Le Canada annonce le renouvellement et l’élargissement du programme Voix et leadership des femmes 

Communiqué de presse

27 avril 2023 (Ottawa, Canada) – Affaires mondiales Canada

L’honorable Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada, a annoncé aujourd’hui un investissement de 195 millions de dollars sur cinq ans et un financement récurrent de 43,3 millions de dollars par année pour offrir des programmes durables, souples et réactifs aux organismes de défense des droits des femmes partout dans le monde.

Le renouvellement du financement du programme Voix et leadership des femmes du Canada répond directement aux besoins des organismes et des mouvements locaux de défense des droits des femmes dans les pays en développement qui s’efforcent de faire progresser les droits des femmes et des filles et de faire la promotion de l’égalité entre les sexes. Le renouvellement et l’élargissement permettront également au Programme de venir en aide à davantage d’organismes de défense des droits des femmes, en particulier ceux menant leurs activités en contexte de crise ou de conflit.

L’une des pierres angulaires du soutien au Programme est le travail de promotion essentiel se rapportant à la politique et aux changements législatifs sur la transformation de genre. Seulement en 2022, les organismes locaux de défense des droits des femmes sont parvenus à influer sur plus de 100 politiques, lois et cadres et à faire modifier les structures et les systèmes qui créaient des obstacles à l’égalité.

Le programme Voix et leadership des femmes appuie également une vaste gamme d’organismes de défense des droits des femmes. Grâce à l’appui du Canada, le Programme a bénéficié à 3 000 personnes s’identifiant comme lesbiennes, bisexuelles, transgenres, allosexuelles et intersexuées et à 900 personnes en situation de handicap en 2022.

Les organismes de défense des droits des femmes, les mouvements féministes et les Défenseuses des droits de la personne sont essentiels pour éliminer les obstacles à l’égalité entre les sexes dans le monde, en particulier en temps de crise et de conflit. Le Canada demeure résolu à garantir qu’il a les ressources et l’appui nécessaires pour réaliser ces importants travaux au cours des années à venir.

Citations

« Le Canada croit que la promotion de l’égalité entre les sexes et la participation des femmes aux processus de prise de décisions constituent la façon la plus efficace pour établir une paix durable et réduire la pauvreté. Nous continuerons d’appuyer les organismes de défense des droits des femmes, les mouvements féministes, les femmes œuvrant pour la paix et les jeunes féministes ainsi que le travail essentiel qu’elles font en temps de paix et en temps de crise et de conflit. »

- Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada

Faits en bref

  • Le Canada a lancé le programme Voix et leadership des femmes (PVLF) en 2017. Cette initiative phare de la nouvelle Politique d’aide internationale féministe du Canada prévoyait le versement de 150 millions de dollars sur cinq ans à des organismes locaux de défense des droits des femmes dans des pays en développement.

  • Lors du lancement du Programme, le Canada s’est engagé à soutenir 400 organismes de défense des droits des femmes. À la fin de mars 2022, le Programme soutenait environ 1 500 organismes.

  • Le programme Voix et leadership des femmes (PVLF) offre du soutien par l’intermédiaire de financement de base et de financement rapide et réactif visant à répondre aux besoins urgents. Il offre également des services de renforcement des capacités et de création d’alliances. Le PVLF a soutenu divers organismes de défense des droits des femmes, notamment des groupes représentants des femmes handicapées, des survivantes de violence sexuelle et fondée sur le sexe, des travailleuses du sexe, des migrantes, des femmes autochtones et des organismes LBTQI+.

  • Le Programme permet également de renforcer les organismes locaux de défense des droits des femmes et de les rendre plus durables. En 2022, au moins la moitié des organismes de défense des droits des femmes soutenus ont pu tirer parti de leurs capacités organisationnelles renforcées pour accéder à de nouvelles ressources issues d’autres sources.

  • Le gouvernement du Canada est un chef de file de longue date sur la scène internationale en ce qui a trait aux droits des femmes et à l’égalité entre les sexes. Grâce à sa Politique étrangère féministe, sa Politique d’aide internationale féministe et son plan d’action national sur les femmes, la paix et la sécurité, le Canada a augmenté ses investissements. En 2021‑2022, 99 % de l’aide internationale bilatérale ciblait ou intégrait l’égalité entre les sexes, et le Canada faisait partie des plus grands donateurs d’aide bilatérale à l’appui des organismes de défense des droits des femmes dans les pays en développement et de la fin de la violence envers les femmes et les filles.

  • Seulement en 2022, les organismes locaux de défense des droits des femmes soutenus par le PVLF ont consacré leurs efforts de défense des intérêts en vue d’influer sur plus de 100 politiques, lois et cadres et de faire modifier les structures et les systèmes créant des obstacles à l’égalité :

    • Dans le cadre du volet panafricain du PVLF, le partenaire local, l’Institut de développement communautaire du Zimbabwe, a mobilisé des organisations de la société civile et des représentants du gouvernement en vue de dresser un plan des priorités en matière de handicap en au moins dix points, qui a été adopté par le comité parlementaire et qui a mené à une augmentation du budget destiné à aider les personnes vivant en situation de handicap.
    • À Sainte-Lucie, le partenaire du PVLF Raise Your Voice s’est joint à d’autres organismes locaux de la société civile pour faire adopter après une décennie de revendication et d’organisation par ces groupes la Loi de 2022 sur la violence familiale, qui offrira des protections légales aux personnes qui ont un conjoint de même sexe et qui subissent de la violence familiale. La nouvelle Loi comprend également une clause sur la cyberviolence qui reconnaît les taux croissants de harcèlement en ligne et de violence sexuelle.
    • Au Honduras, les organismes locaux de défense des droits des femmes ont poursuivi leur travail de défense des droits relativement à la loi sur les foyers sûrs, laquelle permettrait de veiller à ce que les refuges existants au Honduras disposent d’un financement public pour fonctionner et de garantir des espaces aux femmes en situation de handicap, aux femmes autochtones, aux femmes d’ascendance africaine et aux femmes transgenres. Des progrès ont été réalisés en août 2022, lorsque des organismes locaux de défense des droits des femmes ont organisé des réunions pour discuter et présenter une version préliminaire de la loi aux secteurs gouvernementaux chargés de la rédaction, de l’approbation et de la mise en œuvre de ces processus juridiques.
    • Comme la place accordée aux citoyens diminue dans bien des pays du monde, le PVLF appuie les Défendeuses des droits de la personne (DDP), qui chaque jour subissent des menaces parce qu’elles font valoir les droits des femmes et des personnes LBTQI+. De nombreux projets s’inscrivant dans le programme Voix et leadership des femmes, notamment ceux au Honduras, au Myanmar et en Ukraine, comprennent des fonds pour soutenir les Défenseuses des droits de la personne et les militantes féministes. Il est ainsi possible de favoriser leur sécurité et leur bien-être, y compris leur santé mentale.
    • En Afrique du Sud, notre partenaire Gender Links ainsi que d’autres organismes locaux de défense des droits des femmes ont promu la campagne de vaccination durant la pandémie de COVID‑19. Ils ont notamment soumis une pétition au président lors de la Journée des droits des femmes de 2021 pour exiger des données ventilées par sexe. Grâce à cet effort, ces données ont été rendues publiques pour la première fois, et l’Afrique du Sud a pu démontrer son leadership en étant l’un des rares pays à avoir communiqué des données ventilées par sexe sur la campagne de vaccination.
    • Grâce au programme Voix et leadership des femmes mené au Myanmar, les organismes de défense des droits des femmes financés ont pu poursuivre leurs activités prévues et favoriser la sécurité et le bien-être de la population lors de différentes crises au Myanmar. Les 11 organismes de défense des droits des femmes ayant bénéficié d’un financement et d’un soutien de la part du programme Voix et leadership des femmes du Myanmar ont maintenu leurs activités malgré les obstacles immenses auxquels les organisations se heurtent dans le contexte actuel. Les nombreux cycles de financement d’urgence, menés dans le cadre de l’initiative de financement rapide et souple du programme Voix et leadership des femmes du Myanmar, se sont avérés cruciaux pour aider les organismes de défense des droits des femmes et les réseaux LGBTIQ+ à répondre rapidement aux besoins des filles, des femmes, des personnes LGBTQI+ et des autres groupes vulnérables et marginalisés dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de la crise politique au Myanmar. En effet, 82 % des organismes de défense des droits des femmes ont déclaré que leurs programmes avaient réussi à avoir une meilleure portée en 2021-2022, ce qu’ils ont attribué au financement et au soutien permanents et d’urgence offerts dans le cadre du programme Voix et leadership des femmes.
    • Au Soudan du Sud, le programme Voix et leadership des femmes a permis de renforcer la capacité de défense des droits et le leadership des partenaires et du réseau dans le cadre des mécanismes décisionnels liés à l’aide humanitaire et aux femmes, à la paix et à la sécurité. Les membres du réseau ont effectué un suivi des politiques pour veiller à ce qu’il y ait 35 % de femmes dans les organes de gouvernance à l’échelle des États et du pays dans le cadre d’un accord de paix revitalisé.
    • Au Pérou, les organismes de défense des droits des femmes ont réussi à faire adopter par le gouvernement régional de Puno deux ordonnances visant à prévenir le harcèlement sexuel dans les espaces publics et à obliger les auteurs à rendre des comptes, ainsi qu’à créer un observatoire régional sur la violence contre les femmes et les membres de leur famille. En RDC, les organismes locaux de défense des droits des femmes ont revendiqué avec succès des changements à apporter aux lois locales et étatiques pour interdire les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés.
    • Le PVLF aide grandement les organismes de défense des droits des femmes en Haïti dans la lutte que mène le pays contre la violence fondée sur le sexe dans le contexte de l’accroissement de la violence physique, psychologique, sexuelle et économique envers les femmes. Un financement de base pluriannuel a été accordé à des organismes de défense des droits des femmes afin d’améliorer la qualité et la portée du soutien psychologique offert aux 1 263 survivantes de violence en 2022 et d’offrir davantage d’espaces accueillants de réception et d’habitation. Le projet a également facilité l’établissement d’une communauté de pratique dans le Nord (qui regroupe sept organismes) afin de créer au sein des organismes une chaîne coordonnée et complémentaire de services dans le domaine de la violence fondée sur le sexe.
    • Reconnaissant que des données exactes jouent un rôle clé pour déterminer les mesures stratégiques à prendre pour prévenir et éliminer la violence fondée sur le sexe en Haïti, au Kenya et au Nigéria, des organismes locaux de défense des droits des femmes ont fait pression pour obtenir l’établissement de systèmes d’information afin de recueillir, de stocker, d’analyser et de mettre en commun de façon sécuritaire les données sur la violence fondée sur le sexe. L’une des innovations d’un réseau de femmes au Kenya était l’élaboration d’un outil téléphonique pour entrer en communication avec les survivantes de la violence fondée sur le sexe, qui offre une plateforme unique pour signaler les incidents, recevoir des conseils par téléphone et trouver un refuge.
    • À Kasaï Central, en RDC, le partenaire local, REFEDAW, a établi un réseau d’organismes de défense des droits des femmes formé de 22 organismes qui aident à revitaliser les coalitions locales d’alerte (COLA) sur les violations des droits des femmes dans cinq territoires de la province. Grâce à l’information sur les violations des droits des femmes recueillie et transmise par COLA, REFEDAW a créé une base de données sur les cas signalés. L’efficacité de COLA et la fiabilité des données recueillies par les intervenants locaux ont généré des retombées positives inattendues. Le gouvernement utilise maintenant cette base de données pour vérifier les détails des cas de violation des droits des femmes.

Liens connexes

Personnes-ressources

Haley Hodgson
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Développement international Haley.Hodgson@international.gc.ca

Services des relations avec les médias
Affaires mondiales Canada
media@international.gc.ca
Suivez-nous sur Twitter : @DevCanada
Aimez-nous sur Facebook : Le développement international du Canada – Affaires mondiales Canada
Suivez-nous sur Instagram : @devcanada

Détails de la page

Date de modification :