Discours de la ministre Bibeau à l’occasion de la Soirée sur l’impact mondial du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI)

Le 9 mai 2017 - Ottawa, Ontario

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Merci de cette aimable présentation.

Je suis très heureuse d’être ici avec vous ce soir pour célébrer l’impact mondial de la société civile canadienne sur le développement international.

Notre pays est jeune, certes – nous célébrons le 150^e anniversaire de la Confédération du Canada cette année –, mais les histoires que nous venons d’entendre témoignent de l’immense contribution du Canada en matière de développement, surtout ces cinquante dernières années.

Depuis un demi-siècle, les organisations non gouvernementales canadiennes de développement, avec leur volonté de rendre le monde meilleur et de réduire la pauvreté, sont des chefs de file dans leur façon de repousser les limites du changement.

Vous vous êtes battues pour les droits des femmes et des filles.

Vous avez contribué à renforcer la sécurité alimentaire, à distribuer de nouveaux vaccins et à offrir une éducation de qualité.

Vous avez fait pression en faveur de l’adoption d’un traité sur les mines antipersonnel.

Vous avez été là pour accueillir au Canada des réfugiés vietnamiens, ougandais, tchèques et, plus récemment, des réfugiés syriens.

Vous les avez aidés à s’intégrer parmi nous.

À la suite du tremblement de terre en Haïti, vous étiez coude à coude avec le peuple haïtien.

Je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que vous incarnez l’héroïsme et l’altruisme du peuple canadien.

Mais ce que je préfère de l’histoire de la société civile canadienne au cours des cinquante dernières années, c’est le fait que vous avez collaboré – les unes avec les autres, et avec d’autres acteurs locaux dans les pays en développement. En fait, vous avez toujours fait preuve de collaboration.

Cette volonté de partenariat, c’est ce qui nous différencie dans le monde.

Nos programmes d’aide internationale ont une dette de reconnaissance envers les organisations non gouvernementales et la société civile.

À présent, alors que nous nous tournons vers l’atteinte des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030, le gouvernement du Canada entend continuer à collaborer étroitement avec la société civile canadienne.

Compte tenu de l’ampleur des Objectifs de développement durable et de l’effet transformateur qu’ils auront sur tout le monde, nous devrons nous appuyer sur les connaissances d’un grand nombre d’organisations de la société civile canadienne et, de façon plus générale, des Canadiens en tant que citoyens du monde. 

Ce thème est revenu à maintes reprises lors des consultations sur l’Examen de l’aide internationale et trouvera écho dans la nouvelle politique d’aide internationale du Canada.

Conformément à l’Objectif de développement durable nº 17, notre gouvernement favorisera des partenariats nouveaux et variés, ce qui comprend la collaboration avec des petites et moyennes organisations, et des plus grandes.

Eh bien, je vous ai entendu.

Aujourd’hui, je vous annonce en primeur un nouveau fonds de 100 millions de dollars consacré aux petites et moyennes organisations canadiennes, soit celles dont le budget totalise moins de 2 millions de dollars en dépenses à l’étranger.

Ces fonds, disponibles sur cinq ans, offriront du financement à des programmes novateurs en lien avec les priorités du gouvernement, notamment le renforcement socio-économique des femmes et des filles.

Près de 94 millions de dollars seront alloués aux programmes et 6 autres millions au renforcement des compétences et des capacités canadiennes.

Ce financement offrira aux petites et moyennes organisations la prévisibilité, la transparence et l’accès au financement qu’elles recherchent.

Jusqu’à 94 millions de dollars seront consacrés aux programmes : un fonds unique, mais à deux volets.

Le premier est un volet adapté aux besoins et permettra aux petites et moyennes organisations de mettre en œuvre des programmes thématiques. L’autre est un volet novateur qui appuiera les petites et moyennes organisations en leur offrant de petites subventions pour mettre à l’essai des idées visant à résoudre des enjeux de développement précis.

Les 6 millions de dollars restants seront consacrés au renforcement des compétences et des connaissances de la communauté. Ce fonds aidera les organisations canadiennes à accroître l’efficacité et la durabilité de leurs résultats en matière de développement.

Conformément à notre volonté d’aborder différemment la question du développement, nous examinerons des moyens d’optimiser nos propres processus pour mettre en œuvre les priorités canadiennes.

Vous vous en doutez, je m’attends à ce que chacune des initiatives mises de l’avant soit plus particulièrement axée sur le renforcement socio-économique des femmes et des filles et sur l’égalité entre les genres.

Je m’attends aussi à voir plus de partenariats avec des organisations locales pour accroître l’impact et la durabilité de ces initiatives sur le terrain. 

Enfin, j’espère que ces projets aideront à mieux faire connaître, au pays et à l’étranger, les actions du Canada en matière de développement.

Ce fonds n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la façon dont nous transformerons notre approche en termes d’aide internationale afin d’atteindre notre objectif commun d’investir nos ressources pour obtenir les meilleurs résultats possible.

Ce fonds est aussi une réponse directe à votre volonté d’innover et de faire les choses différemment.

D’ailleurs, nous aurons l’occasion de nous reparler de nouveau sous peu pour mettre à jour et mettre en œuvre la politique de partenariat avec la société civile.

Car même si la consultation officielle est maintenant terminée et que la nouvelle politique d’aide internationale sera bientôt déposée, je vous promets que nous – mon équipe au Ministère, toutes nos missions à l’étranger et moi-même – poursuivrons la discussion avec vous, avec les organisations canadiennes de toutes les tailles, avec les collectivités locales, et plus particulièrement avec les femmes et les filles.

C’est ensemble que nous ferons une différence dans la lutte pour mettre fin à la pauvreté dans le monde.

Merci et bonne soirée.

Contacts

Marie-Emmanuelle Cadieux
Attachée de presse
Cabinet de la ministre du Développement international et de la Francophonie
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