Accord entre le Canada et la Colombie-Britannique sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants - 2021 à 2025

Titre officiel : Accord entre le Canada et la Colombie-Britannique sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

Sur cette page

  • Liste des abréviations

    ACCB
    Allocation pour des services de garde abordables
    AGJE
    Apprentissage et garde des jeunes enfants
    AGJEA
    Apprentissage et garde des jeunes enfants autochtones
    AHSABC
    Aboriginal Head Start Association BC
    AIT
    Apprentissage intégré au travail
    ASPN
    Autorité sanitaire des Premières Nations
    C.-B.
    Colombie-Britannique
    ÉPE
    Éducation de la petite enfance
    ÉNB
    Éducateurs pour les nourrissons et bambins
    MECF
    Ministère de l’Enseignement supérieur, des Compétences et de la Formation
    PAPA
    Programme d’aide préscolaire aux Autochtones
    PAFDE
    Programmes autochtones financés de développement de l’enfance
    PFDE
    Programmes financés de développement de l’enfance
    PSM
    Personnes sourdes et malentendantes

Accord entre le Canada et la Colombie-Britannique sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

Entre :

  • Sa Majesté la Reine du Chef du Canada (ci-après « le Canada » ou « le gouvernement du Canada ») représentée par le ministre de l’Emploi et du Développement social (« le Canada ») représenté par le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social (ci-après « le ministre fédéral »); et
  • Sa Majesté la Reine du Chef de la province de la Colombie-Britannique (ci-après « la Colombie-Britannique » ou « le gouvernement de la Colombie-Britannique ») représentée par la ministre du Développement de l’enfance et de la famille de la Colombie-Britannique (ci-après « le ministre provincial »).

Appelés collectivement « les parties ».

Préambule

Attendu que le Canada et la Colombie-Britannique ont convenu, le 12 juin 2017, du cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans lequel est énoncée leur vision commune pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) et est décrite leur approche pour concrétiser cette vision.

Attendu que le Canada et la Colombie-Britannique se sont engagés à collaborer pour continuer à développer les services de garde, dans le plein respect de leurs responsabilités envers leurs citoyens, et en sachant que la conception et la mise en œuvre des programmes et des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en Colombie-Britannique constituent une responsabilité relevant du gouvernement de la Colombie-Britannique.

Attendu que la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social autorise le ministre fédéral à conclure des accords avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’établissement, la coordination et la mise en œuvre de programmes ou de politiques qui font partie du mandat de la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social.

Attendu que la Child Care BC Act (loi sur les services de garde d’enfants de la Colombie-Britannique) autorise la ministre provinciale à conclure des accords avec le gouvernement du Canada concernant des dispositions financières ou d’autres questions relatives à la Child Care BC Act, et la Child Care Subsidy Act (loi sur la subvention pour la garde d’enfants) autorise la ministre provinciale à conclure des accords avec le gouvernement du Canada concernant des dispositions financières ou d’autres questions relatives aux subventions pour la garde d’enfants.

Attendu que le Canada, conformément à sa Politique sur les paiements de transfert, a mis sur pied un programme de paiements de transfert afin de verser des fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour l’élaboration et la prestation de programmes et services réglementés liés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants âgés de moins de 6 ans, en tenant compte des familles qui en ont davantage besoin.

Attendu que le Canada et l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis ont publié, en septembre 2018, le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA) élaboré conjointement. Il établit des principes généraux et définit une vision pour des enfants et des familles autochtones heureux et en sécurité, une identité culturelle forte et un système global et coordonné ancré dans l’autodétermination, centré sur les enfants et fondé sur la culture, et peut également servir de guide pour tous les intervenants concernés par l’AGJEA.

Attendu que les investissements de la Colombie-Britannique dans l’apprentissage et la garde de jeunes enfants peuvent également soutenir les enfants et les familles autochtones résidents de la Colombie-Britannique.

Attendu que l’accord Canada–Colombie-Britannique sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants a été signé le 23 février 2018 et a été prolongé d’un an le 18 septembre 2020.

Attendu que conformément à l’article 3.0 de l’accord signé en 2020, le Canada et la Colombie-Britannique souhaitent prolonger l’accord pour une période de 4 ans commençant le 1er avril 2021 et se terminant le 31 mars 2025, aux mêmes conditions que l’accord, à l’exception des modifications prévues aux présentes.

Attendu que les intentions de prolonger l’accord ont été formulées par écrit et que les négociations ont commencé avant l’expiration de l’accord pour l’exercice financier 2020 à 2021.

Attendu que le Canada et la Colombie-Britannique travailleront ensemble à la mise en place d’un système de garde d’enfants à l’échelle du Canada.

Par conséquent, le Canada et la Colombie-Britannique conviennent de ce qui suit.

1.0 Vision pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants

1.1 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent que la vision, les principes et les objectifs à long terme pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui sont énoncés dans le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants figurant à l’annexe 1, orienteront l’investissement des fonds octroyés en vertu du présent accord.

2.0 Objectifs de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants et secteurs d’investissement

2.1 Objectifs

2.1.1 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent qu’au cours de la période visée par cet accord, grâce au soutien financier du Canada, la Colombie-Britannique renforcera son système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en fonction des priorités locales, régionales et du système qui ont un impact sur les familles dont les besoins sont les plus criants. Ainsi, la Colombie-Britannique augmentera la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusion des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui lui permettra d’atteindre les objectifs suivants :

  1. accroître l’accès aux options en matière de services de garde d’enfants en augmentant le nombre de places en garderie;
  2. rendre plus abordables les services de garde d’enfants, en commençant par la garde des nourrissons et des tout-petits;
  3. améliorer la qualité des programmes de garde d’enfants réglementés en appuyant la formation et le perfectionnement professionnel des éducateurs de la petite enfance; et
  4. améliorer l’équité au moyen d’investissements ciblés dans des collectivités mal desservies – les familles autochtones, les familles d’enfants handicapés et d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, et les familles monoparentales – en donnant plus d’accès à des programmes inclusifs, abordables et flexibles de garde d’enfants.

L’approche de la Colombie-Britannique pour l’atteinte de ces objectifs est énoncée dans le plan d’action, qui se trouve à l’annexe 2.

2.1.2 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent que pour l’exercice financier 2021 à 2022, le Canada versera une contribution unique à la Colombie-Britannique qui devra être utilisée pour favoriser le recrutement et le maintien en poste de la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance, conformément à l’article 3 de l’annexe 3.

2.2 Secteurs d’investissement admissibles

2.2.1 La Colombie-Britannique accepte d’utiliser les fonds provenant du Canada en vertu de cet accord en priorité pour les programmes et services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de moins de 6 ans :

  1. par programmes et services réglementés, on entend les programmes et services qui respectent les normes établies ou contrôlées par les gouvernements provinciaux et territoriaux;
  2. par programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, on entend les programmes et services offrant directement des services de garde et d’apprentissage aux enfants dans des installations, y compris, mais sans s’y limiter, les garderies institutionnelles et familiales agrées, les centres de la petite enfance, les établissements préscolaires et les jardins d’enfants.

2.2.2 Dans le cadre de l’élaboration et de la prestation de ses programmes et services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants, la Colombie-Britannique convient de tenir compte des besoins des communautés francophones.

2.2.3 Les investissements acceptables en vertu du présent accord peuvent comprendre, sans s’y limiter, les fonds d’immobilisations et de fonctionnement pour les services d’AGJE réglementés; les places subventionnées en garderie; la formation, le perfectionnement professionnel et le soutien des éducateurs de la petite enfance; l’assurance de la qualité; l’information et l’aiguillage des parents; les frais d’administration encourus par la Colombie-Britannique pour la mise en œuvre et l’administration de cet accord.

2.2.4 La Colombie-Britannique convient également de créer, promouvoir et définir des approches novatrices identifiables et d’en assurer la mise en œuvre pour accroître la qualité, l’accessibilité, le caractère abordable, la flexibilité et l’inclusivité des systèmes d’apprentissage et de garde de jeunes enfants, et ce, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin.

2.2.5 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent que le financement sera destiné à des programmes et à des activités réglementés, tels que décrits ci-dessus, pour les enfants de moins de 6 ans, qui auront une incidence sur les familles, notamment les familles les plus démunies, comme les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales et les familles des collectivités mal desservies, les familles qui ont des horaires de travail non conventionnels, les familles canadiennes racisées (y compris les familles canadiennes noires) et les familles d’enfants handicapés et d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel. Les besoins incluent ceux découlant d’un accès limité à des programmes et services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants dans la langue officielle des enfants, ou de l’inexistence de tels services.

2.2.6 Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, en raison des circonstances extraordinaires de la COVID-19, la Colombie-Britannique peut allouer des fonds dans le cadre du présent accord pour soutenir des mesures à court terme visant à minimiser les effets de la COVID-19 sur le système d’AGJE de la Colombie-Britannique. Ces mesures doivent être conformes aux principes du Cadre multilatéral d’AGJE (annexe 1) et servir à soutenir les programmes et les services d’AGJE.

3.0 Durée de l’accord

3.1 L’accord entrera en vigueur au moment où la dernière signature y aura été apposée et prendra fin le 31 mars 2025, à moins que le Canada ou la Colombie-Britannique le résilie, à la suite d’un avis écrit, en conformité avec les modalités prévues à l’article 11 du présent accord. Le financement octroyé en vertu de cet accord, conformément à l’article 4, couvrira la période du 1er avril 2021 au 31 mars 2025.

3.2 Prolongation des accords bilatéraux

3.2.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, le Canada s’engage à ce que l’allocation annuelle totale pour l’ensemble des provinces et territoires pour la période de l’exercice financier 2025 à 2026 et l’exercice financier 2027 à 2028 ne soit pas inférieure au total de l’allocation annuelle pour l’ensemble des provinces et territoires pour l’exercice financier couvert par l’accord de l’exercice financier 2020 à 2021. Le financement au cours de la période de l’exercice financier 2025 à 2026 et l’exercice financier 2027 à 2028 sera fourni lors de la prolongation des accords bilatéraux, conditionnelle à l’acceptation par le Canada de nouveaux plans d’action et fondée sur l’évaluation des résultats obtenus dans le cadre du plan d’action énoncé à l’annexe 2.

3.2.2 La prolongation offrira la possibilité à la Colombie-Britannique et au Canada d’examiner et de réorienter, au besoin, les nouvelles priorités dans les prochains accords bilatéraux en fonction des progrès réalisés.

3.2.3 Dans le cas où le présent accord bilatéral serait prolongé conformément aux dispositions de l’article 3.2.1, la Colombie-Britannique continuera d’utiliser le financement prévu à cet effet pour couvrir les mêmes secteurs d’investissement admissibles que ceux couverts par le financement reçu pour la période de 2021 à 2025, sous réserve des conditions de l’accord prolongé.

4.0 Dispositions financières

4.1 Ces contributions s’ajoutent, sans les remplacer, à celles que le Canada verse actuellement à la Colombie-Britannique par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour appuyer le développement de la petite enfance de même que l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de la Colombie-Britannique.

4.2 Allocation à la Colombie-Britannique

4.2.1 Le Canada a déterminé qu’il paiera les montants maximaux suivants en entier aux provinces et aux territoires dans le cadre de la présente initiative, selon un taux de base fixe de 2 millions de dollars par année pour chaque province et territoire, et en allouant le montant restant en fonction du nombre d’habitants, et ce, pour la période débutant le 1er avril 2021 et prenant fin le 31 mars 2025.

  1. 399 347 694 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2021.
  2. 524 347 694 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2022.
  3. 565 847 694 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2023.
  4. 565 847 694 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2024.

4.2.2 Sous réserve du rajustement annuel fondé sur la formule décrite à l’article 4.2.3, la part estimative des montants décrits à l’article 4.2.1 que recevra la Colombie-Britannique sera comme suit.

Tableau 1: Versement à la contribution estimative à la Colombie-Britannique par exercice financier
Exercice financier Montant estimatif à verser à la Colombie-Britannique* (sous réserve de rajustements annuels)
2021 à 2022 52 568 988 $
2022 à 2023 69 499 917 $
2023 à 2024 75 120 986 $
2024 à 2025 75 120 986 $

*Le montant représente les estimations annuelles fondées sur les estimations démographiques de Statistique Canada.

4.2.3 Le montant annuel final à verser à la Colombie-Britannique sera calculé à l’aide de la formule F x K/L, où :

  • « F » représente le financement total annuel payé aux provinces et aux territoires moins le financement de base;
  • « K » représente la population totale de la Colombie-Britannique, d’après les estimations de la population provenant des statistiques démographiques annuelles de Statistique Canada;
  • « L » représente la population totale du Canada, d’après les estimations de la population provenant des statistiques démographiques annuelles de Statistique Canada.

4.2.4 Aux fins de la formule qui se trouve à l’article 4.2.3, la population de la Colombie-Britannique pour chaque exercice financier et la population totale de l’ensemble des provinces et des territoires pour le même exercice sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations préliminaires trimestrielles desdites populations respectives en date du 1er juillet de l’exercice en question. Ces estimations sont publiées en septembre de chaque exercice par Statistique Canada.

4.3 Dans le cadre du présent accord, on entend par « exercice financier » la période débutant le 1er avril d’une année civile et se terminant le 31 mars de l’année civile suivante.

4.4 Paiement

4.4.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, la contribution du Canada prendra la forme de versements semestriels approximativement égaux, comme suit.

4.4.2 Durant l’exercice financier 2021 à 2022, le premier versement sera versé dans les 30 jours suivant la signature du présent accord par les 2 parties. Le second versement sera effectué le 15 novembre ou près de cette date.

4.4.3 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le premier versement sera effectué le 15 juin, ou près de cette date, de chaque exercice financier. Le second versement sera effectué le 15 novembre, ou près de cette date, de chaque exercice financier.

4.4.4 Le montant du premier versement correspondra à 50 % du montant nominal de la contribution maximale du Canada à la Colombie-Britannique pour l’exercice financier donné, et il sera calculé conformément aux articles 4.2.3 et 4.2.4.

4.4.5 Le montant du second versement correspondra au montant restant de la contribution du Canada à la Colombie-Britannique pour l’exercice financier donné selon le montant réel de la contribution pour l’exercice financier, calculé conformément aux articles 4.2.3 et 4.2.4.

4.4.6 Le Canada informera la Colombie-Britannique du montant nominal au début de l’exercice financier. Ce montant reposera sur les estimations préliminaires trimestrielles des populations de Statistique Canada, en date du 1er juillet de l’exercice financier précédent. Le Canada informera la Colombie-Britannique du montant réel du second versement pour chaque exercice financier, calculé conformément à la formule décrite à l’article 4.2.3, et ce, dans les plus brefs délais après la publication, chaque mois de septembre, des estimations préliminaires trimestrielles de Statistique Canada citées à l’article 4.2.4.

4.4.7 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada retiendra le paiement de son premier versement pour chaque exercice si la Colombie-Britannique n’a pas fourni son plan d’action annuel à l’égard de cet exercice conformément à l’article 5.1.3, jusqu’à ce que le plan d’action annuel soit fourni.

4.4.8 Durant l’exercice financier 2021 à 2022, le Canada retiendra le paiement de son second versement pour cet exercice jusqu’à ce que la Colombie-Britannique fournisse son état financier annuel vérifié du dernier exercice couvert par l’accord signé en 2020, conformément à l’article 5.3.2 de cet accord.

4.4.9 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada n’effectuera pas le second versement de l’exercice financier si la Colombie-Britannique ne présente pas son état financier annuel vérifié de l’exercice financier précédent, conformément à l’article 5.3.2, et ce, jusqu’à ce que l’état financier annuel ait été fourni.

4.4.10 La somme des 2 versements semestriels représente le paiement final et ne pourra pas être modifiée une fois que le second versement de l’exercice financier aura été effectué.

4.4.11 Le paiement du financement du Canada pour chaque exercice financier visé par cet accord est assujetti à un crédit annuel du Parlement du Canada à cette fin.

4.5 Contribution annuelle maximale relative aux coûts administratifs

4.5.1 La contribution du Canada relativement aux coûts administratifs de la Colombie-Britannique prévus à l’article 2.2.3 et à l’article 2.3 de l’annexe 3 ne doit pas dépasser :

  • pour les années couvertes par le présent accord, un montant allant jusqu’à 10 % du montant payable maximal pour ces exercices financiers.

4.6 Report

4.6.1 À la demande de la Colombie-Britannique et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, la Colombie-Britannique pourra conserver et reporter à l’exercice suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée à la Colombie-Britannique conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 10 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 10 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.2 La Colombie-Britannique pourra uniquement se servir du montant reporté à l’exercice financier suivant pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles effectuées conformément à l’article 2.2 et engagées au cours de l’exercice en question.

4.6.3 Pour plus de certitude, les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée à la Colombie-Britannique conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 10 % de la contribution versée à la province au cours de la dernière année de l’accord signé en 2020, est admissible à un report durant la première année du présent accord.

4.6.4 Il est entendu que tout montant reporté selon l’article 4.6.1 viendra s’ajouter au montant maximal payable à la Colombie-Britannique conformément à l’article 4.2 du présent accord durant l’exercice financier au cours duquel le financement est reporté.

4.6.5 Tous les montants reportés à l’exercice financier suivant, en application de l’article 4.6.1, doivent être dépensés avant la fin de l’exercice financier en question. La Colombie-Britannique n’a pas le droit de conserver les montants reportés qui n’ont pas été dépensés après la fin de l’exercice financier, ni aucune somme restante de la contribution du Canada versée en application de l’article 4.2 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice financier en question et qui n’est pas reportée conformément à l’article 4.6.1. Ces montants constituent des dettes envers le Canada et devront être remboursés, conformément à l’article 4.7.

4.7 Remboursement des trop-payés

4.7.1 Advenant que les paiements octroyés à la Colombie-Britannique dépassent le montant auquel la province a droit en vertu de cet accord, l’excédent du montant constituerait une dette envers le Canada et devrait lui être remboursé par la Colombie-Britannique dès réception d’un avis à cet effet, dans le délai précisé dans l’avis.

4.7.2 Le Canada a le droit, en plus de tout autre recours possible, de recouvrer la dette en déduisant ou en compensant le montant de la dette de toute contribution future payable à la Colombie-Britannique en application du présent accord.

4.8 Utilisation des fonds

4.8.1 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent que les fonds fournis dans le cadre de cet accord ne seront utilisés par la Colombie-Britannique que pour les secteurs d’investissement énumérés à l’article 2.2 du présent accord.

5.0 Reddition de comptes

5.1 Plan d’action

5.1.1 La Colombie-Britannique a terminé son plan d’action pour l’exercice financier 2021 à 2022 en ce qui a trait au financement fédéral et l’a transmis au Canada, comme prévu dans l’annexe 2 du présent accord. À la signature du présent accord par les 2 parties, la Colombie-Britannique rendra public son plan d’action qui:

  1. détermine des secteurs d’investissement prioritaires et des objectifs, selon les paramètres du Cadre, qui se fondent sur les progrès réalisés à ce jour, y compris le maintien et le développement de places plus abordables créées dans le cadre de l’accord 2017 à 2021, et l’amélioration de la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et/ou l’inclusivité de son système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin, tel que décrit à l’article 2.2.5;
  2. décrit de quelle façon la Colombie-Britannique prévoit répondre aux besoins des enfants et des familles qui en ont davantage besoin, tel que décrit à l’article 2.2.5;
  3. décrit les éléments des dépenses prévues pour des initiatives innovatrices;
  4. démontre et confirme que les investissements fédéraux seront un ajout, et ne serviront pas à remplacer les dépenses existantes de la Colombie-Britannique en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants;
  5. énonce les indicateurs qui feront l’objet de rapports chaque année en fonction de ses investissements prévus;
  6. détermine des objectifs précis pour chaque indicateur, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord;
  7. précise les indicateurs supplémentaires propres à son administration, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord; et
  8. décrit les processus de consultation mentionnés à l’article 5.1.2, le type de groupes consultés et les priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants.

5.1.2 La Colombie-Britannique mènera des consultations auprès de parents, de fournisseurs de services de garde, d’experts, d’Autochtones, de communautés de langue officielle en situation minoritaire et d’autres Canadiens intéressés, ce qui sera une étape importante de l’élaboration et de la révision de son plan d’action.

5.1.3 Au plus tard le 1er mai de chaque exercice financier pendant la durée de la présente entente, à compter de l’exercice financier 2022 à 2023, la Colombie-Britannique convient de communiquer au Canada un plan d’action annuel. Le plan d’action annuel comprendra les éléments décrits aux alinéas 5.1.1 a) à h). Une fois que les parties conviennent que le plan d’action annuel est définitif, il peut être publié par l’une des parties ou par les 2.

5.1.4 Le plan d’action peut être modifié si les parties en conviennent mutuellement dans le respect de l’esprit et de l’intention de cet accord, si la province le juge nécessaire, pour tenir compte de modifications nécessaires apportées à l’approche en raison d’un changement dans les circonstances ou les priorités. Les parties doivent convenir mutuellement qu’un plan d’action modifié respectera encore les engagements pris dans le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde de jeunes enfants. La Colombie-Britannique fera part de telles modifications au Canada et les communiquera au public.

5.1.5 La Colombie-Britannique fera part au Canada des résultats de toute consultation entreprise pendant l’élaboration de son plan d’action. La Colombie-Britannique reconnaît que les consultations auprès des parents, fournisseurs de services de garde, experts, peuples autochtones et autres résidents intéressés de la Colombie-Britannique sont importantes dans l’élaboration et la révision de son plan d’action.

5.2 Rapport

5.2.1 Au plus tard le 1er octobre de chaque exercice, pendant toute la durée de l’accord, la Colombie-Britannique accepte de :

  1. préparer et publier un rapport annuel énonçant les investissements et les résultats de l’exercice financier précédent, dont le format et la manière de préparation et de publication feront l’objet d’une décision conjointe entre le Canada et la Colombie-Britannique, et le communiquer au public. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord et devra inclure :
    1. une brève description des activités, des dépenses et des résultats de l’accord, tels qu’énoncés dans l’annexe 2 et l’annexe 3;
    2. les résultats obtenus en fonction des indicateurs et des cibles mentionnés à l’annexe 2 et l’annexe 3;
    3. l’impact sur les familles dont il est question dans l’annexe 2;
    4. les résultats obtenus en matière d’innovation mentionnés à l’annexe 2;
    5. une description de tout processus de consultation pertinent, du type de groupes consultés et de la relation aux priorités faisant l’objet de l’annexe 2; et
    6. tout résultat supplémentaire des activités d’évaluation menées au cours de l’exercice, selon la disponibilité.
  2. continuer à fournir les données nécessaires pour la publication du rapport fédéral-provincial-territorial sur les investissements publics dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada (pour les investissements et les résultats de l’exercice financier précédent). Ces données doivent inclure le nombre d’enfants profitant de subventions, ainsi que le nombre de places dans les services réglementés, réparties selon l’âge de l’enfant et le type de milieu.

5.2.2 Par consentement mutuel, le Canada, en donnant un préavis et l’occasion de faire un examen et des commentaires, peut intégrer l’ensemble ou une partie du rapport annuel de la Colombie-Britannique, comme il est décrit à l’article 5.2.2.a), à un rapport public que le Canada ou la Colombie-Britannique pourrait préparer à leurs propres fins, y compris tout rapport au Parlement ou qui pourrait être diffusé au public.

5.3 Vérification

5.3.1 La Colombie-Britannique veillera à ce que l’information relative aux dépenses présentée dans le rapport annuel soit complète et exacte, conformément aux pratiques de comptabilité de la province.

5.3.2 Au plus tard le 1er octobre de l’exercice financier suivant la période de cet accord, la Colombie-Britannique accepte de présenter au Canada un état financier vérifié des dépenses et des paiements reçus du Canada dans le cadre de cet accord au cours de l’exercice financier précédent :

  1. l’article des revenus, qui doit montrer le montant reçu du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice;
  2. le montant total du financement utilisé pour les programmes et les services d’AGJE conformément à l’article 2.2;
  3. les coûts administratifs engagés par la Colombie-Britannique en ce qui a trait à l’élaboration et à l’administration des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conformément à l’article 2.2.3;
  4. le cas échéant, le montant de tout montant reporté par la Colombie-Britannique conformément à l’article 4.6;
  5. le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé au Canada conformément à l’article 4.7.1.

5.3.3 L’état financier devra être préparé conformément aux principes comptables généralement reconnus au Canada, et la vérification devra être effectuée par la vérificatrice générale de par la Colombie-Britannique ou sa personne déléguée, ou par un cabinet comptable indépendant inscrit en vertu des lois de par la Colombie-Britannique, et elle devra être menée conformément aux normes de vérification généralement reconnues au Canada.

5.4 Évaluation

5.4.1 La Colombie-Britannique est responsable de l’évaluation de ses programmes d’apprentissage et de garde de jeunes enfants. Selon les politiques et les processus établis en ce qui a trait à l’efficacité des programmes, la Colombie-Britannique évaluera, à la demande du Canada, les programmes et les services qui bénéficieront de fonds octroyés en vertu du présent accord, et elle rendra publics les résultats de ces évaluations.

6.0 Collaboration à long terme

6.1 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent de mettre en commun et de publier des données au fur et à mesure qu’elles sont offertes, et de faire de même pour d’autres connaissances, travaux de recherche ou renseignements sur les pratiques efficaces et novatrices en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui permettra de mieux soutenir l’amélioration de la qualité et des résultats, ainsi que la préparation de rapports à cet égard. Chacune des parties déterminera l’information dont elle fera part.

6.2 Le Canada et la Colombie-Britannique travailleront ensemble, et avec des intervenants, à l’élaboration de mesures communes de la qualité et des résultats qui pourraient faire partie des accords bilatéraux dans l’avenir et renforcer la vision à long terme du cadre.

6.3 Le Canada et la Colombie-Britannique s’entendent pour travailler ensemble à l’amélioration de la collecte des données et à la diffusion de l’information importante sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de moins de 6 ans.

6.4 Investissements dans l’apprentissage et la garde de jeunes enfants autochtones

6.4.1 Le Canada et la Colombie-Britannique reconnaissent l’incidence et les interactions mutuelles du Cadre d’apprentissage et de garde de jeunes enfants autochtones et des investissements fournis dans le cadre de cet accord.

6.4.2 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent de tenir des discussions régulières relatives aux investissements dans l’apprentissage et la garde de jeunes enfants concernant les enfants et les familles autochtones résidents de la Colombie-Britannique.

7.0 Communications

7.1 Le Canada et la Colombie-Britannique conviennent de l’importance de communiquer de manière ouverte, transparente, efficace et proactive avec les citoyens quant aux objectifs du présent accord, grâce à des activités d’information publique appropriées.

7.2 Le Canada recevra le crédit et la visibilité qui lui reviennent quand des investissements financés à partir des fonds octroyés en vertu du présent accord seront annoncés au public.

7.3 Les parties sont d’accord pour se donner 10 jours de préavis en ce qui concerne les communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.4 Le Canada et la Colombie-Britannique se réservent le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre fédéral-provincial-territorial d’apprentissage et de garde des jeunes enfants ainsi que les accords bilatéraux.

8.0 Règlement des différends

8.1 Le Canada et la Colombie-Britannique s’engagent à travailler en collaboration et à éviter les différends par l’entremise d’échange d’information, de préavis, de consultations préliminaires, de discussions, de clarifications et de résolution de problèmes entre les administrations, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

8.2 À tout moment, si le Canada ou la Colombie-Britannique croit que l’autre partie ne respecte pas une de ses obligations ou de ses activités en vertu du présent accord, ou contrevient à une modalité ou à une condition de l’accord, le Canada ou la Colombie-Britannique, selon le cas, peut informer l’autre partie par écrit du manquement ou de la violation. À la réception d’un tel avis, le Canada et la Colombie-Britannique chercheront à résoudre le problème soulevé de façon bilatérale par l’entremise de leurs fonctionnaires désignés.

8.3 Si un différend ne peut pas être résolu par les fonctionnaires désignés dans un délai de 90 jours, il sera porté à l’attention des sous-ministres à qui incombent principalement l’apprentissage et la garde de jeunes enfants au Canada et en Colombie-Britannique, et si ceux-ci ne peuvent pas le résoudre le différend, les ministres respectifs du Canada et de la Colombie-Britannique, principalement responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, tenteront de le faire.

9.0 Égalité de traitement

9.1 Durant la période visée par le présent accord, si une autre province ou un autre territoire, sauf la province de Québec, qui ne fait pas partie du cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, négocie et conclut un accord d’apprentissage et de garde des jeunes enfants avec le Canada ou négocie et conclut une modification à un tel accord et si, selon l’opinion raisonnable de la Colombie-Britannique, une disposition de cet accord ou d’un accord modifié est plus favorable pour cette province ou ce territoire que les modalités établies dans le présent accord, le Canada convient de modifier le présent accord afin de donner un traitement comparable à la Colombie-Britannique, si la Colombie-Britannique le demande. Ceci comprend toute disposition de l’accord bilatéral à l’exception des dispositions financières énoncées dans l’article 4.0. La modification sera rétroactive à la date d’entrée en vigueur de l’accord ou de la modification d’un tel accord conclu avec l’autre administration, selon le cas.

9.2 Le Canada rendra publics les accords bilatéraux en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conclus avec chaque province et territoire, y compris toutes les modifications apportées à ces accords, en les affichant sur un site Web du gouvernement du Canada.

10.0 Modifications à l’accord

10.1 Le présent accord ainsi que toutes les annexes, à l’exception de l’annexe 1, qui y sont jointes pourront être modifiés à tout moment si les parties en conviennent mutuellement. Pour être valide, toute modification doit être faite par écrit et signée par toutes les parties.

10.2 Renonciation

10.2.1 Le fait qu’une partie n’exerce pas l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord ou qu’elle tarde à le faire ne constitue pas une renonciation à ces droits, pouvoirs ou recours. Toute renonciation par l’une ou l’autre des parties à l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord doit être faite par écrit; et, une telle renonciation ne constitue pas une renonciation continue à moins qu’elle ne soit explicitement indiquée.

11.0 Résiliation

11.1 Le Canada ou la Colombie-Britannique peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par l’autre partie, en donnant un avis écrit de son intention de résilier l’accord au moins 12 mois à l’avance.

11.2 Le Canada n’aura aucune obligation de verser d’autres paiements à la Colombie-Britannique après la date d’entrée en vigueur de la résiliation déterminée conformément à l’article 11.1.

11.3 À compter de la date de résiliation de cet accord qui aura été déterminée conformément à l’article 11.1 ou de la date de fin de l’accord énoncée à l’article 3.1, la Colombie-Britannique n’aura plus d’obligations en vertu du présent accord, hormis celles qui sont indiquées aux articles 4.6 (Report), 4.7 (Remboursement des trop-payés), 5.2.1 (Rapport) et 5.3.2 (Vérification).

12.0 Avis

12.1 Tout avis, renseignement ou document prévu aux termes du présent accord sera considéré comme ayant été remis s’il a été livré ou envoyé sous forme de lettre et que l’affranchissement ou les autres frais ont été payés. Tout avis sera considéré comme ayant été livré dès sa réception et, sauf en cas d’interruption du service postal, tout avis expédié par la poste sera considéré comme ayant été reçu 8 jours civils après son envoi.

Les avis ou communications adressés au Canada doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Direction de la politique sociale
140, promenade du Portage
Gatineau QC  K1A 0J9
NC-SSP-ELCC-GD@hrsdc-rhdcc.gc.ca

Les avis ou communications destinés à la Colombie-Britannique doivent être envoyés à l’adresse suivante :

CP 9770 Succ Prov Govt
Victoria CB  V8W 9S5
EarlyYears@gov.bc.ca

13.0 Généralités

13.1 Le présent accord, y compris les annexes 1, 2 et 3, constitue la totalité de l’accord conclu par les parties relativement à son objet.

13.2 Le présent accord est fondé sur le cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ci-joint à l’annexe 1, conclu le 12 juin 2017.

13.3 Le présent accord doit être interprété conformément aux lois du Canada et aux lois de la Colombie-Britannique.

13.4 Aucun membre de la Chambre des communes ou du Sénat du Canada ou de la Législature de la Colombie-Britannique ne recevra une part ni ne tirera un avantage de cet accord, ni aucun bénéfice qui en découlerait.

13.5 Si, pour une raison quelconque, une disposition du présent accord, qui n’en constitue pas une modalité fondamentale, se révélait invalide ou inapplicable, en totalité ou en partie, selon un tribunal compétent, elle serait considérée retranchable et serait éliminée du présent accord, mais toutes les autres modalités de l’accord resteraient valides et applicables.

13.6 Les parties ont convenu que le présent accord soit rédigé en anglais.

Signé au nom du Canada par le ministre d’Emploi et Développement social Canada (« Canada ») et représenté par le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social à Ottawa en ce 12e jour d’août 2021.

[Signé par] L’honorable Ahmed Hussen, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Signé au nom de la Colombie-Britannique par la ministre du Développement de l’enfance et de la famille à Victoria en ce 10e jour d’août 2021.

[Signé par] L’honorable Mitzi Dean, ministre du Développement de l’enfance et de la famille.

Annexe 1 : Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE) s'entendent sur l'importance d'épauler les parents, les familles et les collectivités dans leurs efforts visant à offrir le meilleur avenir possible à leurs enfants. Pour plus de détails, veuillez consulter le Cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Annexe 2 : Plan d’action de la Colombie‑Britannique pour l’exercice financier 2021 à 2022

Introduction

Le présent Plan d’action investit l’allocation théorique de la Colombie-Britannique pour l’exercice financier 2021 à 2022 du Cadre pour l’AGJE de 52,57 millions de dollars afin de maintenir les programmes existants qui augmentent l’abordabilité des services de garde et améliorent l’équité grâce à des investissements ciblés dans les collectivités mal desservies.

Domaines prioritaires d’investissement de la Colombie‑Britannique

Les domaines d’investissement prioritaires de la Colombie-Britannique dans le cadre de ce Plan d’action mis à jour sont les suivants :

  1. maintenir l’abordabilité accrue des services de garde d’enfants en accordant la priorité aux établissements offrant des services de garde des nourrissons et des tout‑petits; et
  2. maintenir une équité accrue grâce à des investissements ciblés dans les collectivités mal desservies : familles autochtones et familles avec enfants ayant besoin de soutien supplémentaire.

Ces investissements maintiendront le nombre de places et les niveaux de service actuels tout au long de l’exercice financier 2021 à 2022 et ne viseront pas à augmenter le nombre de places ou les niveaux de service cette année. Ainsi, les familles qui accèdent actuellement aux services ne verront aucune incidence sur les services qu’elles reçoivent.

Les investissements continus rendus possibles grâce au partenariat fédéral ne remplaceront pas le financement provincial existant. La Colombie‑Britannique poursuivra ses investissements actuels dans le continuum des programmes et services d’AGJE, y compris les initiatives et les priorités provinciales énoncées dans son Plan de services de garde. Ces initiatives continueront d’appuyer l’engagement de la province à amorcer la transition vers un système universel de garde d’enfants, qui offrira des services abordables, accessibles et de qualité à toute famille qui les souhaite ou qui en a besoin, en commençant par des programmes pour nourrissons et tout‑petits.

Note : Le tableau ci-dessous a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 2 : Améliorations ciblées des services d’AGJE pour l’exercice financier 2021 à 2022
Initiative Amélioration ciblée Exercice financier 2021 à 2022
Établissements prototypes de services d’AGJE Abordabilité 31,00 millions de dollars
Services de garde autochtones Communautés mal desservies 10,00 millions de dollars
Enfants ayant des besoins de soutien supplémentaires Communautés mal desservies 10,00 millions de dollars
Achèvement des analyses des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants Accessibilité 1,20 million de dollars
Élaboration d’un cadre d’évaluation de la qualité des services de garde d’enfants Qualité 0,22 million de dollars
Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants Qualité 0,15 million de dollars
Total des investissements dans l’AGJE durant l’exercice financier 2021 à 2022 S.O. 52,57 millions de dollars

Priorité 1 : Services de garde d’enfants à coût abordable

Établissements prototypes de services d’AGJE : continuer de réduire les frais de garde d’enfants grâce au maintien des subventions opérationnelles aux fournisseurs de services de garde offrant des services pour les nourrissons et les tout‑petits.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 31 millions de dollars.

Pression

Des données probantes montrent que les villes de la Colombie-Britannique ont encore des frais de garde parmi les plus élevés au pays. Seules Calgary et les villes de l’Ontario ont des frais médians plus élevés que dans la vallée du bas FraserNote de bas de page 1.

Les frais des services de garde des nourrissons et tout‑petits (âgés de 3 ans et moins) sont les plus élevés, étant donné les services plus intensifs dont les jeunes enfants ont besoin. Durant l’exercice financier 2020 à 2021, les frais de garde mensuels pour les nourrissons et tout‑petits (enfants âgés de 35 mois et moins) dans des installations de groupe accréditées et bénéficiaires du financement des exploitants de services de garde d’enfants étaient de plus de 1 000 $ en moyenne à l’échelle de la Colombie‑BritanniqueNote de bas de page 2.

Un financement de fonctionnement accru est distribué aux fournisseurs de services de garde d’enfants actuels par l’entremise des établissements prototypes de services de garde d’enfants de la Colombie-Britannique, sous réserve qu’ils réduisent les frais assumés par les parents jusqu’à 200 $ par mois par enfant.

Mécanisme

Dans le cadre de l’entente entre le Canada et Colombie-Britannique sur l’AGJE (exercice financier 2017 à 2018, exercice financier 2019 à 2020 et exercice financier 2020 à 2021), la Colombie-Britannique a modélisé l’instauration de services de garde universels en investissant plus de 90 millions de dollars sur 3 ans pour convertir plus de 50Note de bas de page 3 établissements de garde réglementés existants en établissements prototypes de services de garde universels (établissements prototypes). Les familles qui accèdent aux établissements prototypes paient un maximum de 200 $ par mois par enfant pour des services de garde réguliers à temps plein. Certaines familles reçoivent un soutien supplémentaire par l’entremise de l’allocation pour des services de garde abordables de la province et paient moins de 200 $ par mois, sinon aucuns frais.

Les établissements prototypes disposent de places pour les enfants d’âge scolaire (20 %) et des services de garde multiâgesNote de bas de page 4 autorisés à prendre en change des enfants de la naissance jusqu’à l’âge de 12 ans (2 %)Note de bas de page 5. La Colombie-Britannique a reçu l’approbation du gouvernement fédéral pour ces établissements en septembre 2018, lesquels continuent de participer à l’initiative.

Grâce à l’investissement continu dans l’AGJE, la Colombie-Britannique maintiendra un niveau accru de soutien opérationnel pour les établissements prototypes existants. Cet investissement totalisait 31 millions de dollars durant l’exercice financier 2021 à 2022. Des fonds pour l’administration de places à faible coût continueront d’être distribués aux fournisseurs de services de garde existants qui sont disposés à offrir des services de garde à faible coût jusqu’à concurrence de 200 $ par mois par enfant, peu importe le revenu des familles. Le financement de l’exercice financier 2021 à 2022 vise à s’assurer que les familles qui accèdent aux établissements prototypes actuels ne perçoivent aucune incidence sur les services qu’elles reçoivent. Le financement ne servira pas à augmenter le nombre d’établissements participants durant l’exercice financier 2021 à 2022.

Le Ministère a conclu un contrat avec R.A. Malatest & Associates Ltd. (Malatest) pour mener une évaluation indépendante de l’initiative des établissements prototypes et recueillir des renseignements et des données probantes auprès des fournisseurs de services de garde participants, de leur personnel et des familles qu’ils servent. Le rapport Evaluation and Analysis of the Childcare BC Universal Prototype Sites: Final Report (le rapport final) peut être consulté en ligne (en anglais seulement) et comprend une évaluation et une analyse des répercussions des garderies à 10 $ par jour sur les familles et les fournisseurs de services de garde, une analyse financière, de futurs modèles de financement possibles et le rendement social des investissements. Les résultats de l’évaluation menée par Malatest ainsi que l’évaluation supplémentaire du Ministère contribueront à éclairer l’avenir des services de garde universels en Colombie‑Britannique.

Retombées

Grâce à un investissement de 31 millions de dollars durant l’exercice financier 2021 à 2022, les estimations du projet des établissements prototypes permettront de maintenir le soutien actuel de plus de 2 500 places en garderie réglementées qui offrent des services de garde à faible coût ou gratuitement à environ 2 500 enfants, de maintenir le même nombre de places que durant l’exercice financier 2020 à 2021 et de dépasser la cible initiale du programme (en vertu de l’Entente sur l’AGJE de l’exercice financier 2017 à 2018 et de l’exercice financier 2019 à 2020) de 1 768 places à temps plein.

Pour les familles, l’accès à des services de garde abordables est simplifié en subventionnant ces services par l’entremise des fournisseurs. Les familles n’ont pas besoin de présenter une demande pour avoir accès aux places à faible coût, les frais étant limités à 200 $ par mois (bien que les familles admissibles puissent présenter une demande pour recevoir des prestations supplémentaires par l’entremise de l’allocation pour des services de garde abordables (ACCB), ce qui réduit encore davantage le coût des services).

Le tableau actuel des établissements prototypes reflète la diversité de la géographie, des populations et des besoins des parents de la Colombie‑Britannique. Un accent particulier a été mis sur le choix de fournisseurs qui servent des familles autochtones, des familles monoparentales, des familles des collectivités mal desservies et des parents qui travaillent des heures atypiques.

Tableau 3 : Priorité 1 : Indicateur de réussite pour des services de garde abordables (impact de l’établissement prototype de services de garde universels)
Nombre d’enfants ayant accès à des services de garde à frais réduits Nombre d’enfants ayant accès à des services de garde gratuits (en combinaison avec l’ACCB de la C.‑B.) Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
2 500* 600* ᵃ 31 millions de dollars

*Fondé sur le maintien des mesures de soutien pour les enfants qui ont accès à des services de garde à frais réduits ou gratuits dans les établissements prototypes en février 2021. Selon les données autodéclarées des établissements prototypes. Le nombre d’enfants qui ont accès à des services de garde gratuits est inclus dans le nombre d’enfants qui ont accès à des services de garde à frais réduits. Ces 600 enfants font partie des 2 500 enfants qui ont accès à des services de garde à frais réduits.

a Ce nombre fluctue chaque mois en fonction des données démographiques des familles qui se prévalent de l’ACCB de la Colombie-Britannique. Le financement fédéral sert à aider les familles à payer 10 $ par jour pour les services de garde offerts dans un établissement prototype; certaines familles sont admissibles à un financement provincial additionnel qui réduit leurs frais mensuels de garde d’enfants à 0.

Priorité 2 : Collectivités mal desservies

Accroître les services de garde d’enfants autochtones fondés sur la culture.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 10 millions de dollars.

Pression

Les enfants autochtones représentent 9 % des enfants en Colombie‑Britannique. Malgré la faiblesse du nombre d’enfants autochtones en général, ces enfants et leurs familles sont plus susceptibles de faire face à des obstacles à l’accès aux services de garde que les familles non autochtones et plus susceptibles de vivre dans des situations vulnérables sur le plan économique. Par exemple, 6 enfants autochtones sur 10 vivent avec leurs 2 parents comparativement à 8 enfants non autochtones sur 10Note de bas de page 6. Les enfants autochtones représentaient 7,7 % de tous les enfants âgés de 0 à 4 ans, mais ils représentaient plus de la moitié (51,2 %) de tous les enfants en famille d’accueil âgés de 0 à 4 ans.

Le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones (PAPA) offre une plateforme idéale fondée sur des données probantes pour les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’intention des enfants de 0 à 6 ans et de leur famille. À l’aide d’un programme d’enseignement culturellement adapté qui comprend des volets relatifs à la langue et à la culture, à la nutrition, à la préparation scolaire et au soutien social, le PAPA offre gratuitement des services de soutien et d’inclusion complets aux familles autochtones. Les établissements rattachés au PAPA offrent des services de garde pour les enfants âgés de 0 à 3 ans et de 3 à 5 ans, ainsi que des services préscolaires et des services d’accueil et de liaison; les places du PAPA ne sont pas offertes aux enfants de plus de 6 ans. Le modèle de services de garde d’enfants du PAPA qui combine les investissements en immobilisations avec un financement d’exploitation continu offre un modèle de services de garde d’enfants dirigés par des Autochtones préconisant une approche holistique assortie de services complets pour les familles autochtones.

Un investissement de 30 millions de dollars sur 3 ans a été octroyé à l’Autorité sanitaire des Premières Nations (ASPN) et à l’Aboriginal Head Start Association BC (AHSABC) pour appuyer l’expansion du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans le cadre de l’entente sur l’AGJE de l’exercice financier 2017 à 2018 à l’exercice financier 2019 à 2020. Des fonds d’immobilisations et d’exploitation ont été affectés pour soutenir la création et l’exploitation de place de garde. L’ASPN a reçu 3,5 millions de dollars par année et l’AHSABC a reçu 6,5 millions de dollars par année de 2017 à 2020. L’ASPN a distribué le financement aux collectivités les plus démunies en fonction de la population et des ressources dont elles disposaient. L’AHSABC a distribué le financement à des collectivités sélectionnées en fonction du besoin démontré et de l’état de préparation à l’élaboration et à l’exploitation des programmes du PAPA. Plus de 120 collectivités ont présenté une demande en réponse à l’appel initial de demandes du PAPA. Après l’opérationnalisation de ce financement, 643 places ont été créées dans 31 collectivités; 575 places sont actuellement fonctionnelles et 68 places sont en attente d’obtenir un permis et offrent des services de liaison aux familles ou des services garde collectifs à d’autres emplacements.

Au total, 575 des 643 places sont actuellement en activité. La ASPN exploite 19 établissements offrant 340 places, et l’AHSABC exploite 12 établissements offrant 303 places dans l’ensemble de la province, dont 235 dans des services de garde réglementés. Les 68 autres places servent les familles en offrant des services de liaison en attendant d’obtenir leur permis.

Le financement de l’exercice financier 2021 à 2022 est axé sur le maintien des activités de 575 places et le soutien de 68 places supplémentaires, une fois qu’elles deviendront opérationnelles dans les établissements actuels afin d’assurer un service continu aux familles.

Mécanisme

La Colombie‑Britannique continuera d’affecter 3,5 millions de dollars à l’ASPN et 6,5 millions de dollars à l’AHSABC pour poursuivre les services du PAPA dans les collectivités dans les réserves et à l’extérieur d’elles. L’ASPN et l’AHSABC collaborent pour assurer la surveillance et l’assurance de la qualité, soutenir le développement des capacités et la formation dans les établissements rattachés au PAPA. Grâce à l’investissement continu dans l’AGJE, l’AHSABC et l’ASPN fourniront un financement d’exploitation continu pour les établissements rattachés au PAPA, lequel totalisera 10 millions de dollars durant l’exercice financier 2021 à 2022.

Le financement continu de ces programmes est conforme aux engagements gouvernementaux suivants :

  • la Loi sur la Déclaration sur les droits des peuples autochtones : en particulier pour appuyer la mise en œuvre des articles de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones sur la revitalisation de la langue et de la culture et l’accès à celles‑ci;
  • les Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation : notamment les appels à une meilleure coordination, aux facteurs communautaires et à un plus grand nombre de programmes de prévention;
  • Indigenous Resilience, Connectedness and Reunification, From Root Causes to Root Solutions, A Report on Indigenous Child Welfare in BC (2016) (en anglais seulement) : en particulier les recommandations d’accroître les investissements dans la prévention pour les familles autochtones;
  • le Rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : en particulier les appels à fournir un financement stable à long terme pour des services complets.

Retombées

Grâce à un investissement de 10 millions de dollars durant l’exercice financier 2021 à 2022, les établissements rattachés au PAPA n’auront pas à présenter une nouvelle demande de fonds d’exploitation annuels et continueront d’offrir gratuitement des services d’AGJE aux familles autochtones. Les familles continueront d’avoir accès à des services de garde pour les nourrissons et les tout‑petits, à des services de garde collectifs et multiâges, à un nombre accru d’intervenants pour créer des environnements inclusifs et offrir des services de liaison pour le soutien des familles.

La sélection des établissements rattachés au PAPA comprend des collectivités rurales et éloignées, des collectivités des Premières Nations, des centres d’amitié autochtones, des organismes en milieu urbain et des organisations métisses partout dans la province.

Note : Le tableau ci-dessous a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 4 : Priorité 2 : Indicateur de réussite pour des services de garde d’enfants autochtones adaptés à la culture
Type de programme Nombre de programmes Nombre de places Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
Hors réserve 12 303 6,50 millions de dollars
Dans une réserve 19 340 3,50 millions de dollars
Total 31 643 10,00 millions de dollars

Priorité 3 : Collectivités mal desservies

Continuer d’améliorer les programmes financés de développement de l’enfance (PFDE) pour les enfants ayant besoin de soutien supplémentaire.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 10 millions de dollars.

Pression

Souvent, il faut soutenir davantage les enfants ayant des besoins particuliers et leurs familles pour qu’ils puissent avoir accès à des programmes et services bénéfiques aux enfants en bas âge. Sans un soutien opportun et approprié, le potentiel de développement de certains enfants ayant des besoins particuliers peut être compromis. Pour les parents de ces enfants, l’accès à des options de garde inclusive leur donne le soutien supplémentaire dont ils ont besoin pour travailler ou étudier.

Les programmes soutenus de développement pour enfants et les programmes de développement pour enfants autochtones sont des programmes fondamentaux offrant un soutien direct et des interventions pour de jeunes enfants atteints d’un retard de développement ou d’une incapacité, ou à risque élevé d’en être atteints, et leurs familles. En Colombie-Britannique, l’investissement actuel continue de ne pas répondre à la demande, d’autant plus que le nombre de places dans les services de garde de la Colombie-Britannique continue de croître en raison des initiatives du Plan de services de garde de la Colombie-Britannique.

L’entente Canada–Colombie-Britannique sur l’AGJE de l’exercice financier 2017 à 2018 à l’exercice financier 2019 à 2020 prévoyait une bonification de 10 millions de dollars par année pour les PFDE et les programmes autochtones financés de développement de l’enfance (PAFDE). Ce financement visait à réduire les temps d’attente pour les familles et à offrir un service amélioré. Selon un coût moyen estimatif de 7 000 $ par enfant, l’investissement annuel de 10 millions de dollars devait créer un accès à ces services pour 1 428 enfants. Avec l’ajout du financement majoré au financement provincial existant, il était prévu que la liste d’attente actuelle des programmes soutenus de développement pour enfants et des programmes de développement pour enfants autochtones soit éliminée pendant les 3 exercices de cet accord.

Une limite importante de l’estimation susmentionnée était qu’elle ne tenait pas compte des enfants déjà pris en charge par ces programmes qui avaient besoin d’un niveau de service accru. Les familles d’enfants ayant besoin de soutien se voient souvent offrir des heures de service réduites lorsque l’allocation de soutien des PFDE ou des PAFDE ne répond pas aux besoins de services de garde à temps plein. La comparaison des données de l’exercice financier 2017 à 2018 et de l’exercice financier 2020 à 2021 suggère que la bonification annuelle de 10 millions de dollars pour les services d’AGJE a donné les résultats suivants :

  • une moyenne de 1 192 enfants de plus par mois, ce qui améliore l’accès global à des services de garde inclusifs;
  • une augmentation moyenne de 30 % des heures de services directs pour tous les enfants ayant accès à des services des PFDE et à des services des PAFDE, ce qui permet d’avoir accès à un plus grand nombre d’heures de services de garde.

Bien que le nombre de nouveaux enfants servis soit moins élevé que prévu, les données indiquent une augmentation importante des heures de services directs dans l’ensemble du programme. Ces constatations donnent à penser que la bonification annuelle du financement de 10 millions de dollars a servi à répondre aux besoins non satisfaits des enfants qui sont déjà pris en charge par un PFDE ou un PAFDE, ainsi qu’à augmenter le nombre moyen d’enfants et de familles servis.

Mécanisme

Le financement bonifié des PFDE et des PAFDE sera maintenu durant l’exercice financier 2021 à 2022 afin de continuer à répondre aux besoins de 1 192 enfants ayant besoin de soutien supplémentaire et de leur famille chaque mois et de leur permettre d’accéder aux services de garde d’enfantsNote de bas de page 7.

Bien que les programmes actuels ne soient pas limités aux enfants de moins de 6 ans, on estime que près de 70 % des ressources actuelles des programmes sont affectées au soutien de ces enfants plus jeunes. Les fonds des PFDE sont versés aux organismes contractuels dans les collectivités et ces organismes décident de l’affectation des ressources en fonction des besoins locaux. Dans le cadre des programmes, on accorde la priorité aux enfants de moins de 6 ans plutôt qu’aux enfants d’âge scolaire dans l’affectation des ressources et l’offre de mesures de soutien.

Compte tenu du rôle fondamental des PFDE, la priorité est accordée au soutien des enfants âgés de moins de 6 ans en milieu de garde. Les PFDE offrent également du soutien aux enfants d’âge scolaire qui fréquentent des services de garde parascolaires; toutefois, la priorité est accordée à la petite enfance au moment d’établir les budgets locaux. Comme dans le cas des mesures de soutien à la petite enfance, les mesures de soutien aux services de garde parascolaires comprennent une gamme de services de soutien directs qui permettent aux enfants ayant besoin de soutien de participer pleinement aux services de garde parascolaires.

Les communautés dont les besoins sont uniques et divers, notamment les communautés autochtones, communautés de langue minoritaire, groupes culturels et communautés francophones, peuvent profiter de ces moyens de soutien spécialisés pour avoir accès à des services de garde inclusifs, au besoin. De plus, les services des PAFDE sont fournis en fonction d’un modèle culturel, dans le respect du protocole, de la langue et des traditionsNote de bas de page 8.

Retombées

Durant l’exercice financier 2017 à 2018, les données du Ministère ont révélé une prise en charge mensuelle moyenne estimée de 5 971 enfants et leur famille par les PFDE/PAFDE, à tout moment donné. La bonification annuelle de 10 millions de dollars a permis de servir 1 192 enfants de plus chaque mois en moyenne. Le maintien de la bonification devrait continuer de servir en moyenne 1 192 enfants de plus par mois par rapport à l’année de référence de l’exercice financier 2017 à 2018. De plus, on s’attend à ce que les enfants pris en charge par le PFDE continuent de recevoir une augmentation de 30 % du nombre d’heures de service direct par rapport à l’année de référence de l’exercice financier 2017 à 2018. Le maintien de cette augmentation des services permettra à un plus grand nombre d’enfants et de familles d’avoir accès à plus d’heures de services de garde inclusifs.

Tableau 5 : Priorité 3 : Indicateur de réussite et incidence du maintien du financement bonifié pour le PFDE pour les enfants ayant besoin de soutien supplémentaire
Indicateur de réussite Financement provincial Objectif de financement des services d’AGJE pour l’exercice financier 2021 à 2022 Total des retombées du financement provincial et fédéral
Financement annuel (en millions de dollars ) 65,0Note de bas de page 9 10,0 75,0
Nombre d’enfants servis : point dans le temps 5 970 1 192 7 162
Nombre d’heures de service direct 1 425 000 1 954 187 3 379 187

Priorité 4 : Accessibilité

Effectuer des analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 1,20 million de dollars.

Pression

En Colombie‑Britannique, de nombreuses familles ayant des enfants doivent attendre longtemps avant d’avoir accès à des services de garde dans leur collectivité, près de la maison, du travail ou de l’école. Les établissements de services de garde réglementés offrent suffisamment de places en service de garde pour environ 20 % des enfants âgés de 0 à 12 ans. En raison du manque de services de garde abordables, de nombreux parents ont de la difficulté à trouver des services pour couvrir une journée complète de travail même après le début de la maternelle.

La province travaille avec les districts scolaires pour remédier au manque de places en service de garde, et les conseils scolaires participent aux efforts de soutien et de création de places en service de garde dans les écoles et sur les terrains de l’école. Des études montrent que la disponibilité de services de garde dans les écoles assure des transitions plus harmonieuses pour les enfants et de meilleurs résultats scolaires, en plus d’aider les parents qui n’ont à gérer qu’un seul lieu de prise en charge et de récupération.

Les districts scolaires participent déjà à la création de places en service de garde sur les terrains des écoles, mais sans disposer de données leur permettant de comprendre les besoins prioritaires dans leur district. Durant l’exercice financier 2020 à 2021, 62 projets prévus dans des districts scolaires de la province ont reçu une approbation de financement de la province par l’entremise du Fonds pour les nouvelles places du Plan de services de garde de la Colombie-Britannique et du Fonds pour la rénovation rapide pour créer près de 2 800 nouvelles places en service de garde sur les terrains d’écoles pour les enfants de 0 à 12 ansNote de bas de page 10. Durant l’exercice financier 2020 à 2021, on dénombrait près de 17 000 places en service de garde dans les écoles publiques ou sur le terrain des écoles publiques pour les enfants d’âge scolaire et environ 26 400 places en service de garde pour tous les enfants de 0 à 12 ans dans les écoles ou sur le terrain des écolesNote de bas de page 11.

À l’heure actuelle, les conseils scolaires n’ont pas de mandat législatif et n’ont pas tous le même niveau de connaissance des services de garde dans leur collectivité. Les conseils scolaires ont besoin de ressources supplémentaires pour :

  • tenir compte de la situation actuelle des services d’AGJE dans leur district; et
  • établir une base solide de services d’AGJE grâce à des partenariats et à la planification de l’infrastructure.

La réalisation d’analyses du contexte des services d’AGJE pourrait aider les conseils scolaires à faciliter les prochains projets de création de places en service de garde pour répondre aux besoins cernés, y compris en ce qui concerne la prise en compte de services culturellement adaptés pour les familles autochtones et de places inclusives pour les enfants ayant besoin de soutien.

Mécanisme

Les conseils scolaires recevront du financement et du soutien pour effectuer une analyse des services d’AGJE. S’inspirant du projet Equity in ActionNote de bas de page 12 (équité en action, en anglais seulement) en cours dans les districts scolaires de la province, les conseils scolaires devraient effectuer une analyse approfondie et exhaustive de leurs programmes et politiques. Un examen complet permet de s’assurer que les services d’AGJE sont représentés et intégrés au système, à la culture et aux processus du district au niveau de la gouvernance, de l’environnement d’apprentissage et de l’apprenant.

  • Niveau de la gouvernance : Examen des politiques, des contrats, de l’affectation des ressources et de la dotation.
  • Niveau de l’environnement : Examen des programmes d’AGJE sur les terrains d’écoles et des partenariats communautaires.
  • Niveau de l’apprenant : Examen des besoins actuels des élèves mal desservis (par exemple, les enfants ayant besoin de soutien supplémentaire).

On s’attend à ce que les conseils scolaires communiquent avec les administrations localesNote de bas de page 13 pour examiner toute évaluation des besoins en matière de garde d’enfants effectuée à l’échelle municipale ou régionale et avec les Centres de ressources et d’aiguillage en matière de garde d’enfants pour s’enquérir de tout répertoire ou de toute information dont ils disposent concernant les besoins d’AGJE dans la collectivité.

Les conseils scolaires travailleraient en partenariat avec les collectivités autochtones en milieu urbain, les partenaires locaux des Premières Nations et des Métis de la région ou les programmes d’aide préscolaire aux Autochtones ou l’Aboriginal Head Start Association of BC pour s’assurer que l’analyse du contexte et les exercices de planification tiennent pleinement compte des besoins des enfants et des familles autochtones et appuient l’élaboration de services de garde d’enfants dirigés par les Autochtones pour les enfants et les familles autochtones.

Le financement pourrait être réparti entre les 60 districts scolaires, le montant exact fourni à chaque district scolaire étant déterminé en tenant compte des éléments suivants :

  • l’alignement du financement avec le nombre d’enfants inscrits et la taille du district;
  • le besoin d’un financement accru pour les collectivités rurales et éloignées en raison des coûts accrus avec lesquels elles peuvent devoir composer; et
  • le besoin d’un financement accru pour les grands districts urbains qui pourraient avoir des besoins accrus en matière de planification.

Retombées

Jusqu’à 60 districts scolaires de la Colombie-Britannique pourraient effectuer une analyse du contexte des services d’AGJE qui pourrait appuyer les prochains projets de création de places en service de garde pour répondre aux besoins cernés dans leur collectivité. Cela pourrait soutenir la création de nouvelles places en service de garde jusque dans 60 districts scolaires de la province.

Les districts scolaires sont représentatifs des besoins diversifiés et localisés de leurs communautés. Une analyse du contexte des services d’AGJE les aiderait à cerner les besoins en matière d’AGJE des communautés autochtones, des groupes linguistiques et culturels en situation minoritaire et des communautés francophones de leur région.

La compréhension de ce que sont les services d’AGJE varie d’un district scolaire à l’autre. La réalisation d’une analyse du contexte renforcera la capacité du district, appuiera le partenariat communautaire et représente une première étape importante dans l’intégration des services de garde à l’environnement d’apprentissage élargi.

Tableau 6 : Priorité 4 : Indicateur de réussite pour le nombre d’analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants effectuées par les conseils scolaires
Nombre de districts scolaires Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
60 1,20 million de dollars

Priorité 5 : Qualité

Élaborer un cadre d’évaluation de la qualité des services de garde.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 0,22 million de dollars.

Pression

L’un des principaux objectifs du plan de la Colombie-Britannique d’instaurer des services de garde universels en Colombie‑Britannique consiste à améliorer la qualité des programmes de garde d’enfants dans le système de garde d’enfants de la province. Depuis 2018, la Colombie-Britannique a pris des mesures pour augmenter la rémunération et améliorer les possibilités d’éducation et de perfectionnement professionnel des éducateurs de la petite enfance et des autres professionnels des services d’AGJE. À l’heure actuelle, il n’existe pas de cadre normalisé d’évaluation de la qualité approuvé par la province pour refléter et évaluer la qualité des programmes de garde d’enfants en Colombie‑Britannique, y compris les programmes offerts dans les établissements prototypes. L’élaboration d’un ou de plusieurs d’évaluation de la qualité appuierait les investissements déjà faits en matière de qualité en appuyant l’amélioration continue de la qualité et en assurant la responsabilisation à l’égard des investissements publics dans les services de garde d’enfants.

Mécanisme

La province appuierait l’élaboration ou la modification d’un ou de plusieurs cadres d’évaluation de la qualité/d’évaluation des programmes qui pourraient être utilisés pour évaluer la qualité de façon continue, en commençant par les établissements prototypes. Il s’agirait d’un projet pluriannuel et le financement durant l’exercice financier 2021 à 2022 (année 1) servirait à travailler avec un entrepreneur tiers pour évaluer les cadres d’évaluation de la qualité existants, sélectionner un ou plusieurs cadres à utiliser ou à modifier, diriger une mobilisation ciblée du secteur, y compris les partenaires autochtones, achever les modifications convenues aux cadres et intégrer la rétroaction. Une mobilisation plus vaste auprès du secteur des services de garde d’enfants et la mise à l’essai des cadres d’évaluation de la qualité dans les établissements prototypes auront lieu au cours de l’année 2.

L’initiative fournirait du financement à un entrepreneur tiers pour appuyer la sélection et l’élaboration ou la modification d’un ou de plusieurs cadres d’évaluation de la qualité. Il travaillerait de concert avec un comité d’évaluation des programmes composé de représentants du secteur des services de garde d’enfants qui possèdent une expertise sur les cadres d’évaluation de la qualité, en particulier les cadres actuellement disponibles en Colombie-Britannique. Le processus de sélection/modification exigera également une collaboration étroite avec des partenaires autochtones pour s’assurer que le cadre choisi convient aux services de garde d’enfants autochtones ou qu’un cadre ordinaire assorti d’une optique autochtone particulière peut être utilisé dans les collectivités autochtones et les services de garde d’enfants autochtones.

Dans le cadre du processus d’évaluation, il faudra s’assurer que les cadres conviennent aux différents types de services de garde d’enfants, y compris les services de garde collectifs, les services de garde en milieu familial et les services de garde multi‑âges titulaires d’un permis, et à différents milieux comme les collectivités rurales et éloignées et les collectivités autochtones, en accordant la priorité aux enfants de moins de 6 ans. L’évaluation tiendra également compte de la façon dont le cadre d’évaluation sera mis en œuvre.

Retombées

Un cadre d’évaluation de la qualité serait élaboré et pourrait être utilisé dans tous les milieux de garde réglementés (collectif, milieu familial, multiâges), dans les collectivités rurales, éloignées et autochtones, par les milieux de garde d’enfants francophones et locuteurs d’une langue en situation minoritaire. Il se prêterait aussi à une utilisation dans les milieux de garde d’enfants qui servent des enfants ayant besoin de soutien. Environ 126 000 places en services de garde réglementés de la Colombie-Britannique qui sont subventionnées dans le cadre du Child Care Operating Funding de la province ou dans le cadre de l’initiative des établissements prototypes.

Tableau 7 : Priorité 5 : Indicateur de réussite pour le Cadre d’évaluation de la qualité des services de garde
Élaboration de cadres d’évaluation de la qualité Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
Un cadre d’évaluation de la qualité est choisi et finalisé en vue de son utilisation dans tous les milieux de garde réglementés (collectif, milieu familial, multiâges) dans les collectivités rurales et éloignées, et il est culturellement adapté aux milieux de garde autochtones 0,22 million de dollars

Priorité 6 : Qualité

Planification et tenue du Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants de 2022.

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 0,15 million de dollars.

Pression

La Colombie-Britannique a annoncé qu’elle transférera la responsabilité des services de garde au ministère de l’Éducation d’ici 2023 et qu’elle travaille activement à la mise en œuvre d’un système universel de services de garde qui fournira des services de garde à chaque enfant et à chaque famille qui en a besoin ou le désire. La Colombie-Britannique planifie actuellement cette transition et pourrait tirer profit de l’apprentissage d’autres administrations qui ont intégré les services de garde d’enfants et d’éducation sous l’égide d’un même ministère, qui sont des chefs de file dans le domaine de l’AGJE et qui ont mis en œuvre des modèles d’AGJE efficaces et à faible coût.

Mécanisme

Le ministère du Développement de l’enfance et de la famille et le ministère de l’Éducation collaboreront à la planification et à l’organisation du Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants qui se tiendra en janvier 2022. Ce Sommet fournira des renseignements en temps opportun pour éclairer les politiques et les pratiques fondées sur les leçons tirées de l’intégration des services d’AGJE au Canada et ailleurs dans le monde.

Des experts de la Colombie‑Britannique, du Canada et du monde entier se réuniront pour discuter des défis et proposer des solutions pour bâtir et maintenir un système d’éducation de la petite enfance de grande qualité.

Différents sujets seront abordés lors des séances :

  • le changement fondé sur des données probantes en matière de politiques et de développement mondial et ses liens avec l’amélioration de l’éducation, du développement des enfants et des résultats pour les enfants;
  • les évaluations des changements actuels apportés aux politiques et aux programmes à tous les ordres de gouvernement et dans l’ensemble du Canada, par l’inscription des services de garde au mandat des ministères de l’Éducation;
  • les politiques et les pratiques efficaces pour professionnaliser davantage les éducateurs de la petite enfance;
  • l’accroissement de l’inclusivité des systèmes et des milieux d’éducation de la petite enfance;
  • le renforcement de l’équité, l’avantage public et la main‑d’œuvre dans le secteur de l’AGJE;
  • les leçons tirées de l’inscription des services de garde au mandat des ministères de l’Éducation.

Ces sujets seront présentés par des experts internationaux de l’Organisation de coopération et de développement économiques, de la Norvège, de l’Australie et de la Suède. L’expertise canadienne comprendra des contributions de l’Ontario, du Nouveau‑Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse et de Terre‑Neuve et leurs travaux sur la transformation des systèmes en mettant l’accent sur la continuité de l’apprentissage de la naissance jusqu’à l’âge de 12 ans. Les experts de la Colombie-Britannique contribueront à des initiatives novatrices qui sont actuellement mises en œuvre pour veiller à ce que tous les enfants et toutes les familles puissent bénéficier de services de garde inclusifs de qualité, intégrés à un système harmonisé d’AGJE.

Retombées

La Colombie-Britannique apprendra d’autres administrations à l’étranger et au Canada qui ont réussi à intégrer les services de garde aux ministères de l’Éducation ou qui s’emploient à les intégrer et qui sont des chefs de file dans le domaine de l’AGJE. La Colombie-Britannique pourra utiliser l’information et les connaissances acquises dans le cadre de ce sommet pour appuyer la planification et le développement à mesure qu’elle progresse vers la mise en œuvre d’un système de garde d’enfants universel et vers l’intégration des services de garde au ministère de l’Éducation. Ce sommet favorisera également le réseautage dans les secteurs de l’éducation et des services de garde d’enfants et l’établissement de liens qui pourraient appuyer la mobilisation et le soutien continus à mesure que la Colombie-Britannique fera la transition vers un nouveau modèle de services de garde d’enfants.

On s’attend à ce que 400 participants représentant divers groupes d’intervenants du secteur de l’AGJE assistent à ce sommet, en personne et par voie virtuelle.

Tableau 8 : Priorité 6 : Indicateur de réussite pour le Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants
Nombre de participants (estimation) Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
400 0,15 million de dollars

Innovation et connaissances

Innovation

L’innovation est essentielle pour réaliser l’engagement de la Colombie‑Britannique, soit la mise en œuvre d’un plan universel de garde d’enfants sur 10 ans. La Colombie‑Britannique s’est engagée à rendre la vie plus abordable et à fournir, de manière novatrice et durable, des services auxquels les gens peuvent se fier. Le plan d’action présente plusieurs nouvelles façons de faire à l’appui des engagements à cet égard.

Tableau 9 : Résumé des mesures novatrices

Initiative Innovation
Établissements prototypes de services d’AGJE Subventions d’exploitation ciblées : Les fournisseurs continueront de recevoir de nouvelles subventions leur permettant d’offrir aux familles des places en service de garde à coût réduit considérablement, jusqu’à concurrence de 200 $ par mois
Services de garde autochtones Nouveaux accords de financement : Afin de mieux coordonner les services offerts dans les collectivités autochtones, les fonds mis à la disposition de la province continueront d’être distribués par 2 organisations autochtones existantes qui possèdent une expertise en matière de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dirigés par les Autochtones. L’approche d’investissement illustre une planification axée sur la collectivité et élaborée conjointement avec plusieurs partenaires

Connaissances

Aux termes de l’Entente multilatérale sur l’AGJE, la Colombie-Britannique s’est engagée à continuer de travailler avec le Canada et les autres provinces et territoires pour contribuer à la recherche et à la compréhension générale de ce qui fonctionne pour offrir des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de qualité, abordables, accessibles et inclusifs au Canada.

La province s’engage à tenir compte du nouveau financement offert par le Canada et à faire rapport sur la réussite des nouvelles initiatives et améliorations aux programmes et services courants.

Note : Le tableau ci-dessous a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 10 : Résumé des investissements dans l’AGJE pour l’exercice financier 2021 à 2022
Priorité Initiative Résultats escomptés Investissement
Maintenir l’abordabilité en subventionnant les coûts d’exploitation permanents des nouveaux établissements prototypes Sites prototypes d’apprentissage et de garde de jeunes enfants : Fonctionnement Les familles d’environ 2 500 enfants continueront de bénéficier d’une réduction importante des frais assumés tout en accédant à plus de 2 500 places en services de garde réglementés 31 millions de dollars
Maintenir un accès amélioré à des programmes de garde d’enfants inclusifs, abordables et flexibles pour certaines collectivités mal desservies grâce à des mesures de soutien de programmes ciblées Total des services de garde d’enfants autochtones Environ 643 places continueront d’offrir des services adaptés à la culture autochtone (12 établissements en milieu urbain comptant 303 places; 19 établissements dans les réserves comptant 340 places) 10 millions de dollars
Maintenir un accès amélioré à des programmes de garde d’enfants inclusifs, abordables et flexibles pour certaines collectivités mal desservies grâce à des mesures de soutien de programmes ciblées Enfants ayant besoin de soutien supplémentaire Un plus grand nombre d’enfants et de familles ont accès à des services de garde inclusifs et les enfants déjà pris en charge reçoivent des services supplémentaires donnant accès à un plus grand nombre d’heures de service de garde. On s’attend à ce que 1 192 enfants de plus reçoivent des services chaque mois et à ce que les enfants pris en charge reçoivent une augmentation de 30 % des heures de services directs, par rapport à l’année de référence de l’exercice financier 2017 à 2018. 10 millions de dollars
Soutenir la planification qui facilitera l’amélioration de l’accès aux services de garde grâce à l’aménagement de nouvelles places en service de garde dans les districts scolaires au cours des prochaines années Réalisation d’analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants par les conseils scolaires Réalisation d’analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants dans 60 districts scolaires de la C.‑B., ce qui pourrait appuyer des projets de création de places en service de garde pour répondre aux besoins cernés dans leur collectivité 1,2 million de dollars
Élaborer un ou plusieurs cadres d’évaluation de la qualité qui appuieront l’amélioration de la qualité des services de garde offerts dans les garderies à 10 $ par jour Élaboration d’un cadre d’évaluation de la qualité pour les établissements à 10 $ par jour Un ou plusieurs cadres d’évaluation de la qualité sont élaborés et pourraient être utilisés dans tous les milieux de garde réglementés (collectif, milieu familial, multiâges), dans les collectivités rurales et éloignées, et sont culturellement adaptés aux milieux de garde autochtones 0,22 million de dollars
Planifier et organiser le Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants pour appuyer les apprentissages qui faciliteront la mise en œuvre d’un système de garde d’enfants universel de grande qualité Planification et tenue du Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants La C.‑B. obtiendra de l’information et des connaissances qui peuvent appuyer la planification et le développement à mesure que la C.‑B. progresse vers la mise en œuvre d’un système de garde d’enfants universel et l’inscription des services de garde au mandat du ministère de l’Éducation. La C.‑B. établira également des liens utiles dans le secteur des services d’AGJE qui pourraient l’aider à faire la transition vers un nouveau modèle de garde d’enfants. 0,15 million de dollars

Les indicateurs et les cibles suivants seront utilisés pour faire un suivi des résultats et en rendre compte.

Tableau 11 : Détails des résultats escomptés du financement de l’AGJE pour l’exercice financier 2021 à 2022
Initiative Indicateur Cible (d’ici le 31 mars 2022) Rapport annuel (exercice financier 2021 à 2022)
Établissements prototypes de services d’AGJE Le nombre d’enfants bénéficiant de places en service de garde abordables, y compris le nombre d’enfants issus de collectivités mal desservies (familles autochtones, familles avec des enfants ayant besoin de soutien supplémentaire et jeunes parents qui terminent leurs études secondaires) 2 500 enfants Oui
Services de garde autochtones Nombre de places dans les garderies offrant des services adaptés aux cultures autochtones, y compris nombre de places dans les réserves et hors réserve 643 places en service de garde Oui
Enfants ayant des besoins de soutien supplémentaires Nombre d’enfants ayant besoin de soutiens supplémentaires qui ont accès à des programmes financés de développement de l’enfance Maintien d’une moyenne de 1 192 enfants supplémentaires par mois Oui
Analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants Nombre d’analyses du contexte des services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants effectuées 60 analyses Oui
Le cadre d’évaluation de la qualité Élaboration d’un ou de plusieurs cadres d’évaluation de la qualité qui seraient utilisés pour évaluer les établissements à 10 $ par jour, y compris les milieux de services de garde autochtones Outils d’évaluation de la qualité élaborés Oui
Sommet sur l’apprentissage et la garde de jeunes enfants Nombre de participants 400 participants Oui

En plus de faire rapport sur les indicateurs clés susmentionnés, la Colombie-Britannique fera rapport sur d’autres indicateurs au fur et à mesure qu’ils deviendront disponibles.

Annexe 3 : Financement de postes d’intervenants en petite enfance pour l’exercice financier 2021 à 2022

Attendu que le Canada et la Colombie‑Britannique conviennent que les postes en petite enfance font partie intégrante de la prestation de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) de grande qualité.

Attendu que le Cadre multilatéral pour l’AGJE repose sur 5 principes clés, dont l’un consiste à s’assurer que les systèmes d’AGJE sont de grande qualité.

Attendu que le Cadre multilatéral pour l’AGJE reconnaît l’importance des compétences et de la formation attendues des intervenants en petite enfance dans le cadre d’un système de services d’AGJE de grande qualité.

Par conséquent, les parties conviennent de ce qui suit.

1.0 Objet

1.1 Le Canada et la Colombie‑Britannique conviennent que durant l’exercice financier 2021 à 2022, le Canada versera un soutien financier ponctuel à la Colombie‑Britannique afin de soutenir le recrutement et le maintien en poste des intervenants en petite enfance.

2.0 Domaine d’intérêt

2.1 La Colombie‑Britannique convient d’utiliser le financement dans les milieux agréés ou réglementés pour favoriser le recrutement et le maintien en poste d’intervenants qualifiés, notamment en misant sur la formation, le perfectionnement professionnel, les salaires, les programmes de bourses, le soutien aux frais de scolarité et des subventions.

2.2 Pour plus de clarté, les activités qui peuvent appuyer l’objectif d’attirer et de maintenir en poste une main‑d’œuvre qualifiée comprennent, sans s’y limiter, la prestation de mesures de soutien à l’emploi et à la formation, la réduction du coût de l’éducation des personnes qui souhaitent obtenir leur diplôme ou certificat d’éducateur de la petite enfance, le soutien de la main‑d’œuvre pour offrir des services d’AGJE de qualité et l’amélioration de la capacité de soutenir les familles qui en ont davantage besoin. Celles‑ci comprennent les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales, les familles d’enfants handicapés et d’enfants ayant besoin de mesures de soutien améliorées ou individuelles, les familles d’enfants noirs et racisés, les familles des membres de communautés de langue officielle en situation minoritaire, les familles des membres des collectivités mal desservies ou les familles dont des membres travaillent des heures atypiques. Les familles dans le besoin incluent également celles qui ont un accès limité aux programmes et services dans la langue officielle de leur enfant ou qui n’y ont tout simplement pas accès.

2.3 La Colombie‑Britannique peut utiliser jusqu’à 10 % de son allocation de financement de la main‑d’œuvre pour couvrir les frais d’administration.

3.0 Modalités financières

3.1 Pour l’exercice financier 2021 à 2022, à verser en même temps que la contribution prévue à l’article 4.2.3 de l’Entente, le Canada a désigné le montant maximal suivant à transférer au total à l’ensemble des provinces et à tous les territoires dans le cadre de cette initiative : 420 000 000 $ pour l’exercice débutant le 1er avril 2021.

3.2 Chaque province et territoire recevra une allocation de base fixe de 2 millions de dollars par année, et le reste du financement sera distribué selon un taux par enfant (0 à 12 ans) calculé comme suit.

3.3 Le montant final à verser à la Colombie‑Britannique est calculé selon la formule suivante : F x (K/L).

  • Où « F » représente le montant total du financement transféré aux provinces et aux territoires moins le financement de base.
  • « K » représente la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans en Colombie‑Britannique durant l’exercice financier 2021 à 2022, déterminée à partir des estimations de la population de Statistique Canada.
  • « L » représente la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans au Canada durant l’exercice financier 2021 à 2022, déterminée à partir des estimations de la population de Statistique Canada.

3.4 Sous réserve du rajustement fondé sur la formule décrite à l’article 3.3, la part estimée de la Colombie‑Britannique du montant décrit à l’article 3.2 sera le suivant.

Tableau 12 : Montant estimatif à verser à la Colombie‑Britannique par exercice financier
Exercice financier Montant estimatif à verser à la Colombie‑Britannique (sous réserve d’un rajustement)
2021 à 2022 48 812 100 $

Pour les besoins de la formule décrite à l’article 3.3, la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans en Colombie‑Britannique pour l’exercice financier 2021 à 2022 et la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans de toutes les provinces et territoires pour cet exercice sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations trimestrielles préliminaires des populations respectives le 1er juillet de cet exercice. Ces estimations sont publiées par Statistique Canada au mois de septembre de chaque exercice.

3.5 Les articles 4.6.1 à 4.6.5 de l’entente, qui portent sur le report, s’appliquent aux fonds fournis en vertu de la présente annexe.

4.0 Reddition de comptes

4.1 Plan d’action

4.1.1 En plus des exigences énoncées à l’article 5.1 de l’entente, pour l’exercice financier 2021 à 2022, la Colombie‑Britannique convient d’inclure les renseignements supplémentaires suivants dans le plan d’action pour cet exercice :

  1. les domaines prioritaires précis d’investissement et les objectifs à l’appui du recrutement et du maintien en poste des intervenants en petite enfance en Colombie‑Britannique;
  2. une démonstration que les investissements fédéraux seront complémentaires et qu’ils ne remplaceront pas les dépenses existantes de la Colombie‑Britannique à l’appui du recrutement d’intervenants en petite enfance;
  3. les indicateurs qui seront déclarés en fonction des investissements prévus de la Colombie‑Britannique dans la main‑d’œuvre;
  4. des cibles précises pour chaque indicateur qui seront déclarées en fonction des investissements prévus par la Colombie‑Britannique.

4.2 Production de rapports

4.2.1 En plus des exigences énoncées à l’article 5.2 de l’entente, pour l’exercice financier 2021 à 2022, la Colombie‑Britannique convient de ce qui suit :

  1. rendre compte à la population de la Colombie‑Britannique et du Canada des résultats et des dépenses à l’appui du recrutement et du maintien en poste des intervenants en petite enfance. Le rapport doit indiquer séparément les résultats attribuables au financement reçu du Canada en vertu de la présente annexe;
  2. fournir au Canada des renseignements supplémentaires dans le rapport annuel de l’exercice visé qui présenteront séparément les résultats attribuables au financement fourni par le Canada en vertu de la présente annexe; ceux‑ci comprendront :
    1. une description des activités, des dépenses et des résultats prévus à l’annexe 3 de l’Entente comme indiqué à l’annexe 2;
    2. les résultats obtenus selon les indicateurs et les cibles mentionnés à l’annexe 2;
    3. le nombre d’intervenants en petite enfance (actuels ou prévus) financés par le gouvernement fédéral en vertu de la présente annexe, y compris une description des mesures de soutien dont ils ont fait l’objet;
    4. une description de l’augmentation du recrutement ou du maintien en poste des intervenants en petite enfance durant l’exercice financier 2021 à 2022.
  3. fournir au Canada un état financier audité des fonds reçus du Canada en vertu de la présente annexe durant l’exercice financier 2021 à 2022 :
    1. l’article portant sur les revenus de l’état financier doit indiquer le montant reçu du Canada en vertu de la présente annexe durant l’exercice financier 2021 à 2022;
    2. les dépenses totales en vertu de la présente annexe durant l’exercice financier 2021 à 2022;
    3. s’il y a lieu, le montant des fonds excédentaires qui doivent être remboursés au Canada en vertu de l’article 4.7 de l’entente.

    Les états financiers doivent être préparés conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada. L’audit doit être exécuté soit par le vérificateur général de la Colombie‑Britannique ou son remplaçant désigné, soit par un cabinet d’experts‑comptables indépendant inscrit sous le régime des lois de la Colombie‑Britannique. Son exécution doit respecter les principes comptables généralement reconnus du Canada.

Annexe 1 : Plan d’action pour le financement de postes d’intervenants en petite enfance pour l’exercice financier 2021 à 2022

Plan d’action en matière de recrutement et de maintien en poste de la Colombie‑Britannique (exercice financier 2021 à 2022)

Ce Plan d’action investit l’allocation de l’exercice financier 2021 à 2022 reçue par la Colombie-Britannique pour financer des postes d’intervenant en petite enfance en vertu du Cadre pour l’AGJE de 48,812 millions de dollars à l’appui du recrutement et du maintien en poste d’intervenants en petite enfance.

Domaines d’investissement prioritaires de la Colombie‑Britannique

Les domaines d’investissement prioritaires de la Colombie-Britannique prévus dans ce Plan d’action en matière de recrutement et de maintien en poste sont les suivants :

  • accroître et soutenir l’accès aux programmes postsecondaires d’éducation de la petite enfance (ÉPE);
  • accroître et soutenir l’accès aux possibilités d’apprentissage professionnel continu et la qualité de celles‑ci;
  • réduire les obstacles et appuyer la formation et l’accès pour les collectivités mal desservies;
  • soutenir et encourager la transition vers le marché du travail pour les nouveaux diplômés en ÉPE.

Les investissements continus rendus possibles grâce au partenariat fédéral‑provincial ne remplaceront pas le financement provincial existant. La Colombie-Britannique poursuivra ses investissements actuels dans le continuum des programmes et services d’AGJE, y compris les initiatives et les priorités provinciales énoncées dans son Plan de services de garde. Ces initiatives continueront d’appuyer l’engagement de la province à faire la transition vers un système universel de garde d’enfants qui offrira des services de garde d’enfants abordables, accessibles et de qualité à toutes les familles qui le souhaitent ou qui en ont besoin, en commençant par les programmes de garde pour les nourrissons et les tout‑petits.

Note : Le tableau ci-dessous a été modifié pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 13 : Domaines d’investissement prioritaires de la Colombie-Britannique
Initiatives Exercice financier 2021 à 2022
Domaine prioritaire 1 : Accès aux études postsecondaires
  • Bourses pour les ÉPE, y compris le volet Autochtones (25,5 millions de dollars)
  • Modèle d’apprentissage intégré au travail (2,3 millions de dollars)
  • Programmes d’ÉPE à double reconnaissance de crédit (1,15 millions de dollars)
28,95 millions de dollars
Domaine prioritaire 2 : Apprentissage professionnel
  • Programme de bourses de perfectionnement professionnel pour les ÉPE (3 millions de dollars)
  • Projet de mentorat par les pairs (0,5 millions de dollars)
  • Possibilités d’apprentissage professionnel (2,75 millions de dollars)
6,25 millions de dollars
Domaine prioritaire 3 : Collectivités mal desservies
  • Formation en soutien de l’inclusion (1 millions de dollars)
  • Apprentissage professionnel pour les communautés de personnes sourdes et malentendantes (0,25 millions de dollars)
  • Soutien à la traduction des documents d’ÉPE en français ou dans d’autres langues (0,75 millions de dollars)
2 millions de dollars
Domaine prioritaire 4 : Transition des nouveaux ÉPE au marché du travail
  • Incitatifs au maintien en poste : Nouveaux détenteurs de certificat
11,612 millions de dollars
Total 48,812 millions de dollars

Priorité 1 : Accès aux études postsecondaires

Bourses pour éducateurs de la petite enfance (ÉPE)

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 25,5 millions de dollars.

Pression

La qualité est l’un des principaux piliers du Plan de services de garde du gouvernement de la Colombie‑Britannique, et les éducateurs de la petite enfance (ÉPE) sont essentiels à la qualité des services d’AGJE dans les établissements réglementés. Le gouvernement ne peut bâtir un système universel de garde d’enfants sans une main‑d’œuvre qualifiée et bien appuyée, et le besoin d’ÉPE qualifiés augmentera proportionnellement à l’expansion prévue des places en garderie à l’échelle de la province. De plus, il existe un besoin déterminé de combler la pénurie actuelle d’ÉPE qui sont accrédités pour travailler à titre d’éducateurs pour les nourrissons et bambins (ÉNB) ou d’éducateurs spécialisés.

Un élément important pour combler les pénuries d’ÉPE dans le secteur des services de garde d’enfants en Colombie‑Britannique consiste à aider les étudiants autochtones à obtenir leur certificat en ÉPE, car il est essentiel d’assurer la représentation à tous les niveaux du système de garde d’enfants pour créer un système de garde d’enfants sécuritaire et accueillant pour les enfants et les familles autochtones.

L’octroi de bourses s’est avéré un outil efficace pour aider tous les élèves à assumer les coûts de l’éducation et constitue une étape importante pour veiller à ce que le recrutement et le maintien en poste de tous les ÉPE, y compris les ÉPE autochtones, répondent aux besoins du système de garde d’enfants à mesure qu’il prend de l’expansion.

Mécanisme

Depuis 2018, le Fonds de soutien à la formation pour les éducateurs de la petite enfance a distribué près de 8 500 bourses à plus de 5 600 étudiants en ÉPE dans le cadre de l’Entente entre le Canada et la Colombie-Britannique sur l’AGJE (exercice financier 2017 à 2018 à l’exercice financier 2019 à 2020, et l’exercice financier 2020 à 2021). Plus de 5 % de ces bourses ont été versées à des étudiants autochtones. En outre, les investissements effectués avec la New Relationship Trust Foundation dans le cadre de l’entente sur l’AGJE précédente ont permis à 87 étudiants autochtones de recevoir du financement pour appuyer leurs études postsecondaires en ÉPE.

La Colombie-Britannique allouera des fonds pour soutenir les étudiants pendant 3 à 4 années scolaires (exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2023 à 2024 ou l’exercice financier 2024 à 2025) et collaborera avec des partenaires autochtones et des détenteurs de droits à l’élaboration d’approches de financement propres aux étudiants autochtones. Les étudiants continueront de pouvoir présenter une demande de bourse d’études à raison de 500 $ par cours (maximum de 8 cours par semestre) pour payer leurs frais de scolarité et de subsistance. Les personnes qui travaillent activement dans les services de garde et qui désirent améliorer leurs compétences pourront continuer de présenter une demande au titre du volet des bourses de perfectionnement de la main‑d’œuvre pouvant atteindre 5 000 $ par semestre afin d’aider à payer les frais de scolarité et d’autres dépenses, comme celles liées aux déplacements, ou pour compenser la perte de salaire. Les montants du volet des bourses pour les Autochtones seront déterminés en consultation avec les partenaires autochtones. Les étudiants peuvent demander des bourses pour chaque semestre pendant lequel ils suivent des cours, de sorte qu’un étudiant peut recevoir plusieurs bourses. La Colombie-Britannique s’engage à continuer de rendre compte des résultats tant que le programme soutenu grâce à ce financement sera offert.

Retombées

Un engagement à l’égard du financement à plus long terme au moyen de bourses créera une sécurité en matière de financement pour les étudiants en ÉPE et permettra aux nouveaux étudiants potentiels de tenir compte de la disponibilité de la bourse dans le cadre de la planification de leurs études, ce qui pourrait inciter de nouveaux étudiants à envisager de faire carrière dans le domaine de l’ÉPE. Dans l’ensemble, cet investissement devrait appuyer la distribution de 11 400 bourses sur plusieurs années, dont 1 000 seront versées d’ici le 31 mars 2022.

Tableau 14 : Indicateurs de réussite pour les Bourses d’études postsecondaire en ÉPE
Indicateurs de réussite : Bourses d’études postsecondaires en ÉPE Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
  • Nombre de bourses d’ÉPE versées au 31 mars 2022 : 1 000
  • Nombre total de bourses d’ÉPE versées : 11 400
25,5 millions $

Apprentissage intégré au travail

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 2,3 millions de dollarsNote de bas de page 14.

Pression

Des données anecdotiques indiquent que de nombreux étudiants, aides‑ÉPE et ÉPE s’abstiennent d’entreprendre ou de poursuivre des études postsecondaires pour obtenir ou améliorer leurs qualifications en raison de leur incapacité d’étudier tout en conservant leur emploi. Pour remédier à ce problème, le ministère de l’Enseignement supérieur, des Compétences et de la Formation (MECF) a mis en œuvre des initiatives pilotes d’apprentissage intégré au travail (AIT) dans 6 établissements publics en 2018. Ces projets pilotes visaient à évaluer la faisabilité d’autres voies d’accès à la formation des ÉPE afin de mieux soutenir et encourager les intervenants actuels des services de garde d’enfants pour qu’ils améliorent leurs compétences tout en conservant leur emploi.

Selon ce qui ressort des projets pilotes d’AIT des 3 dernières années, l’AIT est un parcours scolaire souhaitable. Les étudiants choisissent un programme d’études postsecondaires et l’établissement d’enseignement postsecondaire établit un partenariat avec des fournisseurs de services de garde pour leur donner l’occasion de satisfaire aux exigences du stage en milieu de travail. Les étudiants travaillent à l’obtention de leurs titres de compétences pour devenir éducateurs de la petite enfance tout en continuant de travailler dans ce domaine.

Il est proposé que la Colombie-Britannique tire parti des leçons tirées de ces projets pilotes et collabore avec les établissements postsecondaires publics pour élaborer un cadre et des lignes directrices pour un modèle d’apprentissage intégré au travail pour les ÉPE, lequel pourrait être appliqué à l’échelle de la province. Ce modèle permettrait aux étudiants inscrits à un programme d’ÉPE d’obtenir une accréditation complète tout en continuant de travailler dans ce domaine. Il s’agira d’un projet pluriannuel. Le cadre et les lignes directrices du modèle d’apprentissage intégré au travail et un appel de propositions s’adressant aux programmes postsecondaires publics qui désirent offrir un programme d’AIT seront achevés d’ici le 31 mars 2022. La prestation du programme commencera durant l’exercice financier 2022 à 2023 et se poursuivra jusqu’en 2024.

Étant donné que la prestation d’un programme d’AIT repose simultanément sur l’occupation d’un emploi et les études, l’achèvement du programme prend plus de temps que dans le cadre d’un parcours scolaire traditionnel. En revanche, les participants bénéficient d’une plus grande expérience de travail et tirent un revenu d’emploi tout en acquérant leurs qualifications.

Mécanisme

À titre de ministère chargé d’assurer le leadership, la surveillance et l’orientation de l’enseignement postsecondaire et de la formation axée sur les compétences en Colombie-Britannique, le MECF a mis en place des politiques, des processus et des procédures bien établis pour distribuer des fonds ponctuels pour les programmes d’ÉPE aux établissements postsecondaires publics.

Depuis 2018, le MECF a investi 0,628 millions de dollars pour financer 6 projets pilotes d’AIT. À ce jour, 69 étudiants ont participé à 5 projets pilotes entrepris en 2019, et la participation à un sixième projet pilote (lancé en 2020) est en cours.

Une fois qu’un cadre provincial d’AIT aura été élaboré, le MECF distribuera des fonds aux établissements d’enseignement postsecondaire publics reconnus au moyen d’un processus d’appel de propositions et utilisera les procédures financières et les mesures de responsabilisation établies.

Retombées

La création d’un cadre ou d’une ligne directrice provinciale pour les modèles d’apprentissage intégré au travail dans l’ensemble des programmes d’ÉPE d’établissements d’enseignement postsecondaire publics reconnus permet à ceux‑ci d’élaborer des programmes d’AIT fondés sur des méthodes, des politiques et une approche de prestation uniformes, et de satisfaire aux exigences provinciales en matière d’agrément. Cela facilite l’exécution d’un processus d’examen des propositions de programme de manière plus efficace par le répertoire des ÉPE, l’organisme de réglementation ayant le pouvoir d’établir des exigences minimales en matière d’études et d’approuver les programmes d’ÉPE offerts par les établissements postsecondaires de la Colombie‑Britannique. Cela permet en retour d’accélérer la mise en œuvre du programme par les établissements, et d’offrir aux étudiants en ÉPE un parcours vers l’obtention de leur certificat.

Dans le cadre du processus d’appel de propositions, 18 établissements d’enseignement postsecondaire publics pourront soumettre des propositions pour offrir des programmes d’apprentissage intégré au travail en ÉPE.

Tableau 15 : Indicateurs de réussite pour l’apprentissage intégré au travail (AIT)
Indicateurs de réussite pour l’apprentissage intégré au travail (AIT) Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
  • Élargissement des possibilités d’AIT pour 140 étudiants par l’entremise d’établissements d’enseignement postsecondaire reconnus pour offrir des programmes d’ÉPE.
  • Élaboration et mise en œuvre un cadre d’AIT à l’échelle de la province.
  • Renforcement des partenariats entre les établissements postsecondaires et les fournisseurs de services de garde pour offrir une formation de qualité.
2,3 millions de dollars

Programmes d’ÉPE à double reconnaissance de crédit

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 1,15 million de dollars.

Pression

La double reconnaissance de crédit fait partie du système d’éducation de la maternelle à la 12e année de la Colombie‑Britannique depuis les années 1990 et elle est confirmée dans les politiques depuis l’exercice financier 2004 à 2005. La double reconnaissance de crédit est la politique et la pratique qui consistent à habiliter les élèves du secondaire (11e et 12e année) à suivre des cours postsecondaires pour obtenir des crédits menant à l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires, ainsi que des crédits facultatifs pour leurs relevés de notes du secondaire. Suivis dans une école secondaire ou un établissement d’enseignement postsecondaire, les cours à double reconnaissance de crédit sont donnés par un enseignant de la Colombie‑Britannique, un éducateur postsecondaire ou les 2.

Le jumelage de crédits à double reconnaissance gratuits et de titres compétence comme celui d’ÉPE peut également aider les étudiants vivant dans la pauvreté. Chez les étudiants qui n’obtiennent pas leur diplôme ou qui ne font pas la transition vers les études postsecondaires, le taux de chômage est 3 fois plus élevé que chez les titulaires d’un diplôme et leurs gains tirés d’un emploi sont inférieurs de 47 % par rapport à ceux qui détiennent un diplôme universitaire. Il devient particulièrement important de soutenir ces étudiants dans une économie éprouvée par une pandémie.

Mécanisme

Un groupe de travail sur la double reconnaissance de crédits discute d’approches stratégiques, comme un fonds spécial (un mécanisme de financement existant pour les districts scolaires), qui permettraient au ministère de préciser l’utilisation des fonds et d’exiger des rapports.

Cet investissement prévoit un partenaire de liaison pour le programme à double reconnaissance des crédits au ministère de l’Éducation et une subvention annuelle de 25 000 $ pour aider les districts scolaires participants à administrer leurs programmes d’éducation de la petite enfance à double reconnaissance de crédit. Les transferts aux districts scolaires seraient utilisés pour couvrir le temps du personnel, les frais de réunion et de déplacement ainsi que les frais d’administration et d’établissement de rapports. Si besoin est, les districts scolaires peuvent regrouper des ressources dans le cadre de partenariats régionaux pour optimiser l’utilisation des ressources des programmes et faciliter la transition vers les études postsecondaires. Le financement prévoit également 1 000 $ pour couvrir les frais de scolarité, les frais et les coûts connexes transférés au district scolaire ou à l’établissement postsecondaire partenaire après la réussite de chaque cours.

Retombées

L’élargissement des programmes à double reconnaissance de crédit en ÉPE aidera les partenaires nouveaux et existants à élargir leurs programmes, à documenter les pratiques prometteuses et à rendre compte des résultats. Un investissement de 1,15 millions de dollars permettra de conclure des ententes de transfert de 50 000 $ dans 10 districts scolaires, ainsi que de verser 1 000 $ pour chaque cours terminé (400 cours). Cet investissement permettra d’augmenter les taux d’obtention du diplôme d’études secondaires et de transition vers des études postsecondaires des étudiants participants et, éventuellement, d’augmenter le nombre de personnes qui peuvent présenter une demande d’agrément en ÉPE.

Tableau 16 : Indicateurs de réussite pour la double reconnaissance de crédit
Soutien aux étudiants participants pour qu’ils suivent le nombre de cours requis en ÉPE Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
Jusqu’à 400 1,15 millions de dollars

Priorité 2 : Accès à l’apprentissage professionnel continu

L’apprentissage professionnel continu (aussi appelé perfectionnement professionnel) est essentiel pour que les professionnels de l’AGJE puissent demeurer à l’affût des pratiques actuelles et exemplaires afin d’offrir des services d’AGJE de grande qualité aux enfants. En vertu du Règlement sur les permis de services de garde d’enfants de la Colombie‑Britannique, les ÉPE doivent suivre un programme de perfectionnement professionnel continu pour conserver leur agrément provincial. Ces exigences peuvent être difficiles à respecter en raison de la qualité, de la disponibilité, de l’accessibilité et du coût. Bien souvent, les éducateurs doivent investir leur temps et leurs ressources personnels pour participer à des activités de perfectionnement professionnel, ce qui crée des inégalités à l’échelle de la province. Les initiatives suivantes contribueront à réduire certains de ces obstacles.

Programme de bourses de perfectionnement professionnel pour la petite enfance

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 3 millions de dollars.

Pression

Comme il a été mentionné, l’accès à l’apprentissage professionnel pour satisfaire aux exigences législatives peut être coûteux et difficile, surtout pour les éducateurs à l’extérieur des grandes régions urbaines. En continuant d’investir dans des bourses de perfectionnement professionnel, la Colombie-Britannique veillera à ce que les éducateurs bénéficient d’un soutien continu pour accéder aux possibilités d’apprentissage professionnel partout dans la province, mais surtout dans les collectivités rurales et éloignées où des frais de déplacement importants inhérents à leur participation peuvent rendre les possibilités d’apprentissage moins accessibles.

Mécanisme

Le Fonds de bourses de perfectionnement professionnel a été créé en 2019 en utilisant le financement antérieur des services d’AGJE pour faciliter l’accès à la formation des éducateurs de la petite enfance. Les 1,2 million de dollars investis dans le programme ont été distribués à plus de 300 personnes, organismes et communautés de pratique. Le programme a été administré dans l’optique d’offrir 3 volets de financement, par l’entremise d’un intervenant tiers : celui des particuliers, pour aider à couvrir les coûts des cours et des ateliers individuels; celui des communautés de pratique, pour appuyer la facilitation et la participation; et celui des organismes sectoriels, pour subventionner les coûts d’inscription des participants aux conférences locales ou provinciales. Ces mécanismes éliminent les obstacles en aidant les professionnels à accéder à l’apprentissage professionnel continu dont ils ont besoin pour conserver leur agrément en ÉPE. Il leur est ainsi plus facile de satisfaire à ces exigences de perfectionnement professionnel nécessaires au maintien de leur titre d’ÉPE et de continuer de travailler dans des programmes de garde d’enfants.

La Colombie-Britannique allouera des fonds pour appuyer les bourses d’études pour une période maximale de 4 ans à compter de l’exercice financier 2021 à 2022 et collaborera avec des partenaires autochtones et des détenteurs de droits à l’élaboration d’approches de financement propres aux éducateurs autochtones.

Retombées

Les bourses de perfectionnement professionnel renforceront les capacités dans le domaine en réduisant les obstacles financiers auxquels font face les professionnels de l’AGJE qui souhaitent accéder à des possibilités de formation de grande qualité. D’après les données disponibles pour ce programme durant l’exercice financier 2019 à 2020, le financement pourrait soutenir jusqu’à 2 500 professionnels de l’AGJE en finançant des particuliers, des organismes et des communautés de pratique.

Tableau 17 : Indicateurs de réussite pour le Programme de bourses de perfectionnement professionnel
Indicateurs de réussite pour le Programme de bourses de perfectionnement professionnel Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
  • Nombre de professionnels de l’AGJE soutenus d’ici le 31 mars 2022 : 250
  • Nombre total de professionnels de l’AGJE soutenus : 3 500
3 millions de dollars

Projet de mentorat par les pairs en ÉPE

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 0,5 million de dollars.

Pression

La recherche axée sur les besoins et les expériences des ÉPE débutants en Colombie-Britannique est à la base de la statistique voulant que 50 % des ÉPE abandonnent ce domaine dans les 5 premières années d’emploiNote de bas de page 15. Les éducateurs peuvent se sentir dépassés et sous‑évalués et abandonner ce domaine pour faire carrière dans d’autres domaines; le soutien aux éducateurs au moyen d’occasions de mentorat et de perfectionnement professionnel significatives est profitable pour tous les éducateurs et consolide les liens entre eux et leur profession.

Le projet de mentorat par les pairs en ÉPE a été mis en œuvre dans le but de répondre aux besoins de perfectionnement professionnel continus des ÉPE débutants (moins de 5 ans d’expérience dans le domaine) et expérimentés (plus de 5 ans d’expérience dans le domaine), et d’élargir l’infrastructure actuelle de soutien afin de ralentir le nombre d’éducateurs qui abandonnent ce domaine.

Le soutien de la Colombie-Britannique à ce programme a permis aux éducateurs de répondre à leurs nouveaux besoins en matière d’apprentissage professionnel par leur mise en relation avec des mentors et des communautés de pratique. Durant l’exercice financier 2019 à 2020, les ÉPE participants ont déclaré que leur participation au programme les avait aidés à demeurer dans le domaine de l’AGJE en période difficile.

Mécanisme

Grâce à l’investissement antérieur dans les services d’AGJE, ce projet a reçu une subvention de 0,75 million de dollars pour élargir la prestation d’un programme provincial de mentorat entre pairs par le biais d’un réseau de bureaux locaux d’associations professionnelles. La Colombie-Britannique allouera des fonds pour la poursuite de ce programme, et les résultats seront réalisés et pourront être déclarés d’ici le 31 mars 2022.

Retombées

Mis en œuvre dans 17 collectivités de la Colombie-Britannique, ce projet est venu en aide à 200 ÉPE, soutenus par 19 facilitateurs, en leur offrant des activités de mentorat individuel par les pairs, du soutien en ligne et l’accès à des occasions de perfectionnement professionnel par les communautés de pratique. Des fonds supplémentaires permettront de maintenir ces relations de mentorat par les pairs et possiblement d’augmenter leur nombre. Ils permettront en outre de reconnaître le temps consacré par les facilitateurs et les participants par le versement d’honoraires et la mise à disposition de ressources de la communauté de pratique pour les rassemblements mensuels.

Tableau 18 : Indicateurs de réussite pour le mentorat par les pairs en ÉPE
Nombre d’ÉPE soutenus Nombre de collectivités soutenues Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
200 17 0,5 million de dollars

Création de possibilités d’apprentissage professionnel

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 2,75 millions de dollars.

Pression

Comme il est mentionné ci‑dessus, compte tenu des exigences et des besoins en matière de services d’AGJE, il demeure impératif d’offrir des services de perfectionnement professionnel en personne et en ligne ou par voie virtuelle. Il faut également continuer d’améliorer la qualité et l’accessibilité des sujets prioritaires identifiés par le répertoire des ÉPE et le secteur de la petite enfance, comme les compétences culturelles autochtones, les services de garde inclusifs et un aperçu du système de garde d’enfants en Colombie-Britannique pour les nouveaux arrivants au Canada et dans la province.

Grâce aux investissements antérieurs dans l’AGJE, des fonds ont été versés à 3 organismes sectoriels pour qu’ils élaborent de nouvelles occasions de perfectionnement professionnel, ou mettent à jour celles existantes, et pour qu’ils élargissent l’infrastructure et améliorent l’accessibilité en mettant à l’essai la prestation de cours en ligne. Ces initiatives ont mené à la création du Centre de perfectionnement professionnel pour la petite enfance, une plateforme en ligne partagée qui permet d’offrir des cours et de créer des groupes de discussion pour accroître l’accessibilité des éducateurs. Comme de nombreux professionnels vivent à l’extérieur des centres urbains et comme l’a démontré la pandémie, l’apprentissage professionnel en ligne et par voie virtuelle est une plateforme essentielle pour permettre aux professionnels de continuer d’avoir accès à des possibilités de perfectionnement professionnel de qualité.

Mécanisme

La Colombie-Britannique allouera des fonds dans le cadre d’un processus d’appel de propositions concurrentiel pour appuyer l’élaboration continue de possibilités d’apprentissage professionnel, tant en personne qu’en ligne et par voie virtuelle. Il y aura également une collaboration avec les entrepreneurs, les partenaires autochtones et les détenteurs de droits sur des approches de financement propres aux éducateurs autochtones pour répondre à leurs besoins en matière d’apprentissage professionnel.

Retombées

L’investissement dans le perfectionnement professionnel continu des éducateurs témoigne d’un engagement envers l’amélioration continue de l’apprentissage des éducateurs et de la qualité des programmes pour les enfants. Ce financement traitera de sujets prioritaires et veillera à ce que les éducateurs aient accès à de la formation pour acquérir des compétences et une sensibilisation culturelles pour soutenir et aider les enfants autochtones et leur famille. Les cours d’apprentissage professionnel seront mis à l’essai auprès d’un échantillon d’au plus 300 professionnels de l’AGJE une fois qu’ils auront été élaborés.

L’élargissement du nombre de cours de perfectionnement professionnel offerts sur le Centre de perfectionnement professionnel pour la petite enfance continuera d’utiliser les ressources créées et de les centraliser là où les éducateurs ont accès à des possibilités de perfectionnement professionnel.

Tableau 19 : Indicateurs de réussite pour le perfectionnement professionnel
Nombre de professionnels de l’AGJE qui ont accès à des possibilités d’apprentissage en ligne et en personne nouvelles ou élargies Investissement
300 2,75 millions de dollars

Priorité 3 : Collectivités mal desservies

Formation en soutien de l’inclusion pour le travail auprès des enfants au comportement difficile

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 1 million de dollars.

Pression

Les services de garde inclusifs reposent sur le principe selon lequel tous les enfants ont un accès équitable à un apprentissage et à des services de garde de qualité qui tiennent compte de leur diversité et de leurs capacités, y compris les enfants ayant besoin de soutien. Des services de garde inclusifs aident tous les enfants à apprendre et à jouer, et leur offrent des possibilités de participation significative à tous les aspects du programme de services de garde. Des services de garde de qualité offerts selon une approche inclusive axée sur l’enfant comprennent également la collaboration entre les fournisseurs de soins et les parents.

Les comportements difficiles chez les enfants peuvent avoir une incidence négative sur les programmes de garde d’enfants, le personnel et les familles. Souvent, le personnel des services de garde n’est pas bien outillé pour aborder les comportements difficiles de manière inclusive, et parfois, les enfants au comportement difficile sont aiguillés vers le programme financé de développement de l’enfance (PFDE) ou le programme autochtone financé de développement de l’enfance (PAFDE) pour qu’un travailleur de soutien ou un conseiller puisse les aider à gérer ces comportements. La demande pour le PFDE ou le PAFDE est élevée, les temps d’attente pouvant aller jusqu’à 2 ans dans certaines régions de la province. Lorsque les familles ne sont pas en mesure d’accéder au PFDE ou au PAFDE, elles peuvent devoir chercher d’autres options de garde d’enfants.

Mécanisme

La Colombie-Britannique affectera 1 million de dollars à la recherche et à la mobilisation en collaboration avec les ÉPE et d’autres intervenants clés de la collectivité, ainsi qu’à la création de ressources et de modules de formation en ligne pour le personnel des services de garde.

Retombées

À l’heure actuelle, les fournisseurs de services de garde d’enfants disposent de ressources de qualité limitées dans plusieurs domaines clés pour les enfants ayant besoin de soutien, en particulier les enfants au comportement difficile. Pour remédier à cette situation, des documents de formation de base seront élaborés afin de mieux faire connaître l’inclusion et son importance dans la prestation de services de garde de qualité. Des modules de formation seront également créés pour aider les éducateurs à comprendre les enfants au comportement difficile, et à travailler avec eux, d’une manière qui tient compte des traumatismes et respectueuse de la culture. Ces possibilités de formation autodirigée aideront à renforcer la capacité du secteur et à promouvoir une pratique inclusive en milieu de garde, ce qui permettra à un plus grand nombre d’enfants ayant besoin de soutien d’accéder aux programmes de garde d’enfants.

Tableau 20 : Indicateurs de réussite pour la formation sur les services de garde inclusifs
Indicateur de réussite pour la formation sur les services de garde inclusifs Investissement
Des modules d’apprentissage professionnel ont été élaborés et mis à la disposition des ÉPE partout dans la province 1,00 million de dollars

Possibilités d’apprentissage professionnel pour soutenir la communauté des personnes sourdes et malentendantes

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 0,25 million de dollars.

Pression

Dans le cadre de discussions avec des organismes partenaires provinciaux de personnes sourdes et malentendantes (PSM), il est devenu évident qu’il y a un manque de possibilités d’apprentissage professionnel pour les éducateurs qui travaillent auprès des enfants et des familles de la communauté des PSM. Souvent assimilés au besoin de services de garde inclusifs, les besoins uniques des enfants sourds et malentendants ne sont pas adéquatement pris en compte et les éducateurs peuvent avoir de la difficulté à accéder facilement à une formation pertinente. De plus, les possibilités d’apprentissage professionnel ne sont souvent pas accessibles aux éducateurs qui peuvent être eux‑mêmes des PSM.

Il est souvent difficile pour les éducateurs sourds et malentendants de participer à une occasion de perfectionnement professionnel qui n’a pas été rendue accessible pour leurs besoins en matière de communication. L’amélioration de l’accessibilité et de l’inclusion continuera d’être mise de l’avant par la Loi canadienne sur l’accessibilité du gouvernement fédéral et la loi provinciale à venir pour éliminer les obstacles à la participation.

Le financement visant à améliorer l’accessibilité de l’apprentissage professionnel destiné aux professionnels sourds et malentendants sera également pris en compte dans l’élaboration de tous les cours futurs, en consultation avec les partenaires de la communauté des PSM.

Mécanisme

La Colombie-Britannique allouera des fonds pour le développement de l’apprentissage professionnel destiné aux éducateurs qui travaillent auprès des enfants et des familles de la communauté des PSM, en collaboration avec les organismes provinciaux de la petite enfance des PSM et dans le cadre d’un processus concurrentiel d’appel de propositions. Des fonds seront également affectés à l’ajout de fonctions d’accessibilité pour les cours de perfectionnement professionnel en ligne actuellement offerts par le Centre de perfectionnement professionnel pour la petite enfance, comme des sous‑titres appropriés et des services d’interprétation gestuelle en langue des signes américaine.

Retombées

Grâce à des ressources pour améliorer leur pratique et leurs services aux enfants PSM, les éducateurs peuvent offrir des programmes inclusifs et de grande qualité à tous les enfants. La mise à disposition de ressources améliore également l’accessibilité des éducateurs appartenant à la communauté des PSM aux activités de perfectionnement professionnel. Le soutien aux éducateurs sourds ou malentendants de la Colombie‑Britannique témoigne de leur valeur dans le secteur et de l’importance leur rôle dans l’expansion de la main‑d’œuvre actuelle pour doter les postes dans les services de garde inclusifs.

Tableau 21 : Indicateurs de réussite pour les possibilités d’apprentissage professionnel pour soutenir la communauté des personnes sourdes et malentendantes
Indicateurs de réussite pour les possibilités d’apprentissage professionnel pour soutenir la communauté des personnes sourdes et malentendantes Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
  • Les programmes de perfectionnement professionnel offerts aux éducateurs sont plus accessibles aux éducateurs sourds et malentendants.
  • Les éducateurs se sentent mieux préparés à soutenir les enfants et les familles de la communauté des PSM.
  • Les nouvelles occasions de perfectionnement professionnel comprennent des mesures d’accessibilité.
0,25 million de dollars

Soutien aux ÉPE franco‑canadien ou ayant obtenu leurs titres de compétence à l’étranger

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 0,75 million de dollars.

Pression

Le répertoire des ÉPE recevrait environ 300 à 400 demandes d’agrément chaque année de la part de personnes qui ont terminé leurs études à l’extérieur du Canada et de Canadiens francophones. Les demandeurs doivent assumer les frais de traduction de tous les documents requis, comme les transcriptions et les plans de cours. Le coût moyen de la traduction est d’environ 5 000 $Note de bas de page 16, mais il peut être plus élevé, selon le nombre de documents à traduire et le service de traduction utilisé par le demandeur. Ces coûts élevés dissuadent souvent les particuliers de présenter leurs demandes.

La Colombie-Britannique doit compléter son offre nationale d’ÉPE pour atteindre les cibles du Plan de services de garde de la Colombie-Britannique de 10 000 ÉPE supplémentaires et autres employés des services de garde d’ici 2028 (ce chiffre ne tient pas compte de la création future d’autres places). Le rapport « B.C.’s ECE Labour Market Outlook Report: 2019 » révèle que 23 % de l’offre prévue d’ÉPE et d’aides‑ÉPE (AÉPE) en Colombie‑Britannique au cours des 10 prochaines années proviendra de l’immigration au CanadaNote de bas de page 17. Il est donc essentiel de réduire les obstacles au processus de demande pour recruter ces éducateurs qui ont terminé leurs études en français ou dans d’autres pays non anglophones.

Mécanisme

La Colombie-Britannique allouera des fonds dans le cadre d’un processus d’appel de propositions afin de financer une partie des coûts associés aux frais de traduction.

Retombées

L’établissement d’un fonds pour compenser certains des coûts de traduction pour les demandeurs ayant suivi une formation en français ou dans une langue autre que l’anglais pourrait faciliter le recrutement de personnes qui pourraient autrement obtenir un agrément et intégrer la main‑d’œuvre en ÉPE, mais qui ne peuvent présenter une demande en raison de l’obstacle créé par le coût élevé de la traduction des documents. Le financement pourrait être distribué en priorité à certains groupes démographiques particuliers, comme les demandeurs francophones, ce qui s’alignerait à la Stratégie en matière d’immigration francophone du gouvernement fédéral et aux objectifs d’AGJE visant à accroître le nombre d’éducateurs francophones.

L’augmentation du nombre d’éducateurs internationaux en Colombie-Britannique fait partie intégrante de la stratégie de recrutement d’ÉPE du gouvernement et jouera un rôle important dans l’élargissement de la main‑d’œuvre actuelle pour doter les postes d’intervenants dans les services de garde afin de répondre à la demande continue.

Tableau 22 : Indicateurs de réussite pour le soutien aux ÉPE franco‑canadien ou ayant obtenu leurs titres de compétence à l’étranger
Nombre de demandeurs soutenus Augmentation du nombre de demandes reçues par le répertoire des ÉPE Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
250 250 0,75 million de dollars

Priorité 4 : Transition des nouveaux ÉPE au marché du travail

Incitatifs au recrutement et au maintien en poste des travailleurs de l’ÉPE

Investissement

Exercice financier 2021 à 2022 : 11,612 millions de dollars.

Pression

La Colombie-Britannique continue de connaître une importante pénurie d’ÉPE pour répondre aux besoins en personnel dans les établissements réglementés, et cette pression continue a une incidence sur la capacité des familles d’avoir accès à des services de garde d’enfants de qualité et limite la capacité du gouvernement de créer et d’exploiter de nouvelles places en garderie pour répondre à la demande. Selon une modélisation récente fondée sur des projections démographiques, 10 000 nouveaux ÉPE seront nécessaires d’ici 2028 pour répondre aux besoins créés par les nouvelles places prévues pour les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans.

En plus des bourses pour les ÉPE, qui soutiennent le coût des études des étudiants, des incitatifs au recrutement et au maintien en poste seront offerts pour encourager ces étudiants, ainsi que d’autres personnes qui pourraient avoir suivi une formation en ÉPE, mais qui n’ont pas obtenu leur agrément en ÉPE, à travailler dans le secteur des services de garde réglementés. Ces incitatifs encourageront également les aides‑ÉPE à achever leur formation en ÉPE pour obtenir un agrément complet.

Mécanisme

Afin d’attirer et de maintenir en poste de nouveaux ÉPE qui travailleront dans le secteur et d’inciter des aides‑ÉPE à poursuivre leurs études en vue d’obtenir un agrément complet en ÉPE, la Colombie-Britannique fournira du financement pour la mise en œuvre d’un programme d’encouragement au recrutement et au maintien en poste qui est sera élaboré et communiqué durant l’exercice financier 2021 à 2022 et mis en œuvre sur plusieurs années pour encourager les nouveaux ÉPE qui obtiennent leur agrément auprès du répertoire des ÉPE et qui travaillent dans le secteur pendant une période déterminée, et pour améliorer l’information et la compréhension sur l’importance du maintien en poste.

Retombées

Le financement d’incitatifs au recrutement et au maintien en poste pour jusqu’à 5 000 nouveaux ÉPE démontrerait l’engagement du gouvernement à accroître le soutien offert à la main‑d’œuvre en ÉPE et à inciter les ÉPE à entrer dans le secteur et à y demeurer, ce qui permettrait d’améliorer la qualité et la continuité des programmes de garde d’enfants et l’accès à des places de qualité, en plus de faciliter et de maintenir la création de nouvelles places sur une base continue.

Tableau 23 : Indicateurs de réussite : Incitatifs au recrutement et au maintien en poste des ÉPE
Indicateurs de réussite pour les incitatifs au recrutement et au maintien en poste des ÉPE Investissement (exercice financier 2021 à 2022)
  • D'ici le 31 mars 2022 : élaboration du programme et communication à propos du programme
  • Cible globale : augmentation du nombre d'EPE nouvellement certifiés à 5 000
11,612 millions de dollars

Tableaux 24 : Résumé des indicateurs et des cibles d’ici le 31 mars 2022

Note : Les tableaux ci-dessous ont été modifiés pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 24a : Domaine prioritaire 1 : Accès aux études postsecondaires
Initiative Indicateur Cibles (d’ici le 31 mars 2022) Cibles (globales) Rapport annuel
Bourses pour les ÉPE, y compris le volet Autochtones Nombre de bourses pour les ÉPE versées 1 000 11 400 Oui
Modèle d’apprentissage intégré au travail (AIT)
  • Élargissement des possibilités d’AIT pour 140 étudiants par l’entremise d’établissements d’enseignement postsecondaire reconnus pour offrir des programmes d’ÉPE
  • Élaboration et mise en œuvre un cadre d’AIT à l’échelle de la province
  • Renforcement des partenariats entre les établissements postsecondaires et les fournisseurs de services de garde pour offrir une formation de qualité
  • Élaboration d’un cadre d’AIT à l’échelle de la province
  • Finalisation de l’appel de propositions pour un maximum de 18 établissements postsecondaires publics
140 places dans des établissements postsecondaires Oui
Programmes d’ÉPE à double reconnaissance de crédit Soutien aux étudiants participants pour qu’ils suivent le nombre de cours requis en ÉPE Fonds distribués à 10 districts scolaires et planification en cours pour les admissions de l’exercice financier 2022 à 2023 Jusqu’à 400 Oui
Tableau 24b : Domaine prioritaire 2 : Apprentissage professionnel
Initiative Indicateur Cibles (d’ici le 31 mars 2022) Cibles (globales) Rapport annuel
Bourse de perfectionnement professionnel pour les ÉPE Nombre d’ÉPE soutenus 250 3 500 Oui
Projet de mentorat par les pairs Nombre d’ÉPE soutenus 200 200 Oui
Possibilités d’apprentissage professionnel Nombre de professionnels de l’AGJE qui accèdent aux possibilités
  • Les organismes ont été identifiés et les cours d’apprentissage professionnel ont commencé
  • Les participants ont commencé à accéder aux cours d’apprentissage en ligne offerts par le Centre de perfectionnement professionnel pour la petite enfance
300 Oui
Tableau 24c : Domaine prioritaire 3 : Collectivités mal desservies
Initiative Indicateur Cibles (d’ici le 31 mars 2022) Cibles (globales) Rapport annuel
Formation en soutien de l’inclusion Des modules d’apprentissage professionnel ont été élaborés et mis à la disposition des ÉPE partout dans la province
  • Création du groupe de travail
  • La recherche et la mobilisation sont achevées
Modules d’apprentissage professionnel achevés et disponibles Oui
Apprentissage professionnel pour les communautés de personnes sourdes et malentendantes
  • Les programmes de perfectionnement professionnel nouveaux et existants destinés aux éducateurs sont plus accessibles aux éducateurs sourds et malentendants
  • Les éducateurs se sentent mieux préparés à soutenir les enfants et les familles de la communauté des PSM
  • Les organismes ont été identifiés et les travaux visant à améliorer l’accessibilité à l’apprentissage professionnel ont été entrepris
  • Les organismes ont été identifiés et les cours d’apprentissage professionnel ont commencé
Des possibilités et des ressources d’apprentissage professionnel accessibles sont offertes Oui
Soutien à la traduction des documents des ÉPE en français ou dans d’autres langues
  • Nombre de demandeurs soutenus
  • Augmentation du nombre de demandes reçues par le répertoire des ÉPE
  • Les organismes ont été identifiés et des politiques/critères de financement ont été élaborés
  • Les demandeurs peuvent commencer à présenter des demandes
  • 250
  • 250
Oui
Tableau 24d : Domaine prioritaire 4 : Rémunération
Initiative Indicateur Cibles (d’ici le 31 mars 2022) Cibles (globales) Rapport annuel
Incitatifs au recrutement et au maintien en poste des nouveaux ÉPE Augmentation du nombre de demandes reçues par le répertoire des ÉPE Élaboration du programme et communications afférentes 5 000 nouveaux ÉPE intègrent l’effectif Oui

Tableaux 25 : Résumé des investissements durant l’exercice financier 2021 à 2022

Note : Les tableaux ci-dessous ont été modifiés pour des raisons d’accessibilité.

Tableau 25a : Priorité : Accès aux études postsecondaires (28,95 millions de dollars)
Initiatives Résultats escomptés
Bourses pour les études postsecondaires La sécurité en matière de financement pour les étudiants en ÉPE permettra aux nouveaux étudiants potentiels de tenir compte de la disponibilité d’environ 11 400 bourses dans la planification de leur parcours scolaire, ce qui pourrait inciter de nouveaux étudiants à envisager de faire carrière dans le domaine de l’ÉPE.
Apprentissage intégré au travail Un cadre/ligne directrice provincial pour les modèles d’AIT dans l’ensemble des programmes d’ÉPE publics reconnus garantira que les programmes s’appuient sur un mode de prestation et une approche uniformes, ce qui facilitera l’examen et l’approbation efficaces des programmes par le répertoire des ÉPE. Les programmes pourront ainsi commencer à admettre les étudiants plus rapidement.
Double reconnaissance de crédit Une augmentation des taux de transition aux études postsecondaires des étudiants participants fera éventuellement augmenter le nombre de personnes qui peuvent présenter une demande d’agrément en ÉPE.
Tableau 25b : Priorité : Apprentissage professionnel (6,25 millions de dollars)
Initiatives Résultats escomptés
Bourses de perfectionnement professionnel Poursuivre le renforcement des capacités dans ce domaine en réduisant les obstacles financiers à l’accès des professionnels de l’AGJE aux possibilités de formation de grande qualité.
Programme de mentorat par les pairs Les éducateurs sont mieux à même de répondre à leurs nouveaux besoins en matière d’apprentissage professionnel par leur mise en relation avec des mentors et des communautés de pratique, lesquels sont mieux à même de les soutenir et de les encourager à demeurer plus longtemps dans le domaine.
Apprentissage professionnel Capacité de traiter des sujets prioritaires et de veiller à ce que la formation soit offerte partout dans la province à tous les éducateurs qui désirent la suivre et en ont besoin.
Tableau 25c : Priorité : Collectivités mal desservies (2 millions de dollars)
Initiatives Résultats escomptés
Formation en soutien de l’inclusion des enfants au comportement difficile Les modules de formation aideront les éducateurs à comprendre les enfants au comportement difficile, et à travailler avec eux, d’une manière qui tient compte des traumatismes et respectueuse de la culture, renforceront les capacités du secteur et permettront à un plus grand nombre d’enfants ayant besoin de soutien d’accéder à des programmes de garde d’enfants.
Apprentissage professionnel pour les communautés de personnes sourdes et malentendantes Les ressources et les occasions offertes pour renforcer la capacité de travailler avec des enfants et des familles de la communauté des PSM assureront la prestation de programmes inclusifs de grande qualité pour tous les enfants par tous les éducateurs de la province; les ressources accessibles améliorent également l’accessibilité et le renforcement des capacités des éducateurs des PSM.
Soutien à la traduction des titres de compétences des Franco‑Canadiens ou obtenus à l’étranger Le nombre accru d’éducateurs francophones et formés à l’étranger en Colombie-Britannique représente un bassin important pour l’élargissement de la main‑d’œuvre actuelle afin de doter les postes d’intervenant dans les services de garde pour répondre à la demande continue. Ce bassin permettra également d’assurer une plus grande représentation des diverses cultures dans les collectivités de la Colombie-Britannique.
Tableau 25d : Priorité : Transition vers le marché du travail (11,61 millions de dollars)
Initiatives Résultats escomptés
Incitatifs au recrutement et au maintien en poste Les paiements encourageront les nouveaux ÉPE à effectuer la transition vers le marché du travail dans ce secteur, et à y demeurer, ce qui permettra d’améliorer la qualité et la continuité des programmes de garde d’enfants, l’accès à des places de garderie de qualité, en plus de faciliter et de maintenir la création de places sur une base continue.

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