Plan stratégique 2016-2020 du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Date : 2018-05-03

Table des matières

Vision, Mission, Mandat

Vision

Un Canada en meilleure santé à l’aide de laboratoires de santé publique reliés.

Mission

Renforcer le système de santé publique du Canada grâce à un leadership et à des services de laboratoire coordonnés.

Mandat

Assurer une intervention intégrée du réseau des laboratoires de santé publique en cas de maladies infectieuses qui incorpore l’approche Une santé.

Message de la direction

Nous sommes heureux de présenter le plan stratégique 2016-2020 du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC).

Le RLSPC est un réseau qui favorise la collaboration et la connectivité des laboratoires de santé publique fédéraux et de tous les laboratoires provinciaux de santé publique (LPSP) dans plusieurs disciplines qui influent sur la santé humaine, animale et environnementale, dans le but d’améliorer la vie des Canadiens. Depuis les débuts du RLSPC, en 2001, nous avons tiré parti des forces, de l’expertise et des connaissances combinées de nos partenaires provinciaux, fédéraux et communautaires importants en santé publique pour devenir un solide réseau qui constitue une voie reconnue et respectée en matière de santé publique.

Cette croissance a fait évoluer les énoncés de notre vision, de notre mission et de notre mandat :

Vision : Un Canada en meilleure santé à l’aide de laboratoires de santé publique reliés.

Mission : Renforcer le système de santé publique du Canada grâce à un leadership et à des services de laboratoire coordonnés.

Mandat : Assurer une intervention intégrée du réseau des laboratoires de santé publique en cas de maladies infectieuses qui incorpore l’approche Une santé.

Le plan stratégique 2016-2020 du RLSPC est le fruit d’une réunion de planification intensive de deux jours et d’une année de travail que notre conseil des directeurs de laboratoire (CDL) a consacrée à son élaboration. Axé sur l’avenir, le RLSPC s’engage à réaliser quatre objectifs stratégiques dans les cinq prochaines années :

  • Faire progresser l’évaluation, la mise en œuvre et l’utilisation des technologies, pratiques et normes en matière de diagnostic
  • Renforcer la capacité d’intervention coordonnée pour faire face aux agents de maladies infectieuses établis, émergents et réémergents ainsi qu’aux menaces à l’égard de la santé publique
  • Solidifier la capacité du réseau des laboratoires de santé publique et assurer la continuité des activités des membres
  • Accroître la visibilité, la communication et la collaboration au sein du système de laboratoires de santé publique

Nous sommes heureux de collaborer avec vous tous à l’atteinte de ces buts et de poursuivre le renforcement des interventions et de la préparation de notre système de santé publique.

Matthew W. Gilmour, Ph. D., FCCM, ARMCCM
Président fédéral
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Frances Jamieson, M.D., FRCPC
Présidente provinciale
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Message du secrétariat

Avec la mise en œuvre du Plan stratégique 2010-2015 du RLSPC, le RLSPC continue sa solide tradition de contribuer de façon importante au système de santé publique au Canada. En tant que réseau, le RLSPC a amélioré l’intervention des laboratoires de santé publique dans les cas de menaces associées à des maladies infectieuses établies, émergentes et réémergentes. Le RLSPC est devenu un modèle de résilience et de collaboration reconnu et a très souvent mené des travaux sur les nouveaux défis de santé publique que doivent relever la communauté de la santé publique et la population du Canada.

Le plan stratégique expose les priorités, les objectifs et les buts précis à atteindre en vue de la réalisation des objectifs de santé publique que nous nous sommes fixés pour que les citoyens du Canada vivent en bonne santé. Nous sommes convaincus que nos efforts visant à atteindre nos buts permettront au RLSPC de demeurer un chef de file respecté dans un système de santé publique élargi et une source de fierté pour nos membres.

Le secrétariat est reconnaissant du travail accompli et remercie tous les membres du RLSPC qui ont contribué à l’élaboration de ce plan, de même que ceux qui prendront part à la réalisation de ces objectifs. Nous apprécions l’important dévouement de tous nos membres à l’égard du RLSPC et comptons sur votre engagement constant pour réaliser nos objectifs stratégiques dans les cinq prochaines années et ultérieurement.

Theodore I. Kuschak
Directeur du développement de réseaux et de la résilience
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Dionne Marcino
Coordonnatrice de l’information et de la préparation
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Sandra Radons Arneson
Agente à l’élaboration des normes
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Melinda Patterson
Coordonnatrice du réseau des laboratoires
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada

Résumé

Les laboratoires de santé publique (LSP) sont des partenaires essentiels qui exercent leurs activités au sein du système de santé publique élargi. L’ampleur du travail qui leur est confié s’accroît constamment, tout comme la profondeur et l’étendue de nos partenariats avec les intervenants nationaux et internationaux en santé publique. Cette importante évolution des laboratoires de santé publique et le besoin essentiel en matière d’intégration accrue ont guidé l’élaboration des quatre priorités stratégiques du plan stratégique 2016-2020 du RLSPC :

  • Faire progresser l’évaluation, la mise en œuvre et l’utilisation des technologies, pratiques et normes en matière de diagnostic
  • Renforcer la capacité d’intervention coordonnée pour faire face aux agents de maladies infectieuses établis, émergents et réémergents ainsi qu’aux menaces à l’égard de la santé publique
  • Solidifier la capacité du réseau des laboratoires de santé publique et assurer la continuité des activités des membres
  • Accroître la visibilité, la communication et la collaboration au sein du système de laboratoires de santé publique

Les priorités établies montrent l’attachement du RLSPC à sa vision, à sa mission et à son mandat par son travail proactif vers le renforcement du système de santé publique du Canada et la formation de liens coopératifs solides avec d’autres programmes et disciplines qui s’harmonisent au contexte de l’initiative Une santéNote de bas de page 1.

Au cours des cinq prochaines années, le RLSPC veillera à renforcer la capacité nationale des laboratoires, à faire progresser les aptitudes et la capacité en matière de diagnostic, à rehausser les normes de diagnostic en laboratoire et l’état de préparation aux menaces émergentes dans l’ensemble du Canada. Le RLSPC travaillera également à préparer la prochaine génération de professionnels des laboratoires de santé publique à assumer un rôle de chef de file au sein du RLSPC et à favoriser les partenariats collaboratifs. Enfin, le RLSPC s’efforcera de fournir à la vaste communauté mondiale de la santé des connaissances claires et succinctes au sujet du rôle indispensable que jouent les laboratoires de santé publique pour lutter contre les maladies infectieuses dans nos collectivités.

Priorité nº 1 : Faire progresser l'évaluation, la mise en œuvre et l'utilisation des technologies, pratiques et normes en matière de diagnostic

Des techniques, des pratiques et des normes de laboratoire précises, fiables et opportunes sont utilisées pour établir les causes microbiennes d’une maladie, lesquelles sont requises pour guider les soins à prodiguer au patient et orienter les interventions plus larges en santé publique. Les avancées en matière de technologies, de pratiques et de normes amélioreront les soins cliniques, guideront les enquêtes sur les éclosions de maladie et contribueront à l’utilisation responsable des antimicrobiens.

Objectif nº 1 : Formuler des orientations sur le choix des analyses, l'utilisation des analyses et l'interprétation des données de laboratoire en santé publique

But nº 1 : Rédiger des normes de référence pour les analyses de laboratoire (NRAL) du RLSPC comportant des indications destinées aux cliniciens et aux professionnels de la santé publique

Le conseil des directeurs de laboratoire (CDL) formera un groupe de travail pour l’élaboration des NRAL et définira un mandat annuel pour que soient comblées les lacunes dans le secteur des programmes et l’approvisionnement en épreuves de compétence, et il élaborera des recommandations précises en matière d’analyses. La direction du RLSPC surveillera les progrès du groupe de travail et facilitera les relations avec les experts en la matière.

L’avancement des nouvelles technologies exige que le RLSPC donne suite à cette priorité en temps voulu afin de faire face à l’évolution des connaissances scientifiques en laboratoire dans le domaine de la santé publique.

Objectif nº 2 : Coordonner l'intégration de la bio-informatique et des processus et méthodes de laboratoire pour le séquençage du génome entier entre le Laboratoire national de microbiologie et les laboratoires provinciaux de santé publique partenaires

But nº 1 : Améliorer les processus et les méthodes des programmes de santé publique fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) intégrés.

But nº 2 : Effectuer une analyse des lacunes des technologies avancées sauf les technologies « omiques ».

But nº 3 : Élaborer des approches visant à s’attaquer à la formation, à la capacité et aux lacunes en matière d’analyse des données liées au séquençage du génome entier (SGE) et aux technologies avancées analysées, dont il est question dans le but no 2.

But nº 4 : Appuyer la mise au point de technologies « omiques » au sein des LPSP (p. ex. PulseNet+, génomique, protéomique) tant dans un contexte clinique que celui de la recherche.

But nº 5 : Appuyer et faciliter la normalisation des technologies de désorption-ionisation par impact laser assistée par matrice (MALDI) au Canada, pour les LPSP.

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) est un chef de file dans la mise en œuvre du SGE au Canada. Les difficultés de mise en œuvre à l’échelle provinciale doivent être résolues pour que l’on puisse suivre l’évolution des normes de santé publique appliquées à l’échelle mondiale.

Il faut coordonner l’intégration de la bio-informatique dans les LPSP pour renforcer le soutien diagnostic que ces derniers donnent aux laboratoires de première ligne. Le LNM appuiera le RLSPC par le truchement d’un transfert de technologie et à de la formation afin d’aider les LPSP à progresser dans ce domaine. Des projets actuels comme la distribution de séquenceurs MiSeq aux LPSP accroîtront la disponibilité des capacités de SGE dans tout le pays.

Le RLSPC aidera le LNM à créer une base de données nationale d’organismes canadiens uniques ou rares qui pourra s’appliquer aux systèmes commerciaux. Le LNM travaillera aussi à la création d’une base de données personnalisée sur le bioterrorisme pour la méthode MALDI, laquelle base sera accessible aux laboratoires membres du RLSPC.

Ces buts seront atteints grâce à la collaboration continue d’organismes partenaires (p. ex. le groupe des utilisateurs nationaux des essais de diagnostic moléculaire) visant à améliorer l’adoption de nouvelles technologies, et grâce à l’élaboration d’une feuille de route claire pour la mise en œuvre et l’utilisation du SGE de PulseNet.

La feuille de route terminée pour le SGE de PulseNet comprendra les plans de travail des intervenants et comblera les lacunes en matière de formation, de technologie et de capacité. Les laboratoires se concentreront sur la préparation microbienne, le traitement et la qualité des données à produire (p. ex. protocoles d’assurance de la qualité, interprétation des données et mise au point de normes). Le LNM et les LPSP, de concert avec les partenaires fédéraux et provinciaux en épidémiologie, établiront également des critères d’interprétation et de métadonnées pour le SGE.

Objectif nº 3 : Accroître l'intégration interlaboratoire des systèmes électroniques de gestion de l'information de laboratoire

But no 1 : Améliorer les méthodes de transmission de l’information électronique de laboratoire.

Améliorer la fluidité de la transmission électronique de l’information allège le fardeau du système de santé. L’élaboration préliminaire de requêtes électroniques (eRequisitions) et de systèmes d’information de laboratoire (SIL) ont mis en évidence la nécessité de disposer de systèmes in silico capables de communiquer.

La mise en œuvre et le déploiement des requêtes électroniques au LNM et la mise en place de liens avec les données fédérales et provinciales seront les paramètres de mesure des progrès réalisés vers l’atteinte de ce but. Le groupe de travail sur le système de gestion de l’information de laboratoire du RLSPC a élaboré un plan de travail détaillé centré sur tous les éléments d’un SIL, depuis la requête jusqu’à la production de rapports.

Les projets portant sur la gestion de l’information/les technologies de l’information peuvent être exigeants et complexes. Le RLSPC considère que ce but est atteignable pourvu que le projet soit bien défini et que les tâches et les ressources soient bien réparties entre les partenaires.

Le RLSPC admet qu’il y a des problèmes complexes étroitement liés dont il faut tenir compte au cours de ce projet. Cet objectif est assujetti à des délais de réalisation serrés parce qu’il est intimement lié aux priorités nationales relatives à la confidentialité ainsi qu’aux lois fédérales et provinciales traitant d’information sur la santé publique.

Objectif nº 4 : Élaborer des documents d'orientation sur la résistance aux antimicrobiens pour améliorer l'échange et la comparabilité des données entre les laboratoires

But nº 1 : Former un groupe de travail composé de microbiologistes en milieu communautaire, en milieu hospitalier et en santé publique avec des partenariats de cliniciens de première ligne en maladies infectieuses.

But nº 2 : Formuler et diffuser des recommandations provisoires s’appliquant à l’échange d’isolats et à l’analyse des organismes multirésistants (OMR) et des organismes ultrarésistants (OUR).

But nº 3 : Incorporer les recommandations sur les OMR et les OUR qui feront l’objet d’un examen longitudinal à des intervalles précis.

But nº 4 : Offrir du soutien et participer aux activités et aux projets pilotes d’AMRNetNote de bas de page 2, y compris la formation d’un groupe d’étude AMRNet dans le cadre du groupe de travail sur la résistance aux antimicrobiens (GT RAM). Ce groupe d’étude se fera le champion de la surveillance nationale en laboratoire de la résistance aux antimicrobiens (RAM) afin de favoriser les actions coordonnées en santé publique.

But no 5 : Créer un ensemble de données commun pour les antibiogrammes en portant une attention particulière à la microbiologie en milieu communautaire.

But no 6 : Discuter de l’échange de données et des rapports de santé publique sur les menaces possibles que représente la RAM pour la santé publique avec d’autres partenaires.

Le GT RAM du RLSPC sera composé de microbiologistes et de médecins spécialistes des maladies infectieuses issus du milieu de la santé publique, des hôpitaux et des laboratoires en milieu communautaire. Le groupe aura pour mandat de donner des orientations pour harmoniser les définitions de la RAM utilisées par les laboratoires et d’établir des partenariats avec le grand bassin des intervenants en RAM.

Ce groupe de travail aura également pour mandat de formuler des recommandations provisoires pour l’étiquetage des organismes Gram négatif multirésistants et ultrarésistants adaptées au contexte canadien.

Le GT RAM créera un groupe d’étude qui sera le champion d’AMRnet et élaborera un ensemble de données commun minimal à des fins d’utilisation par toutes les administrations. Cet ensemble de données assurera l’uniformité de la création des antibiogrammes, en particulier pour les petits laboratoires.

Le GT RAM discutera aussi de l’échange de données et des rapports de santé publique sur les menaces possibles pour la santé publique (en particulier les OUR ou les bactéries productrices de carbapénèmase de la famille Enterobacteriaceae) avec des partenaires engagés dans la lutte contre la RAM.

Objectif nº 5 : Examiner les processus de surveillance nationale et participer au processus de révision des maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale

But nº 1 : Appuyer le Réseau de santé publique (RSP) pancanadien dans l’examen des pratiques en cours en ce qui concerne le processus lié aux maladies à déclaration obligatoire à l’échelle nationale (MADON) et la révision des définitions de cas en laboratoire, au besoin.

Pour s’assurer que la méthode d’approche des processus liés aux MADON est holistique et collaborative, le RLSPC collaborera avec le Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieusesNote de bas de page 3 à la révision du processus d’examen et de mises à jour des MADON et à la définition des rôles et responsabilités dans le processus lié aux MADON. Il examinera également le processus de participation des épidémiologistes FPT et concevra un algorithme pour l’évaluation en laboratoire.

Priorité nº 2 : Renforcer la capacité d'intervention coordonnée pour faire face aux agents de maladies infectieuses établis, émergents et réémergents ainsi qu'aux menaces à l'égard de la santé publique

Le vingt-et-unième siècle a connu une escalade de la mondialisation. À mesure que les sociétés sont devenues plus étroitement liées, les incidents de santé publique préoccupants sur le plan national et international ont augmenté, tant en ampleur qu’en fréquence. Les agents pathogènes qui n’étaient pas endémiques dans une zone donnée migrent maintenant facilement avec les voyageurs internationaux et peuvent s’établir dans de nouvelles régions; ceux qui avaient été éliminés refont maintenant surface ou deviennent résistants à certains médicaments; d’autres encore évoluent et deviennent infectieux pour les humains. Ces problèmes sont exacerbés par d’importants changements des comportements humains et du climat à l’échelle mondiale.

Objectif nº 1 : Élaborer des protocoles d'intervention du RLSPC en cas d'urgence

But nº 1 : Concevoir un plan tous risques qui décrit les protocoles d’intervention du RLSPC pour les agents pathogènes inconnusNote de bas de page 4 et émergentsNote de bas de page 5.

Depuis ses débuts, le RLSPC s’est préparé de manière à répondre aux besoins actuels et prévus de la communauté canadienne en santé publique. À titre d’exemple, le sous-comité du RLSPC sur les interventions en cas de bioterrorisme a mis en place des capacités permettant aux laboratoires d’intervenir en cas d’incidents de bioterrorisme au Canada et a été un précurseur du Réseau canadien de laboratoires d’intervention. De même, les travaux du Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d’influenza ont guidé les interventions des laboratoires lors de la pandémie de grippe H1N1.

Le RLSPC élaborera un plan tous risques pour le Réseau qui reposera sur une évaluation exhaustive du danger, du risque et de la vulnérabilité et sur l’expérience antérieure en matière d’interventions en santé publique. Le plan tous risques couvrira les cinq piliers d’une intervention d’urgenceNote de bas de page 6, mais sera axé sur la préparation et l’intervention. Le plan sera considéré comme un document évolutif et sera révisé en fonction des leçons tirées des exercices de simulation et des interventions futures.

L’élaboration de ce plan sera dirigée par le groupe de travail sur les agents pathogènes émergentsNote de bas de page 7, lequel mènera des consultations stratégiques auprès d’autres groupes de travail du RLSPC (p. ex. le Réseau d’agents de la biosécurité) et de partenaires externes (p. ex. le Centre de biosécurité).

Le plan tous risques comprendra les protocoles du LNMNote de bas de page 8 qui sont indispensables aux interventions des laboratoires à l’échelle du pays ainsi que des orientations sur des sujets comme l’expédition, l’activation du plan d’intervention d’urgence et la décentralisation des analyses diagnostiques au Canada.

Il est prudent d’atteindre cet objectif en temps opportun afin de réunir et d’officialiser les plans et les protocoles d’intervention utilisés durant les récentes éclosions.

Objectif nº 2 : Faciliter le déploiement des efforts de continuité des activités pour soutenir l'aide entre les laboratoires membres en période de pointe éventuelle

But nº 1 : Créer, pour le RLSPC, un processus de présentation des demandes d’aide urgente et de réponse à ces demandes d’aide.

But nº 2 : Communiquer les pratiques exemplaires pour aider à l’élaboration et à l’amélioration des plans de continuité des activités propres aux laboratoires.

But nº 3 : Créer un processus qui permettra au RLSPC de continuer à fonctionner à une capacité optimale ou quasi optimale durant des incidents de santé publique préoccupants à l’échelle nationale ou internationale.

L’atteinte de ces buts aidera les membres du RLSPC à élaborer des protocoles qui renforceront la capacité d’intervention en cas de perturbation des services. Cela comprend notamment l’échange de protocoles existants sur la continuité des activités; la mise en place de mesures visant à faciliter la fonctionnalité cohésive du Réseau durant les périodes de crise régionale, nationale ou internationale; et l’élaboration de protocoles sur la conduite d’enquêtes d’urgence visant à trouver des organismes capables d’aider les installations en période de crise.

Comme c’était le cas pour le plan tous risques décrit dans l’objectif no 1, ces activités seront dirigées par le groupe de travail sur les agents pathogènes émergents, lequel effectuera des analyses du contexte et des consultations stratégiques avec d’autres groupes de travail du RLSPC (p. ex. le Réseau d’agents de la biosécurité) pour s’assurer que les messages d’intervention en cas d’urgence sont cohérents.

Ce plan sera considéré comme un document évolutif et sera révisé en fonction des leçons tirées des exercices de simulation et des interventions futures. Cet objectif sera traité tout de suite après que le plan tous risques sera terminé.

Priorité nº 3 : Solidifier la capacité du réseau des laboratoires de santé publique et assurer la continuité des activités des membres

Les laboratoires de santé publique (LSP) sont des partenaires du système de santé publique canadien indispensables. Ils fournissent des services essentiels permettant de maintenir la population en sécurité et en santé, tout en contribuant de manière importante aux décisions relatives aux politiques de santé publique qui guident les mesures de santé publique. Un leadership fort et engagé au sein de ces laboratoires de même que de solides relations entre eux sont indispensables à la réussite continue du système de santé publique du Canada. Ainsi, renforcer l’expérience de réseautage des membres actuels et éventuels du RLSPC constitue une priorité.

Objectif nº 1 : Élaborer un processus de soutien du plan de relève pour les futurs membres du RLSPC

But nº 1 : Créer un processus qui facilite la planification de la relève au sein du RLSPC en concevant des documents d’information que les membres actuels peuvent utiliser pour orienter leurs successeurs.

La planification et le soutien de la relève sont essentiels à tout organisme. Une bonne planification de la relève contribue à créer des consensus, renforce les relations et aide à assurer la continuité des activités. Le RLSPC élaborera un programme d’orientation qui aidera les membres expérimentés du Réseau à intégrer leurs successeurs et à leur permettre de jouer rapidement un rôle actif au sein du Réseau.

Les ressources du programme d’orientation devraient accélérer l’acquisition d’une compréhension concrète de la culture du RLSPC et initier les successeurs à leurs rôles et leurs responsabilités; ces ressources transmettront également l’historique, la structure et les priorités du RLSPC. En donnant une représentation réaliste du RLSPC et des rôles des successeurs au sein du Réseau, les nouveaux membres pourront rapidement participer aux activités du RLSPC.

Le programme d’orientation demeurera axé sur la planification de la relève et sera élaboré dans le cadre d’une plus grande boîte à outils de communication, comme il est mentionné dans la priorité stratégique nº 4, Accroître la visibilité, la communication et la collaboration au sein du système de laboratoires de santé publique.

Ce programme sera examiné régulièrement par sondage des nouveaux membres sur leur expérience d’intégration au RLSPC. En raison du nombre important de changements attendus chez les membres actuels, une prompte élaboration du programme d’orientation s’impose. Cette approche facilitera l’intégration harmonieuse des successeurs dans le RLSPC.

Objectif nº 2 : Se faire le défenseur de la sensibilisation aux activités scientifiques et aux services des laboratoires de santé publique grâce à des programmes de formation professionnelle accréditée

But nº 1 : Travailler avec des responsables de programmes de formation professionnelle accréditée pour accroître la sensibilisation à l’importance des activités scientifiques et des services des laboratoires de santé publique.

Il faut que le rôle privilégié des LSP et les subtilités des diagnostics de laboratoire soient davantage connus chez les professionnels du domaine médical. Mieux faire connaître les activités scientifiques et les services des laboratoires de santé publique est essentiel au maintien d’une main-d’œuvre qualifiée et résiliente dans les LSP. Le RSLPC collaborera avec des organismes de formation professionnelle accréditée comme le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et le Collège canadien des microbiologistes pour qu’une composante sur les LSP soit intégrée ou renforcée dans leurs programmes de formation. Cette composante comprendra un rapport de compétence qui sera présenté à un organisme d’accréditation à des fins d’examen.

La réussite de cette démarche dépendra du niveau de collaboration et des possibilités d’adaptation et d’intégration au calendrier de ces activités dans les deux collèges.

Objectif nº 3 : Faciliter l'élargissement et l'intégration des possibilités de coopération avec le RLSPC

But nº 1 : Maintenir, élargir et intégrer les activités et programmes de laboratoire et de réseautage existants de manière plus officielle vers une collaboration avec le RLSPC.

De nombreuses activités du RLSPC pourraient tirer parti d’une harmonisation accrue en vue de l’exploitation des possibilités, des outils et des produits déjà mis au point, et pour que soit mis en évidence et éliminé le dédoublement des processus/activités.

But nº 2 : Créer de nouvelles possibilités de coopération pour accroître la capacité décentralisée et le soutien pour les interventions visant les agents pathogènes émergents.

Le RLSPC est un partenaire participatif au sein des communautés de santé publique nationales et internationales. Il a réussi à créer des liens et à combler des lacunes au sein de la communauté des LSP, parmi les laboratoires, et au sein d’autres secteurs de la santé publique. Cette démarche a permis au RLSPC de contribuer à l’élaboration de programmes intégrés au sein du Canada, et de travailler avec des groupes internationaux de manière à rester à l’avant-garde du milieu dynamique de la santé publique. Le RLSPC collaborera avec des chefs de programme externes pour déterminer où et comment intégrer davantage leurs représentants dans les activités du RLSPC.

Le RLSPC veillera à créer de nouvelles possibilités de coopération qui favoriseront l’accroissement de la capacité technique de soutien aux technologies en constante évolution, comme la bio-informatique et le séquençage du génome entier au Canada. Avec la priorité stratégique nº 3, Solidifier la capacité du réseau des laboratoires de santé publique et assurer la continuité des activités des membres, le RLSPC travaillera aussi à établir de nouveaux partenariats qui se concentreront sur l’accroissement de la capacité décentralisée et sur le soutien aux interventions en cas de menaces à la santé publique au Canada et en cas d’incidents de santé publique préoccupants à l’échelle internationale.

L’atteinte de cet objectif dépendra des programmes externes (p. ex. le Programme d’agents techniques de liaison avec les laboratoires), c’est-à-dire s’ils sont davantage harmonisés avec les plans de travail officiels du RLSPC, et de la création de nouvelles possibilités de coopération pour appuyer la réalisation de nouvelles percées scientifiques (p. ex. bio-informatique, séquençage du génome entier).

Il est impératif que le RLSPC atteigne cet objectif en temps voulu pour mettre à profit les collaborations officielles récentes.

Objectif nº 4 : Explorer les possibilités et les créneaux où les laboratoires de santé publique et le RLSPC peuvent jouer un rôle dans Une santé

But nº 1 : Déterminer le rôle des LSP dans Une santé, et la contribution du RLSPC.

Les problèmes de santé humaine, animale et environnementale sont intimement liés. L’initiative Une santé...

vise à promouvoir, à améliorer et à défendre la santé et le bien-être de toutes les espèces en renforçant la coopération et la collaboration entre les médecins, les vétérinaires et les autres professionnels scientifiques de la santé et de l’environnement ainsi qu’en soutenant les aptitudes en leadership et en gestion afin d’atteindre ces buts.Note de bas de page 9 [Traduction]

En collaboration avec le Réseau de santé publique pancanadien, le RLSPC déterminera le rôle des LSP canadiens dans cette initiative et la façon dont le RLSPC et ses installations membres peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs de l’initiative Une santé. Dans le contexte de compréhension actuelle de l’initiative Une santé au sein du RLSPC, le Réseau établira des collaborations fonctionnelles et productives, des réseaux et des groupes de travail avec les partenaires d’Une santé.

Bien que la participation du RLSPC à ces travaux soit essentielle, on convient que l’atteinte de cet objectif est un long processus.

Priorité nº 4 : Accroître la visibilité, la communication et la collaboration au sein du système de laboratoires de santé publique

La visibilité, la communication et la collaboration sont des éléments vitaux de tout réseau. La capacité du RLSPC de communiquer efficacement facilite la prise des décisions avec les intervenants externes. La visibilité du RLSPC lui permet de créer de nouvelles possibilités de collaboration en santé publique et de peaufiner ses relations existantes.

Objectif nº 1 : Renforcer les outils et les produits de communication

But nº 1 : Créer une boîte à outils électronique de produits de communication pour rehausser le profil des laboratoires de santé publique.

But nº 2 : Créer et maintenir une présence sur le Web qui répond aux exigences du RLSPC en matière de communication et d’intervention d’urgence.

But nº 3 : Concevoir des produits de communication pour diffusion qui accompagnent les outils électroniques.

L’ambition principale de cet objectif est le rétablissement de la présence du RLSPC sur le Web de manière à ce que l’information puisse être communiquée efficacement aux intervenants internes et externes. Pour atteindre cet objectif, le RLSPC concevra une boîte à outils électronique de produits de communication qui pourront être téléchargés par la communauté de santé publique et le grand public.

Les produits de communication électroniques donneront une bonne description du Réseau et de ses capacités, mettront en évidence les avantages de collaborer avec le RLSPC et les LSP, offriront des possibilités de formation et fourniront des protocoles sur les agents émergents ou pathogènes émergentsNote de bas de page 10 qui sont pertinents pour la communauté des laboratoires de santé publique.

Le RLSPC a une tradition solide et enviable de sensibilisation grâce à la conception et à la transmission de messages autres qu’électroniques, tels que des brochures, des dépliants, des kiosques d’information et des outils de relations avec les médias. Le RLSPC reprendra l’élaboration et l’utilisation de ces méthodes de sensibilisation à l’avenir.

Il serait prudent de s’occuper promptement de cette question pour donner suite à la priorité nº 3, Solidifier la capacité du réseau des laboratoires de santé publique et assurer la continuité des activités des membres.

Objectif nº 2 : Mettre en évidence le rôle particulier du RLSPC dans le système de santé publique élargi

But nº 1 : Capitaliser sur les accomplissements du RLSPC pour illustrer l’utilité démontrée et la valeur de longue date du Réseau pour les décideurs FPT et internationaux.

Depuis la rédaction du premier plan stratégique du RLSPC en 2002, le RLSPC a atteint un grand nombre d’objectifs stratégiques qui améliorent la santé publique au Canada et en font la promotion. Les projets très en vue, comme les définitions de cas de laboratoire pour les maladies à déclaration obligatoire à l’échelle nationale, l’annexe du laboratoire pour le plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza et d’autres sont aisément reconnus par les décideurs. Pour s’assurer que des projets tout aussi importants, mais moins en vue, sont reconnus, le RLSPC s’est engagé à concevoir des produits de communication qui illustrent bien les accomplissements du RLSPC et mettent en valeur le précieux rôle du Réseau et de ses installations membres au sein du système de santé publique. Ces produits seront des éléments clés d’une boîte à outils de communication plus large et seront conçus tout spécialement pour les décideurs.

Cet objectif devrait être atteint durant la période de cinq ans visée par le plan stratégique.

Objectif nº 3 : Favoriser les relations entre les partenaires en santé publique

But nº 1 : S’appuyer sur les relations existantes grâce à une intégration et à des communications améliorées. Le RLSPC a établi de nombreuses relations officielles et non officielles au Canada et dans la communauté internationale. Ces relations doivent être affermies.

But nº 2 : Augmenter la fréquence des réunions du RLSPC en personne.

L’efficacité du RLSPC a été réduite en raison de contraintes financières qui ont limité les possibilités de réunions en personne, réunions au cours desquelles on discutait de problèmes difficiles à résoudre dans de courtes téléconférences ou par courriel. Les réunions en personne offrent une occasion unique d’élargir le point de mire des participants sur les problèmes du RLSPC qui ne sont pas aussi bien traités par d’autres mécanismes, et elles facilitent et encouragent les échanges non officiels et le réseautage entre les membres sur des sujets pertinents pour le RLSPC et ses partenaires.

But nº 3 : Déterminer et créer de nouvelles relations stratégiques en portant une attention particulière à celles qui sont utiles aux groupes et aux populations autochtones.

Depuis 2001, le RLSPC a travaillé avec diligence pour favoriser et maintenir de solides relations et communications au sein de la communauté des laboratoires et entre cette communauté et le système de santé publique élargi. Les succès du RLSPC dans ces occasions de collaboration ont été renforcés par de bonnes réunions en personne parmi les représentants des administrations et les experts en la matière.

Le RLSPC consolidera les relations existantes et en établira de nouvelles avec la communauté de santé publique en collaborant avec des associations professionnelles pour élargir les possibilités de collaboration.

Atteindre ces objectifs et augmenter la fréquence des réunions en personne feront du RLSPC un organisme de premier plan en ce qui concerne les enjeux associés aux laboratoires de santé publique au Canada.

Cet objectif devrait être atteint durant la période de cinq ans visée par le plan stratégique.

Abréviations

CDL
Conseil des directeurs de laboratoire
FPT
Fédéral-provincial-territorial
GT
Groupe de travail
GT RAM
Groupe de travail sur la résistance aux antimicrobiens
LNM 
Laboratoire national de microbiologie
LPSP 
Laboratoires provinciaux de santé publique
LSP
Laboratoires de santé publique
MADON
Maladie à déclaration obligatoire à l’échelle nationale
MALDI
Désorption-ionisation par impact laser assistée par matrice
NRAL
Normes de référence pour les analyses de laboratoire
OMR 
Organisme multirésistant
OUR 
Organisme ultrarésistant
RAM 
Résistance aux antimicrobiens
RLSPC
Réseau des laboratoires de santé publique du Canada
RSP
Réseau de santé publique
SGE
Séquençage du génome entier
SIL
Système d’information de laboratoire

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

L'initiative Une santé ...vise à promouvoir, à améliorer et à défendre la santé et le bien-être de toutes les espèces en renforçant la coopération et la collaboration entre les médecins, les vétérinaires et les autres professionnels scientifiques de la santé et de l'environnement ainsi qu'en soutenant les aptitudes en leadership et en gestion afin d'atteindre ces buts. [Traduction]

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Note de bas de page 2

AMRnet est une initiative de surveillance en laboratoire menée par le LNM qui coordonnera l'échange de données sur la résistance aux antibiotiques. Un premier projet pilote mené en Colombie-Britannique avec des laboratoires non hospitaliers, en partenariat avec les Services d'épidémiologie du BCCDC, est sur le point de se terminer. Des projets pilotes de moindre envergure sont en cours à l'Île-du-Prince-Édouard, et font l'objet de discussions en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan.

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Note de bas de page 3

Le Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses est un réseau de personnes de l'ensemble du Canada qui travaille au renforcement de la santé publique au pays et qui relève du Réseau de santé publique pancanadien.

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Note de bas de page 4

La définition pratique d'un agent pathogène inconnu est un agent pathogène très rare causant de la morbidité ou de la mortalité dont l'origine est inconnue (p. ex. au début du SRAS). Il peut devenir un agent pathogène émergent.

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Note de bas de page 5

La définition pratique d'un agent émergent peut se diviser en deux ou trois catégories :
Émergence sporadique/possible : Agent pathogène ou souche en circulation ailleurs dont l'activité est surveillée au Canada (p. ex. virus H5N1 [sporadique], virus Ebola ou coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) [possible]).

Actuellement émergent ou réémergent : Agent pathogène dont la présence augmente et qui n'est pas endémique au Canada (p. ex. virus de la dengue, virus Chikungunya et Zika) ou qui est réémergent endémique (p. ex. agents de la rougeole, des oreillons, de la coqueluche).

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Note de bas de page 6

Atténuation, prévention, préparation, intervention et rétablissement.

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Note de bas de page 7

Ce groupe sera formé au début de 2017, comme il a été mentionné, après la dissolution du Réseau de préparation des laboratoires à une pandémie d'influenza.

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Note de bas de page 8

Par exemple, les protocoles de tri des échantillons.

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Note de bas de page 9

http://www.onehealthinitiative.com/mission.php

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Note de bas de page 10

Décrits dans la priorité no 2

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