, lisez les autres articles sur la page Nos histoires.

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2025-10-02