Notes d'allocution de L'honorable Marc Garneau, ministre des Transports à l'Economic Club of Canada

Discours

Toronto (Ontario)
27 avril 2016

La version prononcé fait foi

Introduction

Je vous remercie de m’avoir invité à me joindre à vous.

Comme vous le savez sans doute, il y a quelques années, j’ai passé du temps dans l’espace. J’espère donc que mes propos d’aujourd’hui seront conformes au dicton selon lequel une bonne allocution doit être comme une comète : brillante, éclairante et... de courte durée.

Déjà près de six mois se sont écoulés depuis ma nomination au poste de ministre des Transports. Et, iI y a un peu plus d’un mois, le ministre des Finances a soumis son budget, dans lequel il a décrit le plan du gouvernement pour donner une nouvelle impulsion à l’économie canadienne en investissant dans la classe moyenne.

Dans sa lettre de mandat à mon intention, le premier ministre Trudeau déclare que le but principal que je dois atteindre est de voir à ce que le réseau de transport du Canada soutienne le programme de croissance économique et de création d’emplois du gouvernement.

Pour mener à bien ce mandat, il est essentiel de penser à l’avenir. Et c’est exactement ce que je veux faire aujourd’hui.

Nous avons en ce moment même une occasion en or de réfléchir à ce que les transports peuvent faire afin de bâtir notre pays pour les générations futures.

Commençons par voir grand. Après tout, nous vivons dans le deuxième plus grand pays sur Terre. Efforçons-nous de créer des transports de l’avenir, basés sur l’imagination, l’innovation et l’inspiration.

Parlons de l’avenir

Parlons, entre autres, de la mise en place d’un réseau de transport au fonctionnement souple, ayant un lien organique avec le Canada et apte à répondre aux besoins de notre société et de notre économie.

Pour atteindre ces objectifs, nous devons jeter les bases d’un réseau de transport sécuritaire et sûr, innovateur et écologique, adaptable aux flux commerciaux en évolution et qui réponde aux besoins des voyageurs.

Pour moi, le portefeuille des Transports est crucial pour la croissance économique. Pour être bien franc, je considère ce portefeuille comme un portefeuille économique. Je vois les transports au Canada comme un réseau unique et interconnecté qui stimule l’économie canadienne.

Mais il est bien plus que cela. Il est comme un organisme vivant : palpitant,  en croissance, et qui doit être entretenu et gardé en santé.

Pour un instant, songez à quel point notre réseau de transport a changé depuis quelques générations.

Quand mon grand-père est né, personne n’avait encore volé en avion. Mais je suis allé dans l’espace. Et quand mes petits-enfants auront mon âge, qui sait par quel moyen ils voyageront?

Je ne parle pas de science-fiction. C’est l’avenir, même si nous ne savons pas encore de quoi il aura l’air. Et nous devons adopter une vision claire et penser avec audace pour l’entrevoir.

Et c’est maintenant qu’il faut y penser.

En février, j’ai déposé le rapport de l’Examen de la Loi sur les transports au Canada, lequel a été dirigé par l’honorable David Emerson. Le dernier examen de cette loi remonte à 15 ans. Je tiens à remercier David et son équipe pour leur travail acharné.

Le rapport d’examen se tourne vers l’avenir, en vue de déterminer comment positionner notre réseau de transport pour continuer à soutenir la compétitivité du Canada sur le plan international, le commerce et la prospérité.

Comme M. Emerson l’a déclaré : « Notre réseau de transport est la fibre qui nous unit en tant que nation, qui nous permet de prendre part à l’économie mondiale et qui tisse la trame de notre bien-être économique et social. »

À mon avis, l’Examen a pointé vers de nombreux objectifs auxquels nous devons aspirer dans l’édification du réseau de transport de l’avenir. Je ne suis pas nécessairement d’accord avec l’ensemble du rapport, mais je suis d’accord sur ce point : en tant que pays, nous devons voir loin. Nous devons élaborer une vision à long terme du réseau de transport au Canada qui soit axée sur l’avenir, sur les résultats que nous voulons atteindre, c’est-à-dire une meilleure croissance, une concurrence accrue et un service amélioré.

Je me lance un défi, et je vous le lance aussi : réfléchissons à ce à quoi le Canada va ressembler dans 50 ans, lorsqu’il célébrera son 199e anniversaire. Comment les Canadiennes et les Canadiens se déplaceront-ils? Comment le réseau de transport propulsera-t-il notre économie?

Permettez-moi de vous emmener en voyage à travers ce que je considère comme les éléments essentiels de notre avenir dans le domaine des transports.

Lorsqu’on parle de potentiel économique, nous devons nous souvenir de la chose suivante : nous aurons beau fabriquer les meilleurs produits au monde, cela ne servira à rien si nous ne sommes pas en mesure de les expédier efficacement sur le marché international. Il est indispensable d’améliorer nos corridors commerciaux lorsque nous bâtirons notre futur réseau de transport.

J’ai parlé tantôt de l’Examen de la Loi sur les transports au Canada. Ce rapport parle des obstacles que nous devons surmonter en ce qui a trait aux corridors de transport.

Il dit très clairement que le rendement du Canada en matière de commerce international dépend de la qualité de son réseau de transport.

Toutefois, aujourd’hui, la congestion routière dans les corridors de transport du Canada bloque le mouvement fluide des marchandises. Mon défi est de changer cela.

Mais il faut des années pour bâtir une infrastructure. Alors comment allons-nous, en tant que pays, mettre en place la prochaine génération d’infrastructure de transport qui répondra aux exigences de marchés qui n’apparaissent même pas sur notre ligne de mire aujourd’hui?

Une des façons que le Canada a réussi à accomplir cela a été l’initiative de la Porte de l’Asie-Pacifique, mise sur pied par le gouvernement de Paul Martin. Depuis 2005, le gouvernement fédéral a investi environ 1,4 milliard de dollars dans plus de 60 projets.

En travaillant en partenariat avec les quatre provinces de l’Ouest, ainsi qu’avec les municipalités et le secteur privé, nous avons converti cet investissement en projets de l’ordre approximatif de 3,5 milliards de dollars.

Ces investissements ont eu un effet multiplicateur, entraînant des investissements privés de plus de 14 milliards de dollars.

Nous devons adopter de telles orientations dans l’avenir. De plus, les liens de transport et de commerce que nous établirons devront être fiables et efficients, car le trafic de marchandises augmente, et ce, pour tous les modes de transports.

Par exemple : depuis 30 ans, nous avons vu doubler le volume des marchandises transportées par voie ferroviaire, notamment du grain, des ressources naturelles, des produits pétroliers, des véhicules et d’autres produits de consommation. Les trains sont par conséquent de plus en plus longs. Ils transportent parfois des conteneurs gerbés pour répondre à la demande.

La question qu’il faut se poser est de savoir si notre réseau ferroviaire pourra absorber un trafic encore plus important d’ici quelques années.

Il faudra se poser des questions difficiles et elles exigent une réponse. Quel est le niveau d’investissement nécessaire? Qui devrait faire ces investissements? Devrions-nous intervenir en ce qui concerne le plafond des recettes provenant du transport du grain? Quel est le niveau d’intervention réglementaire nécessaire pour faire en sorte qu’on procède à des investissements progressifs et qu’on assure la qualité du service dans nos corridors commerciaux?

Et dans le cas du transport maritime, lequel a connu une croissance de trafic de près de 50 pour cent dans les dernières 30 années, une autre question difficile se pose : les ports du Canada sont-ils suffisamment efficaces pour absorber cette demande croissante?

Les investissements dans la seule infrastructure ne suffiront pas à améliorer le réseau. Il faut que nos décisions stratégiques soient judicieuses. Je mets au défi mes équipes ainsi que les Canadiennes et les Canadiens : réfléchissons à notre manière de faire les choses et aux raisons qui motivent nos choix.

Un autre élément clé de notre réseau de transport figure sur les armoiries du Canada : notre devise A mari usque ad mare qui se traduit du latin par « d’un océan à l’autre ». Mais il faudrait plutôt dire d’un océan à l’autre et à l’autre.

La navigation maritime de nos régions côtières et de nos voies navigables a atteint une ampleur inégalée. Le trafic maritime des ports de Vancouver et de Prince Rupert a pratiquement doublé depuis 1990 et on s’attend à ce que le tonnage des conteneurs qui transitent dans la région double d’ici 15 ans.

En tant qu’ancien officier de marine, je comprends fort bien l’importance du transport maritime.

Ma vision est celle d’un réseau qui encourage la croissance économique à long terme, mais qui ne met pas en péril notre environnement marin. Voilà pourquoi je travaille avec mes collègues du gouvernement et du Cabinet pour instaurer de solides procédures de surveillance et d’intervention en cas de déversement, si jamais un accident devait survenir.

Mais il y a un autre océan et toute une région au nord. Nous pouvons et devons mettre en place un meilleur réseau de transport pour servir et soutenir cette région.

Le Nord du Canada est une région qui a traversé de profonds changements, et cela ne fait que commencer. Il y a 150 ans, sir John Franklin a pris la mer pour découvrir le passage du Nord-Ouest et, jusqu’à récemment, sa disparition était demeurée un mystère total.

Il y a des décennies, nous avons pu relier les résidents du Nord au reste du Canada grâce à la technologie satellite de communications et nous sommes toujours le leader mondial dans ce domaine.

Cependant, notre défi maintenant est de planifier et de mettre en place l’infrastructure de transport et les services nécessaires pour déverrouiller l’immense potentiel du Nord tout en préservant cet environnement fragile et en respectant le mode de vie des populations nordiques et indigènes.

Cela signifie que nous devons organiser des liaisons de transport plus robustes et plus sûres avec le Nord et entre les collectivités de cette région, sans créer de répercussions négatives sur les collectivités traditionnelles et les écosystèmes locaux.

Bien des collectivités éloignées comptent sur le transport aérien pour leur alimentation et leurs besoins liés à la santé et pour garder contact avec leur famille. Comment allons-nous nous assurer de pouvoir continuer d’offrir ce lien de transport et de faire en sorte qu’il reste aussi abordable que possible?

Nous devrons également tendre la main aux communautés autochtones et travailler avec elles. Voilà pourquoi je travaille en étroite collaboration avec le ministre des Pêches et des Océans, l’honorable Hunter Tootoo, ainsi que mes autres collègues du Cabinet, afin de mener des consultations auprès de ces communautés et d’écouter leur point de vue sur les meilleurs moyens que nous pouvons prendre à l’avenir pour protéger les cours d’eau de leur région.

Dans le cadre de tout examen sur l’avenir du réseau de transport canadien, nous envisageons également la façon dont nous pouvons le transformer et le rendre plus écologique. Nous devons bâtir l’économie future, tout en nous souciant de protéger notre planète.

Ayant eu le privilège d’observer notre planète à partir de l’espace, je souhaite également la protéger pour le bien de mes enfants et de leurs enfants. Je crois par ailleurs que notre futur réseau de transport doit être plus écologique.

La raison est simple : le transport produit près du quart des émissions de gaz à effet de serre au Canada, et la majorité de ces émissions proviennent des voitures et des camions. Je sens qu’il est de ma responsabilité de contribuer à réduire ces émissions. Il s’agit d’une énorme responsabilité à laquelle nous ne pouvons pas nous dérober.

Nous devons ouvrir la voie à l’électrification de nos réseaux de transport, en misant non seulement sur des voitures électriques et une infrastructure de recharge électrique, mais également sur nos réseaux de transport en commun. Je suis convaincu que pour bâtir un réseau de transport plus propre, nous devons renforcer le soutien accordé aux réseaux de transport en commun urbain. Voilà pourquoi le budget 2016 proposait d’investir massivement dans le transport en commun dans le cadre d’un plan d’infrastructure à long terme.

Un tel investissement pourrait contribuer à modifier nos notions de déplacement entre la maison et le lieu de travail ainsi que la manière dont nous envisageons nos villes.

D’ailleurs, ce changement prend place depuis des décennies. En 1954, on mettait en service la première ligne de métro Yonge Street de la TTC, qui s’étendait seulement sur sept kilomètres entre les stations Union et Eglinton. Aujourd’hui, le réseau de métro parcourt neuf fois cette distance.

Imaginez les services de navettes à haute vitesse du futur, avec des lignes qui pourraient tellement réduire les durées de transport, qu’une distance de 100 kilomètres entre la maison et le bureau pourrait être parcourue en seulement 15 minutes!

Nous devons nous préparer à de telles éventualités. Je souhaite non seulement que le Canada soit prêt, mais qu’il soit un chef de file mondial dans l’élaboration de telles idées.

Les progrès technologiques sont également associés à un autre facteur important pour le réseau de transport de l’avenir : notre approche à l’égard de l’innovation.

Compte tenu de l’importance du trafic à Toronto, j’imagine que certains d’entre vous seraient volontiers venus jusqu’ici dans une voiture qui aurait conduit pour eux. Ce genre de transport est plus accessible que vous ne le croyez.

Les véhicules branchés et automatisés seront également plus sécuritaires. En fait, l’année dernière, le ministère des Transports des États-Unis a affirmé que la combinaison de l’utilisation de véhicules branchés et de la nouvelle technologie de prévention des accidents pourrait prévenir quelque 80 pour cent des collisions.

Ma vision est que le Canada soit à l’avant-garde de cette tendance et qu’il maximise l’utilisation de véhicules qui communiquent entre eux et avec l’infrastructure qu’ils utilisent.

Mais portons cette réflexion au-delà des limites de la ville.

Les agriculteurs des Prairies peuvent déjà surveiller leurs cultures avec des caméras fixées sur des véhicules aériens non habités, aussi appelées des UAV. Dans l’avenir, ils seront en mesure d’utiliser les applications GPS de leur téléphone intelligent pour suivre l’emplacement de leurs conteneurs qui transportent ces cultures jusqu’aux marchés.

Pour soutenir ces nouvelles technologies, nous aurons également besoin d’un régime de réglementation qui appuie l’innovation.

Comme vous le savez, nos réseaux de transport doivent être sécuritaires. Cette condition n’est guère stimulante, mais elle reste un préalable incontournable.

Le mois dernier, Jean Lapierre, qui a occupé le poste de ministre des Transports de 2004 à 2006, a perdu la vie dans un accident aérien qui a coûté la vie à six autres personnes.

Hier seulement, j’ai passé la journée à Lac-Mégantic, où l’on se remet encore d’une tragédie qui a vu périr 47 résidents, en 2013.

Ces événements, ainsi que d’autres tels que le déraillement à Gogama, me rappellent que mon rôle principal en tant que ministre consiste à veiller à la sécurité des utilisateurs et utilisatrices de notre réseau de transport. Rien n’est plus important.

Les voyages aériens au Canada ont connu une croissance de plus de 30 pour cent ces trente dernières années, tandis que le nombre d’accidents dans l’aviation a chuté de près de 50 pour cent.

Cela peut en partie être attribué aux progrès de l’aviation. Les aéronefs sont plus légers, plus efficaces et plus durables que jamais. De nouveaux systèmes et logiciels de contrôle du trafic aérien améliorent l’efficacité des aéronefs et leur permettent de voler plus près l’un de l’autre en toute sécurité.

C’est clairement par la technologie qu’on peut rendre les transports plus sécuritaires à l’avenir.

Enfin, le réseau de transport de l’avenir se doit de mieux répondre aux besoins des voyageurs et des voyageuses, qui veulent davantage de choix et de commodité pour un prix raisonnable.

Je lance le défi d’envisager de nouvelles manières de rendre notre secteur aérien plus concurrentiel, afin d’augmenter le nombre de correspondances permettant aux Canadiens et aux Canadiennes d’atteindre des destinations au pays comme à l’étranger.

Je nous lance le défi d’imaginer comment améliorer les services des aéroports. À l’ère des réservations et des confirmations en ligne, les seules files d’attente restantes sont souvent celles pour passer aux contrôles de sûreté. Comment peut-on continuer à assurer une sûreté de classe mondiale sans trop faire attendre les voyageurs?

Par exemple, le nombre de voyageurs passant par l’aéroport Toronto Pearson a presque doublé au cours des 30 dernières années. Vers la fin de l’an dernier, j’ai participé à un événement célébrant le 40 millionième passager de l’année 2015 à l’aéroport Toronto Pearson – un nombre record, surtout que l’année n’était même pas encore terminée.

Imaginons-nous en 2030 lorsque, selon les prévisions, l’aéroport Toronto-Pearson desservira environ 66 millions de voyageurs par année. Il s’agit là d’un grand nombre de personnes à gérer, et nos aéroports doivent être à la hauteur.

En plus des correspondances, nous devons également tenir compte de l’expérience de la clientèle aérienne et déterminer si de nouveaux outils sont requis pour pouvoir l’aider. Le voyageur ou la voyageuse doit savoir comment les décisions sont prises lorsqu’un vol ne se passe pas comme prévu, et les options qui lui sont offertes.

Pour ce qui est du transport ferroviaire, le public canadien aimerait également être doté d’un système pour passagers parmi les meilleurs au monde.

C’est pourquoi le budget 2016 offre du financement à Transports Canada pour étudier la proposition de VIA Rail en faveur d’un service de train à haute fréquence le long du corridor entre Windsor et la Ville de Québec.

La réalité de tous les voyageurs est bien simple : le public canadien dépense plus que jamais en transport, sous toutes ses formes. Au cours des 30 dernières années, les dépenses en transport de chaque ménage ont presque triplé, atteignant maintenant 16 pour cent des dépenses familiales, se trouvant tout juste après les dépenses relatives au logement.

Lorsque j’imagine l’avenir de l’expérience de voyage au Canada, j’ai en tête des rapports mieux intégrés et plus harmonieux entre le transport aérien, le transport ferroviaire et le transport en commun, pour réduire notre dépendance excessive à l’automobile.

Les enjeux sont de taille. Faire face à ces questions et à leurs implications est un projet ambitieux, qui nécessitera l’avis des Canadiennes et des Canadiens.

C’est l’Examen de la Loi sur les transports au Canada qui a débuté cet engagement. Le rapport constitue une source exhaustive de conseils indépendants au gouvernement.

Le rapport arrive à un bon moment, et m’amène à une annonce importante.

En vue d’approfondir les conseils proposés par l’Examen de la Loi sur les transports au Canada, j’ai le plaisir de lancer une initiative pour discuter de ma vision de l’avenir des transports au Canada.

Nous débuterons le 24 mai à Ottawa, par un processus d’appel à la participation qui durera jusqu’en automne.

Je commencerai par tenir des tables rondes ce printemps et au début de l’été avec des experts en transports, des utilisateurs du réseau et de grands penseurs de tout le Canada. Ces séances porteront sur les thèmes dont j’ai parlé aujourd’hui.

Nous tiendrons des discussions sur les corridors commerciaux, les transports écologiques et novateurs, les voyageurs, les voies navigables, les côtes, le Nord ainsi que la sécurité.

Ce travail sera couronné par des ateliers et des réunions que les fonctionnaires de Transports Canada tiendront avec les intervenants pour entendre leur analyse de l’examen de la Loi sur les transports au Canada et d’autres enjeux relatifs aux transports.

De plus, cet automne, je rencontrerai les ministres des Transports des provinces et des territoires pour discuter des mesures que nous devons prendre pour commencer à bâtir l’avenir de nos transports.

Et, en dernier lieu, puisque ces questions touchent toute la population canadienne, nous dialoguerons avec elle en ligne et par l’entremise des médias sociaux.

Le futurologue Jim Dator dit que « toute bonne idée devrait sembler inusitée la première fois qu’on l’entend. »

Autrement dit, l’innovation et la pensée originale nous forcent à prendre certains risques et à imaginer ce qui pourrait fonctionner au lieu de nous limiter à ce qui fonctionne maintenant.

Permettez-moi donc de conclure en revenant au temps que j’ai passé dans l’espace et en mer.

Dans les domaines de l’aviation, de la navigation maritime et des services d’urgence, on fait référence au concept de « conscience de la situation ». C’est le fait d’être conscient de ce qui se passe autour de vous et de déterminer instinctivement comment réagir lorsque les variables des conditions ambiantes changent.

Ma vision du futur réseau de transport du Canada fait appel à cette conscience de la situation. Il faut être prêts à collecter l’information en temps réel afin de s’adapter et de réagir à une situation qui évolue.

Le gouvernement fédéral ne peut à lui seul créer cette faculté. Il faudra un échange d’information sans précédent entre les secteurs des transports, les gouvernements et plusieurs autres organismes pour atteindre ce but.

Mais cela est absolument indispensable pour notre réseau de transport. Il s’agit de la clé d’une meilleure sécurité, d’une meilleure efficacité des expéditions de marchandises et de meilleures conditions pour les déplacements des Canadiennes et des Canadiens du point A au point B.

Si nous voyons véritablement les transports comme un organisme vivant, palpitant et intégré, nous devons également les voir comme un système dont tous les éléments sont interconnectés et fonctionnent en harmonie.

Des navires qui accostent et entrent en communication avec les camions et les trains qui entrent au port.

Des aéronefs qui se déchargent et se synchronisent avec les réseaux de transport en commun en arrivant à l’aéroport.

Des passages à niveau plus sûrs parce qu’ils peuvent détecter les véhicules qui approchent.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, je vois les transports comme ayant un rôle essentiel à jouer pour propulser la croissance économique de ce pays et la prospérité future de toutes les Canadiennes et de tous les Canadiens.

Mais nous devons aussi concevoir et gérer le réseau de transport afin de continuer à protéger les passagers, les collectivités et notre environnement.

Je nous mets tous au défi de trouver des façons d’atteindre ces deux objectifs afin que nous puissions mettre en place un réseau de transport plus sûr, plus efficient et plus écologique, et qui soutient notre économie et notre pays.

Je suis prêt à relever le défi. J’espère que vous l’êtes aussi.

Merci!


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