Allocution du ministre Champagne prononcée à l’occasion d’une séance plénière sur l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne

Discours

Siège social d’Assolombarda

Le 29 mai 2017 – Milan, Italie

La version prononcée fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada.

Je vous remercie de votre aimable présentation.

Bonjour, amis et collègues, Mesdames et Messieurs.

J’aimerais tout d’abord souligner la présence de parlementaires, de la Délégation du Québec en Italie, ainsi que des représentants des trois Chambres de commerce italiennes au Canada, situées à Vancouver, à Toronto et à Montréal.

J’aimerais également remercier tous mes concitoyens canadiens et nos amis italiens qui assistent à la séance plénière d’aujourd’hui, et leur souhaiter la bienvenue.

Je veux profiter de cette occasion pour remercier Gianfelice et son équipe à Assolombarda de nous avoir accueillis et de nous avoir réunis ici aujourd’hui.

Je suis ravi de participer à cette mission commerciale historique d’Équipe Canada en Italie en compagnie de certaines de nos plus grandes entreprises des secteurs de l’aérospatiale et de la défense, de l’agriculture et de l’agroalimentaire ainsi que des technologies de l’information et des communications.

Durant ma visite ici cette semaine, j’ai eu l’impression de revenir chez moi.

Comme certains d’entre vous le savent peut-être, j’ai vécu et travaillé à Gênes pendant quatre ans avant de faire le saut en politique au Canada.

C’est pourquoi ce pays et ses résidents occuperont toujours une place spéciale dans mon cœur.

Maintenant, je suis très heureux de retourner en Italie dans l’exercice de mes nouvelles fonctions, à titre de ministre du Commerce international du Canada.

Milan est la capitale du milieu des affaires de l’Italie et l’un des principaux centres financiers du monde.

Il est donc tout naturel que notre mission commerciale commence ici.

Demain, la délégation commerciale canadienne et moi aurons la chance de nous joindre au premier ministre Justin Trudeau à Rome.

Je me réjouis à la perspective d’assister au discours historique que donnera notre premier ministre au Parlement italien demain matin. Cette occasion, qui représente un véritable honneur pour le Canada, témoigne de la vigueur persistante de nos liens étroits.                         

Le Canada et l’Italie ont bien des choses en commun.  

Les liens interpersonnels qui unissent les populations de nos deux pays figurent parmi les plus solides du monde. En effet, près de 1,5 million de personnes d’origine italienne vivent aujourd’hui au Canada, dont plus de 300 000 dans ma province natale du Québec.

Et de nombreux Canadiens résident actuellement en Italie.

Ces liens sont à l’origine de notre partenariat remarquable et de son succès continu.

Comme nos deux pays sont des nations commerçantes, notre prospérité dépend de notre capacité à faire des affaires avec le monde.

Des échanges et des investissements accrus stimulent la croissance de nos entreprises, de nos économies et des emplois bien rémunérés que nous sommes déterminés à créer pour nos citoyens.

C’est pourquoi le Canada attache une si grande importance au commerce libre, ouvert et progressiste.

Et c’est pourquoi nous sommes si fiers de l’accord commercial de très grande qualité que nous avons si soigneusement préparé avec nos partenaires européens.

En misant sur nos liens interpersonnels pour mener nos négociations commerciales relatives à l’AECG, nos gouvernements ont créé un accord progressiste qui accorde la priorité à leurs citoyens. 

L’AECG a pour objet d’améliorer la vie des gens.

L’AECG est une feuille de route détaillée visant à orienter une coopération économique responsable entre les pays, qui assurera la prospérité future des Italiens et des Canadiens.

Nous ne l’avions peut-être pas constaté au début des négociations, mais l’aboutissement et l’application (sous peu!) de l’accord arrivent à un moment où le monde reconnaît de plus en plus que, sur le plan du commerce international, le maintien du statu quo n’est plus une option.

Cet accord arrive à point nommé.

De nombreuses personnes, en particulier celles qui travaillent fort pour accéder à la classe moyenne, ont l’impression que le commerce et la mondialisation ne les ont pas aidées.

Elles sont d’avis que leurs intérêts ont été ignorés par les sociétés et les politiciens.

Certains dirigeants politiques ont choisi de répondre à leurs préoccupations en adoptant des politiques protectionnistes.

Le protectionnisme n’a jamais été la bonne solution, et il ne fait pas exception aujourd’hui.

Le maintien du statu quo n’est pas non plus une option valable.

Il nous faut penser autrement notre façon de faire du commerce.

L’AECG est le fruit d’une nouvelle approche – une approche qui non seulement profite à toutes les couches de la société, mais qui permet aussi d’obtenir le soutien des citoyens aux accords commerciaux dont nous avons besoin et qui répond à leurs préoccupations en les plaçant au premier plan.

Voilà les principes directeurs du programme commercial progressiste du Canada.

Les relations commerciales entre le Canada et l’Italie sont déjà solides : le commerce bilatéral de marchandises s’est chiffré à près de 10 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros) l’année dernière.

À la fin de 2016, la valeur des investissements directs étrangers entre les deux pays a été estimée à 2,8 milliards de dollars, soit près de 2 milliards d’euros.

L’entrée en vigueur de l’AECG, qui approche à grands pas, aura pour effet de resserrer davantage nos liens commerciaux.

Cette mission vise à tirer parti des avantages remarquables que procurera l’AECG aux producteurs, aux travailleurs et à leurs familles des deux côtés de l’Atlantique.

L’AECG garantira un accès en franchise de droits pour la quasi-totalité des biens originaires faisant l’objet d’un commerce entre le Canada et l’UE.

Les droits seront éliminés sur presque toutes les exportations de l’Italie vers le Canada.

À l’heure actuelle, les droits canadiens sur les véhicules et les pièces automobiles, les machines et le matériel d’ingénierie, les meubles ainsi que les vêtements et les chaussures – pour ne nommer que ceux-ci – varient de 8 à 18 %.

L’AECG aura pour effet d’éliminer entièrement ces droits. A NIENTE!

Il en est de même pour des milliers d’autres importations italiennes populaires au Canada.

L’élimination des droits profitera aux exportateurs, aux importateurs et, ultimement, aux consommateurs de nos deux pays, qui bénéficieront d’un plus grand choix et de coûts plus bas pour une variété de produits.                                   

Grâce à l’AECG, 41 produits italiens – dont Prosciutto di Parma et San Daniele – pourront être mis en circulation au Canada en conservant leur appellation commerciale.

C’est une première, et c’est en grande partie grâce à la nature exhaustive de l’AECG.

En outre, l’AECG créera de nombreuses possibilités dans les marchés publics canadiens, dont la valeur est estimée à 119 milliards d’euros.

Lorsque l’AECG sera appliqué de façon provisoire, les fournisseurs de l’UE seront en mesure de soumissionner les marchés publics et d’offrir des biens et des services à tous les ordres de gouvernement au Canada : fédéral, provincial et municipal.

De même, les entreprises canadiennes auront accès à de nouvelles occasions d’obtenir des marchés publics au sein de l’UE – l’un des plus importants marchés du monde.

Le protocole d’entente signé récemment entre Consip et son partenaire canadien est un excellent exemple de coopération en matière de marchés publics qui a été rendu possible grâce à l’AECG.

Moderne et ambitieux, l’AECG reconnaît clairement le rôle de plus en plus important que joue le secteur des services dans nos économies.

Le secteur des services est à l’origine de la majorité de l’activité économique au Canada et dans l’UE : plus de 70 % dans les deux cas.

Grâce à l’AECG, les fournisseurs de services canadiens et européens jouiront d’un meilleur accès au marché de l’autre.

Avantage crucial pour l’économie italienne : bon nombre des fournisseurs qui bénéficieront de ce meilleur accès seront les plus petites entreprises italiennes qui fournissent des services d’ingénierie, d’architecture et de réparation de machines et d'équipement.

En outre, il sera plus facile pour les employés d’une entreprise et d’autres professionnels de travailler des deux côtés de l’Atlantique, et pour les entreprises de muter temporairement des employés entre l’Italie et le Canada. 

L’AECG, qui prévoit des règles prévisibles en matière d’investissement et qui garantit l’accès au marché canadien, contribuera également à accroître les flux d’investissement bilatéraux.

Alors que d’autres pays choisissent de fermer leurs frontières et de se replier sur eux-mêmes, le Canada se démarque à titre de symbole de stabilité, de prévisibilité, d’inclusivité et de diversité. 

Et c’est en grande partie pourquoi le Canada est un endroit aussi attrayant pour l’investissement.

Nous sommes également fiers de nos chiffres : nos taux d’imposition des sociétés et nos coûts d’exploitation des entreprises sont les plus faibles du G7. Notre système bancaire est sans égal, nous avons la meilleure disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée parmi les pays du G20 et nous offrons un accès incomparable aux marchés mondiaux. 

En fait, les entreprises qui mènent des activités au Canada bénéficient déjà d’un accès préférentiel au marché nord-américain qui compte plus de 480 millions de consommateurs.

Au total, lorsque l’AECG entrera en jeu, le Canada jouira d’un libre accès à plus de 40 pays comptant près de 1,2 milliard des consommateurs les plus riches du monde.

Le Canada se trouvera donc au centre d’un réseau d’accords de libre-échange reliant les Amériques, l’Asie et l’Europe, ce qui fera apparaître le Canada comme la nation commerçante de l’Atlantique et du Pacifique qu’il a toujours été.

L’événement d’aujourd’hui est une excellente occasion pour nos amis italiens de découvrir ce que le Canada a à offrir et d’explorer les nouvelles possibilités de partenariats d’affaires qui découleront de l’AECG.

Je vous encourage donc à tirer parti des précieuses possibilités de réseautage qui s’offriront à vous aujourd’hui.

N’hésitez pas à communiquer avec notre Service des délégués commerciaux si vous avez besoin de conseils sur l’investissement au Canada ou d’information sur les possibilités offertes dans le marché italien.

La déléguée commerciale en chef du Canada, Ailish Campbell, et notre délégué commercial principal en Italie sont tous deux présents ici aujourd’hui.

Le Canada est reconnaissant du soutien solide que manifestent depuis le début l’Italie et ses dirigeants d’entreprise à l’égard de l’AECG.

Je compte sur votre appui continu en faveur de l’AECG et sur vos efforts de promotion en vue de la ratification rapide de l’accord par le Parlement italien.

L’AECG prouve au reste du monde qu’il est possible de conclure des accords commerciaux progressistes si l’on fait preuve d’une grande ambition et qu’on a la volonté de faire avancer les choses.

Voilà quelque chose dont nous pouvons tous être fiers.

L’AECG profitera énormément à nos pays et à nos citoyens. Et maintenant, au travail! Andiamo al Lavoro!

Merci. Thank you. Grazie.

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