9-8-8 (deuxième partie) : À quoi s’attendre lorsqu’on appelle ou qu’on envoie un SMS à la ligne d’aide ?

Transcription

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Anita Michalkiewicz : Bonjour et bienvenue à Canadiens en santé, un endroit où nous vous offrons des conversations nuancées avec des experts de la santé. Mon nom est Anita Michalkiewicz, je suis votre animatrice. Et je suis jointe aujourd'hui par Stéphanie Perrier Bélanger, ma co-animatrice. Bonjour Stéphanie!

Stéphanie Perrier Bélanger : Bonjour Anita!

Anita : Donc, aujourd'hui nous avons la deuxième partie de notre série de deux parties sur la ligne 988.

Stéphanie : Exactement! Donc, on rentre vraiment dans le sujet de qu'est-ce qui arrive quand on appelle la ligne 988, à qui vous parlez. Comment se passent les interactions, autant pour une personne en détresse que pour un membre de la famille ou un proche qui est inquiet pour un ami, un membre de sa famille.

Anita : Exactement. Donc, nous reparlons avec docteure Eva Serhal qui est directrice principale de la Ligne d'aide en cas de crise de suicide 988. Donc, docteure Eva Serhal est accompagnée d'une intervenante qui prend les appels ou les textos des gens qui décident de vraiment faire l'appel ou de texter en cas de crise de santé mentale. Donc, on rentre dans le sujet de qu'est-ce qui se passe une fois qu'une personne prend cette décision-là, d'appeler ou de texter.

Stéphanie : Exactement, la ligne 988, une ressource disponible 24/7. Donc, un épisode à ne pas manquer.

Anita : Et un petit retour. Dans la première partie, pour les gens, on a parlé de c'est quoi exactement 988, ça s'adresse à qui, pourquoi on devrait faire appel. On donne un aperçu global de ce que c'est ce nouveau service là, qui regroupe différents services finalement, sur ce qui les chapeautent, pour essayer de combler un très grand besoin en ce qui a trait à la santé mentale.

Stéphanie : Exactement.

Anita : Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit mot de nous. Le balado Canadiens en santé vous est présenté par Santé Canada et l'Agence de la santé publique du Canada. Ceci est une conversation et pas un communiqué de presse. Donc, les choses qu'on va aborder, les sujets qu'on va aborder ne vont pas nécessairement toujours être des représentations des politiques officielles du gouvernement du Canada. C'est une conversation. Maintenant parlons de la ligne d'appel 988.

[Musique]

Anita : Docteure Serhal, je voulais vous poser la question sur une question qui est un petit peu délicate, parce qu'on n'a pas nécessairement des réponses exactes à ces questions-là. Mais, est-ce qu'il y a des signes avant-coureurs pour une personne qui pourrait considérer le suicide? Est-ce qu'il y a des choses qu'il faudrait qu'on sache, qu'on apprenne, pour pouvoir détecter que quelqu'un est en crise?

Docteure Eva Serhal : Ouais, c'est une très bonne question. Alors, c'est pas toujours évident qu'une personne pense au suicide. C'est pas pareil pour toutes les personnes. Il y a quelques différentes combinaisons de signes, qu'on peut, qui se passent des fois. Comme, si quelqu'un parle du désespoir ou dire qu'il ne se soucie pas de l'avenir, ça peut annoncer qu'il veut mourir, de dire au revoir aux personnes dans leur vie et des fois tout en semblant plaisanter. Alors, c'est difficile, il y a beaucoup de différences, comme les gens peuvent, peut-être, remarquer des changements dans leurs comportements ou leurs habitudes.

Anita : Quel genre de changements?

Dre Serhal : S'il ne fait pas des connexions, s'il y avait... ca dépend dans tous les cas. Mais, peut-être s'il dit, je sais pas comment dire « outgoing », mais s'il parlait beaucoup avec les gens avant, mais là, c'est un total changement.

Anita : Oui.

Dre Serhal : C'est difficile à savoir ça. C'est pourquoi, aussi, c'est important d'être sûr d'avoir des conversations ouvertes aussi et essayer de parler. Et si vous pensez que quelqu'un est vraiment en difficulté, il est toujours préférable de lui demander s'il traverse une période difficile. Et comme nous avons dit, vous pouvez toujours appeler à 988 pour parler à quelqu'un ou des intervenants. Puis indiquer que vous vous inquiétez à quelqu'un et peut vous aider à donner des ressources ou des informations pour comment parler avec cette personne. Pour voir s'il y a, si c'est une période difficile.

Anita : Oui. Donc c'est correct dans le fond d'aborder la question ouvertement avec une personne. De dire : « Est-ce que tu penses au suicide? Est-ce que tu penses à t'enlever la vie? ». Ça devrait être une conversation qu'on devrait pouvoir avoir avec nos proches.

Dre Serhal : Oh oui bien sûr! Nous estimons que c'est très important de parler ouvertement de suicide. C'est pourquoi même que le service comporte le nom avec le mot suicide.

Anita : Oui.

Dre Serhal : Malheureusement, il existe encore beaucoup de préjugés à l'endroit du suicide. Mais là, je pense que si on peut avoir des discussions ouvertes, ça va aider à détruire ces préjugés et encourager les gens à parler à propos du sujet.

Stéphanie : Angélique. Parlant d'avoir des conversations justement avec ses proches, sa famille. Comment est-ce qu'on peut soutenir un proche, un ami, peu importe, qui pense au suicide? De quelle façon…

Anita : …ou qui traverse une situation très difficile?

Stéphanie : Ou qui traverse, exactement, une période difficile. Comment est-ce qu'on peut soutenir cette personne-là? Avoir cette discussion ou ces discussions-là qui semblent parfois très difficiles à commencer?

Angélique : Ouais. Mais, c'est sûr que si on remarque de quoi qui va pas, puis pour ajouter au changement qu'on voit dans les gens aussi… Un des plus gros que moi je vois, c'est perdre l'intérêt à des choses que d'habitude, c'est admettons; vous adorez faire le sport puis là vous avez perdu la motivation pour faire du sport. Que toute votre vie était comme entourée de sport, puis là ça me tente plus.

Fait qu'à mettons, être un proche que vous voyez ça, que « ah mon ami ne fait plus du sport, c'est bizarre, il y a de quoi qui ne va pas ». Bien, peut-être de poser des questions, juste voir : « est-ce que ça va »?

Puis, c'est ça, c'est des conversations très difficiles à avoir. Fait que c'est pour ça qu'on va vous encourager, de si vous savez pas trop quoi faire, de nous contacter. Puis, on peut vous guider un peu plus sur ça. Puis aussi, de vous donner des ressources justement, que j'avais parlé plus tôt, comme ça vous pouvez, quand c'est le temps d'aborder cette conversation-là difficile avec votre proche, bien vous avez plein de ressources que vous pouvez leur donner. Puis aussi, juste d'être là pour eux.

Stéphanie : De les écouter.

Angélique : Ouais c'est ça, des fois sont ou même sont pas prêts à en parler, mais de savoir qu'il y a quelqu'un-là qui sont prêt à en parler quand eux ils sont prêts, ça peut en faire gros là pour eux.

Stéphanie : Quand la personne, qui semble être en détresse ou qui montre quelques signes avant-coureurs, un peu d'isolement, de solitude, même si la personne n'est pas disposée à s'ouvrir maintenant ils savent que : « écoute je suis là quand on en a besoin, n'hésite pas à venir me voir ».

Angélique : Ouais. Parce que des fois, il y a du monde qui vont penser : « ah mais il y a personne qui, il s'en fout de moi ». Il y a souvent au moins une personne qui va être content d'écouter. Puis, ça se peut que cette personne-là, c'est notre service. Puis, même juste de diriger. Si vous, vous n'êtes pas prêt admettons. Moi, mon proche, moi je suis pas prêt à avoir cette conversation-là avec mon proche parce que je sais pas quoi faire, où je ne suis pas à l'aise de parler de suicide, de leur faire part du fait qu'il y a un service pour en parler aussi.

Anita : Parce que ça doit être extrêmement isolant de se sentir à un point tel de désespoir qu'on pense que on est prêt à s'enlever la vie. Ça doit être très isolant. Donc, de savoir qu'il y a quelqu'un au moins, quelqu'un de neutre, d'objectif, d'une ligne d'appel, d'une ligne de texto, d'une ligne d'aide qui peut être là pour nous écouter. C'est un brin d'espoir pour les gens.

Stéphanie : Sans jugement aussi.

Stéphanie : Angélique, je voulais vous demander. Vous avez mentionné au début du balado que vous êtes intervenante depuis février 2023. Je voulais vous demander, quelle est la formation que vous avez reçu pour devenir intervenante pour la ligne 988?

Angélique : Oui, donc c'est vraiment un six semaines très intensif notre formation. On voit vraiment toutes les options possibles pour avoir, pour prendre des appels. Même au point où que ça fait un an que je suis là, puis il y a des choses que j'ai vu en formation que j'ai toujours pas vu sur les lignes.

C'est vraiment tout possible, puis on apprend aussi justement l'empathie, la validation, les minorités.

Comment les supporter d'une manière que peut-être… Les non-minorités, il ont pas les mêmes problèmes, donc comment être empathique envers de quoi que peut-être que moi personnellement, je vis pas.

On est bien formé pour s'assurer que tout le monde est en sécurité pour le suicide. Puis, on a aussi un minimum de quatre shifts de mentorat. Donc, on a quelqu'un en live avec nous. Que pendant qu'on prend une interaction, il écoute aussi. Que si je manque de quoi, bien eux ils peuvent me dire « hé, tu n'as pas posé cette question-là, pose-la ».

Fait qu'on a du support en tout temps, puis on est vraiment, on n'est pas des psychologues, mais on est formé d'une manière assez bien que on est très bien prêt pour vous supporter.

Stéphanie : Pour tous les scénarios, très bien encadrés là, c'est ce qu'on entend Angélique de ton côté. Je me mets dans la peau de quelqu'un qui veut faire placer l'appel, qui se sent en détresse, qui n'est pas dans son assiette, qui a besoin d'aide, qui est prêt à faire le pas à la ligne 988, mais qui pourrait ressentir la crainte d'appeler au 988. De dire : « écoute, je ne me sens pas à mon meilleur, j'ai pensé au suicide, mais si j'appelle à la ligne 988, est-ce que les services d'urgence vont se retrouver chez moi? ». Ça peut être une crainte que les gens peuvent avoir, peuvent ressentir. Qu'est-ce que vous dites à ces gens-là qui ont peur de placer l'appel au 988, par crainte d'avoir une intervention du 911?

Angélique : C'est sûr que le 911, je vais être honnête, ça arrive. Mais, c'est vraiment pas le but de notre service. Le nombre de fois que le monde me demande : « si j'ai un plan de suicide, est ce que vous allez appeler 911? ». Absolument pas. C'est vraiment, c'est une dernière option qu'on regarde. Puis il y a plein d'autres options qu'on va discuter ensemble avant que ça se rende au 911.

C'est sûr que si vous êtes en train de faire une tentative, moi, votre sécurité c'est ma priorité. Donc, j'ai pas le choix d'appeler le 911 pour m'assurer que vous êtes en vie à la fin de notre interaction. Mais, c'est vraiment pas le but du service. C'est vraiment une dernière option.

Stéphanie : Un dernier recours oui.

Dre Serhal : Et, je voulais juste ajouter que c'est un très petit nombre de cas qu'on va faire ça. Comment je le [inaudible], c'est seulement vraiment la dernière option, s'il y a un cas d'urgence, oui.

Angélique : C'est assez rare qu'on appelle 911.

Stéphanie : Merci beaucoup d'avoir… Angélique.

Anita : Dre Serhal, j'aimerais parler un peu de l'aspect du langage quand on parle du suicide. Par le passé, dans plusieurs pays, le suicide était un acte illégal. En fait, en anglais, quand on parlait du suicide, on essaie de ne plus utiliser ces termes, mais on dit « committed suicide ». Donc, c'est comme si on sous-entend une illégalité dans l'acte. Parlez-nous de l'importance du langage quand on communique à propos du suicide.

Dre Serhal : La « langage » c'est très important. Lorsqu'on parle de suicide, on peut sans s'en rendre compte avoir des « langages » stigmatisants. Comme vous avez dit, les mots comme « commit suicide » en anglais, je sais pas si de même en français mais, c'était un verbe courant à l'époque où le suicide c'était considéré comme un crime. Alors là, comme on a dit pour être sûr qu'on peut ouvrir la conversation, on doit être sûr qu'on utilise la « langue » qui va pas continuer la stigmatisation. Alors, il y a peut-être des « langues » préférables, comme dire qu'une personne a mis fin à ses jours ou que quelqu'un s'est suicidé, plutôt que dire commis le suicide.

Alors, c'est vraiment important et ça c'est encore, il y a des ressources comme je dis sur notre site web pour aider avec ça. Puis aussi, si des personnes appellent au service, notre intervenant va aussi les aider à comment à penser à propos de la « langue » qu'ils peuvent utiliser pour être sûr que quand ils sont prêts à parler avec des personnes dans leur entourage, ou juste en général, que ça sera une conversation qui n'aura pas cet angle stigmatisant.

Anita : Parce que l'importance de parler de sujets, autrefois peut-être tabou, ou difficile à aborder, l'important c'est d'avoir les conversations. On espère aussi qu'en ayant des conversations comme on a aujourd'hui, vont aider les gens à les rassurer, que c'est correct d'avoir les conversations mais également de s'outiller. D'aller voir, par exemple, en ligne, quels sont les bons termes à utiliser quand on parle de ces sujets-là pour pas stigmatiser la question et pour ouvrir, laisser la parole aux gens, librement la parole pour qu'ils se sentent à l'aise d'en parler. Mais, c'est important je pense de s'outiller de l'historique de la question et pourquoi ça a été autrefois une problématique de ce point de vue-là.

J'aimerais parler de votre motivation à travailler, à vous impliquer dans ce domaine, autant docteure Eva que Angélique, de parler de qu'est-ce qui vous motive dans ce travail, parce que c'est quand même un domaine qui peut être difficile émotivement.

Stéphanie : Sensible.

Anita : Sensible. Mais, qu'est-ce qui vous motive dans ce travail-là? Qu'est-ce que vous en retirez?

Dre Serhal : Je sais que c'est un service qui est si important, si important. Là, je pense que, comme on a dit, ça commence à changer le secteur de la santé mentale. C'est un secteur dont on est plus confortable à parler. On voit de moins en moins de stigm…

Stéphanie : Stigmatisation, vous l'avez!

Dre Serhal : « Stigmatisation ». Mais alors, comme j'ai dit, ça fait douze ans donc, j'étais dans ce secteur et je commence à voir des grands, grands changements. Des personnes qui pensaient qu'elles ne pouvaient pas parler à propos de ça avant, qui semblaient toutes seules. Là, on sait qu'il y a beaucoup d'autres personnes qui se sentent comme nous sommes si on a des jours qui sont pas bons ou quelque chose comme ça. Alors là, pour moi la motivation, c'est juste de continuer à bouger.

Anita : Oui.

Dre Serhal : Puis, continuer à faire des « improvements » dans notre système pour que les personnes ont un accès à des services qu'ils ont besoin. Je pense que c'est encore difficile dans certaines parties de notre pays pour l'accès à des services de santé mentale ou services de prévention. Alors là, ça c'est ma motivation. Je veux juste être sûr que tout le monde a la chance d'obtenir ces services.

Anita : C'est merveilleux! Donc vous voyez déjà dans vos douze années d'expérience une grande amélioration de la façon dont on parle de l'ouverture envers le sujet, mais également, ce que j'entends, c'est que vous voulez qu'il y ait plus d'accès équitable aux services pour que les gens puissent obtenir l'aide qu'ils ont besoin. Et Angélique? De ton côté?

Angélique : Oui, c'est sûr que moi j'ai toujours eu un intérêt dans le domaine la santé mentale. Sans aller en détail, moi aussi quand j'étais plus jeune j'ai vécu une période assez difficile. Puis, j'ai vécu des pensées suicidaires avec. Puis, j'ai eu, j'avais des très bons supports qui m'ont aidé à ne pas vivre ces pensées-là. Puis, ça m'a encouragé à « moi j'aimerais être cette personne là que les personnes ont été envers moi ». Donc, si je peux même faire une différence pour une seule personne, bien ça pour moi, c'est vraiment, ça me fait énormément de plaisir. Puis, c'est ma motivation à chaque fois. C'est, même s'il y a des appels difficiles, si j'ai un peu aidé cette personne-là juste en parlant, bien pour moi c'est, je veux dire « worth it ».

Anita : Ça en vaut la peine.

Angélique : Ouais, pour moi ça en vaut la peine.

Anita : C'est très touchant Angélique ce que vous dites là parce qu'on le voit, que tout le monde pourrait être touché au final par la question du suicide, soit indirectement ou directement à un moment de notre vie. Donc, merci beaucoup pour votre témoignage.

Angélique, j'aimerais vous demander, pour les gens qui, justement, aimeraient aborder un peu plus ouvertement ces questions-là, avec ton expérience, ça serait quoi ton conseil pour les gens de comment aborder les questions difficiles justement? Pour quelqu'un qui est inquiet, de parler un peu plus ouvertement de la question?

Angélique : Bien sûr que nous, au service, on aime ça être le plus direct possible. Ça peut être intimidant, parce que je sais de demander à quelqu'un : « ce que vous pensez au suicide? », c'est une question un peu intense. Mais, c'est le genre de question qui va donner une réponse la plus… la meilleure réponse que tu peux avoir.

Puis, ou même des fois, si on remarque qu'il y a des blessures sur le corps, des fois, demander : « est-ce que vous en avez parlé avec quelqu'un? » ou juste de commencer à, si on le remarque, de poser des questions sur qu'est-ce qu'on remarque dans le fond.

Anita : Et toi Angélique, d'après ton expérience, ça fait un moment que tu es intervenante auprès du service… on en vient un peu à clore le sujet, à clore la conversation… mais avant de de finir, j'aimerais savoir, en premier, de ta part quel serait un message important que tu aimerais véhiculer aux gens? Par exemple, qui hésitent à soit en parler ou qui hésitent à appeler ou qui songent, qui sont dans la détresse finalement.

Angélique : Mais, comme je dis, même aborder le sujet en général c'est intimidant. C'est sûr que de faire un appel, même juste appeler au docteur, c'est comme des fois stressant de faire un appel. C'est pour ça que, des fois, on va voir des gens qui vont être plus à l'aise, de genre, de tester le service avec du texte. Mais, juste dans le fond, si vous pensez que vous avez peut-être besoin de ce service-là, je dirais que ça se peut que ça serait la meilleure option que vous nous contactez. Puis, il va toujours avoir quelqu'un sans jugement qui va être prêt à vous supporter, avoir une belle conversation avec vous. C'est, je sais, que faire ce premier pas là, il est intimidant, mais on n'est vraiment pas intimidant.

Anita : Et vous êtes là pour ça. Il y a… les personnes dérangent pas finalement. Des fois, on a l'impression qu'on dérange avec nos problèmes, mais vous êtes là pour ça. Le service existe pour pouvoir appeler puis ou texter.

Angélique : Oui, le nombre de fois que j'ai des gens qui sont comme « désolé pour avoir pris votre temps ». Je suis là pour ça. Mon temps, il est pour vous. Puis, vous êtes ma priorité quand je vous parle. Fait que, c'est vraiment ça.

Anita : Merci Angélique. Et docteure Eva, en conclusion, est-ce qu'il y aurait un message que vous avez, que vous aimeriez véhiculer aux gens? Vous travaillez dans le domaine depuis longtemps, vous êtes experte et enthousiaste du sujet (je ne sais pas si on peut le dire comme ça) mais quel serait un message que vous aimeriez laisser à nos auditeurs et nos auditrices?

Dre Serhal : Je pense, s'il y a un message que je vais laisser, c'est que si quelqu'un a besoin de l'aide nous ne sommes pas seuls. Il y a des personnes ici pour vous aider et n'hésitez pas de nous contacter à 988. Vous n'avez pas à lutter tout seul et nos intervenants sont, comme Angélique a dit, sont ici pour vous écouter. Quel que soit le défi, il y a aucun problème qui sera trop difficile à affronter. Alors là, le plus grand message c'est que si les personnes ont besoin de l'aide, nous sommes là. Vous n'êtes pas seul. Et on espère que si vous avez besoin, que les personnes appellent ou envoient un texto à 988.

Anita : Ça prend des personnes extraordinaires pour travailler dans un tel domaine. On vous remercie grandement de votre participation au balado. Merci pour votre travail et votre temps, on l'apprécie énormément.

Angélique : Mais merci à vous.

Anita : Merci.

Dre Serhal : Merci.

[Musique]

Anita : Merci d'avoir écouté Canadiens en santé. Si vous nous regardez sur Youtube, n'oubliez pas de cliquer sur le bouton « J'aime » et de vous abonner à notre chaîne pour rester à l'affut des épisodes à venir. Trouvez-nous partout où vous trouvez vos balados. Pour plus de renseignements sur les sujets abordés, visitez canada.ca santé.

[Le mot-symbole Canada apparaît. Musique du Gouvernement du Canada.]

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