Discours de la ministre des Affaires étrangères à l’occasion d’une conférence de presse de clôture de la 10e réunion du Groupe de Lima

Discours

Le 4 février 2019 – Ottawa, Canada

Le discours prononcé fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Merci à vous tous d’être ici avec nous sur le territoire traditionnel du peuple algonquin.

En ce moment critique et historique pour le Venezuela, et pour l’ensemble des Amériques, je remercie tous ceux qui sont présents aujourd’hui à Ottawa pour cette importante réunion.

Le régime Maduro a violé la loi constitutionnelle du Venezuela et a créé une crise économique et politique qui met en péril la vie de millions de Vénézuéliens. Nous sommes tous bien conscients du défi à relever.

Au cours des deux dernières années, le monde a observé avec beaucoup d’inquiétude le Venezuela sombrer dans le chaos sous le règne de Nicolás Maduro.

Des millions de personnes ont fui le pays. Et des millions d’autres souffrent de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de biens de première nécessité.  

Tout au long de ce processus, la communauté internationale a fait entendre sa voix pour défendre les droits des Vénézuéliens.

Aujourd’hui, nos partenaires des pays suivants du Groupe de Lima se sont joints à nous : l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Guyana, le Honduras, le Panama, le Paraguay, le Pérou et Sainte-Lucie.  

Des partenaires d’autres pays se sont également joints à nous pour cette réunion ministérielle du Groupe de Lima. Il s’agit notamment de l’Allemagne, de l’Équateur, de l’Espagne, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni et de l’Union européenne.

Nous avons également entendu Julio Borges du parti Primero Justicia du Venezuela, Ricardo Hausmann du Center for International Development de l’Université Harvard, et Gustavo Garcia de la Banque interaméricaine de développement.

Tout le monde ici aujourd’hui souhaite la même chose pour le Venezuela — une transition pacifique vers la démocratie, des élections libres et équitables, un retour à la responsabilité politique et à la transparence, et le respect des droits de la personne et des libertés fondamentales de tous les Vénézuéliens.

Dans cet esprit, nous nous réjouissons que l’Assemblée nationale et le président par intérim, au nom du peuple vénézuélien, aient demandé à devenir membres du Groupe de Lima. Aujourd’hui, nous avons franchi une étape importante en accueillant le gouvernement intérimaire en tant que membre à part entière du Groupe de Lima.

Nous réaffirmons également notre profonde préoccupation face à la grave crise à laquelle sont confrontés le peuple vénézuélien et les pays voisins.

C’est la raison pour laquelle, plus tôt aujourd’hui, le premier ministre a annoncé le versement de 53 millions de dollars pour fournir de l’aide humanitaire et de l’aide au développement. Le financement canadien ira à des partenaires de confiance. Il servira à répondre aux besoins essentiels des personnes les plus touchées, comme les migrants et les réfugiés qui ont fui vers les pays voisins. Cette aide permettra notamment de fournir une assistance alimentaire d’urgence, et améliorera l’accès aux soins de santé, à l’eau et aux installations sanitaires, ainsi qu’à l’éducation et à la protection.

Je suis également heureuse qu’aujourd’hui, nous publiions la « Déclaration d’Ottawa pour le Venezuela ». Les principes que nous approuvons tous sont axés sur les aspirations justes et pacifiques du peuple vénézuélien.

Nous, le Groupe de Lima, appelons tous les pays démocratiques du monde — en particulier ceux qui ont reconnu Juan Guaidó comme président par intérim — à soutenir cette déclaration de soutien au peuple vénézuélien.

L’Assemblée nationale du Venezuela et le président par intérim Guaidó ont tracé la voie constitutionnelle à suivre pour former un gouvernement intérimaire. Et à ce jour, 34 pays ont reconnu Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela, conformément à la Constitution du Venezuela.

Que ce soit ici à Ottawa, ou dans d’autres capitales autour du monde, il est plus manifeste que jamais que le consensus international est du côté de la démocratie. Du côté de la paix. Du côté du peuple vénézuélien.

Le Groupe de Lima s’est réuni pour la première fois en août 2017. Notre travail est loin d’être terminé. Le moment est venu de renforcer notre détermination et de soutenir fermement le peuple vénézuélien — avec la pleine participation de son gouvernement intérimaire au sein du Groupe de Lima.

Je remercie sincèrement tous les participants de vous être déplacés à Ottawa pour que nous puissions travailler ensemble afin d’aider à ramener la paix et la prospérité au Venezuela.

Merci.

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