Accord entre le Canada et les Territoires du Nord-Ouest sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada – 2021 à 2026

Titre officiel : Accord entre le Canada et les Territoires du Nord-Ouest sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

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Liste des abréviations

AFE
Aide financière aux étudiants
AGJE
Apprentissage et garde des jeunes enfants
AGJEA
Apprentissage et garde des jeunes enfants autochtones
BVG
Bureau du vérificateur général
CAJE
Cadre d’apprentissage des jeunes enfants
ÉPE
Éducateurs de la petite enfance
FIPE
Fonds d’infrastructure pour la petite enfance
GTNO
Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
IMDPE
Instrument de mesure du développement de la petite enfance
LMEDS
Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social
MECF
Ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation
PIS
Prestation intégrée de services
PPE
Programme de la petite enfance
SIPE
Soutien à l’inclusion et à la participation des enfants
T.N.-O.
Territoires du Nord-Ouest

Accord entre le Canada et les Territoires du Nord-Ouest sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

Entre :

  • Sa Majesté la Reine du Chef du Canada (ci-après « le Canada » ou « le gouvernement du Canada ») représentée par le ministre de l’Emploi et du Développement social (« le Canada ») représenté par la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social (ci-après « la ministre fédérale »); et
  • le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (ci-après « les Territoires du Nord-Ouest » ou « le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest ») représenté par le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation (ci-après « le ministre territorial »).

Appelés collectivement « les parties ».

Préambule

Attendu que le Canada et les Territoires du Nord-Ouest ont convenu, le 12 juin 2017, d’un Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans lequel est énoncée leur vision commune pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) et est décrite leur approche pour concrétiser cette vision.

Attendu que le Canada et les Territoires du Nord-Ouest travailleront ensemble à bâtir un système communautaire de services d’AGJE réglementés et de qualité pour que les familles aient accès à des services de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

Attendu que, s’appuyant sur l’Énoncé économique de l’automne de 2020, le budget de 2021 propose d’investir près de 30 milliards de dollars sur 5 ans et fournit un financement permanent continu pour travailler avec les partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones afin de soutenir des services de garde d’enfants de qualité et à but non lucratif, et de faire en sorte que les éducateurs de la petite enfance soient au cœur du système. En plus des investissements précédents annoncés depuis 2015, environ 9,2 milliards de dollars par année en financement permanent seront investis dans les services de garde d’enfants, notamment les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, et ce, dès l’exercice financier 2025 à 2026.

Attendu que les dépenses du Canada en matière d’AGJE devraient augmenter jusqu’à ce qu’elles soient partagées à peu près en parts égales avec les provinces et les territoires d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.

Attendu que pour favoriser davantage un engagement fédéral durable, le Canada s’engage à déposer un projet de loi sur l’AGJE à l’automne 2021, après avoir consulté les intervenants et les partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, afin d’inscrire dans la loi les principes d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

Attendu que la Loi sur le ministère de l’Emploi et du Développement social (LMEDS) autorise la ministre fédérale à conclure des accords avec les provinces et les territoires dans le but de faciliter la formulation, la coordination et la mise en œuvre de tout programme ou politique prévu par la LMEDS.

Attendu que la Loi sur la garde d’enfants autorise le ministre territorial à conclure avec le gouvernement du Canada des accords en vertu desquels le Canada s’engage à verser un financement pour compenser les frais encourus par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour la prestation de services d’AGJE.

Attendu que le Canada, conformément à sa Politique sur les paiements de transfert, a mis sur pied un programme de paiements de transfert afin de verser des fonds aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour l’élaboration et la prestation de programmes et services agréés liés à l’AGJE.

Attendu que la Commission de vérité et réconciliation du Canada appelle le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones à « élaborer des programmes d’éducation de la petite enfance adaptés à la culture des familles autochtones ».

Attendu que le Canada et l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis ont publié, en septembre 2018, le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA) élaboré conjointement. Il établit des principes généraux et définit une vision pour des enfants et des familles autochtones heureux et en sécurité, une identité culturelle forte et un système global et coordonné ancré dans l’autodétermination, centré sur les enfants et fondé sur la culture, et peut également servir de guide pour tous les intervenants concernés par l’AGJEA.

Attendu que les Territoires du Nord-Ouest investissent dans l’AGJEA, et que le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de travailler en collaboration avec les instances gouvernantes et organisations autochtones pour mettre en place un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

Par conséquent, le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de ce qui suit.

1.0 Vision pour un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

1.1 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent que la vision et les objectifs à long terme d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada énoncés dans le Cadre multilatéral orienteront l’investissement des fonds consentis en vertu du présent accord. Cela comprend la vision selon laquelle toutes les familles au Canada ont accès à des services d’AGJE de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

1.2 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest sont déterminés à atteindre les objectifs suivants :

  1. prévoir une réduction de 50 % de la contribution parentale moyenne pour les services de garde réglementés d’ici la fin de 2022 et atteindre une moyenne de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 pour toutes les places en services de garde réglementés;
  2. créer davantage de places en services de garde réglementés de grande qualité et abordables, principalement par l’intermédiaire de fournisseurs de services de garde d’enfants publics et à but non lucratif;
  3. éliminer les obstacles à la prestation de services de garde flexibles et inclusifs;
  4. valoriser la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance et lui donner des occasions de formation et de perfectionnement professionnel.

1.3 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent que les progrès relativement à cette vision seront réalisés en donnant la priorité aux investissements fédéraux en faveur des services agréés d’AGJE pour les enfants de moins de 6 ans.

2.0 Objectifs en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et secteurs d’investissement à l’échelle du Canada

2.1 Objectif

2.1.1 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest ont convenu des objectifs territoriaux suivants :

  • abordabilité:
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à utiliser les fonds fédéraux pour réduire la contribution parentale de 50 % en moyenne, par rapport aux taux de 2019, pour les places dans les services d’AGJE réglementés destinées aux enfants de moins de 6 ans d’ici la fin de 2022;
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à utiliser les fonds fédéraux pour réduire la contribution parentale à 10 $ par jour en moyenne, d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026, pour les places à temps plein dans les services d’AGJE réglementés destinées aux enfants de moins de 6 ans.
  • accessibilité:
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à utiliser le financement fédéral pour augmenter le nombre net de places en services de garde réglementés pour les enfants de moins de 6 ans; 300 étant le nombre de nouvelles places requises pour atteindre un taux de couverture de 59 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026;
    • en créant ces 300 nouvelles places en garderies, les Territoires du Nord-Ouest s’engagent :
      • à ce que les fonds fédéraux servent exclusivement à soutenir les exploitants ou les fournisseurs de services de garde publics à but non lucratif de même que des garderies en milieu familial;
      • à ce que les fonds fédéraux servent exclusivement à soutenir la prestation de services de garde réglementés par des fournisseurs autorisés.
  • qualité:
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à utiliser les fonds fédéraux pour favoriser d’importants progrès sur le plan de la qualité, notamment de la façon suivante :
      • élaborer et mettre en œuvre des cadres, des normes et des outils de qualité fondés sur des données probantes pour l’AGJE;
      • mettre au point une grille salariale pour les éducateurs et éducatrices de la petite enfance et s’engager à l’appliquer;
      • augmenter le pourcentage de travailleurs en garderie qui fournissent des services de garde agréés dans le territoire et qui satisfont entièrement aux exigences de certification des Territoires du Nord-Ouest à au moins 30 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 et à au moins 60 % d’ici l’exercice financier 2030 à 2031, tel qu’énoncé dans le plan d’action.
  • inclusivité:
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à élaborer et à financer un plan pour s’assurer que le processus de création de nouvelles places tient compte des enfants et des familles diversifiés ou vulnérables, y compris les enfants handicapés et les enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, les enfants autochtones, les enfants noirs et autres enfants racisés, les enfants de nouveaux arrivants et les minorités de langue officielle, afin qu’ils aient accès à un nombre de places équivalent ou supérieur à leur proportion de la population dans le territoire;
    • en soutenant des services de garde inclusifs, les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à :
      • faire le suivi du nombre de places créées et converties répondant au critère d’inclusivité et offrant un programme inclusif, ainsi que des dépenses publiques annuelles associées aux programmes de garde d’enfants consacrés aux enfants de familles diverses ou vulnérables.
  • échange de données et production de rapports :
    • les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à diffuser les données financières et administratives (notamment les microdonnées) nécessaires au suivi des progrès réalisés à l’égard de l’établissement du système à l’échelle du Canada.

2.1.2 La politique et l’approche des Territoires du Nord-Ouest pour atteindre ces objectifs sont énoncées dans son plan d’action (voir l’annexe 2).

2.2 Secteurs d’investissement admissibles

2.2.1 Les Territoires du Nord-Ouest conviennent d’utiliser les fonds octroyés par le Canada dans le cadre du présent accord pour soutenir l’expansion de services de garde réglementés, et de prioriser les programmes et services d’AGJE à but non lucratif (incluant les services d’AGJE publics et en milieu familial) pour les enfants de moins de 6 ans où :

  1. les programmes et services réglementés sont définis comme ceux qui répondent à des normes établies ou contrôlées par les gouvernements provinciaux et territoriaux et les gouvernements et autorités autochtones;
  2. les entreprises et les fournisseurs de services à l’enfance à but non lucratif, qui comprennent les entreprises publiques, sont définis comme ceux qui fournissent des services de garde d’enfants à une communauté dans un but autre que de générer un profit, généralement pour améliorer le bien être et/ou le développement de la famille ou de l’enfant. Les fournisseurs peuvent générer un profit, mais l’excédent, ou toute autre ressource, est consacré à l’amélioration des services de garde d’enfants au lieu d’être redistribué pour le bénéfice personnel des propriétaires, membres et investisseurs ou pour favoriser la croissance des actifs. Par programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, on entend les programmes et services offrant directement des services de garde et d’apprentissage aux enfants dans des installations, y compris, mais sans s’y limiter, les garderies institutionnelles et familiales agréées, les centres de la petite enfance, les établissements préscolaires et les jardins d’enfants.

2.2.2 Dans l’élaboration et la prestation de ses programmes et services d’AGJE, les Territoires du Nord-Ouest acceptent de tenir compte des besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire sur son territoire.

2.2.3 Les investissements acceptables en vertu du présent accord peuvent comprendre, sans s’y limiter, les fonds d’immobilisations et de fonctionnement pour les services d’AGJE réglementés; les places subventionnées en garderie; la formation, le perfectionnement professionnel et le soutien des éducateurs de la petite enfance; l’assurance de la qualité; l’information et l’aiguillage des parents; et certains frais d’administration encourus par les Territoires du Nord-Ouest pour soutenir la croissance, l’expansion, la mise en œuvre et l’administration du présent accord.

2.2.4 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent également de promouvoir, de définir et de mettre en œuvre des approches novatrices pour améliorer la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusivité des systèmes d’AGJE, en tenant compte des personnes qui en ont le plus besoin.

2.2.5 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent que le financement sera destiné à des activités et à des programmes réglementés, tels que décrits ci-dessus, pour les enfants de moins de 6 ans, qui auront une incidence sur les familles, incluant notamment les familles les plus démunies, comme les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales et les familles des collectivités mal desservies, y compris les familles noires et racisées, les familles d’enfants handicapés et d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, et les familles dont les fournisseurs de soins travaillent selon un horaire atypique. Les besoins incluent ceux découlant d’un accès limité à des programmes et services d’AGJE dans la langue officielle des enfants, ou de l’inexistence de tels services.

3.0 Durée de l’accord

3.1 Le présent accord entrera en vigueur au moment où la dernière signature y aura été apposée et prendra fin le 31 mars 2026, à moins que le Canada ou les Territoires du Nord-Ouest le résilient, à la suite d’un avis écrit, en conformité avec les modalités prévues à l’article 10 du présent accord. Le financement octroyé en vertu de cet accord, conformément à l’article 4, couvrira la période du 1er avril 2021 au 31 mars 2026.

3.2 Accords bilatéraux sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada

3.2.1 La prolongation de cet accord au-delà du 31 mars 2026 donnera aux Territoires du Nord-Ouest et au Canada l’occasion d’examiner et d’apporter des correctifs, si nécessaire, et de réaligner les nouvelles priorités dans les accords futurs en fonction des progrès réalisés.

3.2.2 Dans le cas où cet accord est prolongé conformément aux dispositions des articles 3.2.1 et 9, les Territoires du Nord-Ouest continueront d’utiliser le financement prévu à cet effet pour couvrir les mêmes secteurs d’investissement admissibles que ceux couverts par le financement reçu pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026, sous réserve des modalités de l’accord prolongé.

4.0 Dispositions financières

4.1 Ces contributions s’ajoutent, sans les remplacer, à celles que le Canada verse actuellement aux Territoires du Nord-Ouest par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour appuyer le développement de la petite enfance et l’AGJE aux Territoires du Nord-Ouest.

4.2 Allocation aux Territoires du Nord-Ouest

4.2.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, le Canada a déterminé qu’il transférera les montants maximaux suivants en entier aux provinces et aux territoires dans le cadre de la présente initiative, selon un taux de base fixe de 2 millions de dollars par année pour chaque province et territoire, et en allouant le montant restant en fonction du nombre d’enfants (âgés de 0 à 12 ans), et ce, pour la période débutant le 1er avril 2021 et prenant fin le 31 mars 2026. Ce financement inclut les engagements financiers pris dans le cadre des accords sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026.

  1. 2 948 082 433 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2021.
  2. 4 489 349 839 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2022.
  3. 5 538 345 183 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2023.
  4. 6 492 201 954 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2024.
  5. 7 718 943 823 $ pour l’exercice financier débutant le 1er avril 2025.

4.2.2 Sous réserve du rajustement annuel fondé sur la formule décrite à l’article 4.2.3, la part estimative des montants décrits à l’article 4.2.1 que recevront les Territoires du Nord-Ouest sera comme suit.

Tableau 1 : Part estimée des dispositions financières des Territoires du Nord-Ouest par exercice financier
Exercice financier Montant estimatif à verser aux Territoires du Nord-Ouest* (sous réserve de rajustements annuels)
2021 à 2022 6 391 977 $
2022 à 2023 8 765 598 $
2023 à 2024 10 326 177 $
2024 à 2025 11 853 306 $
2025 à 2026 13 810 702 $

* Les allocations théoriques pour l’exercice financier 2021 à 2022 sont fondées sur les estimations de la population de Statistique Canada au 1er juillet 2020. Les allocations théoriques pour l’exercice financier 2022 à 2023 à l’exercice financier 2025 à 2026 sont calculées à partir des modèles de croissance démographique à plus long terme de Statistique Canada en utilisant le scénario de croissance moyenne de la population M1 de l’exercice financier précédent.

4.2.3 Le montant final à verser aux Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice financier sera calculé à l’aide de la formule F x K/L plus 2 millions de dollars, où :

  • « F » représente le financement total annuel transféré aux provinces et aux territoires pour l’exercice financier moins le financement de base de l’ensemble des provinces et territoires;
  • « K » représente la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans des Territoires du Nord-Ouest au 1er juillet de l’exercice financier en question, d’après les estimations de la population produites par Statistique Canada;
  • « L » représente la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans au 1er juillet de l’exercice financier en question, d’après les estimations de la population produites par Statistique Canada.

4.2.4 Aux fins de la formule qui se trouve à l’article 4.2.3, la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans des Territoires du Nord-Ouest pour chaque exercice financier et la population totale d’enfants âgés de 0 à 12 ans de l’ensemble des provinces et des territoires pour l’exercice financier en question sont les populations respectives déterminées en fonction des estimations préliminaires desdites populations respectives en date du 1er juillet de l’exercice financier en question. Ces estimations sont publiées en septembre de chaque exercice financier par Statistique Canada.

4.3 Dans le cadre du présent accord, on entend par « exercice financier » la période débutant le 1er avril d’une année civile et se terminant le 31 mars de l’année civile suivante.

4.4 Paiement

4.4.1 Sous réserve de l’approbation des crédits par le Parlement, la contribution du Canada prendra la forme de versements semestriels approximativement égaux, comme suit :

  • au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, le premier versement sera effectué dans les 30 jours suivant la signature de l’accord par les 2 parties. Le deuxième versement sera effectué dans les 30 jours suivant le premier versement;
  • à compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le premier versement sera effectué le ou vers le 15 juin de chaque exercice financier. Le second versement sera effectué le ou vers le 15 novembre de chaque exercice financier, une fois que les conditions à l’article 5.2 auront été remplies.

4.4.2 Le montant du premier versement correspondra à 50 % du montant total de la contribution maximale du Canada aux Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice financier donné, qui sera calculé à l’aide des estimations de la population d’enfants âgés de 0 à 12 ans de Statistique Canada de l’année précédente.

4.4.3 Le montant du second versement correspondra au montant restant de la contribution du Canada aux Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice financier donné selon le montant réel de la contribution pour l’exercice financier, calculé conformément aux articles 4.2.3 et 4.2.4.

4.4.4 Le Canada informera les Territoires du Nord-Ouest du montant nominal au début de l’exercice financier. Le montant final reposera sur les estimations préliminaires de la population d’enfants (âgés de 0 à 12 ans) de Statistique Canada, en date du 1er juillet de l’exercice financier précédent.

4.4.5 Au cours de l’exercice financier 2023 à 2024, le Canada retiendra le paiement de son premier versement s’il n’a pas reçu des Territoires du Nord-Ouest leur plan d’action prévu pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026, conformément aux exigences énoncées à l’article 5.1.

4.4.6 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada retiendra le paiement de son premier versement pour un exercice financier donné s’il n’a pas reçu des Territoires du Nord-Ouest tous les renseignements demandés conformément à l’article 4.4.8 pour le paiement de leur deuxième versement de l’exercice financier précédent.

4.4.7 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada pourrait retenir les montants payables à l’égard d’un exercice financier donné si les Territoires du Nord-Ouest ne sont pas en mesure d’atteindre les objectifs de l’entente, conformément à l’article 2.

4.4.8 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, le Canada retiendra le paiement de son deuxième versement pour cet exercice financier jusqu’à ce que les Territoires du Nord-Ouest fournissent un rapport annuel présentant les données et les résultats obtenus au cours de l’exercice financier précédent conformément à l’article 5.2.2 a) et leur état financier annuel vérifié de l’exercice financier précédent conformément à l’article 5.2.2 c).

4.4.9 La somme des 2 versements semestriels représente le paiement final et ne pourra pas être modifiée une fois que le deuxième versement de l’exercice financier aura été effectué, à moins qu’il n’existe une dette envers le Canada nécessitant un remboursement, conformément à l’article 4.7.

4.4.10 Le paiement du financement du Canada pour chaque exercice financier visé par cet accord est assujetti à un crédit annuel du Parlement du Canada à cette fin. De même, l’utilisation des fonds par les Territoires du Nord-Ouest est assujettie à un crédit annuel de la législature des Territoires du Nord-Ouest.

4.5 Contribution annuelle maximale relative aux coûts administratifs

4.5.1 La contribution du Canada relativement aux coûts administratifs des Territoires du Nord-Ouest prévus à l’article 2.2.3 ne doit pas dépasser :

  • pour les années couvertes par le présent accord, un montant allant jusqu’à 10 % du montant payable maximal pour ces exercices financiers.

4.6 Report

4.6.1 Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, à la demande des Territoires du Nord-Ouest et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, les Territoires du Nord-Ouest pourront conserver et reporter à l’exercice financier suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée aux Territoires du Nord-Ouest conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 85 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 85 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.2 Au cours de l’exercice financier 2022 à 2023, à la demande des Territoires du Nord-Ouest et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, les Territoires du Nord-Ouest pourront conserver et reporter à l’exercice financier suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée aux Territoires du Nord-Ouest conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 85 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 85 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.3 À compter de l’exercice financier 2023 à 2024, à la demande des Territoires du Nord-Ouest et sous réserve de l’obtention d’approbation du Conseil du Trésor du Canada, les Territoires du Nord-Ouest pourront conserver et reporter à l’exercice financier suivant les fonds non dépensés de la contribution annuelle versée aux Territoires du Nord-Ouest conformément à l’article 4.2, jusqu’à concurrence de 10 % de la contribution versée. Les fonds non dépensés qui dépassent 10 % de la contribution payable constituent un paiement excédentaire assujetti à l’article 4.7.

4.6.4 Les Territoires du Nord-Ouest pourront uniquement se servir du montant reporté à l’exercice financier suivant pour les dépenses liées aux secteurs d’investissement admissibles effectuées conformément à l’article 2.2 et engagées au cours de l’exercice financier en question.

4.6.5 Il est entendu que tout montant reporté selon les articles 4.6.1 à 4.6.3 viendra s’ajouter au montant maximal payable aux Territoires du Nord-Ouest conformément à l’article 4.2 du présent accord durant l’exercice financier au cours duquel le financement est reporté.

4.6.6 Tous les montants reportés à l’exercice financier suivant, en application des articles 4.6.1 à 4.6.3, doivent être dépensés avant la fin de l’exercice financier en question. Les Territoires du Nord-Ouest n’ont pas le droit de conserver les montants reportés qui n’ont pas été dépensés après la fin de l’exercice financier, ni aucune somme restante de la contribution du Canada versée en application de l’article 4.2 qui n’aura pas été dépensée à la fin de l’exercice financier en question et qui n’est pas reportée conformément aux articles 4.6.1 à 4.6.3. Ces montants constituent des dettes envers le Canada et devront être remboursés, conformément à l’article 4.7.

4.7 Remboursement des trop-payés

4.7.1 Si les paiements octroyés aux Territoires du Nord-Ouest dépassent le montant auquel les Territoires du Nord-Ouest ont droit dans le cadre de cet accord et/ou que les fonds non dépensés dépassent le montant pouvant être reporté, l’excédent du montant constituerait une dette envers le Canada et devrait lui être remboursé dès réception d’un avis à cet effet, dans le délai précisé dans l’avis.

4.7.2 Le Canada a le droit, en plus de tout autre recours possible, de recouvrer la dette en déduisant ou en compensant le montant de la dette de toute contribution future payable aux Territoires du Nord-Ouest en application du présent accord.

4.8 Utilisation des fonds

4.8.1 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent que les fonds fournis dans le cadre de cet accord ne seront utilisés par les Territoires du Nord-Ouest que pour les secteurs d’investissement énumérés à l’article 2.2 du présent accord.

4.8.2 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent qu’au cours de chaque année financière de la présente entente, les Territoires du Nord-Ouest peuvent transférer des fonds entre les catégories de programmes individuels énoncés dans leur plan d’action à l’annexe 2 afin d’assurer l’utilisation maximale du financement. Les Territoires du Nord-Ouest acceptent d’informer par écrit le Canada de toute modification à la répartition des fonds, y compris la raison d’être de la modification. Le changement sera mis en œuvre à la conclusion d’un accord entre le Canada et les Territoires du Nord-Ouest.

4.8.3 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent que les fonds fournis dans le cadre du présent accord seront utilisés pour apporter des améliorations à l’AGJE, telles qu’énoncées à l’article 2.1.1, et ne remplaceront pas les dépenses territoriales ou municipales existantes qui étaient en place le 31 mars 2021 ou avant.

5.0 Reddition de comptes

5.1 Plan d’action

5.1.1 Les Territoires du Nord-Ouest ont terminé et remis leur plan d’action pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023 (annexe 2). Par la suite, les Territoires du Nord-Ouest présenteront un plan d’action pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026 d’ici le début de l’exercice financier 2023 à 2024. Les Territoires du Nord-Ouest rendront public leur plan d’action qui permettra de :

  1. décrire un plan de mise en œuvre pour atteindre les objectifs énoncés à l’article 1, y compris les secteurs prioritaires d’investissement et les objectifs pour chaque indicateur, en fonction des paramètres du cadre;
  2. déterminer des cibles précises pour chaque indicateur, lesquelles feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs établis dans l’article 2.1.1 et énoncés dans le plan d’action présenté à l’annexe 2, qui pourraient inclure les indicateurs suivants :
    1. le nombre total de places disponibles durant l’exercice financier, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement (par exemple, garderies agréées à but lucratif, à but non lucratif et du secteur public, garderies en milieu familial agréées, etc.);
    2. le nombre de nouvelles places créées durant l’exercice financier, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement (par exemple, garderies agréées à but lucratif/à but non lucratif/publiques, garderies familiales agréées, etc.);
    3. le nombre total de places inclusives (définies à l’article 2.1.1) créées ou de places converties en places inclusives, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement;
    4. la moyenne des frais quotidiens que doivent débourser les parents pour des places en services de garde agréés, à la fin de chaque exercice financier, y compris au début de l’exercice financier 2021 à 2022 et à la fin de 2022;
    5. le nombre d’enfants âgés de moins de 6 ans et de 6 à 12 ans qui bénéficient d’une place subventionnée, ventilé par familles qui ont droit à des places partiellement et entièrement subventionnées;
    6. le nombre et la proportion d’enfants âgés de moins de 6 ans et de 6 à 12 ans qui bénéficient d’arrangements flexibles de services d’AGJE agréés, et le nombre et la proportion d’établissements et de fournisseurs qui offrent des arrangements flexibles (c’est-à-dire des arrangements non traditionnels, comme un horaire flexible ou irrégulier, des services offerts les fins de semaine ou en cas d’urgence; et la répartition géographique des places);
    7. le nombre d’enfants handicapés et le nombre d’enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel, âgés de moins de 6 ans et de 6 à 12 ans, qui bénéficient de places en services d’AGJE agréés;
    8. le nombre ou la proportion de fournisseurs de services de garde qui offrent des services adaptés aux besoins des enfants handicapés et des enfants ayant besoin d’un soutien accru ou individuel;
    9. le nombre d’enfants autochtones âgés de moins de 6 ans qui bénéficient de places fondées sur la distinction (Premières Nations, Inuits, Métis), si possible, dans des services d’AGJE agréés;
    10. le nombre d’enfants racisés, y compris les enfants noirs canadiens âgés de moins de 6 ans, qui bénéficient de places en services d’AGJE agréés;
    11. le nombre et le pourcentage d’employés qui travaillent dans des programmes de services de garde agréés aux Territoires du Nord-Ouest et qui satisfont entièrement aux exigences du territoire en matière de certification et d’études;
    12. les dépenses publiques annuelles associées à la formation et au perfectionnement professionnel de la main-d’œuvre dans le domaine de la petite enfance;
    13. les salaires de la main-d’œuvre dans le domaine de la petite enfance selon les catégories d’attestation, y compris les augmentations de salaire et les suppléments de rémunération.
  3. préciser les indicateurs supplémentaires propres à son administration, qui feront l’objet de rapports annuels, afin de faire le suivi des progrès réalisés par rapport aux objectifs de l’accord;
  4. décrire la façon dont les Territoires du Nord-Ouest prévoient de répondre aux besoins en matière d’AGJE des enfants et des familles qui en ont davantage besoin, définis à l’article 2.2.5 :
    1. si cette information est disponible, le nombre et la proportion d’enfants de moins de 6 ans et de 6 à 12 ans qui proviennent de familles dans le besoin et qui bénéficient de places en services d’AGJE agréés.
  5. décrire tous les autres renseignements qui doivent faire l’objet de rapports annuels et qui s’avéreraient utiles pour évaluer les progrès réalisés, notamment :
    1. les renseignements concernant les listes d’attente pour obtenir une place en services d’AGJE;
    2. le nombre total de places subventionnées offertes en fonction des niveaux de revenu des parents;
    3. le ratio moyen enfants/personnel observé chez les fournisseurs agréés de services de garde d’enfants;
    4. le montant annuel total investi dans l’AGJE.
  6. décrire les processus de consultation ou de mobilisation mentionnés à l’article 5.1.2, le type de groupes consultés et les priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants.

5.1.2 Les Territoires du Nord-Ouest mèneront des consultations auprès de parents, de fournisseurs de services de garde, d’experts, des gouvernements et des communautés autochtones, de communautés de langue officielle en situation minoritaire et d’autres parties intéressées, ce qui sera une étape importante de l’élaboration et de la révision de leur plan d’action. Les Territoires du Nord-Ouest feront état des résultats des consultations dans leur plan d’action, ainsi que dans leur rapport annuel.

5.1.3 D’ici le début de l’exercice financier 2023 à 2024, les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à remettre au Canada leur plan d’action pour la période de l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026. Le plan d’action doit comprendre les éléments décrits à l’article 5.1 (i) a) à f). Une fois que les parties se seront entendues sur la version définitive du plan d’action annuel, celui-ci sera publié par une des parties ou les 2, et le Canada versera aux Territoires du Nord-Ouest son premier paiement pour l’exercice financier 2023 à 2024, conformément à l’article 4.4.

5.2 Rapports

5.2.1 Lors du premier exercice financier, les Territoires du Nord-Ouest acceptent de fournir des données de base sur les indicateurs définis dans son plan d’action, et ce, dès que possible suivant la signature par les parties du présent accord.

5.2.2 À compter de l’exercice financier 2022 à 2023, au plus tard le 1er octobre de chaque exercice financier, pendant toute la durée de l’accord, les Territoires du Nord-Ouest acceptent de :

  1. remettre un rapport annuel au Canada dans le format et de la manière établis conjointement par le Canada et des Territoires du Nord-Ouest. Le rapport devra montrer séparément les résultats attribuables au financement octroyé par le Canada dans le cadre du présent accord et devra inclure :
    1. une description des activités, des dépenses et des résultats de l’accord, tels qu’énoncés à l’annexe 2;
    2. les résultats obtenus relativement à la vision exposée dans le présent accord concernant un système d’AGJE à l’échelle du Canada, incluant notamment les résultats relatifs aux frais moyens de garde d’enfants ainsi que les progrès réalisés vers la réduction des frais de 50 % en moyenne d’ici la fin de 2022 et l’imposition de frais moyens de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026;
    3. les résultats obtenus par rapport aux indicateurs et aux cibles mentionnés à l’annexe 2;
    4. les répercussions pour les familles dans le besoin, décrites à l’article 2.2.5, y compris les progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs précis des Territoires du Nord-Ouest tels que définis à l’annexe 2, comme le nombre de places inclusives financées en fonction du financement fédéral accordé et par catégorie;
    5. les renseignements supplémentaires disponibles qui feront l’objet de rapports annuels et qui s’avéreraient utiles pour évaluer les progrès;
    6. la description des processus de consultation, du type de groupes consultés et des priorités annuelles liées aux commentaires des intervenants, auxquels on fait référence dans l’annexe 2;
    7. tout autre résultat obtenu à l’issue d’un recensement annuel des services de garde d’enfants, conformément à l’article 5.2.2 f), et toute activité d’évaluation menée durant l’exercice financier, si cette information est disponible.
  2. continuer de fournir au Canada les données supplémentaires nécessaires pour la publication du rapport d’étape annuel;
  3. fournir au Canada un état financier vérifié des revenus reçus du Canada en vertu du présent accord au cours de chaque exercice financier, qui comprend :
    1. la section des revenus, qui doit montrer le montant reçu du Canada en vertu du présent accord au cours de l’exercice financier;
    2. le montant total du financement utilisé pour les programmes et les services d’AGJE conformément à l’article 2.2;
    3. les coûts administratifs engagés par les Territoires du Nord-Ouest en ce qui a trait à l’élaboration et à l’administration des programmes d’AGJE conformément à l’article 2.2.3;
    4. le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé aux Territoires du Nord-Ouest conformément à l’article 4.6;
    5. le cas échéant, le montant de tout excédent qui doit être remboursé au Canada conformément à l’article 4.7.

    L’état financier devra être préparé conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada et la vérification devra être effectuée par le vérificateur général des Territoires du Nord-Ouest ou sa personne déléguée ou par un cabinet comptable indépendant inscrit en vertu des lois des Territoires du Nord-Ouest et être menée conformément aux normes de vérification généralement reconnues du Canada;

  4. fournir des renseignements financiers et administratifs, au besoin, pour démontrer les progrès réalisés pour satisfaire aux exigences énoncées dans le présent accord;
  5. le Canada et les Territoires du Nord-Ouest reconnaissent l’importance de rendre publics les résultats obtenus dans le cadre du présent accord. Dans un délai de 365 jours suivant la fin de chaque exercice financier de la période visée par le présent accord, les Territoires du Nord-Ouest acceptent de présenter un rapport à la population des Territoires du Nord-Ouest et du Canada concernant les résultats et les dépenses liés aux programmes et aux services d’AGJE. Le rapport doit faire état séparément des résultats attribuables au financement accordé par le Canada dans le cadre du présent accord et être conforme au rapport annuel décrit à l’article 5.2.2 a);
  6. pour guider l’établissement de rapports sur les résultats liés au plan d’action des Territoires du Nord-Ouest, les Territoires du Nord-Ouest acceptent de mener un recensement annuel auprès des fournisseurs de services de garde d’enfants et d’autres participants du secteur aux Territoires du Nord-Ouest pour recueillir des renseignements, et de transmettre au Canada les résultats de ce recensement, notamment : le nombre d’enfants inscrits, la capacité (nombre de places), le nombre d’éducateurs de la petite enfance (ÉPE), les salaires et qualifications des ÉPE, la contribution parentale, les subventions et l’appui, le nombre de places financées en services de garde pour les enfants des Premières Nations, Inuits ou Métis, etc. Les dépenses engagées pour mener un tel recensement seront admissibles au titre du présent accord, jusqu’au montant maximal énoncé à l’article 4.5.1.

5.2.3 Par préavis donné aux Territoires du Nord-Ouest, le Canada peut inclure, en partie ou en entier, le contenu du rapport annuel décrit à l’article 5.2.2 a) dans tout rapport public qu’il pourrait produire pour ses propres besoins, y compris des rapports destinés au Parlement du Canada ou susceptibles d’être rendus publics.

5.3 Vérification

5.3.1 Les Territoires du Nord-Ouest veilleront à ce que l’information relative aux dépenses présentée dans le rapport annuel soit complète et exacte, conformément aux pratiques comptables normalisées des Territoires du Nord-Ouest.

5.4 Évaluation

5.4.1 Selon les politiques et les processus établis en ce qui a trait à l’efficacité des programmes, les Territoires du Nord-Ouest évalueront les programmes et les services qui bénéficient de fonds octroyés en vertu de la présente entente et rendront publics les résultats de ces évaluations.

5.4.2 Les Territoires du Nord-Ouest acceptent de fournir les renseignements demandés par le Canada durant la période visée par l’accord et après cette période afin que le Canada puisse évaluer la pertinence des initiatives menées dans le cadre de l’accord. Les résultats de l’évaluation seront rendus publics.

6.0 Collaboration à long terme

6.1 Compte tenu de la complexité liée à l’élaboration d’un nouveau programme social et de l’engagement des 2 gouvernements à atteindre les objectifs d’un système à l’échelle du Canada énoncés à l’article 2, le Canada et les Territoires du Nord-Ouest créeront un comité de mise en œuvre composé de fonctionnaires, qui sera chargé de suivre les progrès réalisés vers cet objectif, et une consultation aura lieu auprès des intervenants, au besoin. Les Territoires du Nord-Ouest fourniront des données pour faciliter le travail du Comité de mise en œuvre.

6.2 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de se réunir, par l’entremise du Comité de mise en œuvre et/ou de fonctionnaires désignés, au moins 2 fois par année, à un moment qui coïncidera avec les cycles de planification et d’établissement de rapports, ou de la manière convenue par les parties, pour échanger sur les questions se rapportant au présent accord, notamment :

  1. l’administration et la gestion de l’accord, y compris la tenue d’un forum pour les besoins d’échange de renseignements concernant les priorités de planification et les rapports annuels;
  2. l’échange de renseignements concernant les enjeux et priorités à l’échelle locale et les résultats de la mobilisation d’autres intervenants concernés, y compris les communautés de langue officielle en situation minoritaire;
  3. la tenue d’un forum pour échanger des renseignements sur les pratiques exemplaires et discuter de la mise en œuvre de l’accord (par exemple, l’état d’avancement de la collecte de données et les résultats, la planification des dépenses);
  4. l’amélioration de la collecte et de la diffusion des données concernant les principaux éléments d’information sur l’AGJE, comme les renseignements sur les services d’AGJE axés sur la culture pour les enfants autochtones, les enfants noirs et d’autres enfants racisés, les enfants de nouveaux arrivants et d’autres groupes d’enfants dont il faudra peut-être tenir compte afin qu’ils puissent bénéficier des programmes et des services;
  5. l’examen du présent accord et la formulation d’une orientation afin de résoudre les problèmes soulevés durant la mise en œuvre et la gestion de l’accord, et les problèmes relevés à l’issue de l’évaluation des programmes territoriaux financés dans le cadre du présent accord;
  6. le suivi des progrès accomplis en vue de la réalisation de l’objectif commun de services de garde d’enfants à 10 $ par jour, au moyen de consultations avec les gouvernements autochtones et des intervenants;
  7. en décembre 2022, faire rapport aux gouvernements du Canada et des Territoires du Nord-Ouest des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs communs du Canada et des Territoires du Nord-Ouest à ce jour et pour la durée restante du présent accord.

6.3 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest acceptent de collaborer pour mettre en commun et diffuser les données, dès qu’elles sont disponibles, de même que les connaissances, les résultats de recherche et l’information sur les pratiques novatrices efficaces en matière d’AGJE dans le but de favoriser la qualité et les résultats et d’en rendre compte. Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de travailler ensemble et avec les intervenants afin d’élaborer d’autres mesures et indicateurs qui pourraient être ajoutés dans des accords bilatéraux à l’avenir et qui renforceraient la vision d’un système d’AGJE à l’échelle du Canada.

7.0 Communication

7.1 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de l’importance de communiquer de manière ouverte, transparente, efficace et proactive avec les citoyens quant aux objectifs du présent accord grâce à des activités d’information publique appropriées.

7.2 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest reconnaissent l’importance de veiller à ce que le public soit informé des contributions financières du Canada aux programmes et aux services d’AGJE des Territoires du Nord-Ouest, financés dans le cadre du présent accord.

7.3 Les Territoires du Nord-Ouest conviennent de reconnaître la contribution du Canada en incluant l’identification fédérale dans toutes les communications publiques et tous les produits de marketing, le matériel promotionnel et les annonces publicitaires.

7.4 Le Canada se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre fédéral-provincial-territorial d’AGJE et les accords bilatéraux. Le Canada est d’accord pour donner 10 jours de préavis aux Territoires du Nord-Ouest en ce qui concerne les communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.5 Le Canada se réserve le droit d’effectuer des communications publiques, des annonces, des activités, des activités de sensibilisation et de promotion concernant le Cadre fédéral-provincial-territorial d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et les accords bilatéraux. Les Territoires du Nord-Ouest consentent à donner 10 jours de préavis au Canada et des exemplaires préliminaires des communications publiques liées au Cadre, aux accords bilatéraux et aux résultats des investissements découlant du présent accord.

7.6 Le Canada et le Manitoba conviennent de prendre part à une annonce conjointe au moment de la signature du présent accord.

7.7 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest conviennent de collaborer pour établir des occasions de faire des annonces conjointes concernant les programmes financés dans le cadre du présent accord.

7.8 Les Territoires du Nord-Ouest feront tout leur possible pour demander aux fournisseurs de services, financés en vertu du présent accord, d’afficher l’identité fédérale afin de souligner que les programmes et les services fournis reçoivent l’aide financière du Canada.

7.9 Les Territoires du Nord-Ouest acceptent que ses communications promotionnelles destinées à tous les groupes qui reçoivent du financement dans le cadre du présent accord (c’est-à-dire les garderies, les garderies familiales agréées, les centres de la petite enfance, les centres préscolaires et les jardins d’enfants, les programmes de garde parascolaire, les entreprises, les associations, les syndicats, les établissements de formation, les universités, les collèges et les collèges de formation professionnelle) comprennent l’image de marque du gouvernement fédéral et qu’elles fassent mention de l’aide financière accordée par le Canada.

7.10 Le Canada fournira une lettre standard mutuellement convenue aux Territoires du Nord-Ouest pour qu’ils l’utilisent afin d’informer tous les bénéficiaires d’un financement dans le cadre du présent accord qu’ils doivent inclure l’identification fédérale et l’identification des Territoires du Nord-Ouest et reconnaître l’aide financière. Les parties peuvent convenir collectivement d’une autre version qui identifie et reconnaît de manière appropriée les 2 parties.

8.0 Règlement des différends

8.1 Le Canada et les Territoires du Nord-Ouest s’engagent à travailler en collaboration et à éviter les différends par l’entremise d’échange d’information, de préavis, de consultations préliminaires, de discussions, de clarifications et de résolution de problèmes entre les administrations, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

8.2 Si, à tout moment, le Canada ou les Territoires du Nord-Ouest croient que l’autre partie ne respecte pas une de ses obligations ou de ses activités en vertu du présent accord ou contrevient à une modalité ou à une condition de l’accord, le Canada ou les Territoires du Nord-Ouest, selon le cas, peuvent informer l’autre partie par écrit du manquement ou de la violation. À la réception d’un tel avis, le Canada et les Territoires du Nord-Ouest chercheront à résoudre le problème soulevé de façon bilatérale par l’entremise de leurs fonctionnaires désignés.

8.3 Si un différend ne peut pas être résolu par les fonctionnaires désignés, il sera référé aux sous-ministres responsables de l’AGJE, et si ceux-ci ne peuvent pas le résoudre, la ministre fédérale et le ministre des Territoires du Nord-Ouest responsables tenteront de résoudre le différend.

8.4 À défaut pour le Canada ou les Territoires du Nord-Ouest de se conformer à leurs obligations ou engagements et à défaut pour les Territoires du Nord-Ouest et les ministres fédéraux de résoudre les différends y afférents, une résiliation de l’accord peut être demandée conformément à l’article 10.

9.0 Modifications à l’accord

9.1 Le présent accord ainsi que toutes les annexes, à l’exception de l’annexe 1, qui y sont jointes pourront être modifiés à tout moment si les parties en conviennent mutuellement. Pour être valide, toute modification doit être faite par écrit et signée par toutes les parties.

9.2 Renonciation

9.2.1 Le fait qu’une partie n’exerce pas l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord ou qu’elle tarde à le faire ne constitue pas une renonciation à ces droits, pouvoirs ou recours. Toute renonciation par l’une ou l’autre des parties à l’un de ses droits, pouvoirs ou recours en vertu du présent accord doit être faite par écrit; et, une telle renonciation ne constitue pas une renonciation continue à moins qu’elle ne soit explicitement indiquée.

10.0 Résiliation

10.1 Le Canada peut résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par les Territoires du Nord-Ouest, en avisant par écrit le territoire de l’intention du Canada de résilier l’accord au moins 6 mois à l’avance. Les Territoires du Nord-Ouest peuvent résilier cet accord à tout moment, si les modalités de l’accord ne sont pas respectées par le Canada, en avisant par écrit le Canada de l’intention des Territoires du Nord-Ouest de résilier l’accord au moins 6 mois à l’avance.

10.2 Le Canada n’aura aucune obligation de verser d’autres paiements aux Territoires du Nord-Ouest après la date d’entrée en vigueur de la résiliation déterminée conformément à l’article 10.1.

11.0 Avis

11.1 Tout avis, renseignement ou document prévu aux termes du présent accord sera considéré comme ayant été remis s’il a été livré ou envoyé sous forme de lettre et que l’affranchissement ou les autres frais ont été payés. Tout avis sera considéré comme ayant été livré dès sa réception et, sauf en cas d’interruption du service postal, tout avis expédié par la poste sera considéré comme ayant été reçu 8 jours civils après son envoi.

Les avis ou communications adressés au Canada doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Secrétariat fédéral responsable de l’AGJE
140 promenade du Portage
Gatineau QC  K1A 0J9
NC-SSP-ELCC-GD@hrsdc-rhdcc.gc.ca

Les avis ou communications adressés aux Territoires du Nord-Ouest doivent être envoyés à l’adresse suivante :

Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
Ministère de l’éducation, de la culture et de la formation
C.P. 1320
Yellowknife NWT  X1A 2L9
shelley_kapraelian@gov.nt.ca

12.0 Généralités

12.1 Le présent accord, y compris les annexes 1 et 2, constitue la totalité de l’accord conclu par les parties relativement à son objet.

12.2 Le présent accord ne remplace pas les investissements fédéraux faits dans le domaine de l’AGJE, conformément à l’annexe 1 du Cadre multilatéral d’AGJE, conclu le 12 juin 2017.

12.3 Le présent accord doit être interprété conformément aux lois du Canada et aux lois des Territoires du Nord-Ouest.

12.4 Aucun membre de la Chambre des communes ou du Sénat du Canada ou de la Législature des Territoires du Nord-Ouest ne recevra une part ni ne tirera un avantage de cet accord ni aucun bénéfice qui en découlerait.

12.5 Si, pour une raison quelconque, une disposition du présent accord, qui n’en constitue pas une modalité fondamentale, se révélait invalide ou inapplicable, en totalité ou en partie, selon un tribunal compétent, elle serait considérée retranchable et serait éliminée du présent accord, mais toutes les autres modalités de l’accord resteraient valides et applicables.

12.6 Le présent accord est rédigé en anglais à la demande des parties.

Signé au nom du Canada par la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social à Ottawa en ce 14e jour de décembre 2021.

[Signé par] La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould.

Signé au nom des Territoires du Nord-Ouest par le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation à Yellowknife en ce 14e jour de décembre 2021.

[Signé par] Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, R.J. Simpson.

Annexe 1 : Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants

Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE) s’entendent sur l’importance d’épauler les parents, les familles et les collectivités dans leurs efforts visant à offrir le meilleur avenir possible à leurs enfants. Pour plus de détails, veuillez consulter le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Annexe 2 : Plan d’action à l’échelle du Canada pour les Territoires du Nord-Ouest pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023

Dans cette section

Vision fédérale

Dans son budget de 2021, le gouvernement fédéral prévoit de nouveaux investissements pour bâtir un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordable, flexible, inclusif et de grande qualité partout au Canada. Ces investissements totaliseront jusqu’à 30 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années, et s’ajoutent à d’autres investissements annoncés depuis 2015, en vue de fournir 9,2 milliards de dollars chaque année par la suite, de façon permanente. De ce montant, 27,2 milliards de dollars sur 5 ans serviront à financer des transferts directs aux provinces et aux territoires.

Le gouvernement du Canada travaillera avec ses partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones pour mettre en œuvre les éléments clés du système à l’échelle du Canada, notamment :

  • réduire de 50 % les frais de garde moyens pour les services d’apprentissage et de garde réglementés pour les jeunes enfants d’ici la fin de 2022 pour atteindre une moyenne de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 pour toutes les places en services de garde réglementés;
  • créer davantage de places en services de garde réglementés de grande qualité et abordables, principalement par l’intermédiaire de fournisseurs de services de garde d’enfants publics et à but non lucratif;
  • éliminer les obstacles à la prestation de services de garde flexibles et inclusifs;
  • valoriser la main-d’œuvre en éducation de la petite enfance et lui donner des occasions de formation et de perfectionnement professionnel.

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a investi dans le développement du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), conformément aux priorités définies dans le mandat de la 19e Assemblée législative, ce qui comprend le système universel de garde d’enfants. Le GTNO collaborera avec le gouvernement du Canada pour aider à réaliser cette vision commune d’un système à l’échelle du Canada qui reconnaît le contexte particulier du territoire en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Système actuel d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les Territoires du Nord-Ouest

Les premières années, de la naissance à l’âge de 5 ans, sont parmi les plus importantes dans le développement de l’enfant. Ces premières années constituent une occasion essentielle de favoriser et de soutenir le développement sain, social, émotionnel, cognitif et physique des jeunes enfants. La recherche nous indique que les expériences positives vécues pendant la petite enfance influent directement sur les chances des enfants de mener une vie saine, réussie et équilibrée. Il incombe au GTNO d’agir et de soutenir les familles et les enfants dès leur plus jeune âge. Il y a un avantage collectif à investir et à soutenir les jeunes enfants et leurs familles. Les mesures de soutien maintenant offertes profiteront aux générations futures des T.N.-O., car ces jeunes enfants deviendront des citoyens productifs et dévoués et en bonne santé qui pourront mettre leurs compétences et leurs talents au service de la société.

Des petites communautés accessibles par avion aux grands centres régionaux, chacune des 33 communautés dynamiques des T.N.‑O. a des besoins très différents en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Aux T.N.-O., les habitants parlent 11 langues officielles, comme le chippewyan, le cri, l’anglais, le français, le kutchin, l’inuinnaqtun, l’inuktitut, l’inuvialuktun, le slave du Nord, le slave du Sud et le Tlicho, et ils se vouent à de multiples systèmes de croyances et de valeurs culturelles. Plutôt que d’adopter une approche unique, il est important d’élaborer un plan qui soit à la fois flexible pour répondre aux besoins individuels de la communauté et fondé sur une vision commune qui consiste à aider les familles ayant des enfants de 5 ans et moins afin de mettre en place des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de grande qualité qui soient accessibles, abordables et inclusifs pour tous les enfants et toutes les familles des T.N.-O.

Le ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation (MECF) fournit un financement et un soutien aux gouvernements autochtones, aux organisations à but non lucratif et aux particuliers afin qu’ils puissent offrir une variété de programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui répondent le mieux à la situation unique de leur communauté. Pour certaines communautés, il s’agit de programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à temps plein offerts en établissement ou en milieu familial; pour d’autres, la meilleure façon de soutenir les familles avec de jeunes enfants peut être un programme à temps partiel offert plusieurs fois par semaine. Cette vision à l’échelle du Canada reconnaît les besoins uniques des communautés et offre des options flexibles pour fournir des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordables, accessibles, inclusifs et de grande qualité.

En plus de l’investissement territorial, le financement fédéral fourni dans le cadre de l’accord sur l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants (AGJE) (l’accord) soutiendra le développement d’un système communautaire d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de qualité et agréé dans les T.N.-O. L’objectif est de faire en sorte que toutes les familles aient accès à des services de grande qualité, abordables, flexibles et inclusifs, et ce, peu importe leur lieu de résidence.

Il faudra du temps et des efforts coordonnés entre le gouvernement du Canada, le GTNO, les gouvernements autochtones, les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés, les éducateurs de la petite enfance, les établissements postsecondaires et les autres partenaires communautaires pour transformer le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les T.N.-O. C’est l’occasion de travailler ensemble pour apporter des changements significatifs pour les jeunes enfants et les familles dans l’ensemble du territoire.

Population et données démographiques des T.N.-O.

Selon le Bureau des statistiques des T.N.-O., la population totale des T.N.-O. en 2021 est d’environ 45 504 personnes, dont environ 50 % s’identifient comme autochtones. La population de Yellowknife en 2020 représentait 47 % de l’ensemble de la population des T.N.-O., à savoir 21 372 habitants. C’est une comparaison frappante avec les autres centres régionaux et les petites communautés dans tout le territoire, dont la plus petite communauté, Kakisa, compte 36 habitants.

En 2021, les T.N.-O. comptaient environ 3 489 enfants âgés de 5 ans et moins. De plus, les T.N.-O. ont un taux de natalité plus élevé que le reste du Canada. En 2015, le taux de natalité aux T.N.-O. était de 16,3 pour 1 000 personnes, comparativement à la moyenne canadienne de 11,3 pour 1 000 personnes.

Ce que révèlent les données

Les T.N.-O. comprennent 33 communautés situées dans 5 régions (North Slave, South Slave, Sahtu, Dehcho et Beaufort-Delta). Il y a les 5 centres régionaux (Inuvik, Fort Smith, Hay River, Norman Wells et Fort Simpson) et les autres petites communautés. Comparativement aux autres provinces et territoires, la plupart des communautés des T.N.-O. seraient considérées comme petites.

Comparativement aux autres provinces et territoires, les statistiques montrent qu’à bien des égards, les enfants et les familles des T.N.-O. ont davantage besoin d’avoir un accès équitable à des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de grande qualité que les autres juridictions et moyennes nationales. Les statistiques montrent que les enfants des T.N.-O. sont plus susceptibles d’être exposés à des expériences et à des circonstances négatives qui peuvent avoir une incidence sur leur développement. Par exemple, le taux de femmes se rendant dans les refuges est environ 5 fois plus élevé que la moyenne nationale. Selon Statistique Canada, en 2015, 2 575 crimes violents ont été signalés à la police par un partenaire intime pour 1 000 000 de personnes dans les T.N.-O., comparativement à 309 pour 1 000 000 de personnes au Canada.

L’Instrument de mesure du développement de la petite enfance (IMDPE) fournit des informations sur la santé du développement des enfants à leur entrée à l’école. Les résultats sont présentés comme étant « sur la bonne voie » lorsque les enfants sont estimés comme prêts pour les possibilités d’apprentissage disponibles en première année, « vulnérables » lorsqu’ils ont des difficultés dans un ou plusieurs des 5 domaines de développement, et « en évolution » lorsqu’ils ne sont ni vulnérables dans aucun domaine ni sur la bonne voie dans tous les domaines. Les données de l’IMDPE montrent qu’au cours de l’année scolaire 2020 à 2021, 39 % des enfants en maternelle étaient sur la bonne voie, 23 % étaient en évolution et 38 % étaient vulnérables. Les résultats de l’IMDPE suggèrent également que les enfants des petites communautés des T.N.-O. ont un taux plus faible de suivi et un taux plus élevé de vulnérabilité que les centres régionaux et Yellowknife.

Avec la mise en œuvre territoriale de la prématernelle au cours de l’exercice financier 2017 à 2018, tous les enfants de 4 ans ont accès gratuitement aux services d’apprentissage pour les jeunes enfants. Le MECF a réorienté son attention vers le soutien de l’accès pour les enfants de la naissance à l’âge de 3 ans, ainsi que vers la réponse aux besoins de soins extrascolaires pour les enfants de 3 ans et 8 mois à 11 ans. Malgré l’amélioration de l’accès dans certaines communautés, il y a actuellement 13 communautés dans les T.N.-O. qui n’ont pas accès à des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pour les enfants de la naissance à 3 ans.

Même si elles ont accès à des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, un certain nombre de communautés connaissent un faible taux de fréquentation de leurs programmes agréés. Bien que bon nombre de ces programmes ne facturent pas de frais de garde, il est nécessaire d’explorer pourquoi les familles n’y ont pas accès. Dans certains cas, cela peut être lié aux normes culturelles et à une préférence pour d’autres formes de garde d’enfants que les programmes agréés, y compris les soins informels fournis par les membres de la famille. Dans d’autres cas, où le marché du travail et les possibilités d’emploi peuvent être limités, les familles peuvent ne pas voir la nécessité d’une garde d’enfants. Il est important de promouvoir les avantages des possibilités d’apprentissage pour les jeunes enfants, tant au sein des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés que dans d’autres cadres, afin que les jeunes enfants et leurs familles profitent des diverses possibilités d’apprentissage pour les jeunes enfants au sein de leur communauté, lorsqu’elles sont disponibles.

En revanche, certaines communautés, comme Yellowknife, se trouvent dans une situation où la population d’enfants de la naissance à 3 ans dépasse de beaucoup les places disponibles dans les services de garde agréés, ce qui crée une forte demande pour ces derniers. Bien que le MECF ne fasse pas un suivi systématique des listes d’attente, il est conscient qu’il existe une forte demande de places pour nourrissons et de places en dehors du système scolaire dans certaines communautés. L’engagement récent du MECF dans le développement d’une stratégie d’AGJE pour 2030 a permis au ministère de mieux connaître les besoins liés à l’accès propres aux communautés et aux régions. Dans bon nombre de ces cas, les infrastructures appropriées constituent un obstacle important à la satisfaction des besoins de la communauté.

Bureau du vérificateur général

Entre avril 2018 et décembre 2019, le Bureau du vérificateur général (BVG) a réalisé un audit de gestion à la fois du système d’éducation publique de la maternelle à la 12e année du MECF et du secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants des T.N.-O.

Le BVG a formulé des recommandations précises pour améliorer la qualité des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, notamment :

  • fournir des directives qui indiquent clairement comment les programmes agréés peuvent répondent aux exigences en matière d’éducation du Règlement sur les normes applicables aux garderies;
  • suivre la conformité aux exigences des programmes et des besoins de formation des opérateurs de centres et des éducateurs de la petite enfance et la prestation de la formation requise, le cas échéant;
  • établir une méthode uniforme d’évaluation des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés qui n’ont pas de qualifications officielles afin de s’assurer qu’ils comprennent les pratiques de garde d’enfants appropriées au développement et qu’ils peuvent appliquer cette compréhension aux programmes de garde d’enfants.

Le financement fédéral fourni dans le cadre de l’accord sur l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026) et du plan d’action (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023) sera utilisé pour appuyer les recommandations du BVG, étant donné qu’il s’aligne sur l’élaboration d’un système territorial qui offre des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de qualité, accessibles et abordables pour les jeunes enfants et les familles.

Étude de faisabilité sur les garderies universelles à prix abordable dans les T.N.-O.

En 2015, l’étude de faisabilité sur les services de garde universels et abordables dans les T.N.-O. (étude de faisabilité) a été réalisée par Better Child Care Education en partenariat avec l’Université de Toronto. Cette étude a examiné :

  • les avantages des services d’éducation et de garde à l’enfance;
  • la situation actuelle des services de garde d’enfants dans les T.N.-O.;
  • les coûts et avantages potentiels d’un service universel de garde d’enfants dans les T.N.-O.;
  • les obstacles potentiels à la mise en place de services de garde d’enfants universels dans les T.N.-O.

L’analyse économique de l’information disponible a révélé que des services de garde d’enfants universels et abordables dans les T.N.-O. pourraient coûter entre 20 millions de dollars (reflétant le niveau de dépenses du Québec) et 45 millions de dollars (reflétant le modèle de dépenses de la Suède) annuellement. Ce montant s’ajoutait à l’investissement total actuel du MECF, qui s’élevait alors à 8,9 millions de dollars.Note de bas de page 1 Elle a également prédit qu’il pourrait y avoir des gains en matière d’emploi, puisque les aidants sont en mesure de réintégrer la population active, et des augmentations correspondantes des recettes fiscales seront enregistrées.

Mobilisation

Bien que les preuves et la recherche jouent un rôle clé dans l’élaboration des actions du GTNO, il en va de même des connaissances et de la perspicacité des gouvernements autochtones et des intervenants en éducation de la petite enfance. Depuis quelque temps, le GTNO participe à des discussions publiques sur le développement, l’apprentissage et la garde de la petite enfance par des tables rondes, des sondages en ligne, des webinaires, des visites à domicile, des réunions régionales, des groupes et des cercles de discussion, des parents, des membres de la communauté, des aînés, des professionnels de la petite enfance et des autres intervenants. Dans le contexte des T.N.-O., les intervenants sont toujours représentatifs et comprennent des participants francophones et autochtones.

La collaboration avec un large éventail de personnes qui s’intéressent au développement de la petite enfance a amené le GTNO à créer un système de soutien intégré, durable et abordable pour les jeunes enfants et leurs familles. Ce système doit être pertinent et adapté à la culture, et il doit être mis en œuvre par une main-d’œuvre professionnelle composée de personnel hautement qualifié et bien rémunéré dans le domaine de la petite enfance. Enfin, les intervenants ont indiqué que les services destinés à la petite enfance devraient être axés en particulier sur la satisfaction des besoins affectifs et sociaux des enfants.

En 2013, le ministère de la Santé et des Services sociaux et celui de l’Éducation, de la Culture et de la Formation ont publié un cadre décennal commun pour le développement de la petite enfance : Partir du bon pied.Il s’est appuyé sur un engagement communautaire qui inclut les familles, les aînés, les experts de la petite enfance et les dirigeants du Nord. Bien que plusieurs actions aient été menées à bien grâce à la mise en œuvre du cadre de travail de Partir du bon pied, il reste des domaines définis dans ce document fondamental qui peuvent guider les travaux futurs visant à développer le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants dans les T.N.-O.

Plus récemment, le MECF a rencontré les gouvernements autochtones et a tenu des séances de mobilisation auprès des exploitants de programmes d’apprentissage et de garde d’enfants agréés et des éducateurs de la petite enfance dans l’ensemble des T.N.-O. pour discuter d’une série de questions sur l’élaboration de la stratégie. La stratégie décennale décrira les domaines d’investissement et de soutien ciblés pour l’avancement du mandat de la 19e Assemblée législative du GTNO, qui consiste à promouvoir les services de garde d’enfants universels en les rendant plus abordables et plus disponibles dans les T.N.-O. Les résultats de ces discussions avec les gouvernements autochtones et les parties prenantes ont permis d’élaborer le présent plan d’action (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023) et la stratégie.

Bien que les domaines d’intérêt pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants dans les T.N.-O. soient actuellement reflétés dans 2 accords et plans d’action, le MECF a l’intention de travailler avec le gouvernement du Canada pour les combiner en 1 seul accord et plan d’action uniforme. Ces documents et les financements associés soutiendront la mise en œuvre des priorités définies dans la stratégie décennale.

Vision pour les orientations futures

Un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui tient compte des besoins de tous les enfants des T.N.-O. a été soutenu par des investissements du GTNO et du Canada, notamment :

  • le cadre multilatéral pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (le cadre) établit les fondements sur lesquels les gouvernements peuvent s’appuyer pour élaborer une vision à long terme commune qui permettra à tous les enfants de profiter d’un environnement enrichissant d’apprentissage et de garde de qualité favorisant le développement de l’enfant afin qu’il atteigne tout son potentiel. Le cadre indique les domaines d’intérêt pour accroître la qualité, l’accessibilité, l’abordabilité, la flexibilité et l’inclusion dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, en tenant compte des personnes les plus démunies. Il reconnaît également la diversité et promeut des systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui respectent la langue et la culture, y compris les besoins uniques des peuples autochtones et des communautés francophones minoritaires;
  • l’accord bilatéral de prolongation entre le Canada et les T.N.-O. portant sur l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026 et le plan d’action correspondant (exercice financier 2021 à 2022) prévoit des investissements pour améliorer l’accès et la qualité du système d’apprentissage et de garde de la petite enfance agréé des T.N.-O. Ceux-ci s’appuient sur les améliorations apportées et les leçons apprises depuis l’accord bilatéral initial entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2017 à 2018 à l’exercice financier 2019 à 2020);
  • le financement du développement de la main-d’œuvre (exercice financier 2021 à 2022) fourni dans le cadre de l’accord bilatéral sur l’AGJE entre le Canada et les T.N.-O. portant sur l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025 appuie le recrutement et le maintien en poste des éducateurs de la petite enfance par des initiatives d’apprentissage professionnel, le développement des ressources culturelles, l’assurance d’un environnement sain et sécuritaire et le développement de possibilités d’apprentissage postsecondaire dans le territoire;
  • le nouvel accord sur l’AGJE entre le Canada et les T.N.-O. portant sur l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026 et le plan d’action correspondant (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023) définissent des mesures relatives à l’abordabilité, à l’accessibilité, en donnant la priorité aux services de garde sans but lucratif, à l’inclusion et à la qualité, ainsi qu’à l’augmentation de la reddition de comptes pour orienter les systèmes nationaux et les T.N.‑O. en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Le GTNO reconnaît la nécessité de faire preuve de flexibilité pour répondre aux besoins changeants des programmes actuels d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et soutenir l’établissement de nouveaux programmes agréés.

La vision du GTNO en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants repose sur la conviction fondamentale que des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de grande qualité devraient être disponibles pour toutes les familles des T.N.-O. qui le souhaitent ou qui en ont besoin. Cela s’inscrit dans le cadre de l’initiative à l’échelle du Canada en vue de promouvoir un changement transformateur dans le secteur de la petite enfance. Grâce au financement fédéral fourni dans le cadre des 2 accords et à l’accent mis sur le développement du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les T.N.-O. et à l’échelle nationale, il s’agit d’une occasion de repenser ce à quoi ressemble l’apprentissage et la garde des jeunes enfants dans le territoire et d’intégrer des idées novatrices qui soutiennent le mieux le système de maintenant et de l’avenir. L’amélioration des résultats pour les jeunes enfants prendra du temps et nécessitera une coordination et une planification au sein du GTNO et avec les gouvernements autochtones et d’autres partenaires.

Avec nos partenaires, le Canada et le GTNO travailleront ensemble pour soutenir le changement transformationnel et le développement d’un système qui favorise un système axé sur la communauté, centré sur l’enfant et la famille et adapté à la culture, qui offre des programmes et des services de grande qualité à tous les jeunes enfants et à leurs familles dans les T.N.-O. Cet accord marque une étape importante dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants.

Les aspects visés comprennent ce qui suit :

  • abordabilité :
    • réduction de 50 % des frais moyens de garde d’enfants pour les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés d’ici décembre 2022;
    • une moyenne de 10 $ par jour et par enfant d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 pour toutes les places dans les centres d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés.
  • accès :
    • de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023, la création de 75 places supplémentaires en services de garde réglementés de grande qualité et abordables, par des programmes sans but lucratif, publics ou fournis par l’État et de services de garde en milieu familial, afin de répondre aux besoins des enfants et des familles, ce qui comprend les 70 places qui seront créées au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 grâce à la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE;
    • au cours de l’exercice financier 2023 à 2024, la création de 75 places supplémentaires en services de garde d’enfants réglementés, de grande qualité et abordable, par des programmes sans but lucratif, publics ou fournis par l’État et de services de garde en milieu familial, afin de répondre aux besoins des enfants et des familles;
    • au cours de l’exercice financier 2024 à 2025, la création de 75 places supplémentaires en services de garde d’enfants réglementés, de grande qualité et abordable, par des programmes sans but lucratif, publics ou fournis par l’État et de services de garde en milieu familial, afin de répondre aux besoins des enfants et des familles;
    • au cours de l’exercice financier 2025 à 2026, la création de 75 places supplémentaires en services de garde d’enfants réglementés, de grande qualité et abordable, par des programmes sans but lucratif, publics ou fournis par l’État et de services de garde en milieu familial, afin de répondre aux besoins des enfants et des familles;
    • d’ici l’exercice financier 2025 à 2026, la création d’un total de 300 places en équivalent temps plein dans des établissements de services de garde réglementés sans but lucratif pour les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans, par des programmes publics et des services de garde en milieu familial.
  • inclusion :
    • d’ici l’exercice financier 2022 à 2023, le GTNO effectuera une analyse pour examiner comment les enfants issus de familles vulnérables ou en quête d’équité, y compris ceux ayant des besoins précis en matière de développement, sont actuellement inclus dans les possibilités d’apprentissage des jeunes enfants dans le territoire, afin de cibler les forces et les obstacles qui existent dans le secteur de la petite enfance;
    • d’ici l’exercice financier 2025 à 2026, les T.N.-O. s’engagent à élaborer et à financer un plan visant à promouvoir des services intégrés qui permettront l’accès aux services d’apprentissage des jeunes enfants pour les enfants issus de familles vulnérables ou en quête d’équité. Cela comprend les enfants handicapés et ceux qui ont besoin d’un soutien amélioré ou individuel, les enfants autochtones, les enfants vivant dans des foyers à faible revenu, les enfants noirs et les autres enfants racisés, les enfants des nouveaux arrivants au Canada et les enfants des communautés minoritaires de langue officielle qui sont représentatifs de la population des T.N.-O.;
    • d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026, les enfants vulnérables et les enfants issus de diverses populations auront accès à des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.
  • qualité :
    • au cours de l’exercice financier 2022 à 2023, offrir une prime de maintien en poste aux éducateurs de la petite enfance qui travaillent dans des programmes de centres agréés, jusqu’à 312 éducateurs;
    • d’ici l’exercice financier 2022 à 2023, établir une grille salariale qui servira de base aux changements de financement prévus pour l’exercice financier 2024 à 2025;
    • d’ici l’exercice financier 2025 à 2026, mettre en œuvre la grille salariale avec des fonds opérationnels fournis aux programmes de centres agréés pour soutenir les éducateurs de la petite enfance qui travaillent dans ces programmes.
  • établissement de rapports plus fréquents :

    Afin de guider les améliorations continues au système d’AGJE dans les T.N.-O. et partout au Canada, une collecte de données et des rapports substantiels sont nécessaires. Dans le cadre de l’accord entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE à l’échelle du Canada, une augmentation de la collecte de données et des rapports sur les exigences financières et administratives aura lieu dans le territoire. L’une des principales méthodes de collecte de données consistera en un recensement annuel des prestataires de services de garde d’enfants. Les résultats du recensement seront transmis au gouvernement fédéral et les données recueillies lors du recensement serviront également à l’élaboration de programmes et de politiques dans le secteur de l’AGJE aux T.N.-O.

    Le renforcement de la capacité humaine au sein du ministère est également une priorité pour le GTNO dans le cadre de l’accord entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE à l’échelle du Canada. Des postes supplémentaires seront créés pour répondre aux besoins accrus en matière de rapports et de collecte de données. De plus, des postes seront créés pour répondre aux besoins accrus en matière de planification financière et d’élaboration de politiques et de programmes qui se produiront au fur et à mesure de la mise en œuvre du système d’AGJE à l’échelle du Canada sur le territoire des T.N.-O.

    • d’ici le 31 mars 2022, pour soutenir l’amélioration de la capacité des ressources humaines, les T.N.-O. auront défini des plans précis pour accroître leur capacité au sein du MECF :
      • création de nouveaux postes pour soutenir la création de places agréées et l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de qualité, y compris des possibilités d’apprentissage professionnel;
      • de nouveaux postes pour soutenir la planification et l’établissement de rapports financiers;
      • création de nouveaux postes pour soutenir la collecte de données, le suivi et l’évaluation du système.
    • à partir de l’exercice financier 2022 à 2023 et jusqu’à l’exercice financier 2025 à 2026, le MECF commencera l’expansion des ressources humaines;
    • d’ici le 31 mars 2025, le GTNO aura mis en place un plan d’acquisition ou d’établissement d’un cadre de données de technologie de l’information pour saisir les données sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants;
    • d’ici le 31 mars 2023, les T.N.-O. auront élaboré un recensement ou un sondage annuel auprès des prestataires de services de garde et des autres participants du secteur;
    • d’ici le 31 mars 2024, les T.N.-O. auront commencé la mise en œuvre d’un recensement ou d’un sondage annuel auprès des prestataires de services de garde d’enfants et des autres participants du secteur;
    • d’ici le 31 mars 2025, les T.N.-O. disposeront de données de référence cohérentes sur les services agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, notamment :
      • nombre d’enfants inscrits;
      • capacité (nombre de places);
      • nombre d’éducateurs de la petite enfance;
      • salaires et qualifications des éducateurs de la petite enfance;
      • frais facturés aux familles;
      • financement de programmes agréés;
      • nombre de places financées en services de garde pour les enfants des Premières Nations, des Inuits ou des Métis;
      • nombre d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans qui présentent des vulnérabilités ou des besoins précis en matière de développement et qui fréquentent des structures d’accueil et d’éducation de la petite enfance agréées.

Approche des Territoires du Nord-Ouest à l’égard d’un système à l’échelle du Canada

Les budgets 2016 et 2017 du gouvernement du Canada prévoyaient 7,5 milliards de dollars sur 11 ans pour soutenir et créer davantage de services de garde d’enfants de grande qualité et abordables dans tout le pays, et renforcer l’apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones. Depuis l’exercice financier 2017 à 2018, le gouvernement du Canada a fourni un financement aux provinces et aux territoires totalisant 1,6 milliards de dollars sur 4 ans pour soutenir leurs besoins uniques en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Au cours des 4 prochaines années, les provinces et les territoires recevront un financement fédéral additionnel de 2,06 milliards de dollars pour soutenir les ententes bilatérales sur l’AGJE. Cet investissement comprend pas moins de 130 millions de dollars par an à partir de l’exercice financier 2018 à 2019 pour les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, fournis directement aux gouvernements et organisations autochtones par des accords d’AGJE autochtones. Cette somme s’ajoute aux 132 millions de dollars versés annuellement dans le cadre du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones et du Programme de services de garde d’enfants pour les Premières Nations et les Inuits.

Le cadre d’AGJE autochtones (2018) représente le travail du gouvernement du Canada et des peuples autochtones visant à élaborer conjointement un cadre autochtone de transformation qui reflète les cultures, les aspirations et les besoins des enfants et des familles des Inuits, Métis et des Premières Nations de l’ensemble du Canada. Ces accords bilatéraux sont conclus entre le Canada et les gouvernements autochtones. À l’instar du cadre multilatéral d’AGJE, le cadre d’AGJE autochtone a établi des principes généraux et définit une vision pour des enfants et des familles autochtones heureux et en sécurité, une identité culturelle forte et un système complet et coordonné qui est ancré dans l’autodétermination et centré sur les enfants et fondé en culture. Il sera important d’élaborer un plan en collaboration avec les organisations des Premières Nations, des Inuits et des Métis des T.N.-O. pour s’assurer que les enfants autochtones vivant dans le territoire ont accès à des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordables, de grande qualité et adaptés à leur culture.

Depuis la signature de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE entre l’exercice financier 2017 à 2018 et l’exercice financier 2019 à 2020, les T.N.-O. ont utilisé le financement fédéral pour soutenir les investissements dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants dans 2 domaines principaux : améliorer la qualité et l’accès à l’apprentissage préscolaire et la garde d’enfants aux T.N.-O. Une attention particulière a été accordée aux petites communautés, y compris celles qui ne disposent actuellement d’aucun programme agréé pour la petite enfance. Ces domaines d’investissement s’alignent sur les principes de qualité, d’accessibilité, d’abordabilité, de flexibilité et d’inclusivité, tels que décrits dans le cadre multilatéral d’AGJE. Les enfants autochtones et les communautés francophones ont également été soutenus par l’accord bilatéral et le plan d’action d’AGJE.

Des investissements dans le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants sont nécessaires pour améliorer l’accès aux programmes et les rendre plus abordables. La compréhension des besoins communautaires dans le territoire permettra au GTNO d’investir dans le secteur afin de soutenir la création de programmes durables et de qualité pour les enfants et les familles. Des investissements progressifs au fil du temps, tant territoriaux que fédéraux, sont nécessaires pour faire avancer ce travail et créer, étendre et achever les mesures de soutien à l’éducation de la petite enfance dans les T.N.-O. Pour l’exercice financier 2021 à 2022, le GTNO a alloué 9,978 millions de dollars pour soutenir les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Cela ne comprend pas les investissements pour la prématernelle et la maternelle au sein du système d’éducation publique qui fournit gratuitement des programmes d’apprentissage aux jeunes enfants de 4 et 5 ans.

L’examen des programmes de financement d’AGJE des T.N.-O. (2021) a fait ressortir la nécessité d’envisager d’autres méthodes pour subventionner les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés afin de mieux soutenir la durabilité. Le MECF a également récemment achevé son engagement en vue de l’élaboration de la stratégie d’AGJE pour 2030, qui comprenait des réunions avec les gouvernements autochtones et des discussions avec le personnel des programmes agréés sur tout le territoire. La prise en compte de ce qui a été entendu au cours de la mobilisation et des recommandations de l’examen permettra de repenser le soutien aux programmes agréés.

Cela nécessite beaucoup de temps, comme indiqué dans le plan d’action, c’est‑à-dire 3 ans (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2023 à 2024) avant la mise en œuvre des changements de financement. Par conséquent, un report important est nécessaire au cours des 3 premières années de l’accord.

En outre, une augmentation significative de la capacité est nécessaire pour soutenir la planification et la mise en œuvre de ces changements innovants, y compris le besoin de postes supplémentaires au sein du MECF.

Le financement fédéral, le récent examen de l’AGJE et la participation à l’élaboration de la stratégie sont autant d’occasions de repenser le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants des T.N.-O. et de soutenir le mandat du GTNO, qui est de promouvoir la garde universelle des enfants en rendant plus abordables et plus accessibles des services d’apprentissage et de garde de qualité. L’engagement pris dans le cadre de l’accord à l’échelle du Canada et du plan d’action s’harmonise avec les domaines d’intérêt que le GTNO a définis et dont le MECF a entendu parler par l’entremise des gouvernements autochtones et des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

Domaine d’intérêt : abordabilité

Avec la mise en œuvre territoriale du programme de prématernelle et de maternelle de 2 ans, les familles d’enfants de 4 et 5 ans des T.N.-O. ont la possibilité d’accéder à des programmes de prématernelle et maternelle gratuits et basés sur le jeu au sein de leur école communautaire. L’année scolaire 2020 à 2021 a été la 4e année de mise en œuvre de la prématernelle et de la maternelle à l’échelle du territoire, offrant des programmes gratuits à 525 enfants en prématernelle et à 602 enfants en maternelle. Au cours de l’année scolaire 2020 à 2021, 31 écoles ont proposé la prématernelle à temps plein et 10 écoles ont proposé la prématernelle à mi-temps. Le programme de prématernelle et de maternelle représente un progrès important vers l’universalité des services de garde d’enfants dans les T.N.-O.

Il existe un large éventail de frais facturés aux familles dans les T.N.-O. Certains programmes agréés offrent un accès gratuit tandis que d’autres facturent des frais pouvant aller jusqu’à 1 380 $ par enfant chaque mois. Les coûts élevés peuvent être prohibitifs pour de nombreuses familles qui choisiraient autrement d’accéder aux programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Sur les 33 communautés des T.N.-O., 8 offrent des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés qui exigent des frais de garde, 18 offrent des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés sans frais de garde (grâce à une combinaison d’investissements par les gouvernements autochtones et de financement territorial pour compenser les coûts de fonctionnement et soutenir la création de programmes), et 13 communautés n’ont actuellement pas de programmes agréés pour les enfants de la naissance à 3 ans.

Le programme d’aide au revenu peut aider les personnes à payer leurs frais de garde d’enfants afin qu’elles puissent faire partie de la population active, participer à un choix productif ou poursuivre des études et des formations dans les T.N.-O. Pour ceux qui suivent des études postsecondaires, il existe également une aide financière aux étudiants (AFE) pour compenser les frais de garde d’enfants pour les étudiants ayant de jeunes enfants.

En ce qui concerne l’accessibilité financière, il est important de tenir compte des coûts de fonctionnement globaux, qui sont plus élevés dans le Nord, et de l’augmentation du coût de la vie pour les éducateurs de la petite enfance, qui sont généralement mal payés. Toute augmentation des salaires, pour répondre aux besoins de recrutement et de rétention, devra être prise en compte pour compenser les coûts de fonctionnement des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés.

La question de l’abordabilité est liée à d’autres aspects de l’avancement des services de garde universels dans les T.N.-O. Bien qu’il s’agisse d’un aspect important, l’élaboration d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dans les T.N.-O. doit tenir compte de l’abordabilité dans le contexte plus large des programmes gratuits et coûteux offerts par les organismes sans but lucratif, les gouvernements autochtones et les exploitants de services de garde en milieu familial.

Le GTNO propose d’accroître l’abordabilité en réduisant progressivement les frais de garde d’enfants dans les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés par les mesures suivantes :

Recueillir et surveiller les frais de garde d’enfants

Afin d’accroître l’abordabilité au cours des 2 premières années de l’accord, le GTNO recueillera et surveillera les frais de garde d’enfants pour les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés, nouveaux et actuels, et réduira progressivement les frais moyens de garde d’enfants de 50 % d’ici décembre 2022. Les moyennes seront basées sur un calcul de tous les programmes des T.N.-O., quel que soit leur coût.

Mettre en œuvre le Fonds de réduction des frais de garde d’enfants

Le Fonds de réduction des frais de garde d’enfants fournira des fonds pour compenser les frais de garde d’enfants de moins de 5 ans fréquentant des programmes agréés. Pour assurer l’atteinte de l’objectif de réduction de 50 % des frais de garde d’enfants d’ici décembre 2022 et de l’objectif global d’une moyenne de 10 $ par jour d’ici l’exercice financier 2025 à 2026, le GTNO exigera que les programmes agréés financés par le Fonds de réduction des frais de garde d’enfants acceptent de plafonner les frais de garde d’enfants au pourcentage requis pour chaque année de l’entente. Lorsque les objectifs seront atteints, les programmes devront continuer à maintenir leurs frais au montant réduit pour avoir accès au financement. On prévoit que 88 programmes agréés, représentant 1 216 places pour les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans, en bénéficieront.

Cette réduction des frais de garde d’enfants s’appliquera aux places agréées pour les nourrissons et les enfants d’âge préscolaire, ainsi qu’aux places pour les enfants âgés de 4 et 5 ans. La réduction ne s’appliquera pas aux places en dehors de l’école pour les enfants de plus de 5 ans pendant les 2 premières années de l’accord et pourra être envisagée dans les années à venir une fois que les objectifs à l’échelle du Canada auront été atteints.

Le Fonds de réduction des frais de garde d’enfants sera fourni en fonction des rapports sur les frais de garde d’enfants provenant des programmes agréés respectifs. Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, les programmes agréés offrant des soins aux enfants de la naissance à l’âge de 5 ans seront financés et le financement sera similaire à celui des opérations et de l’entretien. Le financement sera assuré par un accord de contribution et entrera en vigueur le 1er janvier 2022.

Mécanismes d’abordabilité
  • Le GTNO fournira un financement aux programmes agréés qui imposent des frais de garde d’enfants par la création d’un Fonds de réduction des frais de garde d’enfants. Les programmes agréés en centre seront tenus de réduire leurs frais au taux déterminé par le GTNO, afin de soutenir la réalisation des objectifs d’accessibilité, y compris une réduction de 50 % des frais moyens de garde d’enfants d’ici décembre 2022 et une moyenne de 10 $ par jour en frais de garde d’enfants d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.
    • Au cours de la première année de ce programme, le GTNO étudie la possibilité d’offrir aux parents un allégement rétroactif des frais pour une partie des frais de garde d’enfants déjà payés au cours de l’exercice financier 2021 à 2022. De plus amples informations sur cette initiative potentielle seront communiquées dans les semaines à venir.
    • Le Fonds de réduction des frais de garde d’enfants sera versé directement aux programmes agréés afin d’obtenir une réduction de 50 % des frais moyens de garde d’enfants au plus tard en décembre 2022 et une moyenne de 10 $ par jour de frais facturés aux familles d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.
  • Jusqu’à 88 programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés qui imposent actuellement des frais participeront au programme et jusqu’à concurrence de 1 216 places (c’est-à-dire des enfants et leurs familles) bénéficieront de la réduction des frais qui leur sera répercutée par les programmes.
Objectifs d’abordabilité
  • Réduire les frais de garde d’enfants pour les places en services d’apprentissage et de garde réglementés pour les enfants âgés de 0 à 5 ans :
    • de 50 % en moyenne par rapport aux niveaux de 2019Note de bas de page 2 d’ici la fin décembre 2022;
    • à une moyenne de 10 $ par jour pour toutes les familles ayant besoin d’une garde d’enfants, ou moins pour les familles à faible revenu, d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026.
  • L’investissement total sur 2 ans est estimé à 10,447 millions de dollars pour les exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023; 4,723 millions de dollars pour l’exercice financier 2021 à 2022 et 5,724 millions de dollars pour l’exercice financier 2022 à 2023.

Domaine d’intérêt : accès

Le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants des T.N.-O. reconnaît qu’une approche unique ne répond pas aux besoins des familles dans toutes les communautés. Au contraire, il est important d’avoir de la flexibilité au sein de ce système pour soutenir les membres de la communauté alors qu’ils élaborent des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui reflètent les contextes uniques de leur communauté et répondent aux besoins de garde d’enfants. Par exemple, certaines collectivités ont besoin de places supplémentaires en services de garde agréés, tandis que les collectivités avec une petite population peuvent bénéficier d’un programme d’accueil pour les familles et les tout-petits reflétant la culture et les pratiques parentales traditionnelles.

En date du 18 novembre 2021, les T.N.-O. comptaient 119 programmes de garde d’enfants agréés, avec un total de 1 071 places potentielles en services de garde disponibles pour les enfants de la naissance à 5 ans, tous dans le secteur sans but lucratif. En outre, 919 places extrascolaires offrent des programmes de garde après l’école pour les enfants âgés de 4 à 11 ans. Sur ces 919 places, 60 places sont réservées aux enfants de 4 et 5 ans. L’introduction de programmes de prématernelle a entraîné un besoin accru d’étendre les programmes d’accueil extrascolaire aux enfants de 4 ans. Certaines initiatives conçues pour les enfants de 4 et 5 ans peuvent accessoirement bénéficier aux enfants plus âgés en raison de la disponibilité limitée des programmes de garde d’enfants par communauté.

Dans les communautés qui n’ont pas de programme agréé, la création de places donnera la priorité aux enfants de la naissance à l’âge de 3 ans. Comme nous l’avons mentionné plus haut, la prestation des programmes de la prématernelle et de la maternelle aux enfants de 4 et 5 ans continue de créer un besoin de programmes extrascolaires agréés, qui doit être comblé pour répondre aux demandes de services de garde d’enfants de la communauté.

Les tableaux ci-dessous montrent la disponibilité des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants par type de place et par région au début de l’accord et du plan d’action.

Tableau 2 : Nombre de programmes agréés pour les enfants de la naissance à 11 ans (données en date du 18 novembre 2021)
Région Centre Hors des écoles Service de garde en milieu familial Prématernelle Total
Beaufort-Delta 6 2 2 2 12
Dehcho 1 2 0 2 5
North Slave 9 27 38 6 80
Sahtu 0 0 0 2 2
South Slave 4 3 11 2 20
Total 20 34 51 14 119
Tableau 3 : Nombre de places pour les enfants de la naissance à 11 ans (données en date du 18 novembre 2021)
Région Nourrisson Prématernelle Hors des écoles Total
Beaufort-Delta 59 143 114 316
Dehcho 8 50 60 118
North Slave 175 440 634 1 249
Sahtu 0 35 0 35
South Slave 34 127 111 272
Total 276 795 919 1 990

D’après les estimations démographiques de 2021 du Bureau de la statistique des T.N.-O., la population des T.N.-O compte environ 3 489 enfants de 5 ans et moins. Depuis la mise en œuvre territoriale de la prématernelle au cours de l’exercice financier 2017 à 2018, environ 1 000 élèves par an ont été inscrits à la prématernelle et à la maternelle. Il convient de noter que la prématernelle et la maternelle sont offertes en tant que programmes facultatifs pour les familles, donc tous les enfants de 4 et 5 ans ne seront pas inclus dans ces calculs. Il est également à la discrétion des autorités locales de l’éducation d’offrir la prématernelle et la maternelle en tant que programme d’une journée entière ou d’une demi-journée, et ce total comprend à la fois les programmes d’une journée entière et d’une demi-journée. La participation aux programmes de prématernelle et de maternelle sur l’ensemble du territoire est cependant toujours élevée.

L’accent mis sur l’amélioration de l’accès à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants comprend non seulement le soutien à la création de nouvelles places en services de garde, mais aussi le soutien des mesures en vue de permettre aux programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en garderie d’augmenter les taux d’utilisation et d’améliorer l’accès aux services de garde dans les communautés mal desservies. On accordera une attention particulière aux communautés qui n’ont actuellement pas accès à des services de garde agréés.

Bien que le nombre et les emplacements des communautés fluctuent, il y a actuellement 13 communautés des T.N.-O. qui n’ont pas de services de garde agréés pour les enfants de la naissance à 3 ans. Chacune de ces communautés présente des circonstances propres qui ont conduit à un manque de services de garde d’enfants, notamment :

  • pas ou très peu d’enfants de la naissance à 6 ans (pas de demande);
  • difficulté de faire fonctionner une organisation à but non lucratif dirigée par une société de bénévoles;
  • pas d’espace ou d’infrastructure disponible pour organiser un tel programme;
  • préférence pour la famille élargie ou un modèle culturel traditionnel de garde d’enfants;
  • pas d’éducateurs qualifiés ou formés pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants dans la communauté.

La flexibilité du système est essentielle pour soutenir les membres de la communauté dans la mise en place de programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui reflètent leurs contextes uniques et leurs besoins en matière de garde d’enfants. Cela inclut la flexibilité nécessaire pour prendre en compte les coûts d’infrastructure associés à la création de nouvelles places et à l’augmentation de l’accès sur l’ensemble du territoire. Lorsqu’une communauté indique un besoin, le GTNO s’efforcera d’appuyer une proposition de financement de l’infrastructure et, en fonction de l’admissibilité, fournira un financement supplémentaire (par exemple, santé et sécurité et nouvelles places en services de garde ou financement de démarrage) pour que les programmes deviennent agréés et disposent de matériel de qualité pour soutenir l’apprentissage des jeunes enfants une fois l’agrément obtenu.

Le GTNO utilisera des fonds à l’échelle du Canada pour augmenter le nombre net de places en services de garde réglementés pour les enfants de moins de 6 ans de 300 places équivalentes à temps plein afin d’atteindre un taux de couverture des services de garde de 59 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.

La prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur les services de garde d’enfants (de l’exercice financier 2021 à 2022 jusqu’à l’exercice financier 2024 à 2025) et le plan d’action (exercice financier 2021 à 2022) prévoient des investissements pour soutenir la création et l’exploitation de places par de nouvelles places en services de garde, de subventions d’exploitation améliorées pour les programmes de garde d’enfants, de financement pour la santé et la sécurité et de subventions pour l’amélioration des programmes de qualité. Des coûts initiaux et permanents sont associés à la création de 300 places équivalentes à temps plein sur 5 ans. Ces coûts sont pris en charge par l’investissement supplémentaire fourni par le plan d’action d’AGJE à l’échelle du Canada.

La création de 300 nouvelles places équivalentes à temps plein en services de garde réglementés permettra d’accroître l’accès à des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordables et de qualité d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026. Il s’agit de places pour les nourrissons, les enfants d’âge préscolaire et les enfants non scolarisés, de la naissance à l’âge de 5 ans. En raison des problèmes d’infrastructure mentionnés précédemment, des approches innovantes seront mises en œuvre pour atteindre cet objectif.

Le GTNO propose d’accroître l’accessibilité des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants grâce aux mesures suivantes.

Amélioration du financement des programmes agréés

Cet accord augmentera les budgets pour la santé et la sécurité, la subvention de fonctionnement améliorée du Programme de la petite enfance (PPE), et le financement des nouvelles places en services de garde (démarrage). Tous les programmes de centres agréés bénéficient de ces sources de financement et, dans la mesure du possible, le personnel du MECF travaille avec les communautés et les comités de parents bénévoles pour soutenir la conformité et la qualité des programmes.

Le MECF devra également tenir compte des résultats de l’examen du financement de l’AGJE (2021) en proposant des changements à la méthodologie d’octroi des subventions de fonctionnement pour soutenir la durabilité des programmes nouveaux et actuels. Cela nécessite du temps pour planifier de manière appropriée. Au cours des 3 premières années de l’entente, le MECF élaborera une nouvelle approche de financement des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés, en tenant compte du type de programme et des coûts plus élevés associés au fonctionnement dans les T.N.-O.

Les T.N.-O. donneront exclusivement la priorité à la création de services de garde sans but lucratif, y compris les services de garde en milieu familial, lorsqu’ils créeront de nouvelles places avec des fonds fédéraux. Bien que l’infrastructure demeure un obstacle et qu’un coût important soit associé à la création de places, le Fonds d’infrastructure pour la petite enfance (FIPE) n’est pas inclus dans le présent accord, mais il est financé dans le cadre de l’accord de prolongation de l’AGJE de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025 et soutient actuellement 70 places agréées dans 3 communautés.

Pour soutenir l’accès et la création de nouvelles places agréées, les améliorations de financement suivantes seront soutenues par l’accord d’AGJE à l’échelle du Canada.

Amélioration du financement de la santé et de la sécurité

Ce fonds à la demande permet aux programmes agréés d’accéder à un financement supplémentaire pouvant atteindre 10 000 $ pour les réparations et l’entretien requis par les inspections annuelles. Ces travaux de réparation et d’entretien doivent être réalisés afin de conserver un permis d’exploitation d’un service de garde dans les T.N.-O. et peuvent s’avérer coûteux dans le Nord. Les petites communautés doivent assumer des frais d’expédition accrus des ressources et du matériel nécessaires pour répondre aux exigences en matière de santé et de sécurité. En outre, les coûts liés à l’embauche de personnel de métier qualifié pour effectuer des réparations ou des installations mineures, par exemple des systèmes de gicleurs, sont généralement plus élevés.

En s’appuyant sur la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 jusqu’à l’exercice financier 2024 à 2025) et du plan d’action (exercice financier 2021 à 2022), le financement dans le cadre de cet accord de 274 000 $ en financement pour l’amélioration de la santé et de la sécurité dans l’exercice financier 2022 à 2023, pour soutenir :

  • 70 places seront créées au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 grâce à la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE;
  • 75 places équivalentes à temps plein seront créées au cours des exercices financiers 2021 à 2022 et 2022 à 2023 grâce à l’accord à l’échelle du Canada. Cela inclut les 70 places créées au cours de l’exercice financier 2021 à 2022.

Amélioration des nouvelles places de garde d’enfants

Tous les nouveaux programmes agréés, y compris ceux situés dans des communautés sans programme agréé, peuvent accéder à ce financement basé sur la demande. Ce financement aidera à la création de nouveaux centres de la petite enfance agréés et de garderies en milieu familial en fournissant des fonds supplémentaires pour l’achat de fournitures, de matériel et d’autres dépenses engagées lors de la mise sur pied d’un nouveau service agréé. Ce financement sera également offert aux services qui souhaitent modifier le profil des places (c’est-à-dire, passer de places réservées aux enfants d’âge préscolaire à des places réservées aux nourrissons, selon les besoins de la communauté). Le financement de cette initiative s’inscrit dans la continuité des investissements effectués dans le cadre de la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025). Ces investissements fournissent un soutien continu pour compenser les coûts liés au démarrage des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés.

S’appuyant sur la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et du plan d’action (exercice financier 2021 à 2022), le financement en vertu de cet accord comprend un coût de 120 000 $ dans l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023 pour ce qui suit :

  • la création de 70 places grâce à l’accord de prolongation;
  • la création de 75 places équivalentes à temps plein grâce à l’accord à l’échelle du Canada.
Mécanismes d’accès
  • En plus du financement territorial de 9,978 millions de dollars au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, le financement fédéral pour soutenir l’accessibilité est largement pris en compte dans le cadre de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et du plan d’action (exercice financier 2021 à 2022).
  • Amélioration du financement de la santé et de la sécurité et amélioration du financement des nouvelles places en services de garde (démarrage) d’un montant de 394 000 $ au cours de l’exercice financier 2022 à 2023 pour soutenir la création de 75 nouvelles places équivalentes à temps plein au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023.
  • Le MECF continuera à travailler avec les programmes agréés, y compris par le FIPE territorial lorsque cela est possible, pour soutenir la création de places.
Objectifs en matière d’accès
  • Augmenter le nombre net de places en services de garde réglementés pour les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans d’au moins 75 places équivalentes à temps plein exploitées par des organismes sans but lucratif, des services de garde en milieu familial et des gouvernements autochtones d’ici la fin de l’exercice financier 2022 à 2023.
  • Augmenter le nombre net de places en services de garde réglementés pour les enfants de la naissance à l’âge de 5 ans d’au moins 300 places équivalentes à temps plein exploitées par des organismes sans but lucratif, des services de garde en milieu familial et des gouvernements autochtones d’ici la fin de l’exercice financier 2025 à 2026.
  • Élaborer une réponse à l’examen des programmes de financement de l’AGJE, en particulier en ce qui concerne la subvention de fonctionnement du PPE, avec une nouvelle approche pour compenser les coûts de fonctionnement pour une mise en œuvre à partir de l’exercice financier 2024 à 2025 et de manière continue.

Domaine d’intérêt : inclusion

Un environnement d’apprentissage précoce inclusif et réceptif est un lieu où tous les enfants sont accueillis et soutenus pour participer activement. Chaque enfant se sent accueilli, reconnu, respecté et valorisé pour ce qu’il est et pour les origines de sa famille. Pour aider tous les enfants à réussir, les programmes inclusifs d’apprentissage et de garde des jeunes enfants offrent des mesures de soutien en réponse aux besoins propres aux enfants et aux familles.

Chaque enfant et chaque famille mérite de se sentir accueilli et en sécurité pour s’inscrire et participer aux programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. L’élément central de ce concept est de fournir à tous les enfants des environnements sûrs et stimulants qui favorisent le développement physique, social, émotionnel, spirituel et cognitif. Les environnements inclusifs nécessitent une compréhension des antécédents, des centres d’intérêt et des capacités de chaque enfant, ainsi que des matériaux et des ressources qui reflètent la diversité des expériences, des intérêts, des familles, des identités et des cultures.

Dans les T.N.-O., cela implique des programmes profondément ancrés dans la culture, la langue, la vision du monde et les pratiques de la communauté. En raison de l’histoire et de l’héritage des pensionnats, le GTNO doit collaborer avec les gouvernements autochtones et les communautés locales pour mettre en place un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui offre aux familles autochtones l’accès à des programmes adaptés et sûrs sur le plan culturel. Alors que les investissements continuent de développer le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, répondre aux besoins des familles et des communautés autochtones en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants est un élément essentiel de la réconciliation.

Plus récemment, le MECF a rencontré les gouvernements autochtones et a tenu des séances de mobilisation auprès des exploitants de programmes d’apprentissage et de garde d’enfants agréés et des éducateurs de la petite enfance dans l’ensemble des T.N.-O. pour discuter d’une série de questions sur l’élaboration de la stratégie. La stratégie décennale décrira les domaines d’investissement et de soutien ciblés pour l’avancement du mandat de la 19e Assemblée législative du GTNO, qui consiste à promouvoir les services de garde d’enfants universels en les rendant plus abordables et plus disponibles dans les T.N.-O. Les résultats de ces discussions avec les gouvernements autochtones et les parties prenantes ont permis d’élaborer le présent plan d’action (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2023 à 2024) et la stratégie. Cet engagement et cette approche collaborative sont conformes à l’engagement pris à l’échelle du Canada d’élaborer un plan de collaboration avec les organisations pertinentes des Premières Nations, des Inuits et des Métis dans les Territoires du Nord-Ouest afin de s’assurer que les enfants autochtones résidant dans les Territoires du Nord-Ouest ont accès à des services de garde d’enfants abordables, de grande qualité et adaptés à leur culture.

Grâce à la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et du plan d’action (de l’exercice financier 2021 à 2022), les ressources culturelles seront développées et distribuées avec tous les programmes de centres agréés des T.N.-O., et jusqu’à 68 programmes pourront en bénéficier. De plus, les possibilités d’apprentissage professionnel permettront à 300 éducateurs de la petite enfance de bénéficier de perfectionnement professionnel ou de formations sur divers sujets, y compris ceux qui sont propres à l’inclusion. L’accord prolongé prévoit également des possibilités d’apprentissage postsecondaire améliorées offertes en français, dont pourraient bénéficier 10 éducateurs de la petite enfance francophones.

Le GTNO offre actuellement le Programme de soutien à l’inclusion et à la participation des enfants (SIPE), qui est un financement territorial annuel basé sur des propositions d’un montant de 1,7 millions de dollars conçu pour soutenir les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés ainsi que d’autres possibilités d’apprentissage des jeunes enfants afin d’inclure les enfants qui peuvent être vulnérables ou qui ont des besoins définis en matière de développement. Les fournisseurs de services de garde d’enfants et les membres de la communauté peuvent demander un financement dans le cadre du SIPE pour soutenir les programmes familiaux et des tout-petits, l’embauche de personnel et l’accès aux ressources pour soutenir la participation des enfants, et l’offre de possibilités d’apprentissage professionnel pour élargir les connaissances des éducateurs de la petite enfance et leur compréhension du travail avec des enfants ayant des capacités différentes.

En plus de ce travail, le 19e mandat de l’Assemblée législative vise à améliorer les indicateurs de développement de la petite enfance, en partie en passant à une approche de prestation intégrée de services (PIS) pour les programmes et services de la petite enfance.

Dans cette approche, les gouvernements, les organismes sans but lucratif, les organismes et les communautés travaillent en collaboration pour fournir et créer conjointement des services, et pour supprimer les obstacles qui compliquent l’accès à ces services. Cette façon de travailler ensemble permet de s’assurer que la voix de la famille est entendue tout au long du processus et est connue pour favoriser un accès rapide et sans faille aux services requis qui soutiennent les enfants et leurs familles.

Le GTNO propose d’accroître l’inclusion des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants grâce aux mesures suivantes.

Analyse des mesures de soutien de l’inclusion actuelles

Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023, le GTNO effectuera une analyse de l’approche actuelle des programmes et services d’inclusion dans les T.N.-O. et s’en servira pour élaborer une approche ciblée visant à soutenir tous les enfants, y compris ceux qui ont des troubles du développement ou qui proviennent de familles vulnérables ou en quête d’équité. Il s’agira notamment de prendre en compte les enfants ayant besoin d’un soutien renforcé ou individualisé pour participer aux programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Ce travail sera influencé par les initiatives actuelles de PIS à l’échelle du GTNO.

Plan et approche d’inclusion

Le GTNO élaborera une approche, en tenant compte des besoins de financement, pour s’assurer que les enfants vulnérables ou les enfants de familles en quête d’équité, y compris, mais sans s’y limiter, les enfants à faible revenu; les enfants autochtones; les enfants noirs et autres enfants racisés; les enfants des nouveaux arrivants du Canada et des minorités de langue officielle ont un accès équitable aux places en services de garde réglementés, proportionnellement à leur présence dans la population des T.N.-O. Cette approche reconnaîtra que les T.N.-O. sont en grande partie une population autochtone avec une diversité de cultures et de langues. Le plan sera élaboré au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023 et sa mise en œuvre commencera au cours de l’exercice financier 2024 à 2025.

Mécanismes d’inclusion
  • Le GTNO effectuera une analyse de l’approche actuelle des programmes et services d’inclusion dans les T.N.-O. et s’en servira pour élaborer une approche ciblée de soutien aux enfants ayant des troubles du développement. Il s’agira notamment de prendre en compte les enfants nécessitant un soutien renforcé.
Objectifs d’inclusion
  • Après l’achèvement de l’analyse, l’élaboration d’un plan d’ici l’exercice financier 2022 à 2023, avec une mise en œuvre au cours de l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026.

Domaine d’intérêt : qualité

Une façon de favoriser l’apprentissage et la garde des jeunes enfants de grande qualité consiste à soutenir le développement d’une main-d’œuvre qualifiée pour la petite enfance. Des éducatrices et éducateurs de la petite enfance bien formés et possédant les connaissances et les compétences nécessaires pour offrir des services de grande qualité font une différence notable dans le développement des enfants dont ils ont la garde. Les T.N.-O. comptent environ 300 employés qui travaillent dans des programmes de la petite enfance agréés. Bon nombre des membres du personnel qui travaillent dans le cadre de ces services de garde agréés proviennent de la communauté locale, ce qui crée un lien inestimable non seulement avec la communauté, mais aussi avec sa culture et sa langue locales.

À l’heure actuelle, une grande proportion du personnel travaillant dans des services de garde agréés n’a pas de formation postsecondaire officielle en développement de la petite enfance. Bien qu’il n’existe pas de processus de certification, le GTNO dispose d’un processus d’accréditation. Cela inclut la nécessité d’une vérification du casier judiciaire, d’une formation en secourisme et d’un plan de soutien individualisé lorsqu’une personne est retenue comme personnel principal dans des programmes en centre, mais qu’elle n’a pas terminé d’études postsecondaires formelles dans le domaine de la petite enfance.

Il y a plusieurs difficultés à surmonter pour poursuivre des études postsecondaires lorsqu’on vit et travaille dans les Territoires du Nord-Ouest. Depuis toujours, les difficultés liées au départ de la communauté et aux problèmes de bande passante lors de l’accès à une formation à distance ont toujours été des obstacles pour ceux qui souhaitaient poursuivre des études postsecondaires.

La prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE et de l’accord à l’échelle du Canada sur l’AGJE aidera le GTNO à soutenir le développement d’une main-d’œuvre qualifiée dans les T.N.-O. en offrant au personnel actuel travaillant dans les programmes de la petite enfance agréés qui sont offerts dans les centres et les services de garde en milieu familial des possibilités de formation et d’apprentissage professionnel, ainsi que des mesures de soutien pour encourager les habitants du Nord à poursuivre des études postsecondaires dans le domaine du développement de la petite enfance.

Au cours des réunions avec les gouvernements autochtones et de la mobilisation auprès des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés, les participants ont souligné la rotation élevée du personnel dans le secteur de l’apprentissage des jeunes enfants qui finit par quitter le domaine pour occuper d’autres emplois dans la communauté qui offrent un salaire plus élevé et de meilleurs avantages. Ils ont expliqué que cette situation est exacerbée par l’augmentation de l’éducation, car les membres du personnel partent souvent une fois qu’ils ont reçu plus de formation et d’éducation. L’incidence des efforts de recrutement et de rétention pour soutenir des programmes de grande qualité, y compris l’accès aux bourses d’études, à l’apprentissage professionnel et aux possibilités d’éducation postsecondaire, est en fin de compte limité par les bas salaires. Cela sera pris en considération par les mesures de soutien financier fournies à la suite de l’achèvement de la refonte des aides au fonctionnement pour les programmes agréés.

À l’avenir, le GTNO et le gouvernement fédéral travailleront ensemble pour explorer les questions clés liées à la main-d’œuvre de la petite enfance.

Le GTNO propose d’améliorer la qualité des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants grâce aux mesures suivantes.

Grille des salaires

Le GTNO élaborera une grille salariale en tenant compte des progrès réalisés dans la mise en œuvre pendant la durée du présent accord. La grille salariale s’appuiera sur les récents engagements pris dans le cadre de l’examen des programmes de financement de l’AGJE et de l’élaboration de la stratégie d’AGJE pour 2030, ainsi que sur les modèles d’autres compétences canadiennes. La grille salariale tiendra compte du contexte actuel des T.N.-O. dans le but d’augmenter progressivement les salaires au fil du temps et de reconnaître une combinaison d’éducation et d’expérience pour les éducateurs de la petite enfance.

Exigences de certification

Augmenter le pourcentage d’éducateurs de la petite enfance offrant des services de garde réglementés sur le territoire qui satisfont pleinement aux exigences de certification des T.N.-O. à au moins 30 % d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 et à 60 % d’ici la fin de la mise en œuvre de la stratégie décennale d’AGJE pour 2030. Le GTNO s’attaquera à ce problème en élaborant un processus de certification qui reconnaît l’éducation et l’expérience actuelles, tant formelles qu’informelles, et qui aide les éducateurs de la petite enfance à satisfaire aux exigences réglementaires dans les T.N.-O. Jusqu’à ce que le processus de certification soit élaboré, l’accréditation (un examen des documents relatifs à la formation et aux compétences requises) continuera d’être utilisée pour soutenir la conformité au Règlement sur les normes applicables aux garderies des T.N.-O. Les processus d’accréditation et de certification visent à soutenir le développement et la reconnaissance d’une main-d’œuvre qualifiée.

Formation et perfectionnement professionnel

Une formation coordonnée et cohérente est essentielle pour améliorer la qualité des programmes agréés pour la petite enfance. Par l’accord d’AGJE à l’échelle du Canada, le GTNO offrira des possibilités de perfectionnement professionnel ancrées dans les cultures des résidents des T.N.-O. Ces possibilités comprendront des formations professionnelles régionales dont le contenu sera lié au développement de la petite enfance, à la documentation physique et aux jeux en plein air, ainsi qu’à d’autres sujets soulevés par les programmes individuels agréés. Au cours de la première année de l’accord, ces coûts sont abordés dans le cadre de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et, au cours de la deuxième année, les coûts sont abordés dans le cadre des 2 ententes, soit l’accord à l’échelle du Canada et la prolongation de l’accord bilatéral sur l’AGJE.

Les possibilités d’apprentissage professionnel seront offertes à tout le personnel travaillant dans le cadre des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants aux T.N.-O. Tous les membres du personnel travaillant dans des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui participent au développement professionnel et à la formation bénéficieront de cette action, de même que tous les enfants qui reçoivent des soins agréés de la part des membres du personnel qui ont participé. Cette initiative devrait ainsi bénéficier directement à quelque 300 employés de programmes de garde d’enfants agréés et devrait profiter indirectement à la totalité des enfants qui prennent part aux programmes dont les employés ont suivi du perfectionnement professionnel et de la formation. Le GTNO reconnaît que les dépenses annuelles pour la formation professionnelle devront augmenter au moins proportionnellement à l’augmentation du nombre de places en services de garde réglementés; au fur et à mesure que de nouvelles places sont créées et que davantage d’éducateurs de la petite enfance sont embauchés et travaillent dans ces programmes, davantage de formation professionnelle sera nécessaire.

Dans l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et le plan d’action (exercice financier 2021 à 2022), les investissements comprennent un financement unique pour le développement de la main-d’œuvre qui soutient l’apprentissage professionnel et les possibilités d’éducation postsecondaire.

Le GTNO propose d’augmenter la qualité des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants grâce aux mesures suivantes :

  • la prestation de l’apprentissage professionnel, comme décrite dans la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et le plan d’action (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023), se poursuivra au cours de la deuxième année du plan d’action (exercice financier 2021 à 2022) avec un budget estimatif à déterminer;
  • la prestation de possibilités d’études postsecondaires en anglais et, dans la mesure du possible, en français, comme indiqué dans l’accord bilatéral et le plan d’action d’AGJE entre le Canada et les T.N.-O., continuera d’être offerte grâce au financement défini au cours de la deuxième année de cet accord.
Cadre d’apprentissage des jeunes enfants

À partir de l’exercice financier 2021 à 2022, le GTNO commencera un projet pilote de 2 ans sur le manuel et le Cadre d’apprentissage des jeunes enfants (CAJE) avec les programmes d’apprentissage des jeunes enfants et de garde d’enfants agréés intéressés. Le projet pilote comprendra des ressources et des formations offertes aux participants. Les plans d’action ultérieurs pour l’exercice financier 2023 à 2024 à l’exercice financier 2025 à 2026 comprendront la mise en œuvre d’une version définitive du Cadre d’apprentissage des jeunes enfants qui soutient les programmes de qualité. Les coûts associés à ce projet pilote sont pris en charge par le budget d’apprentissage professionnel dans le cadre de la prolongation de l’accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025).

Mesures incitatives pour le maintien en poste

Le GTNO offrira une prime de maintien en poste pour reconnaître la valeur des éducateurs de la petite enfance qui travaillent dans des programmes en centre. Pendant que le GTNO élabore une grille salariale, l’incitation au maintien en poste comble l’écart salarial des éducateurs de la petite enfance au cours de l’exercice financier 2022 à 2023. L’incitation à la rétention vise à favoriser la rétention d’éducateurs de la petite enfance qualifiés, à reconnaître le rôle précieux qu’ils jouent et à soutenir une professionnalisation accrue de leur rôle.

Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023, les éducateurs de la petite enfance en centre bénéficieront de l’incitation au maintien en poste en tenant compte du temps travaillé dans un programme au cours de chaque exercice financier. Le coût prévu pour les actions liées à la qualité est de 0 $ pour l’exercice financier 2021 à 2022 et de 1,071 millions de dollars pour l’exercice financier 2022 à 2023 avec un investissement total de 1,071 millions de dollars.

Mécanismes de qualité
  • Offrir une incitation au maintien en poste pour aider à attirer et à retenir les éducateurs de la petite enfance et le personnel de l’agje au cours de l’exercice financier 2022 à 2023, avant la mise en œuvre d’une grille salariale.
  • Élaborer une grille salariale avec un plan de mise en œuvre à partir de la durée de vie de cet accord.
  • Créer un processus de certification pour les éducateurs de la petite enfance afin qu’ils puissent continuer à travailler dans le secteur de l’éducation de la petite enfance agréé, soutenu par la mise en œuvre d’une plateforme en ligne, d’ici l’exercice financier 2024 à 2025.
  • Augmenter le développement professionnel et de la prestation de programmes d’enseignement postsecondaire avec la mise en œuvre d’une grille salariale qui reconnaît davantage leur rôle en tant que professionnels.
  • Lancer le projet pilote du manuel et du Cadre d’apprentissage des jeunes enfants (CAJE).
Objectifs de qualité
  • D’ici l’exercice financier 2021 à 2022, recueillir des données de base sur les salaires dans l’ensemble de la région.
  • Créer une grille salariale avec un plan de mise en œuvre élaboré pendant la durée du présent accord.
  • Créer un processus de certification pour les éducateurs de la petite enfance à partir de l’exercice financier 2022 à 2023. Ceci sera soutenu par une plateforme en ligne, la mise en œuvre de l’accréditation commençant à l’exercice financier 2022 à 2023 et la certification à l’exercice financier 2024 à 2025.
  • Pas moins de 312 éducateurs de la petite enfance bénéficieront d’une augmentation de salaire grâce au financement de l’incitation au maintien en poste au cours de l’exercice financier 2022 à 2023.
  • L’investissement total sur 2 ans est estimé à 1,071 millions de dollars pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023; 0 $ au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 et 1,071 millions de dollars au cours de l’exercice financier 2022 à 2023.
  • Au cours de l’exercice financier 2021 à 2022, mise en œuvre d’un projet pilote de 2 ans du manuel et du CAJE.

Domaine d’intérêt : établissement de rapports et administration

Cet accord a considérablement augmenté les exigences en matière de collecte de données et de rapports, dans de nombreux cas pour la première fois. Le MECF reconnaît l’importance de données et d’analyses exactes pour informer le changement, ainsi que la nécessité d’accroître les capacités humaines dédiées à la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de cet accord.

L’examen des programmes de financement de l’examen des programmes de financement de l’AGJE (2021), récemment achevé, a indiqué la nécessité d’améliorer la spécificité et l’uniformité des données financières fournies par les programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Cette information sera utilisée pour informer une refonte des mesures de soutien financier actuelles fournis aux programmes agréés, y compris la subvention de fonctionnement du PPE et la subvention au personnel de la petite enfance, avec un plan à plus long terme pour des améliorations continues par la surveillance et les rapports.

En raison des exigences accrues en matière de rapports, le GTNO devra envisager des infrastructures et des mesures de soutien technologiques supplémentaires nécessaires à la collecte et à la communication systématiques des données actuelles et nouvelles incluses dans le présent accord et le plan d’action. L’analyse des besoins et des coûts en matière d’infrastructure et de technologie sera réalisée au cours des 2 premières années de l’accord, avec un plan visant à répondre aux besoins permanents en matière de collecte et de communication des données par l’amélioration de l’infrastructure et de la technologie, le cas échéant, à partir de la troisième année de l’accord au plus tard.

Des ressources humaines supplémentaires sont nécessaires pour administrer cet accord, y compris une expertise pour le soutien aux agréments et aux programmes, la planification financière, l’analyse et les rapports, et l’élaboration de politiques. Ces coûts sont indiqués dans le budget et devraient être permanents.

Mécanismes d’établissement de rapports

Le GTNO propose d’accroître le nombre de rapports sur les programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants grâce aux mesures suivantes.

Renforcement de la capacité des ressources humaines

Les divisions du MECF devront établir une approche améliorée, plus stratégique et intégrée des opérations administratives afin de travailler à la mise en place d’un système de garde d’enfants à l’échelle du Canada et d’assurer l’amélioration de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes, de la coordination des politiques, de la planification financière, des données et des rapports. L’équipe sera chargée de ce qui suit :

  • élaborer des normes de pratique, promouvoir l’échange d’information entre les compétences et commencer à travailler à l’élaboration d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada;
  • concevoir et mettre en œuvre des changements de financement en réponse à l’examen des programmes de financement de l’AGJE (2021), y compris la prise en compte de l’accessibilité financière;
  • lancer un cadre d’apprentissage des jeunes enfants pour soutenir les enfants et les familles ayant des besoins de soutien renforcés;
  • effectuer une analyse exhaustive, élaborer et mettre en œuvre un plan d’inclusion des populations diverses et vulnérables dans les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés;
  • favoriser l’établissement de nouvelles places en services de garde en soutenant le secteur sans but lucratif de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants dans les T.N.-O.;
  • mettre en place une gestion du programme et la conception de mécanismes en vue de réduire la charge administrative des bénéficiaires du financement de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants.

Pour soutenir la mise en œuvre du système à l’échelle du Canada, l’expansion de la capacité des ressources humaines au sein du MECF permettra de réaliser des analyses quantitatives et qualitatives à l’appui de l’élaboration de politiques, de la recherche et de l’évaluation afin de favoriser l’accès à des programmes de grande qualité et de satisfaire aux exigences de l’accord :

  • travailler avec le Bureau du dirigeant principal de l’information pour déterminer et créer un système de données afin d’améliorer la saisie des données sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants dans le territoire;
  • planifier pour mettre en place un système de collecte et de communication des données capable de recueillir et de communiquer de manière dynamique les éléments suivants :
    • frais remboursables quotidiens moyens pour les familles accédant à des places en services de garde agréés à la fin de chaque exercice financier;
    • nombre d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans bénéficiant d’une réduction des frais de garde d’enfants;
    • le nombre de nouvelles places créées durant l’exercice financier, ventilé par groupes d’âges des enfants et par types d’établissement;
    • nombre et pourcentage d’employés travaillant dans des programmes de garde d’enfants réglementés qui satisfont pleinement aux exigences d’accréditation ou de certification;
    • salaires de la main-d’œuvre de la petite enfance selon les catégories d’accréditation ou de certification, y compris les augmentations de salaire, les compléments ou les suppléments;
    • dépenses publiques annuelles pour l’enseignement postsecondaire et les possibilités d’apprentissage professionnel de la main-d’œuvre de la petite enfance;
    • nombre de places inclusives soutenues par l’apprentissage professionnel, les ressources ou le financement du personnel pour soutenir la participation des enfants, ventilé par groupe d’âge de l’enfant et par type de programme et de lieu;
    • nombre et proportion d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans et de 6 à 12 ans bénéficiant d’un mode d’apprentissage et de garde des jeunes enfants réglementé et flexible;
    • nombre d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans et de 6 à 12 ans ayant des besoins précis en matière de développement qui fréquentent des centres en services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés;
    • nombre ou proportion de programmes de services de garde qui offrent des services adaptés aux besoins des enfants en difficulté ou ayant des besoins particuliers;
    • nombre d’enfants autochtones, de la naissance à l’âge de 5 ans, inscrits dans des programmes agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, si possible ventilés par distinction (c’est-à-dire Premières Nations, Métis, Inuits);
    • nombre d’enfants canadiens racisés, y compris les enfants noirs, de la naissance à l’âge de 5 ans, dans les places en services d’apprentissage et de garde agréés pour la petite enfance.
  • recherche appliquée aux éléments suivants :
    • recueillir et communiquer des données nationales et internationales pour guider les changements de programmes et de politiques;
    • examiner les données sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et cibler les lacunes territoriales en vue de l’élaboration de programmes et de changements de politiques futurs.
  • entreprendre un recensement ou un sondage annuel des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et des autres participants du secteur dans les T.N.-O. afin de recueillir de l’information;
  • sous-traiter des services de vérification externe pour répondre aux exigences d’audit des accords bilatéraux;
  • transmettre les données au Canada et faire des rapports en temps opportun, comme indiqué à l’article 5.2 de l’accord.

Développement d’un cadre informatique

Compte tenu de l’augmentation des exigences en matière de rapports mentionnée ci-dessus, le GTNO devra tenir compte de l’infrastructure et des supports technologiques supplémentaires nécessaires à la collecte et au rapport systématiques des données actuelles et nouvelles incluses dans le présent accord et le plan d’action. L’analyse des besoins et des coûts en matière de technologies de l’information sera achevée au cours des 2 premières années de l’accord. Un plan répondant aux besoins permanents en matière de collecte et de communication des données par l’amélioration des technologies de l’information, le cas échéant, sera élaboré au plus tard la troisième année de l’accord.

Recensement annuel

Le GTNO élaborera un recensement annuel normalisé des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés et des autres participants du secteur afin de recueillir des données qui serviront à l’élaboration de programmes et de politiques au sein des T.N.-O. comme pour le système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada.

Les données recueillies dans le cadre du recensement ou de l’enquête comprennent, entre autres, les éléments suivants :

  • nombre d’enfants inscrits dans des programmes agréés;
  • capacité (nombre de places);
  • nombre d’éducateurs de la petite enfance;
  • salaires et qualifications des éducateurs de la petite enfance;
  • frais facturés aux familles;
  • financement de programmes agréés;
  • nombre de places en services de garde pour les enfants autochtones (Premières Nations, Inuits ou Métis);
  • nombre d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans qui présentent des vulnérabilités ou des besoins précis en matière de développement et qui fréquentent des structures d’accueil et d’éducation de la petite enfance agréées.

Créer des processus systématiques de délivrance d’agrément, de suivi et de rapports sur le développement professionnel d’ici l’exercice financier 2025 à 2026.

Objectifs de rapport
  • Renforcement de la capacité des ressources humaines :
    • d’ici le 31 mars 2022, le GTNO aura défini des plans précis pour accroître la capacité des ressources humaines au sein du MECF;
      • détermination de nouveaux postes pour soutenir la création de places agréées et l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de qualité;
      • de nouveaux postes pour soutenir la planification et l’établissement de rapports financiers;
      • création de nouveaux postes pour soutenir la collecte de données, le suivi et l’évaluation du système;
    • à partir de l’exercice financier 2022 à 2023 et jusqu’à l’exercice financier 2025 à 2026, le MECF commencera l’expansion des ressources humaines;
  • Réveloppement d’un cadre informatique :
    • d’ici le 31 mars 2024, le GTNO aura mis en place un plan d’acquisition ou d’établissement d’un cadre de données de technologie de l’information pour saisir les données sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. Aucun résultat n’est attendu pour l’exercice financier 2022 à 2023 pour cet objectif;
      • la mise en œuvre de systèmes de soutien informatique pour permettre une collecte et une communication accrues des données et un aperçu des coûts de mise en œuvre des améliorations informatiques aura lieu entre l’exercice financier 2023 à 2024 et l’exercice financier 2025 à 2026.
  • Recensement :
    • d’ici le 31 mars 2023, les T.N.-O. auront élaboré un recensement ou un sondage annuel auprès des prestataires de services de garde et des autres participants du secteur;
    • d’ici le 31 mars 2024, les T.N.-O. auront commencé la mise en œuvre d’un recensement ou d’un sondage annuel auprès des prestataires de services de garde d’enfants et des autres participants du secteur;
    • d’ici le 31 mars 2024, les T.N.-O. disposeront de données de référence cohérentes sur les services agréés d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, notamment :
      • nombre d’enfants inscrits;
      • capacité (nombre de places);
      • nombre d’éducateurs de la petite enfance;
      • salaires et qualifications des éducateurs de la petite enfance;
      • frais facturés aux familles;
      • financement de programmes agréés;
      • nombre de places financées en services de garde pour les enfants des Premières Nations, des Inuits ou des Métis;
      • nombre d’enfants de la naissance à l’âge de 5 ans qui présentent des vulnérabilités ou des besoins précis en matière de développement et qui fréquentent des structures d’accueil et d’éducation de la petite enfance agréées.
Investissements
  • L’investissement total sur 2 ans est estimé à 1,156 millions de dollars pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023; 639 000 $ au cours de l’exercice financier 2021 à 2022; et 877 000 $ au cours de l’exercice financier 2022 à 2023.

Indicateurs, objectifs et budget des T.N.-O.

Tableau 4 : Investissements à l’échelle du Canada dans les Territoires du Nord-Ouest pour l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023

Total des investissements de l’AGJE à l’échelle du Canada pour l’exercice financier 2021 à 2022 : 6,392 millions de dollars.

Total des investissements de l’AGJE à l’échelle du Canada pour l’exercice financier 2022 à 2023 : 8,766 millions de dollars.

Note : les tableaux ci-dessous ont été modifiés pour des raisons d’accessibilité.
Tableau 4a : Investissements à l’échelle du Canada pour l’abordabilité*
Initiative Indicateur Cible Données actuellement disponibles Exercice financier 2021 à 2022 Exercice financier 2022 à 2023
Atteindre une moyenne de 10 $ par jour et par enfant d’ici l’exercice financier 2025 à 2026 pour toutes les places en services de garde d’enfants reconnues.
  • 1) (Base de référence) Frais moyens de garde d’enfants pour les programmes agréés à la fin de l’exercice financier 2020 à 2021
  • 2) Frais moyens de garde d’enfants pour les programmes agréés en décembre 2022 et en cours
  • 1) Établissement d’une moyenne de référence des frais de garde d’enfants pour les programmes agréés d’ici décembre 2021
  • 2) Réduction de 50 % des frais moyens de garde d’enfants pour les programmes agréés d’ici décembre 2022
Non 5,703 millions de dollars 6,324 millions de dollars
Tableau 4b : Investissements à l’échelle du Canada pour l’accès*
Initiative Indicateur Cible Données actuellement disponibles Exercice financier 2021 à 2022 Exercice financier 2022 à 2023
  • 1) Création de 300 places en équivalent temps plein pour des services d’apprentissage et de garde d’enfants réglementés, de grande qualité et abordables d’ici l’exercice financier 2025 à 2026
  • 2) Élaboration d’une réponse à l’examen des programmes de financement de l’AGJE avec une nouvelle approche pour compenser les coûts d’exploitation pour une mise en œuvre à partir de l’exercice financier 2024 à 2025 et de manière continue
  • 1) Nombre de nouvelles places agréées en apprentissage et en garde des jeunes enfants au cours de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023
  • 2) Nouvelle approche pour compenser les coûts d’exploitation élaborée et mise en œuvre à partir de l’exercice financier 2024 à 2025 et de manière continue
  • 1) Création de 75 places agréées d’apprentissage et de garde d’enfants de grande qualité et abordables d’ici l’exercice financier 2022 à 2023
  • 2) Nouvelle approche pour compenser les coûts d’exploitation mise en œuvre à partir de l’exercice financier 2024 à 2025 et de manière continue
  • 1) Oui
  • 2) Non
  • Amélioration du financement des places saines et sûres : 0 $
  • Financement pour de nouvelles places en services de garde : 0 $
  • Amélioration du financement des places saines et sûres : 274 000 $
  • Financement pour de nouvelles places en services de garde : 105 000 $
Tableau 4c : Investissements à l’échelle du Canada pour l’inclusion*
Initiative Indicateur Cible Données actuellement disponibles Exercice financier 2021 à 2022 Exercice financier 2022 à 2023
Promouvoir des services intégrés qui permettront l’accès aux services d’apprentissage pour les enfants vulnérables et ceux ayant des besoins précis en matière de développement Élaborer et financer un plan de services intégrés qui permettra l’accès aux services d’apprentissage pour les enfants vulnérables et ceux ayant des besoins précis en matière de développement Réaliser une analyse pour examiner comment les enfants vulnérables, y compris ceux ayant des besoins précis en matière de développement, sont actuellement inclus dans les possibilités d’apprentissage pour les jeunes enfants partout dans le territoire afin de cibler les forces et les obstacles qui existent dans le secteur de la petite enfance d’ici l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023 Non 50 000 $ 100 000 $
Tableau 4d : Investissements à l’échelle du Canada pour la qualité*
Initiative Indicateur Cible Données actuellement disponibles Exercice financier 2021 à 2022 Exercice financier 2022 à 2023
  • 1) Amélioration du maintien en poste et de la qualification des éducateurs de la petite enfance travaillant dans des programmes d’apprentissage et de garde de la petite enfance en centre agréé
  • 2) Création d’une grille salariale pour les éducateurs de la petite enfance d’ici l’exercice financier 2025 à 2026
  • 3) Création d’un processus de certification pour les éducateurs de la petite enfance d’ici l’exercice financier 2024 à 2025
  • 1) Nombre d’éducateurs de la petite enfance travaillant dans des centres d’apprentissage et de garde d’enfants agréés qui reçoivent une prime de maintien en poste d’ici la fin de l’exercice financier 2022 à 2023
  • 2) Salaire horaire moyen des éducateurs de la petite enfance, par type de poste, travaillant dans des programmes d’apprentissage et de garde de la petite enfance en centre agréé, à la fin de l’exercice financier 2022 à 2023
  • 3) Nombre d’éducateurs de la petite enfance, en pourcentage du nombre total d’employés dans les programmes de centres agréés, qui satisfont aux exigences minimales en matière d’études postsecondaires prévues par la Loi sur les garderies des T.N.-O. et le Règlement sur les normes applicables aux garderies à la fin de l’exercice financier 2022 à 2023 et de manière continue
  • 1) Avantage pour jusqu’à 300 éducateurs de la petite enfance travaillant dans des programmes d’apprentissage et de garde de la petite enfance en centre agréé d’un financement incitatif au maintien en poste d’ici la fin de l’exercice financier 2022 à 2023
  • 2) Établissement d’un salaire horaire moyen de référence pour les éducateurs de la petite enfance, par type de poste, travaillant dans des programmes d’apprentissage et de garde de la petite enfance en centre agréé, à la fin de l’exercice financier 2022 à 2023
  • 3) Établissement d’un nombre de référence d’éducateurs de la petite enfance qui satisfont aux exigences en matière d’éducation prévues par la Loi sur les garderies des T.N.-O. et le Règlement sur les normes applicables aux garderies d’ici la fin de l’exercice financier 2022 à 2023
Non 0 $ 1,071 millions de dollars
Tableau 4e : Frais de rapport et d’administration*
Initiative Indicateur Cible Données actuellement disponibles Exercice financier 2021 à 2022 Exercice financier 2022 à 2023
Établissement des données de référence uniformes sur les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants agréés Augmentation de la collecte de données et des rapports sur les exigences financières et administratives grâce à un recensement annuel des prestataires de services de garde d’enfants
  • 1) Élaboration d’un recensement ou d’une enquête annuelle des fournisseurs de services de garde d’enfants et des autres participants du secteur d’ici l’exercice financier 2022 à 2023
  • 2) Mise en œuvre d’un recensement ou d’un sondage annuel des prestataires de services de garde d’enfants et des autres participants du secteur d’ici l’exercice financier 2023 à 2024
  • 3) Définition des plans visant à augmenter la capacité du MECF d’ici l’exercice financier 2023 à 2024
  • 4) Plan en place pour acquérir ou établir un cadre de données informatiques pour saisir les données de l’AGJE d’ici l’exercice financier 2024 à 2025
Non 639 000 $ 877 000 $

* Étant donné le caractère unique du système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants des Territoires du Nord-Ouest et les défis en matière d’infrastructure et de personnel auxquels le Nord est confronté, le financement peut être transféré entre les différentes catégories de programmes, conformément à l’article 4.8.2 de l’accord.

Le tableau ci-dessus montre les domaines d’investissement pour l’Accord bilatéral sur l’AGJE à l’échelle du Canada (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2025 à 2026) et le plan d’action de 2 ans (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2022 à 2023). Ces investissements complètent les investissements définis dans le cadre de l’Accord bilatéral entre le Canada et les T.N.-O. sur l’AGJE (de l’exercice financier 2021 à 2022 à l’exercice financier 2024 à 2025) et du plan d’action d’un an (exercice financier 2021 à 2022).

Références

Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, 2013. Partir du bon pied : cadre de développement du jeune enfant aux T.N.-O.

Gouvernement des Territoires du Nord Ouest, 2017. Partir du bon pied : plan d’action sur le développement du jeune enfant 2017 à 2020 https://www.ece.gov.nt.ca/sites/ece/files/resources/ecdactionplan_fr.pdf.

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