Accord Canada–Terre-Neuve-et-Labrador sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants – 2020-2021

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Entre :

Appelés collectivement « les parties ».

Préambule

Attendu que le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador ont convenu, le 12 juin 2017, d’un cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans lequel est énoncée leur vision commune pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et est décrite leur approche pour concrétiser cette vision.

Attendu que la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social autorise le ministre fédéral à conclure des accords avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’établissement, la coordination et la mise en œuvre de programmes ou de politiques qui font partie du mandat du ministre fédéral.

Attendu que la Loi sur le Conseil exécutif et la Loi sur les Affaires intergouvernementales autorisent les ministres provinciaux à conclure avec le gouvernement du Canada des accords en vertu desquels le Canada prend la responsabilité de verser un financement pour compenser les frais encourus par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador pour la prestation de programmes et de services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Attendu que le Canada, conformément à sa Politique sur les paiements de transfert, a mis sur pied un programme de paiements de transfert afin de verser des fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour l’élaboration et la prestation de programmes et services réglementés liés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants âgés de moins de six ans, en tenant compte des familles qui en ont davantage besoin.

Attendu que le Canada et l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami, et le Ralliement national des Métis ont publié, en septembre 2018, le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA) élaboré conjointement. Il établit des principes généraux et définit une vision pour des enfants et des familles autochtones heureux et en sécurité, une identité culturelle forte et un système global et coordonné ancré dans l’autodétermination, centré sur les enfants et fondé sur la culture. Le Cadre d’AGJEA peut être utilisé comme guide pour tous les intervenants dans le domaine de l’AGJEA.

Attendu que Terre-Neuve-et-Labrador investit dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones.

Attendu que, conformément à la section 3 de l’Accord Canada–Terre-Neuve-et-Labrador sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants 2017-2020, qui est entrée en vigueur le 15 décembre 2017 (ci-après « l’Accord »), le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador souhaitent renouveler l’Accord pour une période d’un an, qui commencera le 1er avril 2020 et se terminera le 31 mars 2021, selon les mêmes modalités établies dans l’Accord, sauf là où des modifications ont été apportées aux présentes.

Attendu que l’intention des parties de renouveler l’Accord a été déclarée par écrit, et que les négociations ont été amorcées avant le 31 mars 2020.

Attendu que le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador continueront de travailler ensemble à la conclusion d’un accord Canada-Terre-Neuve-et-Labrador renouvelé sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.

Attendu que le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador acceptent en outre de modifier l’Accord.

En conséquence, le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent de ce qui suit.

1.0  Vision pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants

1.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent que la vision, les principes et les objectifs à long terme pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui sont énoncés dans le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui se trouve en annexe (Annexe 1), orienteront l’investissement des fonds octroyés en vertu du présent accord.

2.0  Objectifs de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants et secteurs d'investissement dans ce domaine

2.1  Objectifs

2.1.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent que pendant la durée du présent accord, avec le soutien financier du Canada, Terre-Neuve-et-Labrador renforcera ses systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en abordant les priorités locales, régionales et du système qui ont un impact sur les familles qui en ont davantage besoin, en augmentant la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusivité des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en vue d’atteindre l’objectif qui consiste à élargir les services et programmes existants et à mettre en place de nouvelles mesures destinées à améliorer la qualité, l’exhaustivité, la viabilité et l’inclusivité dans ce domaine. La politique de Terre-Neuve-et-Labrador à l’égard de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants ainsi que l’approche pour l’atteinte de ces objectifs sont énoncées dans le plan d’action en annexe (Annexe 2).

2.2  Secteurs d'investissement admissibles

2.2.1  Terre-Neuve-et-Labrador accepte d’utiliser les fonds provenant du Canada en vertu de cet accord en priorité pour les programmes et services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de moins de six ans, et ce, conformément à la Loi sur la garde des jeunes enfants de Terre-Neuve-et-Labrador :

  1. par programmes et services réglementés, on entend les programmes et services qui respectent les normes établies ou contrôlées par des gouvernements provinciaux et territoriaux;
  2. par programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, on entend les programmes et services offrant directement des services de garde et d’apprentissage aux enfants dans des installations, y compris, mais sans s’y limiter, les garderies institutionnelles et familiales agréées, les centres de la petite enfance, les établissements préscolaires et les jardins d’enfants.

2.2.2  Afin d’élaborer des programmes et des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et d’en faire la prestation, Terre-Neuve-et-Labrador convient de tenir compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire à Terre-Neuve-et-Labrador.

2.2.3  Les types d’investissements comprennent, mais sans s’y limiter, les fonds d’immobilisations et de fonctionnement pour les programmes et services réglementés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, les frais subventionnés, la formation, le perfectionnement professionnel et le soutien pour les gens qui travaillent avec la petite enfance, l’assurance de la qualité, l’information et l’aiguillage des parents ainsi que les frais d’administration encourus par Terre-Neuve-et-Labrador pour la mise en œuvre et l’administration de cet accord.

2.2.4  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent également de promouvoir et de définir des approches innovatrices identifiables et d’en faire la prestation pour accroître la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusivité des systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, et ce, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin.

2.2.5  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent que le financement ciblera les programmes et les activités, comme décrits précédemment, destinés en priorité aux enfants de six ans et moins, qui auront une incidence sur les familles qui en ont davantage besoin, par exemple les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales, les familles dans les communautés mal desservies, celles qui ont des horaires de travail non conventionnels ainsi que les familles qui ont des enfants ayant différents niveaux de capacité. Les besoins incluent ceux découlant d’un accès limité à des programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans la langue officielle des enfants ou de l’inexistence de tels services dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire.

2.2.6  Pendant l’exercice 2020-2021, dans des circonstances extraordinaires, Terre-Neuve-et-Labrador pourra affecter des fonds au titre de cet accord pour financer des mesures à court terme visant à atténuer les effets de la pandémie de COVID 19 sur le système d’AGJE de la province. Ces mesures devront respecter les principes du Cadre multilatéral d’AGJE et servir à soutenir les programmes et services d’AGJE.

3.0  Durée de l'accord

3.1  L’accord est entré en vigueur le 15 décembre 2017 et il devait prendre fin le 31 mars 2020, à moins qu’il ne soit renouvelé par les parties, conformément à la section 3, ou résilié par le Canada ou Terre-Neuve-et-Labrador, à la suite d’un avis écrit, en conformité avec les modalités prévues à la section 11 du présent accord. Le financement octroyé en vertu de cet accord, conformément à la section 4, couvrait la période du 1er avril 2017 au 31 mars 2020. Le renouvellement du présent accord sera rétroactif au 1er avril 2020 et restera en vigueur jusqu’au 31 mars 2021, à moins qu’il ne soit renouvelé par les parties, conformément à la section 3, ou résilié par le Canada ou Terre-Neuve-et-Labrador, à la suite d’un avis écrit, en conformité avec les modalités prévues à la section 11 du présent accord. Le financement accordé aux termes de la section 4 du présent accord renouvelé couvrira la période allant du 1er avril 2020 au 31 mars 2021.

3.2  Renouvellement des accords bilatéraux

3.2.1  Le Canada s’engage à fournir une allocation annuelle pour la période de 2021-2022 à 2027-2028 qui sera minimalement équivalente à celle proposée dans le présent accord. Le financement pour les années à venir sera versé lors du renouvellement des accords bilatéraux, à la condition que le Canada accepte les nouveaux plans d’action. Les données utilisées proviendront de l’évaluation des résultats obtenus en vertu du plan d’action énoncé à l’annexe 2.

3.2.2  Le renouvellement offrira la possibilité à Terre-Neuve-et-Labrador et au Canada d’examiner et de réorienter, au besoin, les nouvelles priorités dans les prochains accords bilatéraux en fonction des progrès réalisés.

4.0  Dispositions financières

4.1  Ces contributions s’ajoutent, sans les remplacer, à celles que le Canada verse actuellement à Terre-Neuve-et-Labrador par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour appuyer le développement de la petite enfance de même que l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à Terre-Neuve-et-Labrador.

4.2  Fonds pour Terre-Neuve-et-Labrador

4.2.1  Le Canada a déterminé qu’il transférera les montants maximaux suivants en entier aux provinces et aux territoires dans le cadre de la présente initiative, selon un taux de base fixe de 2 millions de dollars par année pour chaque province et territoire et en allouant le montant restant en fonction du nombre d’habitants, et ce, pour la période débutant le 1er avril 2017 et prenant fin le 31 mars 2021.

  1. 399 669 692 $ pour l'exercice financier débutant le 1er avril 2017.
  2. 399 347 695 $ pour l'exercice financier débutant le 1er avril 2018.
  3. 399 347 695 $ pour l'exercice financier débutant le 1er avril 2019.
  4. 399 347 694 $ pour l'exercice financier débutant le 1er avril 2020.

4.2.2  Sous réserve du rajustement annuel fondé sur la formule décrite à la section 4.2.3, la part estimative des montants décrits à la section 4.2.1 que recevra Terre-Neuve-et-Labrador sera :

Exercice financier Montant estimatif à verser à Terre-Neuve-et-Labrador a
(sous réserve de rajustements annuels)
2017-2018 7 383 089 $
2018-2019 7 378 451 $
2019-2020 7 378 451 $
2020-2021 7 180 110 $

aLes montants sont des estimations annuelles fondées sur les estimations de la population fournies par Statistique Canada.

Le Canada s’engage à fournir à toutes les provinces et tous les territoires, pendant la période de 2021-2022 à 2027-2028, une allocation annuelle qui sera au moins équivalente à celle proposée dans le présent accord, conformément aux conditions énoncées à la section 3.2.1.

4.2.3  En ce qui a trait à la répartition des fonds au prorata de la population établie à la section 4.2.1, le montant du paiement final pour l’exercice financier à verser à Terre-Neuve-et-Labrador sera calculé au moyen de la formule F × K/L, où :

  • F représente le financement total annuel transféré aux provinces et aux territoires moins le financement de base;
  • K représente la population totale de Terre-Neuve-et-Labrador d'après les estimations annuelles de la population produites par Statistique Canada;
  • L représente la population totale du Canada, d'après les estimations annuelles de la population produites par Statistiques Canada.

4.2.4  Aux fins de la formule se trouvant à la section 4.2.3, la population de Terre-Neuve-et-Labrador pour chaque exercice financier et la population totale de l’ensemble des provinces et des territoires pour le même exercice sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations préliminaires trimestrielles desdites populations respectives en date du 1er juillet de l’exercice en question, lesquelles sont publiées en septembre de ce même exercice par Statistique Canada.

4.3  Dans le cadre du présent accord, on entend par « exercice financier » la période débutant le 1er avril d'une année civile et se terminant le 31 mars de l'année civile suivante.

4.4  Paiement

4.4.1  La contribution du Canada se fera sous forme de versements semestriels approximativement égaux, comme suit :

Le paiement total pour l’exercice 2017-2018 sera versé dans les 30 jours suivant la date où les signatures des deux parties auront été apposées sur le présent accord.

En 2018-2019 et en 2019-2020, le premier versement sera effectué le 15 juin (ou près de cette date) de chaque exercice financier. En 2020-2021, le premier versement sera effectué dans les 30 jours suivant la signature de l’accord par les parties. Le second versement sera effectué le 15 novembre (ou près de cette date) de chaque exercice financier.

Le montant du premier versement correspondra à 50 % du montant nominal de la contribution maximale du Canada à Terre-Neuve-et-Labrador pour l’exercice financier donné et sera calculé selon les formules décrites aux sections 4.2.3 et 4.2.4.

Le montant du second versement correspondra au montant restant de la contribution du Canada à Terre-Neuve-et-Labrador pour l’exercice financier donné selon le montant réel de la contribution pour l’exercice financier, calculé conformément aux sections 4.2.3 et 4.2.4.

Le Canada informera Terre-Neuve-et-Labrador du montant nominal au début de l’exercice financier. Ce montant reposera sur les estimations préliminaires trimestrielles des populations de Statistiques Canada, en date du 1er juillet de l’exercice financier précédent. Le Canada informera Terre-Neuve-et-Labrador du montant réel du second versement pour chaque exercice financier, calculé conformément à la formule décrite à la section 4.2.3, et ce, dans les plus brefs délais après la publication, chaque mois de septembre, des estimations préliminaires trimestrielles de Statistiques Canada citées à la section 4.2.4.

Le Canada n’effectuera pas le second versement de l’exercice financier si Terre-Neuve-et-Labrador ne présente pas son état financier annuel vérifié de l’exercice financier précédent, conformément à la section 5.2.1 (d), et ce, jusqu’à ce que l’état financier annuel ait été fourni.

Le paiement du financement du Canada pour chaque exercice financier visé par cet accord est assujetti à un crédit annuel du Parlement du Canada à cette fin.

4.5  Contribution annuelle maximale relative aux coûts administratifs

4.5.1  La contribution du Canada relativement aux coûts administratifs de Terre-Neuve-et-Labrador prévus à la section 2.2.3 ne doit pas dépasser :

Pour les exercices financiers 2017-2018, 2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021, un montant pouvant aller jusqu’à 10 % du montant maximal payable pour ces exercices.

4.6  Report

4.6.1  À la demande de Terre-Neuve-et-Labrador et sous réserve de l’approbation du Conseil du Trésor du Canada, Terre-Neuve-et-Labrador pourra conserver un montant allant jusqu’à 50 % de la portion de la contribution versée à Terre-Neuve-et-Labrador pour 2017-2018 en vertu de la section 4.2.3 qui excède les coûts admissibles réellement engagés par la province pour l’exercice financier donné et en reporter l’utilisation. Terre-Neuve-et-Labrador pourra uniquement se servir du montant reporté à 2018-2019 pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles pour l’exercice financier donné, selon la section 2.2.

4.6.2  Il est entendu que le montant reporté à l’exercice 2018-2019 en vertu de la présente section viendra s’ajouter au montant maximal payable à Terre-Neuve-et-Labrador pour 2018-2019, conformément à la section 4.2.3 du présent accord.

4.6.3  Le montant reporté en vertu de la section 4.6.1 devra être dépensé d’ici le 31 mars 2019. Terre-Neuve-et-Labrador ne pourra conserver aucune somme ainsi reportée qui n’aura pas été dépensée après le 31 mars 2019 ni aucune somme restante de la contribution du Canada pour l’exercice de 2018-2019 versée en vertu de la section 4.2.3 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice en question. Ces montants devront être remboursés au Canada, conformément à la section 4.7.

4.6.4  À la demande de Terre-Neuve-et-Labrador et sous réserve de l’approbation du Conseil du Trésor du Canada, Terre-Neuve-et-Labrador pourra conserver un montant allant jusqu’à 10 % de la portion de la contribution versée à la province pour 2018-2019 en vertu de la section 4.2.3 qui excède les coûts admissibles réellement engagés par la province pour l’exercice financier donné et en reporter l’utilisation. Terre-Neuve-et-Labrador pourra uniquement se servir du montant reporté à 2019-2020 pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles pour l’exercice financier donné, selon la section 2.2.

4.6.5  À la demande de Terre-Neuve-et-Labrador et sous réserve de l’approbation du Conseil du Trésor du Canada, Terre-Neuve-et-Labrador pourra conserver un montant allant jusqu’à 30 % de la portion de la contribution versée à la province pour 2019-2020 en vertu de la section 4.2.3 qui excède les coûts admissibles réellement engagés par la province pour l’exercice financier donné et en reporter l’utilisation. Terre-Neuve-et-Labrador pourra uniquement se servir du montant reporté à 2020-2021 pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles pour l’exercice financier donné, selon la section 2.2.

4.6.6  Il est entendu que le montant reporté à l’exercice 2019-2020 et à l’exercice 2020-2021 en vertu de la présente section viendra s’ajouter au montant maximal payable à Terre-Neuve-et-Labrador pour 2019-2020, conformément à la section 4.2.3 du présent accord.

4.6.7  Le montant reporté en vertu des sections 4.6.4 et 4.6.5 devra être dépensé d’ici le 31 mars de l’exercice subséquent. Terre-Neuve-et-Labrador ne pourra conserver aucune somme ainsi reportée qui n’aura pas été dépensée après le 31 mars de l’exercice subséquent, ni aucune somme restante de la contribution du Canada pour l’exercice de 2020-2021 versée en vertu de la section 4.2.3 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice en question. Ces montants devront être remboursés au Canada, conformément à la section 4.7.

4.6.8  Si le renouvellement de cet accord est approuvé après le 31 mars 2020, les parties conviennent qu’il s’agit d’une prolongation du 1er avril 2017 au 31 mars 2020 de l’accord initial couvrant la période du 1er avril 2020 au 31 mars 2021 et que, par conséquent, les dispositions de report énoncées aux sections 4.6.6 et 4.6.7 s’appliquent toujours.

4.7  Remboursement des trop-payés

4.7.1  Advenant que les paiements octroyés à Terre-Neuve-et-Labrador dépassent le montant auquel la province a droit en vertu de cet accord, l’excédent du montant constituerait une dette envers le Canada et devrait lui être remboursé dès réception d’un avis écrit à cet effet dans un délai de 90 jours.

4.8  Utilisation des fonds

4.8.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent que les fonds fournis dans le cadre de cet accord ne seront utilisés par Terre-Neuve-et-Labrador que pour les secteurs d’investissement énumérés à la section 2.2 du présent accord.

4.8.2  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent qu’au cours de chaque exercice financier visé par le présent accord, Terre-Neuve-et-Labrador peut transférer des fonds entre les catégories de programmes énoncés dans son plan d’action, ci-joint à l’annexe 2, afin d’assurer l’utilisation maximale du financement. Terre-Neuve-et-Labrador accepte d’informer par écrit le Canada de toute modification à la répartition des fonds, y compris la raison d’être de la modification.

5.0  Reddition de comptes

5.1 Plan d'action

5.1.1  Terre-Neuve-et-Labrador a terminé son plan d’action pour les années 2017-2018 à 2019-2020 en ce qui a trait au financement fédéral et l’a transmis au Canada. Le plan d’action figure à l’annexe 2 de l’Accord Canada–Terre-Neuve-et-Labrador sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants – 2017-2020. À la signature du présent accord par les deux parties, Terre-Neuve-et-Labrador rendra public son plan d’action qui permettra de :

  1. déterminer des secteurs d’investissement prioritaires et des objectifs, selon les paramètres du Cadre, qui se fondent sur les progrès réalisés à ce jour en matière de qualité, d’accessibilité, d’abordabilité, de flexibilité et d’inclusivité de son système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, tout en tenant compte des personnes qui en ont davantage besoin;
  2. décrire de quelle façon Terre-Neuve-et-Labrador prévoit répondre aux besoins des enfants et des familles de sa province qui ont davantage besoin d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, y compris des familles qui ont un accès limité aux programmes et aux services dans leur langue officielle dans des communautés de langue officielle en situation minoritaire;
  3. préciser ses dépenses prévues en matière d’innovation;
  4. démontrer que les investissements fédéraux seront un ajout, et ne serviront pas à remplacer les dépenses existantes de Terre-Neuve-et-Labrador en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, surtout pour les dépenses consacrées aux populations autochtones;
  5. énoncer les indicateurs qui feront l’objet de rapports chaque année en fonction de ses investissements prévus;
  6. déterminer des objectifs précis pour chaque indicateur, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord;
  7. préciser les indicateurs supplémentaires propres à son administration, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord; et
  8. décrire les processus de consultation mentionnés au point 5.1.2, le type de groupes consultés et les priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants.

5.1.2  Terre-Neuve-et-Labrador mènera à terme ses engagements ciblés par rapport aux parents, aux prestataires de services de garde, aux experts, aux peuples autochtones, aux communautés de langue officielle en situation minoritaire et aux autres résidents intéressés de la province, ce qui constitue une étape importante du processus d’élaboration et de révision de son plan d’action. Cela inclut aussi, sans toutefois s’y limiter, des séances en personne et en mode interactif, des observations écrites et des enquêtes. Le but de ces engagements est de recueillir des données sur la meilleure façon de répondre aux besoins d’apprentissage et de garde des jeunes enfants des collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador.

5.1.3  Terre-Neuve-et-Labrador a présenté un plan d’action modifié pour l’exercice 2020-2021, comme il est indiqué à l’annexe 2 (2020-2021), en plus d’avoir mis à jour, au besoin, ses secteurs d’investissement et ses cibles qui figurent dans son plan d’action pour les exercices 2017-2018 à 2019-2020. Ce plan d’action mis à jour (2020-2021) peut inclure des modifications aux programmes et à l’exécution des programmes, à condition que les places en garderie plus abordables financées continuent de recevoir le plus de soutien possible, advenant des circonstances extraordinaires, comme la pandémie de COVID-19. Les mises à jour de ce plan d’action seront rendues publiques dès la signature du présent accord par les deux parties.

5.2  Rapports

5.2.1  Lors du premier exercice financier, Terre-Neuve-et-Labrador accepte de fournir des données de base sur les indicateurs définis dans son plan d’action, et ce, dès que possible suivant la signature par les parties du présent accord, mais au plus tard le 31 décembre 2017.

5.2.2  Au plus tard le 1er octobre de chaque exercice de la période prévue par cet accord, Terre-Neuve-et-Labrador accepte de :

  1. faire rapport à la population de Terre-Neuve-et-Labrador et au Canada des résultats et des dépenses liés aux programmes et aux services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Le rapport doit inclure le nombre d’enfants profitant de subventions, le nombre de places dans les services agréés réparties selon l’âge de l’enfant et le type de milieu. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord;
  2. continuer à fournir au Canada les données nécessaires pour la publication du rapport fédéral-provincial-territorial sur les investissements publics dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada;
  3. remettre un rapport annuel au Canada dans le format et de la manière établis conjointement par le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord et devra inclure :
    1. une brève description des activités, des dépenses et des résultats de l’accord entre le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, tels qu’énoncés dans l’annexe 2 (2020-2021);
    2. les résultats obtenus en fonction des indicateurs et des cibles mentionnés à l’annexe 2 (2020-2021);
    3. l’incidence sur les familles qui en ont davantage besoin, par exemple les familles qui ont un accès limité aux programmes et aux services dans la langue officielle de leur choix, auquel on fait référence dans l’annexe 2;
    4. les résultats obtenus en matière d’innovation mentionnés à l’annexe 2;
    5. la description des processus de consultation, conformément à la section 5.1.2, du type de groupes consultés et des priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants; et
    6. tout résultat supplémentaire des activités d’évaluation menées au cours de l’exercice, selon la disponibilité.
  4. fournir au Canada un état financier vérifié des revenus reçus du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice, qui comprend :
    1. la section des revenus, qui doit montrer le montant reçu du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice;
    2. le montant total du financement utilisé pour les programmes et les services d’AGJE conformément à la section 2.2;
    3. les coûts administratifs engagés par Terre-Neuve-et-Labrador en ce qui a trait à l’élaboration et à l’administration des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conformément à la section 2.2.3;
    4. le cas échéant, le montant de tout montant reporté par Terre-Neuve-et-Labrador conformément à la section 4.6; et
    5. le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé au Canada conformément à la section 4.7.
  5. L’état financier devra être préparé conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada et la vérification devra être effectuée par le vérificateur général de Terre-Neuve-et-Labrador ou sa personne déléguée ou par un cabinet comptable indépendant inscrit en vertu des lois de Terre-Neuve-et-Labrador et être menée conformément aux normes de vérification généralement reconnues du Canada.

5.2.3  Le Canada, en donnant un préavis à Terre-Neuve-et-Labrador, pourra intégrer tout le rapport ou une partie de celui-ci dans un rapport public que le Canada pourra préparer pour ses propres besoins, comme des rapports au Parlement du Canada ou des rapports qui peuvent être rendus publics.

5.3  Vérification

5.3.1  Terre-Neuve-et-Labrador veillera à ce que l’information relative aux dépenses présentée dans le rapport annuel soit complète et exacte, conformément aux pratiques de comptabilité de Terre-Neuve-et-Labrador.

5.4  Évaluation

5.4.1  Selon les politiques et les processus établis en ce qui a trait à l’efficacité des programmes, Terre-Neuve-et-Labrador évaluera les programmes et les services qui bénéficient de fonds octroyés en vertu de la présente entente et rendra publics les résultats de ces évaluations.

6.0  Collaboration à long terme

6.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent de collaborer à la mise en commun et à la publication des données au fur et à mesure qu’elles sont offertes, qu’il s’agisse de connaissances, de travaux de recherche ou d’information sur les pratiques efficaces et novatrices en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui permettra de mieux soutenir l’amélioration de la qualité et des résultats et la préparation de rapports à cet égard. Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador travailleront ensemble, et avec des intervenants, à l’élaboration de mesures communes de la qualité et des résultats qui pourraient faire partie des accords bilatéraux dans l’avenir et renforcer la vision à long terme du cadre.

6.2  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador s’entendent pour travailler ensemble à l’amélioration de la collecte des données et à la diffusion de l’information importante sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de moins de six ans.

7.0  Communications

7.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador conviennent de l’importance de communiquer de manière ouverte, transparente, efficace et proactive avec les citoyens quant aux objectifs du présent accord grâce à des activités d’information publique appropriées.

7.2  Chaque gouvernement recevra le crédit et la visibilité qui lui reviennent quand des investissements financés à partir des fonds octroyés en vertu du présent accord seront annoncés au public.

7.3  Le Canada se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre et le présent accord bilatéral. Le Canada est d’accord pour donner 10 jours de préavis à Terre-Neuve-et-Labrador en ce qui concerne les communications publiques liées au Cadre, le présent accord bilatéral et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.4  Terre-Neuve-et-Labrador se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre et le présent accord bilatéral. Terre-Neuve-et-Labrador est d’accord pour donner 10 jours de préavis au Canada en ce qui concerne les communications publiques liées au Cadre, le présent accord bilatéral et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

8.0  Règlement des différends

8.1  Le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador s’engagent à travailler en collaboration et à éviter les différends par l’entremise d’échange d’information, de préavis, de consultations préliminaires, de discussions, de clarifications et de résolution de problèmes entre les administrations, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

8.2  Si, à tout moment, le Canada ou Terre-Neuve-et-Labrador croit que l’autre partie ne respecte pas une de ses obligations ou de ses activités en vertu du présent accord ou contrevient à une modalité ou à une condition de l’accord, le Canada ou Terre-Neuve-et-Labrador, selon le cas, peut informer l’autre partie par écrit du manquement ou de la violation. À la réception d’un tel avis, le Canada et Terre-Neuve-et-Labrador chercheront à résoudre le problème soulevé de façon bilatérale par l’entremise de leurs fonctionnaires désignés, constitués de sous-ministres adjoints.

8.3  Si un différend ne peut pas être résolu par les fonctionnaires désignés, il sera référé aux sous-ministres du Canada et de Terre-Neuve-et-Labrador responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, et si ceux-ci ne peuvent pas le résoudre, le ministre fédéral et le ministre de Terre-Neuve-et-Labrador responsables tenteront de résoudre le différend.

9.0  Égalité de traitement

9.1  Durant la période visée par le présent accord, si une autre province ou un autre territoire, sauf la province de Québec, qui ne fait pas partie du cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, négocie et conclut un accord d’apprentissage et de garde des jeunes enfants avec le Canada ou négocie et conclut une modification à un tel accord et si, selon l’opinion raisonnable de Terre-Neuve-et-Labrador, une disposition de cet accord ou d’un accord modifié est plus favorable pour cette province ou ce territoire que les modalités établies dans le présent accord, le Canada convient de modifier le présent accord afin de donner un traitement comparable à Terre-Neuve-et-Labrador, si Terre-Neuve-et-Labrador le demande. La modification sera rétroactive à la date d’entrée en vigueur de l’accord ou de la modification d’un tel accord conclu avec l’autre administration, selon le cas. Ceci comprend toute disposition de l’accord bilatéral à l’exception des dispositions financières énoncées dans la section 4.0.

9.2  Le Canada rendra publics les accords bilatéraux en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conclus avec chaque province et territoire, y compris toutes les modifications apportées à ces accords, en les affichant sur un site Web du gouvernement du Canada.

10.0  Modifications à l'accord

10.1  Le présent accord ainsi que toutes les annexes, à l’exception de l’annexe 1, qui y sont jointes pourront être modifiés à tout moment si les parties en conviennent mutuellement en vertu d’un consentement rédigé et signé.

11.0  Résiliation

11.1  Le Canada peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par Terre-Neuve-et-Labrador, en avisant par écrit la province de son intention de résilier l’accord au moins douze mois à l’avance. Terre-Neuve-et-Labrador peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par le Canada, en avisant par écrit le Canada de son intention de résilier l’accord au moins 12 mois à l’avance.

11.2   Le Canada n’aura aucune obligation de verser d’autres paiements à Terre-Neuve-et-Labrador après la date d’entrée en vigueur de la résiliation déterminée conformément à la section 11.1.

12.0  Avis

12.1  Tout avis, renseignement ou document prévu aux termes du présent accord sera considéré comme ayant été remis s’il a été livré ou envoyé sous forme de lettre et que l’affranchissement ou les autres frais ont été payés. Tout avis sera considéré comme ayant été livré dès sa réception et, sauf en cas d’interruption du service postal, tout avis expédié par la poste sera considéré comme ayant été reçu huit jours civils après son envoi.

Les avis ou communications adressés au Canada doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Direction de la politique sociale
140 promenade du Portage
Gatineau QC  K1A 0J9

Les avis ou communications adressés à Terre-Neuve-et-Labrador doivent être envoyés à l'adresse suivante :

Ministère de l'Éducation
C.P. 8700
St. John's T-N-L  A1B 4J7

13.0  Généralités

13.1  Le présent accord, y compris les annexes 1 et 2, constitue la totalité de l’accord conclu par les parties relativement à son objet.

13.2  Le présent accord est fondé sur le cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ci-joint à l’annexe 1, conclu le 12 juin 2017.

13.3  Le présent accord doit être interprété conformément aux lois du Canada et aux lois de Terre-Neuve-et-Labrador.

13.4  Aucun membre de la Chambre des communes ou du Sénat du Canada ou de la Législature de Terre-Neuve-et-Labrador ne recevra une part ni ne tirera un avantage de cet accord ni aucun bénéfice qui en découlerait.

13.5  Si, pour une raison quelconque, une disposition du présent accord, qui n’en constitue pas une modalité fondamentale, se révélait invalide ou inapplicable, en totalité ou en partie, selon un tribunal compétent, elle serait considérée retranchable et serait éliminée du présent accord, mais toutes les autres modalités de l’accord resteraient valides et applicables.

13.6  Les parties ont convenu que le présent accord soit rédigé en anglais.

Signé au nom du Canada par le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social à Gatineau le 11ième jour de janvier 2021.

[Signé par] L’honorable Ahmed Hussen, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

Signé au nom de Terre-Neuve-et-Labrador par le ministre de l’Éducation à St-John’s le 12ième jour de janvier 2021.

[Signé par] L’honorable Tom Osborne, ministre de l’Éducation

Signé au nom de Terre-Neuve-et-Labrador par le ministre des Affaires intergouvernementales à St-John’s le 15ième jour de janvier 2021.

[Signé par] L’honorable Andrew Furey, ministre des Affaires intergouvernementales

Annexe 1 : Cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE) s’entendent sur l’importance d’épauler les parents, les familles et les collectivités dans leurs efforts visant à offrir le meilleur avenir possible à leurs enfants. Pour plus de détails sur cette entente, veuillez consulter le Cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Annexe 2 : Plan d’action de Terre-Neuve-et-Labrador 2020-2021

Le plan d'action de Terre-Neuve-et-Labrador soutient les paramètres établis aux termes du Cadre multilatéral d'apprentissage et de garde des jeunes enfants. Il tient compte des principes directeurs en matière de qualité, d'accessibilité, d'abordabilité, de flexibilité et d'inclusivité, ainsi que des personnes qui en ont davantage besoin.

En raison de la pandémie de COVID-19, Terre-Neuve-et-Labrador pourrait ne pas avoir la capacité de mettre en œuvre les initiatives décrites dans son plan d’action 2020-2021. Il se pourrait donc que des cibles ne soient pas atteintes et que certaines dépenses diffèrent.

Système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants à Terre-Neuve-et-Labrador

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador s’emploie depuis longtemps à offrir divers programmes et services d’apprentissage et de garde aux jeunes enfants et à leurs familles, tout en s’efforçant d’accroître l’accès à des services de garde d’enfants abordables et de grande qualité.

Les services de garde d’enfants d’âge préscolaire (de 0 à 13 ans) sont maintenant régis par la nouvelle loi sur les services de garde (Child Care Act, 2017). Terre-Neuve-et-Labrador a mis en place trois programmes et services de base pour améliorer la qualité et l’abordabilité de l’apprentissage et des services de garde de jeunes enfants et veiller à ce qu’il y en ait suffisamment :

  • Le programme de subventions aux services de garde d’enfants à Terre-Neuve-et-Labrador aide les familles admissibles à payer les coûts des services réglementés de garde d’enfants en venant en aide aux familles à revenu faible ou modeste. Le revenu familial net (après évaluation des revenus) sert à calculer la contribution des parents aux coûts des services de garde. La subvention est versée au service de garde choisi par les parents selon le taux quotidien de subvention défini par les politiques du programme. Les services de garde d’enfants peuvent fixer un tarif quotidien pour les parents supérieur à celui approuvé aux termes de la subvention (à l’exception des garderies participant au programme de subventions de fonctionnement).
  • Lancé en 2014, le programme de subventions de fonctionnement (PSF) offre des subventions aux garderies afin d’améliorer l’abordabilité et la viabilité des services de garde d’enfants pour les familles ayant de jeunes enfants. Le PSF établit les conditions d’octroi des subventions de fonctionnement telles que le plafonnement des frais versés par les parents, l’offre de collations et de déjeuners nourrissants, et la rémunération minimale des éducateurs et éducatrices de la petite enfance travaillant en garderie. Ce programme diminue les coûts des services de garde pour tous les parents, et il est particulièrement avantageux pour ceux qui en ont davantage besoin et qui sont admissibles aux subventions pour les services de garde à l’enfanceNote de bas de page 1.
  • L’initiative relative à la capacité des services de garde des jeunes enfants (ICSGE) fournit des fonds de développement, des fonds pour dépenses en capital et des fonds de démarrage aux associations communautaires sans but lucratif qui veulent créer des places en garderie dans les régions insuffisamment desservies de la province, notamment dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les communautés autochtones et les endroits où des lacunes en matière d’apprentissage ont été démontrées.

Initiatives récentes à Terre-Neuve-et-Labrador

Un certain nombre d’initiatives en matière d’apprentissage et de garde de jeunes enfantsNote de bas de page 2 prises au cours des dernières années à Terre-Neuve-et-Labrador ont suivi l’orientation du plan d’action :

  • le programme de maternelle à plein temps pour les enfants de cinq ans a été lancé pendant l’année scolaire 2016-2017. La maternelle à plein temps est un programme d’apprentissage intégré, axé sur l’enfant et propice au développement qui mise sur le jeu. Il est offert à tous les enfants de cinq ans des écoles publiques. Un programme universel pour les enfants de 4 ans (prématernelle) est à l’étude et fait partie de la lettre de mandat du ministre;
  • en novembre 2016, un groupe de travail du premier ministre a été mis sur pied pour revoir le système d’éducation de la maternelle à la 12e année à Terre-Neuve-et-Labrador, nommément l’aide précoce à l’apprentissage, et déterminer les priorités à accorder. Le groupe de travail a recueilli énormément de données de parents, d’organismes clés et d’éducateurs et éducatrices. Parmi les recommandations principales du groupe de travail figure l’élargissement du Programme de subventions de fonctionnement, ainsi que la mise en place de possibilités de perfectionnement et d’apprentissage destinées aux éducateurs et éducatrices de la petite enfance;
  • la nouvelle loi sur les services de garde et son règlement d’application sont entrés en vigueur le 31 juillet 2017. Cette nouvelle loi précise, renforce et modernise l’ancienne. Les modifications principales portent sur les exigences de qualification renforcées pour les éducateurs et éducatrices de la petite enfance, les tranches d’âge et la possibilité d’offrir des services de garde des jeunes enfants en dehors des heures normales. Ces changements offrent plus de souplesse aux titulaires de permis et augmentent les attentes en matière de qualité des nouveaux services agréés (garderies institutionnelles, garderies en milieu familial et garderies en milieu familial agréées en vertu d’un permis octroyé par une agence de services de garde en milieu familial). Les consultations entourant l’examen législatif quinquennal obligatoire devraient commencer au début de 2021;
  • Les premières années : Cadre d’apprentissage préscolaire a été lancé au printemps 2019 et pour accompagner sa sortie, des ateliers, des webinaires et des séances de formation pour les EPE ont été offerts par l’Association des éducateurs de la petite enfance de Terre-Neuve-et-Labrador. Le Cadre d’apprentissage guide la pratique des EPE dans différents types de services de garde.

Défis associés à l'apprentissage et à la garde des jeunes enfants à Terre-Neuve-et-Labrador

Malgré les progrès, Terre-Neuve-et-Labrador doit relever des défis particuliers liés à l’accessibilité, à l’abordabilité et à la qualité de ces systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

  • Défis liés à l’accessibilité : La disponibilité de places en garderie varie considérablement dans la province alors que des défis liés à l’accessibilité sont présents dans certains quartiers en milieu urbain et dans certaines collectivités rurales et éloignéesNote de bas de page 3. La vaste étendue géographique et les réalités fiscales de Terre-Neuve-et-Labrador, combinées à une population peu nombreuse, posent des défis quant à la prestation de services de garde de jeunes enfants qui répondront aux besoins des petites localités ruralesNote de bas de page 4.

    La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces défis sur deux plans : d’un côté, certains services de garde indiquent qu’il est difficile de ramener les employés au travail, car ils ont peur du virus et, dans certains cas, préférant les revenus du CERB et son remplacement; et d’un autre, des familles ne sont pas prêtes à renvoyer leurs enfants dans les services de garde. On s’attend à ce que ces effets continuent de se faire sentir dans un avenir prévisible.

  • Défis liés à l’abordabilité : À Terre-Neuve-et-Labrador, la majorité des centres de garde d’enfants agréés sont détenus et gérés par des intérêts privés (65 % commercial et 35 % à but non lucratif) qui établissent leurs propres taux et leurs propres politiques opérationnelles. Les frais de garde d’enfants sont particulièrement élevés en milieu urbain. Publié en décembre 2014 par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), le rapport Parent Trap révèle que St. John’s arrive au deuxième rang des grandes villes du Canada où les frais de garderie sont les plus élevés, avec un tarif mensuel médian de 1 400 $ pour une place en garderie pour nourrissonsNote de bas de page 5. Dans les années qui ont suivi la publication de ce rapport, St. John’s s’est révélé être la seule grande ville canadienne où une diminution considérable de la contribution parentale a été observée. Cela est attribuable aux améliorations apportées au programme de subventions de fonctionnement, qui a été financé pendant les trois premières années du présent accord. Environ 70 % des centres de garde d’enfants participent à ce programme à l’heure actuelle.
  • Défis liés à la qualité : D’après l’Association of Early Child Educators de Terre-Neuve-et-Labrador, 40 % des travailleurs du secteur de l’éducation de la petite enfance (EPE) ont des qualifications de niveau d’entrée (stagiaires), et 60 % ont une certification allant du niveau I au niveau IVNote de bas de page 6. Les qualifications des prestataires de services de garde ont, d’après la recherche, une incidence sur la qualité du service. Par ailleurs, plusieurs des installations de services de garde doivent être rénovées. Plus de 60 services de garde ont profité du programme de subvention pour la rénovation des installations prévu par cet accord afin d’améliorer l’espace physique où sont offerts les services de garde.

Ce plan d’action vise à relever ces défis en s’attaquant aux domaines prioritaires ci-après.

Les secteurs prioritaires d’investissement dans le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour Terre-Neuve-et-Labrador sont les suivants

  • accroître l’accessibilité et l’abordabilité des services de garde pour les familles à faible et moyen revenu;
  • améliorer la qualité de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants aux quatre coins de Terre-Neuve-et-Labrador.

Ces investissements sont prévus comme suit :

Priorité 1 : Accroître l’abordabilité et l’accessibilité

Description Financement pour l’exercice 2020-2021
Élargir et améliorer le Programme de subventions de fonctionnement (PSF) 4 100 000 $
Modifications apportées au programme de subventions aux services de garde d’enfants 1 000 000 $
Report pour le programme d’aide à l’indemnisation et le programme de garde d’enfants des travailleurs essentiels dans le contexte de la COVID-19 2 000 000 $
Améliorer l’initiative relative à la capacité des services de garde des jeunes enfants (ICSGE) 500 000 $

Total partiel pour la priorité 1 : 7 600 000 $

Priorité 2 : Améliorer la qualité

Description Financement pour l’exercice 2020-2021
Bonification des subventions, des bourses et du perfectionnement professionnel pour le personnel chargé de l’éducation de la petite enfance 200 000 $
Nouveau programme de subvention pour l’amélioration de la qualité 800 000 $

Total partiel pour la priorité 2 : 1 000 000 $
Administration : 580 110 $
Total : 9 180 110 $

Première priorité : Accroître l'accessibilité et l'abordabilité

Le rapport de 2017 du groupe de travail du premier ministre insiste sur le fait que « l’abordabilité et l’accessibilité aux programmes d’apprentissage préscolaire représentent des défis importants pour de nombreuses familles ». Le présent plan d’action propose de continuer à investir dans trois programmes (subvention de fonctionnement, subvention, et capacité) qui se complètent pour répondre aux défis posés par l’abordabilité et l’accessibilité à Terre-Neuve-et-Labrador.

1. Continuer d’élargir le Programme de subventions de fonctionnement

Hausse des subventions de fonctionnement versées aux centres agréés dans le cadre du programme, et offre de nouvelles subventions aux centres de services de garde en milieu familial de manière à réduire les frais de garde pour les familles à revenu faible et moyen, et soutien aux services de garde pour toutes les familles de Terre-Neuve-et-Labrador. Le programme fixe également un plafond pour les contributions des parents, lequel se situe au même niveau que le taux de subvention dans les centres de services de garde participants. En d’autres termes, les enfants et les familles qui sont admissibles à la pleine subvention ont accès gratuitement à ces services. De plus, les enfants et les familles qui ne sont pas admissibles à la subvention ont tout de même accès à des services de garde plus abordables au taux de la subvention dans les centres participants.

Durant les trois premières années de l’accord bilatéral, plus de 1 000 places supplémentaires se sont ajoutées au programme de subventions de fonctionnement. En ce moment, si l’on tient compte aussi des places créées dans le cadre de l’accord 2017-2020, un total de 2 500 places pour des enfants de 0 à 6 ans sont financées par ce programme au moyen de fonds prévus dans l’accord bilatéral. Ce budget, prolongé, permettra de conserver ces places abordables et permettra d’augmenter modestement le nombre de places dans les centres de garde d’enfants et les garderies en milieu familial qui sont inscrits au programme en 2020-2021. Selon les répercussions qu’aura la COVID 19 dans le domaine de la garde d’enfants, nous estimons qu’il y aura 150 places abordables de plus qui seront financées par le gouvernement fédéral par l’entremise du programme au cours de l’exercice 2020-2021.

Remarque : À compter du 1er janvier 2021, le programme de subventions de fonctionnement passera à un tarif de 25 $ par jour pour les nourrissons, les bambins et les enfants d’âge préscolaire.

2. Continuer de soutenir l’augmentation au titre du programme de subvention pour les services de garde d’enfants

Une augmentation du plafond du revenu familial net (après évaluation des revenus) pendant les trois premières années de cet accord a fait augmenter le nombre de familles admissibles aux subventions complètes ou partielles et a permis de réduire davantage la contribution des parents qui ne sont pas admissibles à la subvention complète. Le programme fixe les taux quotidiens maximums payés directement aux services de garde agréés au nom des familles.

Les investissements effectués au titre du plan d’action de 2017-2020 ont fait augmenter le plafond du revenu familial net (après évaluation des revenus), qui est passé de 32 000 $ à 35 000 $. Compte tenu du nouveau plafond :

  • les familles qui bénéficient actuellement d’une subvention complète pour frais de garde ont profité de l’élimination du supplément et ont reçu des services de garde gratuits dans la mesure où ces services étaient offerts dans des centres de services de garde d’enfants participant au programme de subventions de fonctionnement; et
  • les familles à revenu modeste qui bénéficient d’une subvention pour frais de garde partielle ont eu droit à une diminution des frais de garde.

Au titre du présent accord, le financement sera prolongé, ce qui permettra de continuer à réduire, voire à éliminer les frais de garde d’enfants pour environ 500 enfants.

Remarque : Puisque ce programme repose sur la présentation de demandes, la pandémie de COVID-19 peut avoir eu des effets sur celui-ci.

3. Programme d’aide à l’indemnisation et de garde d’enfants des travailleurs essentiels pour faire face à la COVID-19

La province n’a pas été en mesure de dépenser 30 % de l’allocation de 2019-2020 (2 M$) en raison d’interruptions imprévues (état d’urgence sans précédent qui a été déclaré en janvier 2020 et par la suite, prolongé). Par conséquent, la province utiliserait les 30 % de fonds reportés en 2020-2021 pour faire face aux répercussions de la COVID-19.

4. Continuer d’améliorer l’initiative relative à la capacité des garderies (ICG)

L’initiative relative à la capacité des garderies fournit des fonds de développement, des fonds pour les dépenses en capital et des fonds de démarrage aux associations communautaires sans but lucratif qui veulent créer des centres de garde d’enfants. Les améliorations ont permis d’accroître le nombre de garderies agréées, particulièrement dans les régions insuffisamment desservies, en mettant l’accent sur les collectivités rurales, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et les communautés autochtones.

Ces améliorations ont permis d’augmenter la subvention offerte aux organismes sans but lucratif. Terre-Neuve-et-Labrador attache beaucoup d’importance à son partenariat avec les prestataires de services de garde francophones partout dans la province et leur offre du soutien. En 2020-2021, un projet « en cours » visant la capacité, entrepris avec la Fédération des parents francophones à St. John’s, soutiendra la création d’environ 30 nouvelles places en garderie.

Récapitulation : Cibles – Accroître l’accessibilité et l’abordabilité
Investissement projeté Cible prévue pour 2020-2021
Continuer d’élargir le programme de subventions de fonctionnement (PSF) Un total de 150 nouvelles places abordables et durables dans des garderies agréées
Continuer de soutenir le programme de subvention pour les services de garde Élimination ou réduction des frais de garde pour 500 enfants
Continuer d’améliorer l’initiative relative à la capacité des garderies (ICG) Un total de 30 nouvelles places dans des services de garde en français

Deuxième priorité : Améliorer la qualité

L’amélioration de la qualité des services dans les garderies agréées est d’une importance capitale pour la croissance et le développement des enfants de moins de six ans. Le présent plan d’action vise à améliorer la qualité en investissant dans trois secteurs :

1. Continuer la bonification des subventions, des bourses et du perfectionnement professionnel pour le personnel chargé de l’éducation de la petite enfance (EPE)

Il y a un lien direct entre la qualité et la stabilité du personnel du domaine de la garde d’enfants et le niveau de scolarité des éducateurs et des éducatrices. Les statistiques sur l’accréditation à Terre-Neuve-et-Labrador montrent clairement que plus le niveau d’accréditation est élevé, plus la personne est susceptible de renouveler son accréditation et de demeurer dans le domaine de la garde d’enfants. La loi sur les services de garde (Child Care Act) oblige le personnel qui ne possède pas d’accréditation en éducation de la petite enfance à s’efforcer d’obtenir, au minimum, un certificat d’études postsecondaires d’un an à l’intérieur d’une période de cinq ans.

La province offre différentes bourses aux éducateurs et éducatrices du domaine de la petite enfance pour encourager le perfectionnement, le recrutement et le maintien en poste dans le secteur réglementé des services de garde (p. ex. bourses de formation, bourses pour stages pratiques, bourses pour études supérieures). Les améliorations apportées au programme de bourses en vertu de cet accord inciteront le personnel de l’EPE à se perfectionner plus rapidement et à travailler dans le domaine réglementé des services à la petite enfance de la provinceNote de bas de page 7.

Ce plan d’action bonifie les mesures visant à accroître les qualifications du personnel de l’EPE et influence ainsi la qualité des services de garde que les enfants de la province reçoivent.

Les améliorations comprennent plusieurs éléments clés :

  • les bourses de formation bonifiées, destinées au personnel de l’EPE, qui sont actuellement de 250 $ pour chaque cours du domaine de l’EPE suivi et qui sont offertes à ceux qui travaillent dans le domaine de l’EPE et qui cherchent à accroître leurs qualifications. L’augmentation de la limite du nombre de cours admissibles à une bourse par exercice financier, dans le cadre de l’accord 2017-2020 a encouragé une accréditation plus rapide, ce qui a une incidence positive sur la qualité des services de garde. Sur la base d’une moyenne de quatre cours à distance par année par éducateur ou éducatrice, cela a porté la bourse annuelle à environ 1 000 $ par personne (incluant la contribution provinciale annuelle de 500 $ par éducateur ou éducatrice). L’augmentation du plafond a permis d’observer une croissance soutenue du nombre de demandes : auparavant, il y avait de 20 à 25 demandes par trimestre. Au deuxième trimestre de 2020-2021, 70 personnes ont présenté une demande de bourseNote de bas de page 8;
  • les bourses pour stages pratiques destinées au personnel de l’EPE, qui ont été bonifiées, s’établissent actuellement à 2 500 $, et sont offertes à ceux ou celles qui ont réussi le stage pratique obligatoire dans le domaine des services de garde dans un collège en vue d’accroître leurs qualifications. Dans le cadre de cette initiative, le montant de la bourse a été augmenté à 2 500 $ (incluant la contribution provinciale de 1 200 $) afin de mieux soutenir les coûts associés au stage obligatoire. Avant la COVID-19, le nombre de personnes demandant cette bourse augmentait constamment; une nouvelle augmentation est attendue au cours des mois à venir;
  • les bourses pour études supérieures destinées au personnel de l’EPE, qui ont été bonifiées, peuvent aller jusqu’à 7 500 $, et sont versées aux personnes sous condition d’obtenir leur diplôme au terme du programme d’EPE. Les bénéficiaires de cette bourse bonifiée (environ 25 par année) doivent s’engager à fournir des services dans des garderies agréées de la province pendant trois ans. Ce programme inciterait les diplômés ayant terminé le programme de deux ans en EPE à rester dans la province et à travailler dans des garderies agréées. Veiller à ce que ces personnes travaillent dans des garderies agréées de la province a une incidence positive sur la qualité des services de garde offerts aux familles. Au troisième trimestre de 2019-2020, 32 personnes avaient présenté une demande de bourse, presque le double du nombre que nous aurions vu au cours d’un exercice complet avant les changements apportés et financés au titre de cet accord.

De plus, le présent plan d’action propose de continuer à élargir l’admissibilité, l’accessibilité et la qualité du perfectionnement professionnel pour les travailleurs et les travailleuses du domaine de l’apprentissage et de la garde de jeunes enfants, comme les EPE et ceux travaillant en milieu familial. Grâce à l’accord, les investissements dans les bourses permettront à 15 EPE supplémentaires d’obtenir, d’ici 2021, un certificat d’un an ou un diplôme de deux ans en éducation de la petite enfance, ce qui aura une incidence positive sur environ 120 enfants, et tous les EPE auront accès à ces nouvelles possibilités de perfectionnement.

2. Programme d’amélioration de la qualité

Au cours des trois premières années de l’accord, l’amélioration de la qualité était assurée par le programme de subvention pour la rénovation. En raison du grand nombre de demandes reçues au titre de ce programme, il a été décidé d’améliorer la qualité de l’espace physique des services de garde d’enfants souhaitant supprimer des renonciations et répondre aux nouvelles normes prévues par la loi. Plus de 55 services de garde d’enfants ont profité de cette subvention.

Le programme d’amélioration de la qualité (2020-2021) offre :

  • des experts de la qualité des services de garde qui travailleront et conseilleront les garderies désirant participer au programme afin d’améliorer la qualité (participation prévue de 50 garderies (environ 1750 places ou 220 éducateurs ou éducatrices de la petite enfance) et 20 garderies en milieu familial (environ 100 places ou 20 éducateurs ou éducatrices de la petite enfance);
  • une subvention à l’amélioration de la qualité des garderies qui participent au programme de subventions de fonctionnement afin de promouvoir la qualité et d’offrir des services de consultation. Il est prévu que 15 % (environ 15 garderies institutionnelles ou 525 places, 5 garderies en milieu familial ou 25 places) des participants au programme de subventions de fonctionnement présenteront une demande lorsque la subvention sera disponible.
Récapitulation : Cibles – Amélioration de la qualité
Investissement projeté Cible prévue
Bonification des subventions, bourses et occasions de perfectionnement professionnel pour les éducateurs et éducatrices de la petite enfance

15 éducateurs et éducatrices de plus qui obtiendront un certificat ou un diplôme en EPE (incidence pour environ 120 enfants).

(Tous les éducateurs et éducatrices en EPE de la province auront accès à de nouvelles possibilités de perfectionnement)

Services de consultation en vertu du programme d’amélioration de la qualité 50 garderies institutionnelles (1750 places ou 220 éducateurs ou éducatrices de la petite enfance) et 20 garderies en milieu familial (100 places ou 20 éducateurs ou éducatrices de la petite enfance)
Amélioration de la qualité aux termes du PSF ou de la Subvention d’amélioration 20 garderies profitent du PSF (15 garderies institutionnelles ou 525 places; 5 garderies en milieu familial ou 25 places)

De quelle façon Terre-Neuve-et-Labrador prévoit-elle répondre aux besoins d’apprentissage et de garde de jeunes enfants des familles qui en ont davantage besoin

La combinaison d’investissements proposés dans ce plan d’action continuera de répondre aux besoins d’apprentissage et de garde de jeunes enfants des familles qui en ont le plus besoin. L’augmentation et l’élargissement continus de l’initiative relative à la capacité et du programme de subventions de fonctionnement accroîtront le nombre de places en garderie abordables, tandis que les modifications apportées au programme de subvention pour les services de garde permettront d’offrir plus de subventions complètes ou partielles aux familles d’enfants ayant le plus besoin d’aide. En janvier 2021, dans le cadre du programme de subventions de fonctionnement, la contribution des parents passera à 25 $ par jour. La combinaison de ces initiatives aura pour conséquence d’accroître le nombre de familles qui auront accès à des services de garde gratuits ou à contribution réduite.

De plus, le plan d’action propose de continuer à offrir divers incitatifs et mécanismes d’aide pour améliorer la qualité du secteur de l’apprentissage et de la garde d’enfants. Le programme d’amélioration de la qualité offre du soutien pour des processus de qualité fondées sur des données probantes et des occasions de perfectionnement professionnel pour continuer de soutenir la diffusion de Navigating the Early Years (Les premières années), ce qui renforcera la capacité du secteur à répondre aux besoins les plus manifestes en matière d’apprentissage et de garde d’enfants.

Soutien en matière d’apprentissage et de garde d’enfants de Terre-Neuve-et-Labrador aux communautés francophones et autochtones

Le Bureau des services en français de Terre-Neuve-et-Labrador peut fournir un soutien à la traduction et un soutien linguistique afin de faciliter le dialogue et la mobilisation des intervenants et des familles francophones, et ce, afin de cerner leurs priorités et leurs besoins en matière de garde d’enfants. Le document stratégique lié à la loi et au règlement sur les services de garde d’enfants (Child Care Act) a été entièrement traduit et est affiché en ligne. C’est également le cas du cadre d’apprentissage préscolaire (Les premières années), qui a été traduit et peut être consulté en ligne.

Le Bureau des affaires du Labrador et le Secrétariat des affaires intergouvernementales est disponible pour soutenir le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance et établir un dialogue utile afin que les perspectives particulières des communautés autochtones soient prises en compte lors de l’établissement des priorités et des besoins au chapitre des programmes de services de garde à l’intention des familles autochtones.

Un projet lié à la capacité des services de garde est mené en ce moment à en cours à St. John’s avec la Fédération des parents francophones. Trente nouvelles places en garderie devraient être créées au terme de ce projet.

À l’aide des fonds fournis par le gouvernement fédéral en vertu de cet accord bilatéral prolongé, la province soutiendra la version élargie du programme de subventions de fonctionnement et l’Initiative relative à la capacité des services de garde de jeunes enfants pour répondre aux besoins particuliers des communautés autochtones et des groupes et communautés de langue officielle en situation minoritaire, en mettant l’accent sur les communautés francophones. Les améliorations apportées à l’initiative relative à la capacité des services de garde de jeunes enfants continueront d’accroître le soutien offert pour créer des places en garderie dans les endroits insuffisamment desservis de la province et plus particulièrement, dans les communautés francophones.

Dépenses prévues en innovation par la province de Terre-Neuve-et-Labrador

Terre-Neuve-et-Labrador est déterminé à élaborer et à mettre en œuvre des approches novatrices pour répondre aux défis posés par l’apprentissage et la garde de jeunes enfants au moyen de subventions, de bourses et d’occasions de perfectionnement qui appuient les principes d’abordabilité, d’accessibilité, d’inclusivité et de qualité des services de garde réglementés offerts aux enfants de la province.

Par exemple, l’arrimage des subventions de fonctionnement avec le programme de subventions à Terre-Neuve-et-Labrador est novateur dans le domaine de l’apprentissage et de la garde de jeunes enfants, et il fait en sorte que les familles qui en ont davantage besoin peuvent avoir des places en garderie abordables : cela s’est avéré une réussite au cours des trois premières années de l’accord. Passer à un tarif de 25 $ par jour dans le cadre du programme de subventions de fonctionnement est novateur, car aucune autre province et aucun autre territoire (à l’exception du Québec) n’a offert de tarif réglementé à l’ensemble des services réglementés de garde d’enfants qui souhaitaient participer au programme.

Le fait de continuer à améliorer et à élargir les deux programmes du présent plan d’action renforcera davantage cet arrimage novateur qui vise à soutenir le caractère abordable des services de garde à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le soutien à l’amélioration de la qualité par l’entremise de l’offre de services de consultation à tous les services de garde et d’une subvention pour l’amélioration des installations aux garderies qui participent au programme de subventions de fonctionnement est un programme novateur dans cette province. Il vise à améliorer la qualité des services de garde offerts aux enfants et aux familles d’enfants qui ont recours au système.

Les investissements fédéraux seront un ajout et ne serviront pas à remplacer les dépenses existantes de Terre-Neuve-et-Labrador en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, en particulier pour les dépenses consacrées aux populations autochtones

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador s’est engagé à ne pas dégager les investissements provinciaux en ayant recours au financement fédéral aux termes de cet accord.

Pour le moment, il n’y a pas de budget dans le domaine de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants destiné spécifiquement aux peuples autochtones – des programmes de financement (p. ex. programme de subvention pour les services de garde, programme de subventions de fonctionnement) sont offerts à tous les services d’apprentissage et de garde réglementés.

L'engagement du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador à l'égard des intervenants

Terre-Neuve-et-Labrador s’est engagée à faire participer les intervenants clés et le public en ce qui concerne les initiatives en matière d’apprentissage et de garde de jeunes enfants. Le Ministère rencontre régulièrement les représentants de l’Association of Early Childhood Educators et le Early Childhood Educator Human Resources Sector Council of Newfoundland and Labrador pour obtenir leur opinion sur les problèmes liés à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants.

Des processus visant à faire participer des groupes d’intervenants précis ont eu lieu récemment en ce qui concerne le possible développement de la prématernelle. Ces consultations incluaient des séances en personne, des séances en ligne, des entrevues avec les principaux intervenants et des sondages qui ont fourni de précieuses observations sur les besoins du secteur et sur les besoins des enfants et des familles les plus démunis.

En plus de ces séances de consultation menées par le Ministère, le groupe de travail du premier ministre sur l’amélioration des résultats scolaires a aussi entrepris une vaste consultation publique à l’égard des premières années, en plus de la maternelle à la 12e année du système d’écoles publiques. La Division de l’apprentissage préscolaire et du développement de l’enfant recueille aussi de l’information sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants grâce à d’autres processus de participation tels que des consultations prébudgétaires et les examens du salaire minimum.

Notre engagement constant à l’égard de la participation du public est enchâssé dans notre nouvelle loi sur les services de garde (Child Care Act) qui exige un examen, avec la participation du public, du texte législatif tous les cinq ans. La consultation publique devrait commencer au début de 2021.

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