Discours du ministre Dion à la Conférence internationale Le Canada sur la scène internationale : Nouveaux défis, nouvelles approches

Discours

Un principe directeur pour le Canada dans le monde : la conviction responsable

Le 29 mars 2016 - Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Monsieur le Chancelier Rovinescu, Mesdames et Messieurs. Je ne saurais trop remercier les organisateurs de cette conférence de m’avoir offert une occasion idéale d’exposer, devant une assistance aussi distinguée, le principe directeur qui me guidera dans l’accomplissement du mandat que le très honorable Justin Trudeau m’a confié.

Par souci de transparence, le premier ministre a rendu publiques les lettres de mandat de tous ses ministres. Comme vous le savez peut-être, il m’a demandé non seulement de faire progresser les intérêts du Canada en matière d’économie et de sécurité dans le monde, mais aussi de « répondre au profond désir des Canadiens d’apporter une contribution réelle et significative aux efforts visant à bâtir un monde plus pacifique et prospère ». À cette fin, le premier ministre m’a assigné des objectifs précis, que je me dois d’atteindre en collaboration avec mes collègues du cabinet. Parmi ces objectifs, mentionnons les suivants :

  • faire du Canada un chef de file dans les efforts internationaux pour lutter contre les changements climatiques;
  • accroître le soutien du Canada aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies ainsi que ses efforts de médiation, de prévention des conflits et de reconstruction à la suite de conflits;
  • faire la promotion des valeurs que sont la gouvernance inclusive et responsable, le pluralisme pacifique ainsi que le respect de la diversité et des droits de la personne, dont les droits des femmes et des réfugiés.

Un tel mandat, on en convient, correspond aux valeurs et aux convictions des Canadiens. Mais je crois que ces objectifs sont aussi partagés par quantité de mes concitoyens qui ont une allégeance politique différente de la mienne.

Le principe directeur qui me guidera dans l’accomplissement de ce mandat est ce que j’appelle la « conviction responsable ». Voici ce que j’entends par là.

Je vous renvoie à la distinction classique faite par Max Weber entre l’éthique de la conviction et l’éthique de la responsabilité. Weber oppose la conduite qui consiste à rester fidèle à ses convictions quoi qu’il arrive (l’éthique de la conviction) et celle qui consiste à agir en tenant compte des conséquences de ses actes (l’éthique de la responsabilité). Adopter uniquement une éthique de la conviction mène, certes, à une action pure, défendant un principe ou une cause en faisant fi des conséquences. Le pacifiste qui préconise le désarmement unilatéral face à l’ennemi est inspiré par l’éthique de la conviction : il préconise la non-violence en toute circonstance.

Une telle conduite est à rejeter du point de vue de l’éthique de la responsabilité. Si le pacifisme à la manière de Gandhi, par exemple, a pu donner des résultats face à une démocratie britannique qui doutait de la légitimité de son empire, il est évident qu’il aurait entraîné des conséquences désastreuses face aux armées hitlériennes.

Max Weber n’a pas prétendu que les tenants de l’éthique de la responsabilité manquaient de convictions. Mais puisque c’est ainsi qu’il est souvent mal interprétéNote de bas de page 1, je préfère sortir de sa distinction étanche pour forger un concept plus syncrétique : l’éthique de la « conviction responsable ». Cette formule indique que mes valeurs et mes convictions comportent un sens des responsabilités. Ne pas tenir compte des conséquences sur autrui de mes paroles et de mes actes serait contraire à mes convictions. Je m’estime responsable des conséquences de mes actes.

Voyons en quoi cette éthique de la conviction responsable inspire la politique étrangère du Canada.

Certains changements d’orientation effectués ces derniers mois découlent de notre politique :

  • Parce que nous sommes résolument convaincus que les changements climatiques induits par l’activité humaine représentent l’une des pires menaces pour l’humanité, le premier ministre a envoyé sa ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, jouer un rôle positif en vue de conclure l’Accord de Paris à la COP 21.
  • Parce que nous sommes opposés à la peine capitale, nous avons mis fin à la politique du cas par cas de l’ancien gouvernement et allons demander la clémence pour tous les Canadiens menacés de peine de mort, où que ce soit dans le monde; nous allons requérir la clémence pour tous afin de maximiser les chances de l’obtenir pour certains.
  • De même, nous soutenons tous les droits en matière de santé, de sexualité et de reproduction; c’est pourquoi nous avons abandonné la politique qui interdisait l’aide canadienne aux interruptions de grossesse même dans les pays qui les autorisent.

Dans un autre domaine, notre gouvernement a la même conviction que le gouvernement précédent, mais il évalue les conséquences de la méthode privilégiée pour promouvoir cette conviction différemment. Je fais référence à la liberté de religion ou de croyance, que nous défendrons bec et ongle, mais peut-être pas par l’intermédiaire du bureau créé expressément à cette fin.

Nous croyons que les droits de la personne sont mieux défendus lorsqu’ils sont considérés comme étant « universels, indissociables, interdépendants et intimement liés », selon la formulation de la Déclaration de Vienne.

Dans un autre cas, nous honorons un marché conclu par le gouvernement précédent, puisque le rompre pourrait mener à des conséquences néfastes. Le gouvernement précédent a appuyé la vente d’équipement militaire par une entreprise canadienne à l’Arabie saoudite.

L’annulation de ce marché de 15 milliards de dollars pourrait entraîner des amendes salées pour les contribuables canadiens et nuire à la crédibilité de la signature du gouvernement du Canada. Ces conséquences auraient un effet en chaîne sur une industrie dont dépendent directement 70 000 travailleurs au Canada, dont de nombreux anciens combattants. Au moins 2 000 travailleurs, principalement à London, en Ontario, perdraient leur emploi. Un équipement semblable serait presque certainement vendu à l’Arabie saoudite par une entreprise d’un autre pays. Les autorités de Riyad se soucient peu que l’équipement vienne d’une usine de Lima, en Ohio, ou de Stirling Heights, au Michigan, plutôt que d’une usine de London, en Ontario.

J’aimerais bien sûr vivre dans un monde exempt d’armes. Malgré cette conviction pacifique, je dois tenir compte du monde réel si je souhaite être un décideur responsable.

Voici ce qui doit être fait : les permis d’exportation pour ce type d’équipement doivent être examinés rigoureusement, avec une plus grande transparence, par le ministre des Affaires étrangères, en consultation avec la ministre du Commerce international, afin d’évaluer si ces équipements seront utilisés dans le respect des lois internationales, des droits de la personne et de nos intérêts nationaux. Voilà ce que m’a demandé le premier ministre, et je m’y affaire avec mes fonctionnaires. C’est ce que commande la conviction responsable.

Et dans un autre domaine, soit la lutte contre le terrorisme, nous partageons la même conviction que tous les partis représentés à la Chambre des communes concernant la nécessité absolue de vaincre le terrorisme. Néanmoins, nous avons des désaccords légitimes quant à la meilleure façon d’éradiquer l’effroyable groupe terroriste qui se fait appeler l’État islamique en Iraq et au Levant [EIIL].

En résumé : nous avons la même conviction, le même objectif, mais nous sommes en désaccord sur les conséquences probables des moyens employés.

Nous sommes convaincus que l’apport du Canada à la coalition mondiale contre l’EIIL sera plus efficace si nous triplons nos efforts d’entraînement militaire des forces locales et doublons notre capacité de collecte de renseignements. En plus de cette contribution militaire, notre nouvelle stratégie consistera à accroître notre aide humanitaire et notre aide au développement ainsi que notre soutien à la sécurité et à la stabilisation pour réagir aux crises en Iraq et en Syrie, et renforcer notre appui au Liban et à la Jordanie. Nous intensifions nos efforts en ce sens dans la région, car nous croyons qu’il convient d’adopter une approche globale et à long terme. Nos partenaires locaux et internationaux, y compris ceux faisant partie de la coalition mondiale, ont bien accueilli le nouveau plan du Canada.

Mais je dirais que certains changements apportés ces derniers mois à la politique étrangère canadienne relèvent du souci plus grand du gouvernement actuel de tenir compte des conséquences de ses gestes.

Cela est déjà évident dans notre relation bilatérale de loin la plus importante, celle avec les États-Unis. Notre gouvernement est trop conscient de ses responsabilités pour répéter l’erreur de nos prédécesseurs, qui, de façon agressive, maladroite et, au final, inefficace, ont à peu près tout misé sur un seul enjeu, la construction d’un pipeline. Nous ne ménagerons aucun effort diplomatique pour promouvoir, de façon professionnelle et avisée, les intérêts du Canada sur tous les aspects de notre relation complexe et vitale avec notre voisin américain.

C’est avec le souci véritable de prendre en compte les conséquences de nos gestes que notre gouvernement renoue avec l’ONU et avec des pays avec lesquels le Canada avait rompu les liens.

Nous n’éprouvons aucun plaisir à garder un dialogue avec des régimes autoritaires. Nous aimerions évidemment que le monde entier ne soit composé que de démocraties exemplaires. Mais notre monde est très imparfait, et pour l’améliorer, il faut s’y engager les yeux ouverts, et non pas s’en retirer. Les conséquences d’un retrait ne sont positives pour personne.

C’est souvent une erreur que de couper les ponts avec un régime qui nous déplaît. Au contraire, il faut échanger franchement avec lui et lui exprimer clairement nos convictions, dans le but d’obtenir un changement positif. L’engagement ne doit pas être confondu avec l’acquiescement ou la cordialité.

De plus, il faut s’efforcer d’agir, le plus souvent, de concert et en complémentarité avec nos alliés. Une action isolée aura rarement l’effet souhaité.

Le rôle mineur que le Canada a joué à l’ONU ces dernières années n’a eu de conséquences positives pour personne. Les autres pays, y compris les démocraties semblables à la nôtre, nous demandent de revenir à l’ONU. Dans la foulée de sa contribution majeure au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, nous ferons en sorte que le Canada retrouve sa place à l’ONU, que ce soit à la Commission de la condition de la femme ou au Conseil de sécurité.

Certes, l’ONU est une institution imparfaite, mais c’est la seule dont nous disposons. Nous ne pouvons nous permettre de la négliger si nous souhaitons progresser dans la réalisation de nos objectifs, à savoir la démocratie, les droits de la personne, la paix, la justice et le développement durable.

Que le Canada ait coupé les ponts avec l’Iran n’a profité à personne, ni aux Canadiens, ni au peuple iranien, ni à Israël, ni à la sécurité dans le monde. Ce sont nos alliés du groupe P5+1 qui ont fait avancer les choses en négociant le Plan d’action global commun avec l’Iran pour exercer un contrôle international sur le programme nucléaire iranien. L’entente conclue a eu pour effet de restreindre et de réduire considérablement le programme nucléaire iranien et de permettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique de soumettre le programme à un processus de vérification permanent et rigoureux. À cet égard, le Canada aurait dû appuyer fermement les efforts de ses alliés.

À la suite de la mise en œuvre de l’accord nucléaire par l’Iran, le Conseil de sécurité des Nations Unies a décidé de lever certaines de ses sanctions multilatérales contre l’Iran. Le Canada, qui a l’obligation juridique d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité, a modifié ses sanctions multilatérales en conséquence. Les sanctions que nous avons maintenues ou ajoutées sont appliquées simultanément à celles de nos alliés afin de maintenir le contrôle sur le programme nucléaire et les missiles balistiques de l’Iran.

Conformément à l’approche adoptée par la majorité de nos alliés et par des pays d’optique commune, nous avons aussi modifié nos sanctions unilatérales. À elles seules, les sanctions unilatérales imposées par le Canada contre l’Iran ne seraient pas efficaces et auraient entraîné des conséquences négatives pour bon nombre de familles et d’entreprises canadiennes.

L’ambassade du Canada en Iran a fermé ses portes il y a maintenant plus de trois ans. Avec quels résultats? Est-il juste de demander à l’Italie de protéger nos intérêts dans ce pays? N’oublions pas que, heureusement pour le monde, le Canada avait une ambassade en Iran à la fin des années 1970, ce qui a permis de secourir les otages américains. Deux films ont été réalisés sur ces événements, l’un, pas très bon, conçu par Hollywood et l’autre, bien meilleur, intitulé Otages à Téhéran; le subterfuge canadien.

Aujourd’hui, le Canada doit retourner en Iran pour y jouer un rôle utile dans cette région du monde, tout en demeurant vigilant à l’égard des préoccupations sécuritaires des ambassades à Téhéran et ailleurs. Tous nous demandent de nous réengager, et c’est ce que nous faisons. Cela ne signifie pas pour autant que nous resterons silencieux et inactifs si nous voyons l’Iran prendre la mauvaise direction. Nous maintiendrons un engagement ferme envers les droits fondamentaux des Iraniens. Le Canada reste résolument opposé à l’appui qu’accorde l’Iran aux organisations terroristes, à ses menaces envers Israël, et à son programme de missiles balistiques tout comme il continuera de veiller à ce que l’Iran respecte ses obligations en vertu du Plan d’action global commun.

Que le Canada ait coupé les ponts avec la Russie n’a profité à personne, ni aux Canadiens, ni au peuple russe, ni à l’Ukraine, ni à la sécurité dans le monde.

Les sanctions imposées à la Russie en représailles à son agression contre l’Ukraine ne sont efficaces que parce qu’elles sont exercées par un grand nombre de pays. Le Canada doit continuer d’exiger le maintien, ou même le renforcement, de ces sanctions collectives. Mais le Canada doit cesser d’être pour ainsi dire le seul à pratiquer la politique de la chaise vide à l’égard de la Russie, car ce faisant, il se pénalise lui-même.

Tant et aussi longtemps que nous refuserons de nouer le dialogue avec la Russie par les voies diplomatiques et politiques, nous écarterons toute possibilité de soutenir l’Ukraine par la voie de négociations. En Syrie, la politique d’engagement limité du Canada avec la Russie a grandement réduit sa capacité à influer sur les pourparlers de paix. Dans de nombreux dossiers relatifs à l’Arctique, l’absence d’un dialogue avec la Russie a eu pour effet de limiter l’influence du Canada dans la région, étant donné que la Russie est une puissance arctique possédant la moitié de la côte arctique, la plus importante population nordique et une infrastructure nordique considérable.

Pourtant, la coopération est souvent dans notre intérêt, par exemple pour les enjeux environnementaux, puisque nous sommes des voisins dans la région et que nous sommes confrontés aux mêmes difficultés posées par une géographie commune. Il est insensé d’empêcher nos scientifiques de travailler avec leurs pairs russes à la protection de l’écosystème nordique.

Mais le Canada s’est isolé. Dans l’ensemble des organisations multilatérales, que ce soit l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques], l’Agence internationale de l’énergie atomique, les divers forums des gardes côtières ou les organisations internationales de gestion des pêches, le Canada a renoncé volontairement, depuis 2014, à la possibilité d’organiser ou de présider un certain nombre de séances et de participer à des groupes de travail dont la Russie est membre. Le fait que nous n’ayons joué aucun rôle pour accueillir ou présider des rencontres internationales en raison de la présence de la Russie a un coût cumulatif.

Cet effet cumulatif nuit à notre capacité d’exercer une influence au sein de ces organisations multilatérales et d’y jouer un rôle de chef de file. Il diminue en outre notre crédibilité auprès de nos partenaires et n’offre aucun avantage à l’Ukraine.

Il faut se rappeler que pendant la guerre froide, le Canada a maintenu son dialogue avec l’Union soviétique. Si la politique canadienne de « désengagement » du gouvernement précédent avait été en vigueur en 1972, il aurait été impossible d’organiser la Série du siècle entre le Canada et l’URSS — au cours de laquelle Paul Henderson a compté son fameux but — qui a contribué à renforcer les liens entre nos cultures et nos peuples durant une période de grande tension.

Il aurait également été impossible d’inviter le jeune Mikhaïl Gorbatchev au Canada en 1983. À l’époque, M. Gorbatchev était le secrétaire du Parti chargé de l’agriculture et une étoile montante. Comme il l’a écrit dans ses mémoires, c’est en Ontario et en Alberta qu’il a constaté pour la première fois l’inefficacité considérable du système agricole soviétique comparativement au nôtre, et qu’il a reconnu le potentiel de la perestroïka, qui est devenue sa vision de la restructuration. C’est lors de ses discussions franches et ouvertes avec des politiciens et des citoyens canadiens qu’ont été semées les premières graines de la glasnost.

Un désengagement nous aurait aussi privés de la possibilité d’un dialogue et d’une relation de confiance avec l’ensemble des institutions européennes qui veillent à la sécurité collective. Il y a trois ans, le Canada a tenté de mettre un terme à son adhésion à l’OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe], qui joue un rôle crucial dans les dialogues et les processus relatifs à la résolution des conflits en Europe depuis plus d’un demi-siècle.

Nos alliés ont dû nous rappeler notre propre histoire et exercer des pressions à notre endroit pour que nous restions membre de cette organisation.

Aujourd’hui, seule l’OSCE a accès à la région instable de l’est de l’Ukraine, où elle assure la surveillance des modalités du fragile cessez-le-feu. C’est donc une bonne chose si, grâce à ses alliés, le Canada fait toujours partie de cette organisation.

Le Canada continuera de s’opposer à l’annexion illégale de la Crimée par la Russie et à son agression dans l’est de l’Ukraine, et il restera fermement engagé aux côtés des alliés de l’OTAN. Cette position est tout à fait cohérente avec le rétablissement du dialogue diplomatique avec la Russie, comme l’ont fait nos alliés. La relance aura pour but d’aider l’Ukraine et l’Europe, et de contribuer à stabiliser la situation dans la partie centrale du continent. Elle servira également les intérêts canadiens en nous permettant de poursuivre le dialogue avec la Russie sur des questions essentielles telles que l’Arctique.

En conclusion, je peux aisément résumer mon argument central. C’est un immense honneur que d’avoir été nommé, par le premier ministre Trudeau, ministre des Affaires étrangères du Canada. Pour accomplir le mandat ambitieux qu’il m’a confié, le principe qui me guidera est celui de la conviction responsable. Parmi les convictions qui m’animent, il y a le sens des responsabilités. Je prendrai mes décisions en tenant compte de leurs conséquences prévisibles sur autrui.

La politique étrangère canadienne a manqué de conviction responsable ces dernières années. Notre position doit reposer sur des principes, mais sans trop de dogmatisme, et être axée sur l’obtention de résultats.

Il ne faut pas confondre la conviction responsable avec je ne sais trop quel relativisme moral. Puisque la notion classique d’honnête courtier (honest broker) est maintenant trop souvent confondue avec le relativisme moral ou l’absence de convictions fortes, je préfère dire que le Canada doit être un architecte de la paix équitable et résolu.

Forts de nos convictions profondes, en pensant aux conséquences de nos paroles et de nos gestes, nous nous engageons résolument dans le monde, à la recherche de la paix, de la sécurité, du développement durable, du pluralisme pacifique, du respect de la diversité et des droits de la personne et de la justice pour tous.

Je vous remercie.

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Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Voir Tarak Barkawi, « Strategy as a Vocation: Weber, Morgenthau and Modern Strategic Studies » Review of International Studies, 1988, 24, p. 159-184.

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