Discours du Ministre des Affaires étrangères à la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la formule Arria concernant le Bélarus

Discours

Le 8 octobre 2021

Seul le texte prononcé fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de prendre la parole.

Merci à mon homologue estonien de nous accueillir, aux autres parrains de la réunion et à tous les États membres présents aujourd’hui.

Les violations des droits de la personne et les agressions commises par les représentants du Bélarus sont tout à fait inacceptables. C’est pourquoi le Canada a été parmi les premiers pays à imposer des sanctions contre le régime de Loukachenko.

Plus récemment, à l’occasion du premier anniversaire de l’élection présidentielle frauduleuse, le Canada a imposé des sanctions supplémentaires.

Chers collègues, Loukachenko n’a pas la légitimité nécessaire pour diriger le Bélarus.

Le Canada, de concert avec ses partenaires internationaux, ne cessera de s’opposer à son régime et de travailler à mettre fin à l’impunité dont il jouit pour les violations des droits de la personne.

Malheureusement, ces abus n’ont fait que s’intensifier depuis notre dernière réunion.

Le détournement et l’atterrissage forcés du vol Ryanair 4978 en mai dernier et l’arrestation subséquente de deux passagers – un journaliste et sa compagne– ont constitué une attaque effrontée contre la liberté des médias.

Cet acte n’a pas seulement démontré un mépris flagrant pour des normes internationales de longue date. Il a également mis en péril la sécurité aérienne partout dans le monde.

En tant qu’ancien ministre des Transports et astronaute, je suis personnellement consterné par cette imprudence, et je peux vous dire que les Canadiens ressentent la même chose.

La confiance entre les pilotes et les contrôleurs aériens est d’une importance capitale, et de tels actes érodent la confiance des pilotes dans l’intégrité des instructions de circulation aérienne.

La communauté internationale doit clairement faire comprendre que de tels événements ne peuvent devenir monnaie courante.

Nous devons travailler en collaboration pour renforcer l’ordre international fondé sur des règles.

Le Canada condamne également la manipulation du flux de migrants par le Bélarus comme moyen de pression contre les pays limitrophes qui s’opposent au régime de Loukachenko.

Cette pratique est inacceptable.

Non seulement elle constitue une menace pour la sécurité régionale, mais elle témoigne également d’un mépris flagrant pour les droits de la personne.  

Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires de l’Union européenne, du Royaume-Uni et des États-Unis pour faire pression en faveur de la libération des Bélarussiens détenus arbitrairement, en particulier les journalistes et les défenseurs des droits de la personne.

Nous continuerons à faire pression pour instaurer un dialogue constructif entre les autorités et l’opposition et, surtout, nous chercherons à mettre fin à la violence parrainée par l’État et aux violations des droits de la personne.

Je vous remercie.

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