Discours du ministre Champagne au symposium sur les infrastructures Australie‑Canada
Discours
Le 20 février 2017 – Sydney, Australie
Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.
Merci, Clara [Cutajar, associée de PwC] pour cette aimable présentation.
Invités distingués, Mesdames et Messieurs, bonjour.
Je souhaite d’abord remercier Infrastructure Partnerships Australia et le Conseil canadien pour les partenariats public-privé d’avoir organisé le symposium d’aujourd’hui et de m’avoir invité à m’adresser à vous. C’est un grand honneur pour moi.
Je tiens aussi à remercier les fonctionnaires et les chefs d’entreprise du Canada et de l’Australie qui prennent part aux activités cette semaine à Sydney, en Australie, hôte si prévenant, ainsi que mes amis et collègues canadiens qui se sont déplacés jusqu’ici pour rendre cet événement possible. Nous revoici donc là où tout a commencé, à Sydney.
Je me réjouis à l’idée de travailler avec vous au cours des prochains jours – ainsi que des prochains mois et des prochaines années!
Je me permets aussi d’ajouter que le Canada jouit des services d’excellents délégués commerciaux, ici à notre consulat général à Sydney; trois d’entre eux sont parmi nous aujourd’hui.
Je les invite à se lever pour que vous sachiez tous qui ils sont et puissiez leur demander leurs coordonnées.
Tout d’abord, laissez-moi souligner qu’au début de ma carrière, bien avant que je me lance en politique, j’ai travaillé pendant 20 ans dans le secteur de l’énergie et du génie chez ABB et AMEC Foster Wheeler.
Aussi, pour un politicien, je comprends bien le rôle essentiel qu’une infrastructure moderne joue dans la création d’une société productive et inclusive.
Quand on parle d’infrastructure de nos jours, on ne parle pas seulement de réparer de vieux ponts ni d’entretenir des routes, mais de prendre une longueur d’avance lorsque nous décidons où investir, où vivre et où s’épanouir.
Les infrastructures relient nos collectivités, assurent le bon déplacement des gens et des marchandises et nous permettent de communiquer les uns avec les autres de façon productive et efficace.
Elles alimentent nos maisons, nos écoles et nos lieux de travail en électricité – de plus en plus grâce à des énergies vertes et renouvelables.
Elles nous fournissent en eau potable et en air sain.
Elles nous procurent l’essentiel et, si nous faisons bien les choses, elles nous ouvrent des portes.
Des infrastructures modernes et à jour font tourner l’économie et aident les entreprises à distribuer leurs produits sur tous les marchés, qu’ils soient proches ou éloignés.
Elles constituent un avantage concurrentiel de taille pour attirer les investissements des entreprises.
Je pense aussi à l’enfant qui grandit dans le Nord canadien, ou même ici, à l’intérieur de l’Australie.
Cette enfant est confrontée à un choix difficile dans le monde actuel où la connectivité physique et numérique revêt une importance capitale : pour la ferme familiale, pour la distribution de ses produits sur les marchés, pour les choix qui s’offrent à elle en matière d’éducation et pour sa vie sociale.
Je pense aussi à la famille de nouveaux immigrants qui commencent une nouvelle vie dans une nouvelle ville, dans un milieu considérablement différent du leur – surtout en hiver!
En investissant dans les infrastructures, nous offrons aux générations futures des options et aux nouveaux arrivants, les outils dont ils ont besoin pour assurer leur prospérité.
C’est pour toutes ces raisons économiques et sociales que les infrastructures sont une priorité absolue du gouvernement canadien.
Et c’est pourquoi on investira au cours des 12 prochaines années 186 milliards de dollars dans des infrastructures qui créeront de bons emplois, stimuleront notre économie et rendront notre pays plus compétitif et le tourneront vers l’exportation à long terme.
Ces investissements se limiteront à quelques secteurs clés :
- Le transport en commun, pour mettre en relation les gens avec les occasions à saisir;
- Les infrastructures écologiques et sociales, pour associer la durabilité à long terme aux occasions qui se présenteront;
- Les projets d’infrastructure de transport, pour rapprocher les biens produits des marchés mondiaux et ainsi permettre à un pêcheur de Harbour Breton à Terre-Neuve, ou de la Gold Coast, de prendre de l’expansion et de prospérer.
Mais notre projet de transformation des infrastructures ne s’arrête pas là.
L’an dernier, nous avons annoncé qu’on mettrait en place une nouvelle Banque de l’infrastructure du Canada afin d’offrir des mécanismes de financement novateurs pour des projets d’infrastructure et stimuler la construction d’infrastructures au Canada.
La banque aura la responsabilité de gérer des investissements totalisant au moins 35 milliards de dollars provenant du gouvernement fédéral, visant deux grands objectifs.
Le premier : collaborer avec les provinces et les municipalités canadiennes pour élargir la portée du financement public consacré aux infrastructures.
Le deuxième : attirer des capitaux du secteur privé dans les projets d’infrastructure – y compris ceux de fonds de pension et d’investisseurs du monde entier. Voilà qui devrait grandement intéresser tous ceux qui sont ici aujourd’hui.
Les deniers publics doivent permettre de faire plus et être utilisés de façon plus judicieuse; c’est la promesse que nous avons faite aux Canadiens.
À long terme, l’établissement de liens entre les capitaux et les projets mènera à la création de bons emplois bien rémunérés nécessaires pour assurer la croissance de la classe moyenne dès maintenant, et renforcer l’économie du Canada.
La nouvelle banque sera le complément d’une autre nouvelle initiative annoncée l’an dernier : Investir au Canada, un service-conseil pour aider les investisseurs internationaux à s’y retrouver dans le contexte de l’investissement au Canada.
L’une des choses que je suis venu vous dire aujourd’hui, c’est que le Canada est prêt à faire des affaires.
Les investissements venant d’Australie et d’ailleurs sont les bienvenus chez nous, parce que nous comprenons que le commerce et l’investissement internationaux sont synonymes de croissance, et que la croissance débouche sur la création d’emplois.
Sans trop vouloir nous vanter, soulignons que Forbes et Bloomberg estiment que le Canada est le meilleur pays du G20 où faire des affaires – de fait, les coûts pour les entreprises et l’impôt sur les sociétés au Canada sont les plus bas des pays du G7.
Nous offrons un accès facile aux marchés mondiaux – notamment un accord de libre-échange avec nos partenaires nord-américains. Je suis par ailleurs heureux d’annoncer que j’arrive de Strasbourg, où le Parlement européen a voté OUI à un accord commercial entre le Canada et l’Union européenne, un marché comptant plus de 500 millions de personnes.
De nos jours, la durabilité et la prévisibilité sont chose rare et sont très recherchées, ce qui explique peut-être l’énorme intérêt que suscite le Canada à l’heure actuelle.
Nous disposons en outre de collectivités dynamiques et variées, ainsi que d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et instruite.
Tous ces aspects rendent notre pays très attrayant pour de potentiels investisseurs.
L’une de mes attributions en tant que « chef du marketing du Canada » est de transformer cet intérêt et ces possibilités en résultats concrets pour les gens.
C’est le principal message que mon premier ministre, Justin Trudeau, a livré à Strasbourg, puis en Allemagne après le vote : il faut que les ententes que nous concluons et les investissements que nous faisons se traduisent par des avantages tangibles pour les gens.
Il est primordial de travailler avec des partenaires comme l’Australie pour réaliser le potentiel actuel, et c’est toute une occasion qui se présente à nous en ce moment, Mesdames et Messieurs.
En Australie et ailleurs dans le monde, des milliers de milliards de dollars seront investis dans des projets d’infrastructure au cours des prochaines années; et pour vanter un peu vos mérites, l’Australie est certainement chef de file dans ce domaine.
Mais nous ne sommes pas loin derrière!
De la conception jusqu’à la construction, en passant par toutes les étapes intermédiaires, les entreprises canadiennes ont ce qu’il faut pour réaliser de tels projets avec succès.
Le Canada a fait ses preuves dans le marché des infrastructures aussi bien chez lui qu’à l’étranger, et je suis ici pour vous dire que nous voulons travailler avec vous et contribuer à l’expansion et à la modernisation des infrastructures en Australie.
En fait, des entreprises canadiennes participent déjà activement à des projets de grande envergure ici, en Australie.
Par exemple, la firme Brookfield construit le nouveau stade omnisport de Perth d’une capacité de 60 000 spectateurs, qui ouvrira à temps pour le début de la saison 2018 de l’Australian Football League.
PCL Construction, le plus important entrepreneur général du Canada, fait partie du consortium chargé de construire le nouveau Victorian Comprehensive Cancer Centre à Melbourne.
Selon les prévisions de l’Australian Trade and Investment Commission, près de 125 milliards de dollars australiens seront investis dans des projets sur site vierge ou sur des sites désaffectés au cours des trois prochaines années.
Bon nombre des projets les plus importants se déroulent ici même, à Sydney.
Les entreprises canadiennes ont les compétences nécessaires en génie et en construction pour réaliser de grands projets de transport, comme la phase 2 du métro de Sydney, la phase 3 de WestConnex, l’aéroport Western Sydney et l’éventuelle liaison ferroviaire avec l’aéroport.
Nos entreprises sont aussi en bonne posture pour contribuer à la conception et à la construction de la prochaine génération d’infrastructures sociales en Australie – qu’il s’agisse d’hôpitaux, d’écoles ou d’installations sportives.
Il existe aussi toujours de nombreux débouchés pour les grands investisseurs sur le marché australien.
Les caisses de retraite canadiennes commencent déjà à être reconnues comme des investisseurs importants et fiables dans les infrastructures australiennes, grâce à leur participation à des projets locaux comme Barangaroo, NorthConnex, l’usine de dessalement de Sydney et d’autres encore, comme le port de Brisbane.
Les sociétés Borealis Infrastructure et OPTrust ont ouvert des bureaux à Sydney, une première étape concrète pour pénétrer le marché australien et montrer le sérieux de leur engagement à l’égard des perspectives commerciales.
Parmi les autres acteurs importants, citons le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, la Caisse de dépôt et placement du Québec et l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, qui entend ouvrir une succursale en Australie d’ici l’an prochain.
Compte tenu des prévisions d’investissement de centaines de milliards de dollars, les infrastructures constituent clairement une priorité pour nos deux pays.
Travaillons ensemble pour faire démarrer ces projets. Toutes les ressources sont ici, au symposium.
Construisons les infrastructures qui amélioreront les vies de nos citoyens, rendront notre cadre de vie encore plus agréable et propulseront nos économies dans le XXIe siècle – et au-delà.
Comme je l’ai déjà dit, il nous faut travailler encore plus fort pour que ces investissements donnent des résultats concrets pour les gens.
L’une des étapes importantes de ce processus consiste, pour les chefs d’entreprise et les spécialistes du domaine, à mettre en commun leurs idées, à explorer les possibilités de partenariats et à apprendre de leurs expériences mutuelles.
Des événements comme celui-ci nous donnent l’occasion de montrer à ceux et celles que nous représentons que notre objectif premier n’est rien de moins que de faire les investissements qui s’imposent pour assurer leur prospérité dans l’avenir.
Merci de votre attention.
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