Discours du ministre Champagne à Carrefour 2017

Discours

Le 6 février 2017– Ottawa (Ontario) 

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Merci, Elizabeth [Cannon, présidente du conseil d’administration d’Universités Canada et présidente et vice-chancelière de l’Université de Calgary], de cette aimable présentation.

Bonsoir, distingués invités, Mesdames et Messieurs.

Je tiens tout d’abord à remercier Universités Canada de m’avoir invité et de nous avoir rassemblés dans le cadre de cette conférence qui ne pouvait tomber à un moment plus propice.

Nous traversons une période qui est difficile et incertaine pour tous les pays.

Nous vivons dans un monde confronté au repli et aux tendances isolationnistes. 

Ces tendances vont à l’encontre des principaux facteurs de succès de nos entreprises. Nos entreprises doivent acquérir des connaissances (technologies, sciences, capacités de recherche), elles ont besoin de gens (talents variés, axés sur l’innovation) et de connectivité (au marché mondial, aux capitaux et aux ressources).

Sans compter que les capitaux et les gens de talent sont mobiles et se déplacent rapidement. Les technologies transforment les industries et redéfinissent les modes de fonctionnement des marchés.

Comme l’a mentionné Cathy N. Davidson, professeure de l’Université de la Ville de New York et de l’Université Duke, 65 pour cent des enfants qui fréquentent actuellement l’école primaire pourraient poursuivre des carrières dans des domaines qui n’existent pas encore à ce jour.

Nous avons assisté à une augmentation phénoménale des mouvements migratoires de la main-d’œuvre hautement qualifiée. En 2010, quelque 28 millions de migrants hautement qualifiés vivaient dans les pays membres de l’OCDE, une hausse de près de 130 pour cent depuis 1990. Soixante-dix pour cent de ces migrants choisissent le Canada comme faisant partie des quatre destinations les plus prisées au sein de l’OCDE.

Le Canada doit se tenir à la fine pointe de ces changements et demeurer à l’avant-garde. Il est urgent d’agir.

Si nous continuons de cultiver notre diversité, notre ouverture sur le monde, notre environnement propice aux affaires et nos talents, le Canada aura tous les ingrédients nécessaires pour réussir au cours des 50 prochaines années.

C’est grâce à des activités comme Carrefour que nous jetons les bases de nos futurs succès.

Je me réjouis de voir autant de gens des quatre coins du pays réunis ici pour discuter de ce que notre pays pourrait et devrait être lorsque nous célébrerons notre bicentenaire.

Les échanges prévus aujourd’hui et demain concordent avec la vision de notre gouvernement d’un Canada plus novateur, plus prospère et plus inclusif. Et ils concordent avec nos plans pour créer de la croissance axée sur l’inclusion par le truchement de nos programmes d’innovation et de commerce progressiste, et de notre Stratégie en matière d’éducation internationale.

Dans le contexte actuel, il est plus important que jamais pour le Canada de demeurer un pays ouvert et actif.

Ouvert aux affaires et aux travailleurs hautement qualifiés, aux chercheurs, aux entrepreneurs et aux étudiants étrangers. 

Ouvert aux investissements et aux idées.

Ouvert au monde qui se trouve au-delà de nos frontières.

Ouvert au commerce international et à l’innovation.

À titre de ministre du Commerce international, je me perçois comme l’« agent principal de marketing » du Canada à tous ces égards.

Nous devons travailler ensemble à l’atteinte de cet objectif. 

C’est pour cette raison qu’Universités Canada est un partenaire si précieux dans mes efforts et les efforts de notre gouvernement pour faire valoir le Canada dans le monde entier.

Le Service des délégués commerciaux, qui compte plus de 1 000 clients de tous les niveaux du secteur de l’éducation au Canada, joue un rôle important pour promouvoir l’éducation canadienne à l’étranger.

En fait, plus de 80 pour cent des membres d’Universités Canada sont des clients du Service des délégués commerciaux, y compris l’Université de Calgary, où Elizabeth est présidente et vice-chancelière.

Le Canada – à l’instar de ses écoles – a beaucoup à offrir.

Dans un monde incertain et replié sur lui-même, le Canada est un symbole de stabilité, de fiabilité et d’ouverture. Cela fait de notre pays un endroit très attirant pour des étudiants potentiels. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers.

Selon une étude citée dans The Economist, Charles Jones, professeur de l’Université Stanford, a constaté que 80 pour cent de la croissance des revenus aux États-Unis durant la seconde moitié du vingtième siècle était attribuable au niveau de scolarité en hausse et à l’intensité accrue de la recherche. 

Selon l’OCDE, l’augmentation du niveau de vie depuis la révolution industrielle est en grande partie attribuable à l’innovation. Bien entendu, de nombreux éléments doivent être réunis pour ouvrir la voie au progrès et à la croissance : création de connaissances, technologies, innovation, rôle du gouvernement et de l’entrepreneuriat. Cela dit, l’OCDE nous rappelle que l’effort d’innovation en tant que tel, notamment les efforts officiels en recherche et développement, demeure une condition essentielle à la croissance.

À cette fin, nous devons toujours dominer le jeu, car en ce qui concerne l’éducation ou l’innovation, le Canada participe à une course mondiale sans merci.

L’an dernier, Affaires mondiales Canada et les provinces et territoires ont lancé conjointement la nouvelle marque ÉduCanada.

Cette marque, qui est gérée en collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, est conçue pour promouvoir les systèmes d’éducation canadiens et attirer au Canada des étudiants étrangers parmi les meilleurs et les plus brillants.

En 2015, il y avait plus de 350 000 étudiants étrangers au Canada, soit une hausse de 37 pour cent par rapport à 2011. 

Notre objectif, conformément à la Stratégie du Canada en matière d’éducation internationale, est d’augmenter le nombre d’étudiants et de chercheurs étrangers au Canada pour atteindre plus de 450 000 d’ici 2022.

Nous sommes en voie de dépasser cet objectif.

Selon une étude sur les répercussions économiques, le secteur de l’éducation internationale représentait des exportations de services de 11,4 milliards de dollars et 123 000 emplois partout au pays en 2014.

Notre prospérité future repose en grande partie sur l’éducation internationale, parce qu’elle joue un grand rôle pour pallier les pénuries de compétences et de main-d’œuvre qui nuisent à la capacité à long terme du Canada en matière de recherche et d’innovation.

Et cette réalité s’applique autant aux étudiants et aux chercheurs étrangers qu’aux Canadiens et aux Canadiennes étudiant à l’étranger.

Je connais d’expérience l’utilité d’étudier, de voyager et de travailler dans un pays étranger.

J’ai grandi à Shawinigan, au Québec, et dès l’enfance, je voulais voir ce que le monde avait à offrir.

Ce rêve d’« internationalisation » a orienté ma vie et ma carrière. 

J’ai étudié le droit à l’Université Case Western Reserve, en Ohio. 

J’ai ensuite travaillé pendant 20 ans pour de grandes sociétés à l’étranger, dans des villes comme Londres, Zurich et Gênes.

Je suis fier aujourd’hui d’avoir l’occasion d’utiliser toute l’expérience que j’ai acquise à l’étranger dans mon nouveau rôle de ministre du Commerce international du Canada. 

J’encourage les jeunes dans la salle à envisager de chercher des occasions de vivre, de travailler et d’étudier par-delà nos frontières.

Pour les jeunes Canadiens de 18 à 35 ans, l’une des meilleures options consiste à participer à un programme appelé Expérience internationale Canada.

Grâce à l’expérience internationale, les jeunes peuvent acquérir de nouvelles compétences, apprendre d’autres langues, et établir des liens qui peuvent mener à des carrières exceptionnelles et inattendues, à des percées importantes en recherche et en innovation et à de lucratifs projets commerciaux. 

Bref, ça vous lance sur la voie du succès en tant que dirigeant de demain.

Je suis fier de collaborer étroitement avec mon collègue Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, pour concrétiser notre vision de faire du Canada un centre mondial de l’innovation.

Notre mission consiste à promouvoir une saine croissance, à créer des emplois de qualité et à faire augmenter le niveau de vie de la classe moyenne et de ceux qui travaillent fort pour en faire partie.

Nous devons encourager un plus grand nombre de Canadiens à lancer des entreprises, à les rendre concurrentielles sur les marchés mondiaux et à en faire des modèles de réussite, comme c’est le cas de Shopify, dont le siège social se trouve sur la rue Elgin, à quelques pas d’ici.

Au titre du programme Visée mondiale en innovation et du Programme canadien de l’innovation à l’international, les délégués commerciaux du Canada offrent du financement et de l’expertise pour aider les entreprises canadiennes à y parvenir.

Depuis le 1er avril 2016, ces programmes ont aidé plus de 80 innovateurs canadiens à concevoir, à mettre à l’essai et à lancer de nouvelles technologies dans 31 pays partout dans le monde.

Par l’intermédiaire du Service des délégués commerciaux, nous offrons également une excellente initiative appelée Accélérateurs technologiques canadiens.

Il s’agit d’une excellente initiative qui a déjà aidé plus de 300 petites et moyennes entreprises au Canada à réunir plus de 350 millions de dollars en nouveau capital au cours des trois dernières années et à créer plus de 1 300 emplois.

Le succès de nos entreprises dans les marchés étrangers – et le commerce en général – est essentiel pour le Canada.

Le commerce a contribué à faire du Canada l’une des dix plus grandes économies au monde, alors qu’il occupe le 38e rang mondial pour ce qui est de sa population.

Nous savons que le commerce augmente notre niveau de vie et notre prospérité.

Nous savons également que le commerce aide les entreprises à grandir, et lorsque les entreprises grandissent et réussissent, elles créent des emplois.

C’est pourquoi notre gouvernement est fier de jouer un rôle de chef de file à titre de champion mondial des sociétés ouvertes et du commerce libre et ouvert. 

Nous nous employons aussi à établir des ponts avec les amis et les partenaires du Canada afin de lutter contre la tendance protectionniste et défavorable aux échanges.

Cela signifie que les actions du Canada doivent s’appuyer sur des consultations menées auprès d’un grand nombre d’intervenants, y compris des PME, des entreprises dirigées par des femmes, ainsi que les peuples autochtones et les collectivités du Nord.

Le commerce progressiste signifie veiller à ce que les accords commerciaux renferment des dispositions efficaces dans des domaines tels que le travail, l’environnement et l’égalité entre les sexes.

Il s’agit également de maintenir le droit des gouvernements de légiférer dans l’intérêt public. 

Bref, cela signifie qu’il faut s’assurer que les accords commerciaux profitent autant aux entreprises qu’aux citoyens et que les avantages d’un environnement commercial international plus ouvert sont répartis plus largement.

À une période de grande agitation, cette ouverture nous aidera à stimuler la croissance et à créer des emplois plus que nécessaires pour la classe moyenne – et les personnes qui travaillent fort pour en faire partie.

Ce ne sont là que quelques-unes des façons dont notre gouvernement travaille de concert avec les jeunes Canadiens, les universités, les entreprises et nos partenaires internationaux en vue de bâtir un Canada novateur, prospère et inclusif aujourd’hui et pour les 50 années à venir.

Je vous remercie tous de votre participation à cette conférence!

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