Discours de la ministre Freeland lors de la remise du prix de diplomate de l’année, décerné par Foreign Policy

Discours

Le 13 juin 2018 – Washington, D.C.

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Ce soir, je voudrais aborder un enjeu qui, je le sais, touche chacun et chacune de nous : l’affaiblissement croissant de l’ordre international fondé sur des règles et la menace que l’autoritarisme résurgent fait peser sur la démocratie libérale en soi.

J’aimerais commencer sur une note personnelle. À la fin des années 1980 et dans les années 1990, j’ai étudié et travaillé comme journaliste dans un pays qu’on appelait alors l’URSS, devenu l’Ukraine indépendante pendant que j’y vivais. En fait, je pense que certains de mes anciens patrons sont ici ce soir.

Mon expérience d’observatrice de l’intérieur de la chute de ce régime autoritaire puissant a profondément façonné ma façon de penser.

Ce fut un moment euphorique, un moment où il était tentant d’imaginer la démocratie libérale comme étant à la fois incontournable et invulnérable. Comme Francis Fukuyama l’a dit, nous semblions être parvenus à « la fin de l’histoire ».

Évidemment, M. Fukuyama ne soutenait pas que l’histoire était arrivée à son terme. Il voulait plutôt dire que la concurrence opposant depuis un demi-siècle le libéralisme et l’autoritarisme avait pris fin, et que la démocratie libérale avait triomphé.

Quel argument séduisant!

Nous ne nous bercions cependant pas d’illusions; nous savions que les institutions comme l’OMC, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale ou les Nations Unies n’étaient pas parfaites et que nos propres systèmes démocratiques – et leur façon d’aborder la législation et la gouvernance comme s’il s’agissait d’une machine à fabriquer la saucisse – n’étaient pas non plus sans faille.

Cela dit, le vaste consensus était que les économies de l’Atlantique, en plus du Japon, étaient à la tête d’un système international de règles qui avait permis à nos peuples de prospérer et qui continuerait certainement à le faire. 

Essentiellement, il s’agissait d’un système conçu pour que d’autres nations, des puissances émergentes, puissent y adhérer. Et c’est ce qu’elles ont fait. Ces 25 dernières années, on a vu la montée rapide des pays de l’hémisphère Sud et de l’Asie – plus particulièrement de la Chine – devenus grandes puissances économiques à part entière. Nous avons d’ailleurs créé le G20, grâce au leadership du Canada. La Russie a été invitée à se joindre au G7 en 1998, qui est devenu de ce fait le G8, et à l’OMC en 2012. La Chine est membre de l’OMC depuis 2001.

En Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique et en Asie, les pays en développement se sont joints à ces institutions et en ont accepté les règles, ce qui a procuré à leur population des niveaux de vie toujours plus élevés.

Toutefois, bien que cette évolution ait été et demeure positive dans son ensemble, ayant permis des gains sociaux extraordinaires, notamment en ce qui concerne la réduction de l’extrême pauvreté, le prolongement de la durée de vie et la diminution de la mortalité infantile, l’une des hypothèses formulées pour expliquer cette évolution mondiale s’est révélée fausse.

On pensait en effet que les pays autoritaires qui se joignaient à l’économie mondiale et s’enrichissaient finiraient inévitablement par adopter les libertés politiques occidentales. Cela n’a pas toujours été le cas. En fait, ces dernières années, certaines démocraties ont pris la tangente contraire et ont glissé vers l’autoritarisme – le Venezuela en est un exemple, malheureusement. Et certains pays qui avaient entrepris le difficile passage du communisme au capitalisme démocratique ont reculé. L’exemple le plus triste à mes yeux est celui de la Russie.

Même la Chine, qui a accompli l’une des grandes réalisations des derniers temps par son succès économique, grâce auquel des centaines de millions de personnes sont sorties de la pauvreté, est une rebuffade à l’égard de nos croyances quant au caractère inéluctable de la démocratie libérale.

Même au sein du club des riches démocraties occidentales, nous assistons localement à une montée des mouvements antidémocratiques. Qu’ils soient néonazis, suprémacistes blancs, « incels », nativistes ou antimondialistes radicaux, ces mouvements cherchent à saper la démocratie de l’intérieur.

La démocratie libérale est également attaquée de l’extérieur. Les régimes autoritaires cherchent activement à nous ébranler à coup d’activités de propagande et d’espionnage sophistiquées et bien financées. Ils cherchent à séduire les petits pays, ceux qui oscillent entre la démocratie et l’autoritarisme.

L’idée que la démocratie pourrait vaciller, voire être renversée, là où elle était auparavant florissante, peut sembler farfelue.

Mais d’autres grandes civilisations se sont élevées, puis sont tombées. Il serait prétentieux de croire à tout prix qu’il en sera autrement pour nous. Notre premier ministre se plaît à répéter que le Canada n’est pas le fruit du hasard et qu’il faut des efforts pour assurer son avenir. Il en va de même pour la démocratie.

***

Oublions un instant les acteurs extérieurs malveillants. Pourquoi nos démocraties libérales sont-elles vulnérables sur leur propre territoire?

Voici pourquoi. Le populisme en colère se développe lorsque la classe moyenne s’appauvrit. Lorsque les gens perdent du terrain et tout espoir – même si ceux qui sont au sommet s’en sortent mieux que jamais.

Lorsque les gens croient que leur avenir économique est en danger, que leurs enfants ont moins de possibilités qu’ils n’en ont eues eux-mêmes dans leur jeunesse, c’est alors que les gens deviennent vulnérables aux démagogues qui font porter le blâme à l’étranger, à l’autre – qu’il s’agisse des immigrants venus dans leur pays ou de leurs interlocuteurs à l’étranger.

Le fait est que les familles de la classe moyenne n’ont pas tort de se sentir abandonnées. Les salaires médians stagnent, les emplois deviennent plus précaires, les pensions sont incertaines, le logement, les services de garde et l’éducation deviennent moins abordables.

Telles sont les conséquences humaines déchirantes, la crise de croissance si je puis dire, des grandes forces transformatrices des 40 dernières années : la révolution technologique et la mondialisation. Cependant, même les libre-échangistes comme moi doivent admettre que la mondialisation a également contribué à la situation actuelle.

Alors, quelle est la solution? Je pense que nous sommes d’accord pour dire qu’il ne s’agit pas, comme les luddites l’ont proposé sans succès au début de la révolution industrielle, d’arrêter les avancées technologiques. Nous aimons beaucoup trop nos téléphones intelligents pour faire cela!

Lorsqu’il s’agit de commerce, nous devons instaurer des normes du travail qui ont du mordant, comme le Canada et l’UE l’ont fait dans leur accord de libre-échange, et comme nous en discutons dans le cadre des négociations en cours en vue de moderniser l’ALENA. Il est grand temps de mettre l’OMC à jour en fonction des réalités de 2018 et au-delà. Nous devons nous attaquer sérieusement aux obstacles non tarifaires au commerce et aux transferts technologiques forcés.

Cependant, la réponse primordiale aux doléances légitimes de la classe moyenne réside avant tout dans la politique intérieure. La classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour y accéder ont besoin de la sécurité qui vient de l’éducation des jeunes, des soins de santé pour leur famille, de bons emplois pour leurs enfants et de la dignité dans leur retraite. Nous devons réfléchir aux emplois de l’avenir pour nos concitoyens et veiller à ce que ces emplois s’accompagnent d’un salaire décent et à ce que nos gens aient les compétences nécessaires pour les occuper. Ce qui est plus important encore peut-être – et la coopération internationale pourrait y contribuer – c’est qu’il nous faut faire en sorte que, dans un XXIe siècle où le capital est mondial, mais où le bien-être social est national, chacun de nos pays dispose de l’assiette fiscale durable nécessaire pour soutenir les 99 %.

***

Cela dit, mettre de l’ordre dans notre propre maison n’est qu’une partie de la lutte. À vrai dire, l’autoritarisme est en marche – et il est temps pour la démocratie libérale de riposter. À cette fin, nous devons en faire davantage.

L’un des arguments dont se servent les hommes forts pour justifier leur domination est l’astuce soviétique du « whataboutism », soit la stratégie des fausses équivalences morales selon laquelle, parce que les démocraties sont inévitablement imparfaites, elles n’ont pas l’autorité morale nécessaire pour critiquer les régimes autoritaires. Nous avons, par exemple, entendu ce genre de propos cyniques de la part du ministre vénézuélien des Affaires étrangères à la réunion de l’Organisation des États américains tenue à Washington la semaine dernière. Nous n’en sommes pas dupes.

Il est possible, voire nécessaire, que les démocrates libéraux reconnaissent la nature imparfaite de nos démocraties. Par exemple, le bilan des relations de mon pays avec les peuples autochtones est un échec lamentable.

Le fait de reconnaître nos erreurs ne nous discrédite pas. Au contraire, c’est l’une des choses qui font de nous ce que nous sommes.

Il arrive souvent que l’on cherche à justifier l’autoritarisme comme étant une façon plus efficace de faire avancer les choses. Pas de désordre dû à la contestation d’une élection, aucun changement déchirant d’un parti brièvement au pouvoir à un autre; aucun contrôle judiciaire ennuyeux; aucune consultation publique qui prend du temps. Selon ses défenseurs, l’autoritarisme est tellement plus efficace pour permettre à un chef suprême ayant une vision à long terme, un pouvoir illimité et un mandat permanent de gouverner.

Nous devons résister à ce délire corrosif. Nous devons, à l’instar de Yeats, nous réclamer de « l’intensité passionnée » dans notre lutte pour la démocratie libérale et pour l’ordre international fondé sur des règles qui la soutient.

Souvenons-nous de ces paroles mémorables du discours de Gettysburg : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la Terre. »

Pour perpétuer la vision de Lincoln, il faut contre-attaquer. Il faut résister aux tentatives de l’extérieur visant à détourner nos démocraties au moyen de la cybercriminalité et de la propagande. Il faut éclipser les autres modèles et encourager ceux qui restent indécis. Il faut une gouvernance intègre. Les faits sont importants. La vérité est importante. La compétence et l’honnêteté des dirigeants élus, et de ceux de la fonction publique, sont importantes.

***

Maintenant, j’aimerais m’adresser directement aux amis américains du Canada et à mes nombreux amis ici présents.

Je vous dis d’abord tout simplement, merci.

Au cours des 70 dernières années, voire davantage, les États-Unis ont été le leader du monde libre. Nous, les Canadiens, avons été fiers d’être à vos côtés et de vous appuyer.

En tant que pays ami, allié et voisin le plus proche, nous comprenons aussi que beaucoup d’Américains aujourd’hui ne sont plus certains que l’ordre international fondé sur des règles – dont vous avez été l’architecte principal et pour lequel vous avez été le principal bailleur de fonds – profite toujours aux États-Unis. 

Nous le voyons très clairement dans les tarifs sur l’acier et l’aluminium canadiens imposés par l’administration américaine en vertu de l’article 232 sur la sécurité nationale.

Nous partageons la plus longue frontière non militarisée du monde. Nos soldats ont combattu et sont morts aux côtés des vôtres pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’en Corée, en Afghanistan et en Irak. L’idée que nous puissions constituer une menace à la sécurité nationale de votre pays est plus qu’absurde : elle est blessante.

Les tarifs douaniers imposés par les États-Unis en vertu de l’article 232 sont illégaux selon les règles de l’OMC et de l’ALENA. Ils relèvent du protectionnisme pur et simple. Ils ne visent pas à réagir à des actions injustes d’autres pays qui seraient désavantageuses pour l’industrie américaine.

Il s’agit d’un cas flagrant où les États-Unis font pencher la balance de leur côté au mépris des règles qu’ils ont eux-mêmes contribué à formuler.

Le Canada n’a d’autre choix que de riposter, par une réaction mesurée, parfaitement réciproque, dollar pour dollar. Et c’est ce qu’il fera. Nous agissons en étroite collaboration avec nos partenaires de l’Union européenne et du Mexique, qui partagent nos vues. Eux aussi sont nos alliés, et ils comprennent notre étonnement et notre détermination.

Personne ne tirera avantage de cette dispute à la « chacun pour soi ». Ce sont les consommateurs américains qui en paieront le prix en partie, ainsi que les entreprises américaines.

Le prix en sera également payé par ceux qui croient qu’un système fondé sur des règles vaut la peine d’être préservé. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous avons mis en place un système qui a favorisé la prospérité et empêché les petites querelles et les querelles régionales de se transformer en guerres ouvertes. Nous avons bâti un système qui privilégie la liberté et la démocratie plutôt que l’autoritarisme et l’oppression. Pour sa part, le Canada se portera à la défense de ce système lorsque ce système sera attaqué. Nous ne provoquerons pas d’escalade, et nous ne reculerons pas.

Nous nous souvenons d’une époque où les États-Unis croyaient que de grands projets internationaux, comme le plan Marshall ou la reconstruction du Japon, étaient la voie vers une paix durable, où les États-Unis croyaient que leur sécurité et leur prospérité étaient renforcées par la sécurité et la prospérité des autres nations; en fait, que les États-Unis ne pouvaient être vraiment en sécurité et prospères que lorsque leurs alliés l’étaient aussi. 

Cette vision – la vision de la « plus grande génération » – reposait essentiellement sur l’ordre international fondé sur des règles et sur les institutions de l’après-guerre mises sur pied pour maintenir cet ordre. Elle reposait sur la volonté de tous, en particulier les plus forts, de respecter les règles et d’être liés par elles. Cela exigeait que les plus grands pays du monde renoncent, collectivement, à l’idée de la loi du plus fort.

La Seconde Guerre mondiale, c’était il y a soixante-dix ans. Il y a lieu de se demander si la sagesse durement acquise de nos grands-parents s’applique encore aujourd’hui. Je suis convaincue que c’est le cas, et pour de nouvelles raisons.

Après la dévastation de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis étaient le colosse incontesté, le pays qui représentait à lui seul la moitié de l’économie mondiale.

Aujourd’hui, cette proportion est d’un peu moins du quart. Ensemble, l’UE, le Canada et le Japon, vos alliés au sein du G7 et ailleurs, représentent une proportion un peu plus élevée. De son côté, la Chine compte pour près de 20 % du PIB mondial, et nous devrions, de notre vivant, la voir devenir la plus grande économie du monde.

Mais voilà, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Les Américains, les Canadiens et les Européens sont beaucoup plus riches et en meilleure santé et vivent plus longtemps que leurs grands-parents.

La montée du reste du monde est liée à notre propre prospérité accrue. Et il est tout naturel que les 85 % de la population vivant à l’extérieur de l’Occident riche et industrialisé représentent au fil du temps une part plus importante et croissante de la richesse mondiale.

Toutefois, ce virage pose un dilemme aux démocraties libérales occidentales. Comment fonctionner dans un monde que nous ne dominons plus?

Une solution serait de renoncer à l’ordre international fondé sur des règles, renoncer à l’alliance occidentale et chercher à survivre dans un monde digne de Metternich, défini non pas par des valeurs communes, des règles mutuellement convenues et une prospérité partagée, mais plutôt par une lutte impitoyable entre de grandes puissances, gouvernées uniquement par la recherche étroite, à court terme et mercantile de l’intérêt personnel.

Le Canada ne pourrait jamais prospérer dans un tel monde. Mais vous, qui êtes toujours la plus grande économie du monde, pourriez être tentés d’y croire.

Cela, bien sûr, est votre droit souverain. Mais, en tant qu’amie, laissez-moi affirmer que la sécurité des États-Unis, au milieu de la montée inexorable du reste du monde, consiste à redoubler les efforts en faveur de l’ordre international fondé sur des règles. Elle consiste à vous battre aux côtés d’alliés traditionnels comme le Canada et aux côtés de toutes les jeunes démocraties du monde – dans les Amériques, en Afrique, en Asie, dans l’ancienne Union soviétique – qui tiennent à se joindre à nous et qui aspirent à exercer leur leadership.

Vous pouvez aujourd’hui penser que votre taille vous permet de vous battre au corps à corps contre vos adversaires traditionnels avec la certitude de gagner. Mais si l’histoire nous a appris une chose, c’est bien que la prééminence d’une nation n’est pas éternelle.

Voilà pourquoi la voie qui est de loin la plus sûre, et la plus durable, consiste à renforcer notre alliance actuelle de démocraties libérales. À ouvrir la porte à de nouveaux amis, à des pays dont le passé n’a pas été facile, comme la Tunisie, le Sénégal, l’Indonésie, le Mexique, le Botswana, le Chili ou la Roumanie. À consolider et à renouveler l’ordre international fondé sur des règles que nous avons établi ensemble. À exiger, ce faisant, que tous les États, qu’ils soient démocratiques ou non, respectent les mêmes règles.

La dure réalité, c’est que puisque la puissance relative de l’Occident décline inévitablement, voici venu le moment où, plus que jamais, nous devons mettre de côté l’idée de la loi du plus fort. Voici venu le moment pour nous de nous appuyer sur la primauté du droit, afin que les puissances montantes soient incitées à respecter ces règles également.

Pour vous expliquer la confiance que nous avons en vous, permettez-moi de vous rappeler la cité sur la colline que Ronald Reagan a évoquée dans son discours d’adieu en 1989 :

« Une cité haute, fière, construite sur des rochers plus forts que les océans, balayée par les vents, bénie de Dieu et pleine de gens de toutes sortes vivant en harmonie et en paix; une cité munie de ports libres qui résonnent au son du commerce et de la créativité. Et si cette cité devait avoir des murs, ceux-ci auraient des portes, et les portes seraient ouvertes à tous ceux qui ont eu la volonté et le cœur d’arriver ici. »

Cette cité – ouverte au commerce, ouverte aux immigrants – correspond aussi aux valeurs du Canada. Il s’agit en fait des valeurs de la démocratie libérale. Ces valeurs sont attaquées de l’extérieur. Et, ce qui est le plus nocif, c’est qu’à l’intérieur même de la cité lumineuse, certains ont commencé à douter de ces valeurs. Mon pays, le Canada, croit en ces valeurs. Nous sommes prêts à les défendre et à défendre l’ordre international fondé sur des règles qui unit toutes les cités du monde.

Nos amis dans les démocraties du monde – en Europe, en Asie, en Afrique et ici, dans les Amériques – sont à nos côtés. Nous savons tous que nous serons plus forts si les États-Unis sont dans nos rangs – et, de fait, à notre tête. Mais, quel que soit le choix de ce grand pays, je tiens à préciser que le Canada sait ce qu’il veut et relèvera le défi.

Merci.

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Attaché de presse
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